5. Méthode de mise en correspondance des codes de classification et des domaines

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5.1 Critères
5.2 Lorsque les normes ne correspondent pas au cadre : correspondance partielle et multidomaine
5.3 Mise en correspondance des industries de la culture
5.4 Mise en correspondance des produits de la culture
5.5 Mesure des professions de la culture
5.6 Mise en correspondance des programmes d'enseignement de la culture

Début du texte

Le présent guide de classification examine le degré de correspondance entre les systèmes de classification type et le cadre de la culture. Il était important d'élaborer une méthode pour mettre en correspondance les normes et le cadre, pour que le processus puisse être reproduit pour les différents systèmes de classification et répété au moment de la mise à jour des normes. Cette méthode nécessitait l'établissement de critères logiques pour évaluer si et comment un code type pourrait être classé par catégories en fonction de la structure du CCSC. L'objectif ultime de ce projet de classification était de produire une série de tableaux, qui mettent en correspondance chaque code type (aux divers niveaux d'agrégation) et les domaines et sous-domaines du cadre.

5.1 Critères

L'approche la plus logique pour créer les tableaux de codes consiste à employer la méthodologie implicite dans chacun des systèmes de classification type. En combinant les méthodes de classification type à la définition de la culture fournie dans le cadre, les critères proposés ci-après ont été établis pour déterminer si une industrie, un produit, une profession, ou un programme d'enseignement relève de la culture. Cette approche est fondée sur la méthode utilisée par le Compte satellite du tourisme et le projet de Compte satellite de la culture. Ceux-ci estiment que les industries sont comprises si, en l'absence de tourisme ou, dans ce cas-ci, de culture, elles cessaient d'exister, ou continuaient d'exister mais seulement à un niveau d'activité considérablement réduit.

Selon cette approche, les règles suivantes ont été utilisées pour déterminer si un code doit faire partie du CCSC :

SCIAN : Les industries de la culture doivent s'appuyer sur une activité de création artistique ou le patrimoine pour exister, sans quoi elles cesseraient d'exister en l'absence d'une activité artistique créative ou du patrimoine.

SCPAN : Les biens et services sont compris s'ils sont fondés sur les extrants de l'activité artistique créative et qu'ils respectent au moins un des critères du cadre. Leur utilisation ou objet principal devrait être la transmission du contenu culturel à des publics, ou la préservation du patrimoine, ou le soutien de ces activités.

CNP-S : Les professions de la culture cesseraient d'exister sans les tâches et les responsabilités principales qui composent ou qui appuient l'activité de création artistique ou la préservation du patrimoine.

CPE : Les programmes d'enseignement de la culture offrent des études et de la formation dans des disciplines liées à la culture, comme la musique, les beaux-arts et la littérature. Cet enseignement peut servir à former les créateurs ou à renseigner les consommateurs.

5.2 Lorsque les normes ne correspondent pas au cadre : correspondance partielle et multidomaine

L'objectif du guide de classification était de mettre en correspondance chaque code de classification des industries, des produits, des professions et des programmes d'enseignement avec un domaine et sous-domaine du CCSC et de déterminer les endroits où les normes correspondent au cadre ou non. Dans la plupart des cas, on constate une concordance directe manifeste; par exemple, l'industrie de l'édition du livre correspond directement au sous-domaine Livres. Dans certains cas, seulement certaines parties des catégories (codes) de l'industrie, du produit ou de la profession peuvent être mises en correspondance avec un sous-domaine. On parle alors de correspondance « partielle ». Dans d'autres cas, un code peut représenter plusieurs domaines ou sous-domaines. Il s'agit de la correspondance « multidomaine ».

Il convient de souligner que, bien que ce document relève les zones où les normes ne correspondent pas au cadre, il n'examine pas les sources réelles des données pour déterminer s'il y a lieu d'intervenir et comment ces situations peuvent être résolues à des fins de mesure. De plus, dans bien des cas, surtout avec le SCPAN, les normes peuvent fournir plus de détails que les enquêtes peuvent en recueillir.

5.2.1 Correspondance partielle

Le terme « partiel » est employé lorsque seulement un sous-ensemble d'unités au sein d'une industrie, d'un produit ou d'une profession est considéré comme une partie intégrante de la culture. Par exemple, la catégorie Magasins d'articles de passe-temps, de jouets et de jeux (SCIAN 45112) est une industrie partielle pour le sous-domaine Médias interactifs parce que seulement une partie de ses activités sont comprises dans la culture. Dans ce cas-ci, il est possible en théorie de cerner un sous-ensemble d'unités de l'industrie (établissements) dont l'activité principale est la vente au détail de jeux vidéo (magasins de jeux vidéo). Pour trouver des façons d'extraire ces domaines partiels, tout dépendra de la disponibilité de données détaillées de diverses sources et il faudra procéder au cas par cas.

Il convient de souligner qu'une industrie partielle n'est pas définie par produit. L'industrie Magasins d'ordinateurs et de logiciels (SCIAN 44312) n'est pas considérée comme une industrie de la culture parce que, même si elle vend peut-être des jeux vidéo, ce n'est l'activité principale d'aucun des établissements de cette industrie.

De même, les pharmacies ne sont pas une industrie partielle de la culture : elles vendent souvent des livres, mais il n'existe pas de sous-ensemble de pharmacies dont la vente de livres est l'activité principale. Par conséquent, il n'y aurait aucune façon de mesurer une industrie partielle de la culture au sein des pharmacies. Il faudrait plutôt saisir les ventes de livres par les pharmacies au niveau du produit. Un groupe partiel pour les professions serait un sous-ensemble d'emplois. Un produit partiel nécessiterait un sous-ensemble de produits.

Pour les tableaux, les unités partielles sont identifiées par un « * ».

5.2.2 Domaines multiples (multidomaines) et non attribués

Dans certains cas, les industries, les produits ou les professions se rapportent à plus d'un domaine, mais pour éviter le chevauchement, le code est compté une seule fois. Par exemple, les services d'enregistrement sonore se rapportent à divers sous-domaine, comme le film, les médias numériques, la télévision, la radio et l'enregistrement sonore, mais ils sont codés seulement dans le sous-domaine Enregistrement sonore. Cependant, s'il est impossible de mettre en correspondance une classification avec un seul domaine ou sous-domaine en raison de sa définition étendue, on la présente sous forme de catégories multiples.

Dans certains cas, les catégories multiples désignent les codes qui, de par leur définition, recoupent plus d'un domaine et ne peuvent pas être attribués facilement à un seul domaine. Une catégorie multiple pourrait être nécessaire lorsque la définition n'offre pas suffisamment de détails pour établir une distinction, par exemple, entre les Magasins de livres, de périodiques et d'articles de musique (SCIAN 4512). Les catégories multiples sont dites « multidomaines » dans la colonne domaine des tableaux.

Il y a certains cas où un code, comme celui qui désigne les écrivains, peut être rattaché facilement à un domaine, mais pas aux sous-domaines plus détaillés. En pareil cas, le sous-domaine est considéré comme « non attribué » dans la colonne sous-domaine des tableaux.

5.3 Mise en correspondance des industries de la culture

Les industries sont les catégories utilisées pour décrire les établissements qui participent à la production et à la prestation de produits de la culture. Pour chacun des domaines, nous avons relevé les industries du SCIAN qui participent principalement à la chaîne de création liée à ce domaine. La classification des industries du SCIAN est utilisée pour les enquêtes-entreprises et les enquêtes-échantillons auprès d'entreprises et pour les sources administratives, comme le Registre des entreprises et les dossiers fiscaux.

5.3.1 Méthode de mise en correspondance des industries du SCIAN et des domaines

Les industries sont rattachées aux domaines de la culture en fonction de leur activité principale, et non pas de leurs extrants. Cette approche est particulièrement importante pour traiter les industries qui développent des produits électroniques et des médias interactifs. Par exemple, en théorie, un éditeur de livre électronique appartient à la catégorie Livres, et non pas Médias interactifs. Ce n'est pas le format d'un produit qui rattache une industrie à un domaine, mais plutôt la création et le processus de création et de production des établissements dans l'industrie.

Afin d'éviter toute confusion et double comptabilisation, nous nous sommes efforcés d'attribuer les industries du SCIAN à des domaines uniques. Cette démarche est particulièrement importante pour les méthodes qui nécessitent des mesures agrégées de la culture, comme le Compte satellite de la culture. Dans certains cas, lorsque des établissements individuels dans une industrie ont tendance à participer à évoluer dans plus d'un domaine (p. ex. Formations musicales et musiciens [SCIAN 71113] est liée à Spectacles sur scène, Audiovisuel et médias interactifs et Enregistrement sonore), le code est attribué au seul domaine qui est considéré comme l'emplacement principal de l'industrie. Dans le cas des Formations musicales et musiciens, ce domaine est Spectacles sur scène, parce que la représentation sur scène est l'activité principale et précède l'enregistrement du spectacle. Dans certains cas, des groupes séparés d'établissements dans une seule industrie peuvent être appariés logiquement à différents domaines, comme Magasins de livres, de périodiques et d'articles de musique (SCIAN 4512), un code pour l'industrie du commerce de détail qui a trait au domaine Écrits et ouvrages publiés et au domaine Enregistrement sonore. Nous appelons ces codes d'industrie « multidomaines ». Ce traitement est différent du cadre de 2004, où des industries individuelles étaient parfois classées dans plus d'un domaine, sans directives en ce qui concerne le dédoublement dans l'analyse.

5.3.2 Corrélation entre le SCIAN et le CCSC

Une grande part du cadre de la culture est bien servie par les définitions types de l'industrie. En fait, le SCIAN lui-même est un système de classification bien mieux conçu pour appuyer les statistiques de la culture que son prédécesseur, la Classification type des industries (CTI). En particulier, le SCIAN de 1997 était la première classification à reconnaître les industries de l'information et de la culture. Cependant, il reste encore certains secteurs clés, comme l'Artisanat, où le SCIAN de 2007 ne correspond pas directement au CCSC.

Dans le cas du sous-domaine de l'Artisanat, il n'y a pas de codes distincts de l'industrie qui fait la distinction entre les procédés de production artisanale et les autres procédés de la fabrication industrielle.Le SCIAN de 2007 regroupe les établissements d'artisanat avec plusieurs industries manufacturières. Par exemple, les studios de poterie artisanale sont compris dans la catégorie Fabrication de poteries, d'articles en céramique et d'appareils sanitaires (SCIAN 32711). Ce problème a été résolu en partie, puisque les artisans en tant qu'industrie sont maintenant explicitement inclus avec les Artistes indépendants, arts visuels (711511) dans la révision du SCIAN de 2012.

Un autre domaine d'intérêt à l'heure actuelle est le traitement de la diffusion de la culture sur Internet. Dans le CCSC, il n'y a aucune distinction, par exemple, entre la diffusion en ligne d'un journal et l'édition imprimée. Cependant, le SCIAN classe actuellement les établissements qui sont exclusivement des éditeurs Web dans une seule industrie différente.Toute maison d'édition qui diffuse seulement sur Internet (sans version imprimée) est actuellement classée dans Édition et radiodiffusion par Internet et sites portails de recherche (SCIAN 51913). Cette industrie du SCIAN regroupe un large éventail d'activités culturelles et non culturelles, sans que l'on puisse désagréger les activités. À l'heure actuelle, peu d'éditeurs de journaux, de périodiques ou de livres n'offrent pas de produits imprimés. Cependant, à mesure que l'édition sur Internet prend de l'ampleur et que certains éditeurs cessent d'imprimer (une solution envisagée par certains journaux des petites villes), cette industrie pourrait s'approprier une proportion importante des activités d'édition.

5.4 Mise en correspondance des produits de la culture

Les produits (parfois appelés marchandises) sont l'unité d'analyse employée pour décrire les biens et services qui découlent de la création, de la production et de la livraison de contenu de la culture. Les produits de la culture (biens et services) découlent de l'activité artistique créative et de la préservation du patrimoine, comme défini par les critères du cadre. Ils comprennent les œuvres d'art originales, les œuvres artisanales et les objets produits en série. Ils comprennent également les services particuliers liés à la création et à la diffusion de contenu culturel, comme des billets d'entrée à un musée, des billets pour assister à un concert, des services de rédaction, des services post-réalisation de films, etc.

5.4.1 Méthode de mise en correspondance des produits du SCPAN et des domaines

Au lieu de classer les produits en fonction de leurs caractéristiques physiques, le SCPAN relève les produits qui peuvent être mesurés au moment de la production et pendant leur utilisation ultérieure. Par la suite, ils doivent être regroupés en fonction des caractéristiques de la demande économique. Par exemple, un CD ou un DVD n'est pas identifié par son contenu en plastique, mais plutôt comme un outil de stockage d'information, de logiciels ou de musique.

Pour classer les produits dans les domaines et sous-domaines de la culture, un processus à deux étapes a été effectué. D'abord, une liste complète des codes du SCPAN a été passée en revue pour déterminer si un produit ou service devait être inclus dans la culture ou considéré comme hors culture, conformément à la définition générale et aux critères pour la culture du cadre. La liste ainsi obtenue des produits de la culture a ensuite été examinée, et les produits ont été classés dans les sous-domaines primaires ou connexes, dans la mesure du possible.

La plupart des biens et services sont classés en fonction de leur contenu culturel; ils sont également classés d'une manière qui correspond au domaine où ils représentent une production primaire ou une source de revenus. C'est particulièrement important pour l'octroi de licences et de privilèges. Par exemple, l'Octroi sous licence des droits d'utilisation d'œuvres musicales dans des œuvres audiovisuelles (SCPAN 512023.1.1.3)est classé dans Édition de musique et non pas dans Film et vidéo, parce que c'est un produit lié à l'édition de musique et au contenu intellectuel d'un produit de musique, même si le produit peut être utilisé dans un film.

Étant donné que le codage du SCPAN est basé sur la nature ou l'objet du produit en tant que tel, plutôt que l'industrie qui l'a créé, certains produits peuvent être importants pour un établissement de la culture, mais ils ne se qualifient pas nécessairement à une analyse à titre de produit de la culture. Par exemple, s'il est vrai que la location d'un stationnement peut être une source de revenus importante pour un théâtre dans un centre urbain, le stationnement n'est pas défini comme un produit de la culture, parce qu'il ne découle pas d'une activité créative et n'est pas lié principalement à la livraison du contenu de la culture à des publics. Par conséquent, les recherches sur les arts de la scène en tant qu'industrie peuvent examiner le recours aux recettes du stationnement, mais on les considérerait comme des recettes découlant de la prestation de services non culturels.

Bien que certains produits puissent provenir de plus d'un domaine, les tableaux s'efforcent d'énumérer le produit une seule fois, afin de clarifier le domaine primaire et d'éviter la double comptabilisation. Dans certains cas, lorsque les produits sont définis de façon trop générale pour être attribués à un seul domaine, comme la Propriété intellectuelle protégée par des droits d'auteur (SCPAN 512011.5), nous les avons considérés comme « multidomaines ».

 

Début de l'encadré

Détermination des produits de la culture à partir des sous-domaines de la Radiotélévision, des Journaux et des Périodiques

Pour les sous-domaines Radiotélévision, Journauxet Périodiques, on a identifié comme des produits de la culture les abonnements aux services de câblodistribution, les abonnements et les ventes des kiosques à journaux. Cependant, ces produits représentent une partie seulement de la valeur totale de la production de produits de la culture de ces sous-domaines. On associe également des gains au processus de production qui est rémunéré grâce aux ventes de temps d'antenne et d'espace publicitaire. C'est particulièrement vrai pour les radiodiffuseurs conventionnels (par radio) et les magazines en libre circulation, parce qu'il n'y a pas d'opérations payées directes qui permettraient de mesurer leur valeur. Au lieu de cela, la livraison du contenu culturel est payée indirectement grâce à la vente de temps d'antenne et d'espace publicitaire.

Pour les éditeurs de périodiques et de journaux et pour les diffuseurs, le temps d'antenne et l'espace publicitaire sont d'importantes sources de revenus. En un sens, l'espace publicitaire et le temps d'antenne sont un indicateur du marché pour la production de la culture, parce qu'ils indiquent la demande à l'égard des produits de la culture lors desquels des annonces sont passées. La valeur des ventes de publicité par les sous-domaines de l'édition ou de la radiotélévision est un indicateur important de la valeur de leurs produits. C'est particulièrement le cas lorsqu'il n'y a pas d'opérations monétaires pour le contenu en tant que tel, comme la radiotélédiffusion, les journaux gratuits, etc.

Dans le cadre, l'espace publicitaire et le temps d'antenne ne sont pas considérés comme des produits de la culture parce qu'ils ne répondent pas aux critères. Toutefois, ils représentent des produits importants pour ces industries et pourraient être utilisés dans l'analyse pour mesurer ces sous-domaines primaires de la culture. Les codes du SCPAN pour ces produits ne se trouvent pas dans les tableaux de classification, mais ils sont énumérés ci-après.

Codes du SCPAN pour le temps d'antenne et l'espace publicitaire

Tableau pour Codes du SCPAN pour le temps d'antenne et l'espace publicitaire
SCPAN Description du SCPAN
515021 Temps d'antenne à la radio classique
515021.1 Temps d'antenne – radio conventionnelle 
515021.2 Temps d'antenne – radio par satellite et autre radio payante
515022 Temps d'antenne à la télévision classique
515022.1 Temps d'antenne – télévision conventionnelle
515023 Temps d'antenne à la télévision payante ou par satellite
515023.1 Temps d'antenne – télévision payante et spécialisée
511021 Espaces publicitaires dans les journaux imprimés
511021.1 Espace publicitaire dans des journaux généraux, quotidiens, imprimés
511021.2 Espace publicitaire dans des journaux généraux, autres que les quotidiens, imprimés
511021.3 Espace publicitaire dans des journaux spécialisés, quotidiens, imprimés
511021.4 Espace publicitaire dans des journaux spécialisés, autres que les quotidiens, imprimés
511022 Espaces publicitaires dans des périodiques imprimés
511022.1 Espace publicitaire dans des magazines d'arts, de culture, de loisirs et de divertissements, imprimés
511022.2 Espace publicitaire dans des périodiques, domicile et vie familiale, imprimés
511022.3 Espace publicitaire dans des périodiques d'intérêt général, actualités politiques, sociales et commerciales, imprimés
511022.4 Espace publicitaire dans d'autres périodiques d'intérêt général, imprimés
511022.5 Espace publicitaire dans des périodiques commerciaux (y compris agricoles), professionnels et universitaires, imprimés
511022.6 Espace publicitaire dans d'autres périodiques n.c.a, imprimés

Pourquoi l'espace publicitaire et le temps d'antenne ne sont pas inclus dans le sous-domaine de la Publicité

La Publicité est un sous-domaine connexe de la culture; par conséquent, seuls le design (création) et la production d'annonces publicitaires relèvent de la culture. Les autres activités liées à la diffusion, comme l'achat de médias, la location de panneaux-réclames et la publication d'annonces, sont exclues. De la perspective de l'industrie de la publicité, l'achat d'espace publicitaire et l'achat de temps d'antenne sont des dépenses encourues par l'annonceur pour afficher ou pour diffuser le contenu publicitaire. Le contenu en tant que tel, produit par un annonceur, est un produit de la culture et rattaché à la Publicité, mais la diffusion par l'achat d'espaces publicitaires ou de temps d'antenne ne l'est pas.

Droits de dénomination d'installations, parrainage et promotion

Un problème semblable survient pour le parrainage, la promotion et les droits de dénomination d'installations, qui jouent un rôle semblable aux ventes d'espaces publicitaires et de temps d'antenne. Le parrainage organisationnel est une source importante de soutien pour les domaines Patrimoine et Bibliothèques et Spectacles sur scène. Toutefois, dans ce cas-ci, les domaines apparentés du SCPAN ne sont pas exclusifs à la culture (parce qu'ils sont aussi liés aux sports) et ils doivent être considérés comme partiels, mais pas produits de la culture.

541082.3 Droits de dénomination d'installations
541082.4 Droits de parrainage
541082.5 Services de promotion

Espace publicitaire sur Internet

L'espace publicitaire sur Internet est également une source de revenus importante liée à la diffusion de contenu culturel. Contrairement aux codes du SCPAN pour l'espace publicitaire sur papier et le temps d'antenne, le code pour l'espace publicitaire sur Internet ne se limite pas à la culture, mais il comprend de nombreux autres types d'activités sur Internet. Ce code existe, mais on ne sait pas avec certitude quelle proportion touche les services liés à la culture. Il faut examiner la question de plus près avant d'utiliser ce code dans la mesure de la culture.

519021.1 Espace publicitaire sur Internet

Fin de l'encadré

5.4.2 Corrélation entre le SCPAN et le CCSC

Le SCPAN offre un grand nombre de codes détaillés qui facilitent la mise en correspondance approfondie des produits de la culture et du cadre. Dans certains cas, le niveau de détail disponible dépasse les exigences pour apparier un produit à des sous-domaines. Toutefois, le niveau de détail de la classification ne donne pas toujours comme résultat des données aussi détaillées. Comme les données sont parfois recueillies à des niveaux plus agrégés, les données d'enquête ne sont pas toujours disponibles au niveau de détail suggéré par les codes. Ce phénomène peut être attribuable à l'incapacité des répondants de donner des renseignements au niveau de détail demandé. Ainsi, l'information pourra être agrégée (regroupée) à un niveau supérieur aux exigences en ce qui concerne l'identification et l'extraction de produits de la culture.

Comme mentionné, la version du SCPAN utilisée pour le CCSC est encore provisoire, ce qui fait que seuls certains biens et services de diverses industries de service peuvent être compris dans le cadre. On retrouve des produits de l'Industrie de l'information et industrie culturelle (SCIAN 51), ainsi que d'Arts, spectacles et loisirs (SCIAN 71), mais la liste n'est pas assez complète pour saisir tous les produits de la culture. Par exemple, de nombreux produits artisanaux matériels produits par les industries manufacturières, ainsi qu'un grand nombre de produits en vente au détail, ne seront pas classés dans le SCPAN avant la publication de 2012.

Une autre caractéristique du SCPAN, qui est importante pour la culture, est qu'il est fondé sur des opérations observables du marché. Lorsqu'il n'y a pas d'opérations commerciales pour un produit, comme le prêt ou l'emprunt de livres de bibliothèque ou le partage de contenu vidéo sur Internet, il n'y a pas de biens ou services du SCPAN identifiables. Par conséquent, il n'y aura pas de données économiques accessibles pour les opérations non commerciales.

5.5 Mesure des professions de la culture

Les professions sont l'unité d'analyse utilisée pour décrire le type de travail effectué par les personnes qui travaillent directement avec les biens et services de la culture. Les professions sont classées en fonction de la nature des tâches professionnelles, et non pas de l'industrie où travaille la main-d'œuvre. On entend par profession de la culture une profession où la majorité du travail concerne la création et/ou la production de produits de la culture dans une industrie de la culture ou ailleurs. Par conséquent, par exemple, les techniciens du son sont compris dans les professions de la culture parce qu'ils participent à la production d'un enregistrement sonore, mais les secrétaires de bureau ne font pas partie des professions de la culture, parce que leurs tâches principales ne sont pas spécialement liées à la production de la culture.

Dans le présent guide, on regroupe et on attribue les professions, comme les produits et les industries, conformément aux domaines du CCSC. De plus, les professions sont regroupées par type de profession. Le cadre de 2004 mentionnait trois grandes catégories de professions (créateurs, soutien technique et soutien de la gestion); deux nouvelles catégories ont été ajoutées au cadre de 2011.

Ces nouvelles catégories de soutien aux professions, qui se trouvent dans les deux domaines transversaux Éducation et formation et Gouvernance, financement et soutien professionnel, comprennent les analystes des politiques de la culture et les chercheurs au gouvernement, ainsi que le personnel enseignant spécialisé en culture dans les écoles et établissements d'enseignement postsecondaire. Ces personnes effectuent un travail important pour appuyer la culture, mais elles ne sont pas identifiées clairement dans les classifications des professions. Elles n'exécutent pas des activités fondamentalement culturelles et ne travaillent pas dans les industries de la culture, mais elles fournissent du soutien au secteur de la culture. Il est donc intéressant de mesurer l'activité de ces personnes. C'est particulièrement le cas lorsque l'on considère que les emplois au gouvernement et en enseignement liés à la culture pourraient logiquement être considérés comme des emplois « créés » par le secteur de la culture, puisqu'ils n'existeraient pas sans la culture.

Ces nouvelles professions de soutien pourraient être incluses dans la mesure ou en être exclues, en fonction des exigences analytiques. L'approche analytique privilégiée serait de les comprendre dans l'analyse, mais de les distinguer des groupes professionnels « primaires » traditionnellement mesurés pour le secteur de la culture. Ainsi, on pourra s'assurer que les études produites au moyen du cadre sont comparables, mais que de nouvelles approches peuvent également être explorées. Cette distinction est importante parce qu'il n'existe pas de code individuel pour identifier les travailleurs de la culture au gouvernement et en enseignement. Par conséquent, il faut poursuivre les travaux pour trouver des façons de mesurer ces professions. Il est préférable de conserver une distinction entre ces nouvelles catégories professionnelles et les catégories traditionnelles pour garantir une méthode d'analyse cohérente.

5.5.1 Méthode de mise en correspondance des professions de la CNP-S et des domaines

Afin de classer par catégories les professions selon les domaines et les sous-domaines de la culture, un processus à deux étapes a été effectué. D'abord, une liste complète des codes de la CNP-S a été passée en revue pour déterminer si une profession doit être comprise selon la définition de la culture dans le cadre. La liste obtenue des professions de la culture a ensuite été examinée et placée dans un sous-domaine primaire ou connexe de la culture, dans la mesure du possible, ou dans un domaine transversal.

Le raisonnement pour attribuer les différentes classifications des professions aux domaines du CCSC est basé sur les critères énoncés dans le cadre. La profession doit être liée directement à la définition de la culture et respecter au moins un des critères de la culture pour être incluse. Il est particulièrement important que la profession corresponde suffisamment aux critères dans la mesure où la profession cesserait d'exister sans le contenu culturel produit par ce domaine.

La plupart des professions liées à la création et à la diffusion de la culture et à la préservation du patrimoine peuvent être identifiées soit par la définition de la profession (p. ex. écrivain), soit, dans le cas des domaines transversaux, par un agencement de l'industrie et de la profession (gestionnaires des industries culturelles). Il ne faut pas oublier que la classification des professions est basée sur la nature des tâches professionnelles, et non pas sur l'industrie où travaille la main-d'œuvre. Les travailleurs de la culture, comme les écrivains, travaillent dans toute l'économie canadienne, notamment dans certaines parties du secteur non culturel. Les recherches révèlent qu'un peu moins de la moitié des travailleurs de la culture sont employés dans le secteur non culturel de l'économie (Schimpf, 2008, p 16-17). La connaissance de cette demande en travailleurs de la culture, en particulier les artistes visuels, les designers et les écrivains, qui travaillent dans tous les secteurs de l'économie, est essentielle pour comprendre les tendances en matière de formation et d'emploi des travailleurs de la culture.

Pour apparier la CNP-S au CCSC, il faut tenir compte de la nature de l'activité ou de la production créative de la profession. Par exemple, les traducteurs peuvent travailler dans plusieurs domaines, mais leur tâche principale se rattache généralement à des écrits et ouvrages publiés. Les musiciens sont liés à l'enregistrement sonore, au film, à la radiotélévision et aux arts de la scène, mais le premier produit créatif est lié principalement au spectacle, de sorte qu'ils sont classés dans Spectacles sur scène. Par conséquent, la tâche principale est définie et la profession est attribuée au domaine le plus étroitement relié à la production créative de la tâche.

Ce type d'affectation peut sembler insatisfaisant, mais il est essentiel. Il peut sembler arbitraire de classer tous les musiciens dans le domaine Spectacles sur scène, mais il faut le faire pour s'assurer qu'il n'y a pas de doublons dans le cadre. Cependant, les chercheurs pourraient produire des ratios qui permettraient la distribution des données sur les musiciens dans les domaines pertinents pour s'assurer qu'ils correspondent à la contribution des musiciens à l'étendue du secteur de la culture. Au bout du compte, les besoins de l'analyse détermineront la façon de procéder.

Les professions telles que gestionnaires et économistes dans les programmes de la culture du gouvernement et enseignants dans les programmes d'enseignement de la culture sont des emplois qui ne peuvent pas être mesurés au sein des industries de la culture. Les classifications types ne permettent pas d'identifier ces groupes particuliers dans les données, mais des codes sont attribués au domaine transversal pertinent comme professions « partielles » afin de permettre leur mesure.

Les besoins d'information sur les professions de la culture exigeront un ensemble différent de professions de la culture en fonction de l'analyse prévue. Selon le sujet, la totalité ou une partie des domaines du cadre de la culture sera incluse dans l'analyse. Par exemple, si une étude comprend les deux domaines transversaux dans la mesure de l'économie de la culture, ces deux domaines devraient être inclus dans l'analyse visant à déterminer le nombre d'emplois créés par cette activité économique dans les domaines du gouvernement, du soutien professionnel et de l'éducation. Par ailleurs, il n'est peut-être pas utile d'inclure ces professions transversales dans une analyse stratégique de la scolarité et de la formation des travailleurs de la culture.

L'ajout de professions des domaines transversaux crée de nouvelles possibilités pour obtenir un tableau plus complet des professions de la culture, mais il crée également des risques d'interruption de série pour les données sur la population active dans le secteur de la culture. L'inclusion de ces domaines produira des résultats très différents de ceux des recherches sur la population active dans le secteur de la culture, principalement axés sur les sous-domaines primaires et connexes1. Au bout du compte, le choix de sous-domaines pour l'analyse de la population active dépendra des exigences de l'analyste. Les besoins d'information sur les professions de la culture pourraient devoir tenir compte de ces deux univers, selon la partie du cadre à l'étude.

5.5.2 Corrélation entre la CNP-S et le CCSC

Les codes de la CNP-S ont été regroupés en fonction des catégories professionnelles du cadre : professions créatives, professions du soutien technique, du soutien à la fabrication et du soutien à la gestion, ainsi que professions du gouvernement et de l'enseignement.

Dans certains cas, les travailleurs de la culture sont inclus dans de grandes catégories types, ce qui rend la mesure difficile. Par exemple, les enseignants des arts sont agrégés avec tous les autres enseignants dans les catégories des universités, des collèges, des écoles secondaires, etc. La formation spécialisée dans les professions de la culture peut seulement être décortiquée en mettant les catégories de la CNP-S en corrélation avec les données du programme d'enseignement. De même, les codes pour les auteurs, les rédacteurs et les réviseurs sont seulement montrés au niveau du domaine Écrits et ouvrages publiés et non pas au niveau des sous-domaines, car ces professions sont vastes, de par leur nature et leur définition, et ne peuvent pas être désagrégées.

5.6 Mise en correspondance des programmes d'enseignement de la culture

La mise en correspondance des codes de la CPE et des domaines n'a pas posé de problème, puisque que tous les programmes d'enseignement sont inclus dans le domaine transversal Éducation et formation. Cependant, bien des programmes peuvent être appariés à des domaines et sous-domaines apparentés.

De nombreux programmes d'enseignement ne peuvent pas être appariés à un seul sous-domaine. Par exemple, tous les programmes d'enseignement liés à Écrits et ouvrages publiés peuvent uniquement être classés au niveau du domaine, au lieu d'être appariés à un sous-domaine précis (p. ex.Livres, Périodiques, Journaux), parce que les cours ne sont pas classés en fonction d'un type de rédaction particulier. Dans d'autres cas, certains sous-domaines (p. ex.Festivals et célébrations) n'ont pas de programme d'enseignement apparenté, parce qu'il n'existe pas de catégories de programmes d'enseignement pertinentes.


Note

  1. Le Conseil des ressources humaines du secteur culturel (CRHSC) et le Conseil des Arts du Canada ont toujours employé des définitions différentes des professions de la culture par rapport à Statistique Canada, en particulier en ce qui concerne l'exclusion de certaines professions du secteur de la fabrication, comme le soutien à l'impression. Statistique Canada a inclus les créateurs (professions primaires de la culture en ce qui concerne la production créative et artistique), le soutien technique et la gestion de la culture, ainsi que les emplois en fabrication de la culture (p. ex. le soutien à l'impression). Malgré l'absence d'une définition standard de la population active oeuvrant dans le secteur de la culture au Canada, on comprend qu'il s'agit de l'ensemble des travailleurs et des emplois directement liés à la culture. Aux fins des politiques, les professions des sous-domaines primaires et connexes de la culture sont celles que tout le monde utilise pour obtenir de l'information sur l'éducation, les compétences et la formation, les résultats sur le marché du travail, la stabilité et la qualité de l'emploi, etc.
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