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Innovation et chaînes d’approvisionnement mondiales : constatations de l’Enquête sur l’innovation de 2005

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par Susan Schaan, DSIIE, Statistique Canada

Cet article met en lumière certaines caractéristiques des entreprises, à la fois innovatrices et non innovatrices, qui ont participé à une chaîne d’approvisionnement mondiale. Selon les résultats de l’Enquête sur l’innovation de 2005, quatre indicateurs de participation à des chaînes d’approvisionnement mondiales sont explorés : ventes; source des matériaux bruts et des composants; source de machines et équipements nouveaux; et impartition des services de R‑D.

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Résultats
Résumé
Références
À propos de l’auteur

À propos de cet article

Une innovation consiste à introduire sur le marché un bien ou un service nouveau ou significativement amélioré, ou un procédé nouveau ou significativement amélioré, y compris une façon nouvelle ou significativement améliorée d’offrir des biens ou des services (OCDE/Eurostat 1997). Seules les innovations qui se sont produites de 2002 à 2004 — la période de référence de l’enquête — ont été incluses dans la présente analyse.

L’unité d’échantillonnage pour l’Enquête sur l’innovation de 2005 a été l’établissement statistique. Le questionnaire a remplacé le terme « établissement statistique » par le terme plus connu « usine », qui est également celui qui est utilisé dans le présent article.

Les estimations figurant dans les graphiques comprennent les intervalles de confiance1 en tant que ligne à double extrémité se prolongeant au‑dessus et en dessous de l’estimation comme telle. Il s’agit d’une illustration du niveau de confiance où se situe l’estimation dans la fourchette de valeurs indiquée 95 % du temps. Lorsque les intervalles de confiance pour des estimations individuelles se chevauchent, on dit que ces estimations ne sont pas différentes les unes des autres de façon statistiquement significative. Lorsque les intervalles de confiance ne se chevauchent pas, les estimations sont différentes les unes des autres de façon statistiquement significative. Toutes les estimations présentées dans le présent article ont été évaluées selon leurs différences statistiquement significatives.

Les constatations dans le présent article ont été présentées à la Conférence socio-économique de Statistique Canada, les 28 et 29 mai 2007.

De plus amples renseignements concernant l’Enquête sur l’innovation sont disponibles ici.

Les résultats préliminaires de l’Enquête sur l’innovation de 2005 sont maintenant disponibles. Prière de communiquer avec susan.schaan@statcan.gc.ca pour plus d’information.

Qu’est-ce qu’une chaîne d’approvisionnement mondiale?

Selon les lignes directrices de l’OCDE, une chaîne d’approvisionnement est « un réseau de moyens et de canaux de distribution qui englobe l’acquisition de matériaux, la production et le montage, ainsi que la livraison d’un produit ou d’un service au client » (OCDE, 2002). Si ce réseau est international, on peut dire qu’il s’agit d’une chaîne d’approvisionnement mondiale. Aux fins de la présente analyse, si une usine fait du commerce avec les États-Unis, cela n’est pas suffisant pour qu’elle fasse partie d’une chaîne d’approvisionnement mondial. Une usine fait partie d’une chaîne d’approvisionnement mondiale si elle satisfait à au moins un des critères suivants :

  • soit l’usine a tiré une partie (plus de 0 %) de ses revenus de ventes à des clients au Mexique, en Europe, en Asie du Pacifique ou dans un autre pays (sauf les États-Unis ou le Canada); ou
  • soit l’usine a effectué une partie (plus de 0 %) de ses dépenses pour des matériaux bruts et des composants auprès d’un fournisseur au Mexique, en Europe, en Asie du Pacifique ou dans un autre pays (sauf les États-Unis ou le Canada); ou
  • soit l’usine a effectué une partie (plus de 0 %) de ses dépenses pour des machines et des équipements nouveaux auprès d’un fournisseur au Mexique, en Europe, en Asie du Pacifique ou dans un autre pays (sauf les États-Unis ou le Canada); ou
  • soit l’usine a effectué une partie (plus de 0 %) de ses dépenses en services de R‑D auprès d’un fournisseur au Mexique, en Europe, en Asie du Pacifique ou dans un autre pays (sauf les États-Unis ou le Canada).

Résultats

En 2004, plus de la moitié de toutes les usines de fabrication ont participé à une chaîne d’approvisionnement mondiale

Des 53,1 % des usines de fabrication qui ont participé à une chaîne d’approvisionnement mondiale, 30,1 % ont vendu des biens ou des services à des clients ailleurs dans le monde et 34,0 % ont acheté des matériaux bruts et des composants auprès de fournisseurs ailleurs dans le monde. Parmi les presque deux tiers des usines (64,6 %) qui ont acheté des machines ou des équipements nouveaux en 2004, le quart (23,8 %) l’on fait auprès d’un fournisseur ailleurs dans le monde. En outre, de l’usine de fabrication sur dix (10,8 %) qui a fait l’impartition de services de recherche-développement (R‑D), 11,3 % l’ont fait auprès de fournisseurs ailleurs dans le monde.

Les grandes usines ont été plus susceptibles que les petites et moyennes usines de participer à une chaîne d’approvisionnement mondiale

En 2004, 78,3 % des grandes usines de fabrication (comptant au moins 250 employés) faisaient partie d’une chaîne d’approvisionnement mondiale, comparativement à 63,5 % des usines moyennes (comptant de 100 à 249 employés) et moins de la moitié (47,6 %) des petites usines (comptant de 20 à 99 employés).

Les grandes usines ont été plus susceptibles de faire partie d’une chaîne d’approvisionnement mondiale que les petites et moyennes usines pour trois des quatre indicateurs examinés (graphique 1). Le contraste est encore plus frappant pour les usines ayant fait des ventes mondiales et pour celles qui ont acheté des machines ou des équipements nouveaux auprès de fournisseurs ailleurs dans le monde; les grandes usines ont été presque deux fois plus nombreuses que les petites usines d’avoir des clients et des fournisseurs de machines ou d’équipements nouveaux ailleurs dans le monde.

Il y a une exception, soit l’usine sur dix (10,8 %) qui a fait l’impartition de services de R‑D en 2004, car les grandes usines n’ont pas été plus susceptibles que les petites ou moyennes usines de faire l’impartition de services à des fournisseurs ailleurs dans le monde.

Graphique 1 Pourcentage des usines de fabrication selon certains indicateurs de la chaîne mondiale d'approvisionnement et la taille de l'usine, 2004. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Graphique 1
Pourcentage des usines de fabrication selon certains indicateurs de la chaîne mondiale d'approvisionnement et la taille de l'usine, 2004

Les usines innovatrices ont été plus susceptibles de participer à une chaîne d’approvisionnement mondiale que les usines non innovatrices

Près des deux tiers (61,4 %) des usines innovatrices ont participé à une chaîne d’approvisionnement mondiale en 2004 comparativement à un peu plus du tiers (37,7 %) des usines non innovatrices. Les usines innovatrices ont été plus susceptibles que les usines non innovatrices de participer à une chaîne d’approvisionnement mondiale en 2004 pour chacun des quatre indicateurs examinés (graphique 2). Le contraste est encore plus frappant pour l’usine sur dix (10,8 %) qui a fait l’impartition de services de R‑D en 2004 — les usines innovatrices ont été quatre fois plus susceptibles que les usines non innovatrices de faire l’impartition de services à un fournisseur ailleurs dans le monde.

Graphique 2 Pourcentage des usines de fabrication selon certains indicateurs de la chaîne d'approvisionnement mondiale, innovateurs et non innovateurs, 2004. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Graphique 2
Pourcentage des usines de fabrication selon certains indicateurs de la chaîne d'approvisionnement mondiale, innovateurs et non innovateurs, 2004

Les usines innovatrices qui faisaient partie d’une chaîne d’approvisionnement mondiale ont été plus susceptibles d’être les premières à réaliser une innovation dans le monde que celles qui n’en faisaient pas partie

Les usines innovatrices qui faisaient partie d’une chaîne d’approvisionnement mondiale en 2004 ont été trois fois plus susceptibles d’être les premières à réaliser une innovation dans le monde (16,3 %) que celles qui n’en faisaient pas partie (5,6 %), ce qui a été le cas pour trois des quatre indicateurs examinés (graphique 3). Le contraste est plus grand pour les usines ayant fait des ventes ailleurs dans le monde : une usine innovatrice était trois fois et demi plus susceptible d’être la première à faire une innovation dans le monde si elle faisait des ventes à un client ailleurs dans le monde que si les ventes n’étaient pas faites ailleurs dans le monde.

Il y a une exception quant à la plus grande probabilité qu’une innovation soit la première dans le monde, soit parmi les deux tiers des usines qui ont acheté des machines ou des équipements nouveaux en 2004; il y avait une probabilité égale qu’une telle usine ait été la première à faire une innovation dans le monde qu’elle fasse ou non partie d’une chaîne d’approvisionnement mondiale.

Graphique 3 Pourcentage des usines de fabrication innovatrices ayant été les premières à faire une innovation dans le monde, selon leur participation à une chaîne d'approvisionnement mondiale et certains indicateurs, 2004. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Graphique 3
Pourcentage des usines de fabrication innovatrices ayant été les premières à faire une innovation dans le monde, selon leur participation à une chaîne d'approvisionnement mondiale et certains indicateurs, 2004

Résumé

Cet article donne une certaine idée de la participation à des chaînes d’approvisionnement mondiales, mais il reste encore beaucoup de travail à faire dans ce domaine. On pourrait élargir l’analyse afin d’examiner d’autres caractéristiques des usines qui ont participé à des chaînes d’approvisionnement mondiales. On pourrait en particulier examiner la structure des entreprises, notamment la situation géographique d’autres usines et exploitations de l’entreprise (à l’étranger ou au pays), de même que la propension à faire partie d’une chaîne d’approvisionnement mondiale. Comme l’enquête contient des données sur le lieu géographique des clients et des fournisseurs, il serait possible également de se demander si des pays ou des régions sont plus actifs que d’autres dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

L’analyse de la participation à des chaînes d’approvisionnement mondiales est importante pour mesurer l’incidence et les répercussions de la mondialisation. Bien que l’Enquête sur l’innovation de 2005 contienne des indicateurs de la participation à des chaînes d’approvisionnement mondiales, il serait possible de poser de nouvelles questions dans l’enquête et d’élaborer de nouveaux indicateurs. Par exemple, les données de l’Enquête sur les technologies de pointe de 2007 seront disponibles au printemps de 2008 et elles procureront des renseignements sur les sources géographiques des technologies de pointe.

Références

OCDE/Eurostat (1997). Manuel d’Oslo — Principes directeurs pour le recueil et l’interprétation des données sur l’innovation, 2e édition. Paris, France.

OCDE (2002). Supply Chains and the OECD Guidelines for Multinational Enterprises, Paris, France, page 82.

À propos de l’auteur

Susan Schaan travaille dans la Division des sciences, de l’innovation et de l’information électronique (DSIIE) à Statistique Canada. Pour de plus amples renseignements communiquez avec la DSIIE au dsiieinfo@statcan.gc.ca.

Note

  1. Comme l’échantillon tiré pour l’Enquête sur l’innovation de 2005 était l’un seulement de nombreux échantillons possibles qui auraient pu être tirés au moyen de méthodes d’échantillonnage probabiliste, une erreur d’échantillonnage peut être attribuée à chaque estimation. Les erreurs types en combinaison avec les taux d’imputation ont servi de guide de la fiabilité des estimations en pourcentage. Le Système d’estimation de la variance due à la non-réponse et à l’imputation a servi à compléter ces calculs. Pour l’Enquête sur l’innovation de 2005, un intervalle de confiance de 95 % a été utilisé dans la méthode d’échantillonnage probabiliste.