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Améliorations organisationnelles et technologiques dans les entreprises et organisations canadiennes, 2004 à 2006

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par Mark Uhrbach

l'Enquête sur le commerce électronique et la technologie (ECET) de 2006 comprenait deux questions portant sur les changements organisationnels et technologiques. Le présent article sur ces changements dans les secteurs privé et public donne un premier aperçu de ces données pour l’ensemble de l’économie. Un article à venir examinera la relation entre l’introduction de structures organisationnelles, de techniques de gestion ou de technologies substantiellement améliorées et la formation associée à la mise en œuvre de ces changements.

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À propos de cet article

L’Enquête sur le commerce électronique et la technologie est une enquête annuelle qui recoupe les divers secteurs économiques, menée auprès d’un échantillon d’environ 20 000 entreprises privées et organisations publiques. On peut consulter l’ensemble complet des estimations sur lesquelles le présent article est fondé dans le module CANSIM sur le site Web de Statistique Canada.

Les questions posées dans ce module figuraient également dans le questionnaire de l’Enquête sur le commerce électronique et la technologie de 2000. Les résultats de l’enquête de 2000 sont analysés dans deux documents rédigés par Louise Earl de la Division des sciences, de l’innovation et de l’information électronique.

Aperçu des changements organisationnels et technologiques dans le secteur privé, 1998-2000 (Earl 2002a).

Innovation et changement dans le secteur public : s’agit-il d’un oxymoron ? (Earl 2002b).

De plus amples renseignements au sujet de l’Enquête sur le commerce électronique et la technologie se trouvent ici.

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Résultats

Un examen approfondi du changement organisationnel
Le changement technologique : qui et comment

Dans le questionnaire de l’ECET de 2006, la question suivante était posée aux entreprises et aux organisations :

« Au cours des trois dernières années, de 2004 à 2006, votre organisation a-t-elle introduit des améliorations substantielles aux structures organisationnelles ou aux techniques de gestion? »

De 2004 à 2006, un peu plus du tiers des entreprises privées (35,5 %) ont introduit des structures organisationnelles substantiellement améliorées ou adopté des techniques de gestion améliorées. En revanche, c’était le cas de deux fois plus d’organisations publiques (71,0 %).

La deuxième partie de la question demandait aux entreprises et organisations :

« Au cours des trois dernières années, de 2004 à 2006, est-ce que votre organisation a introduit des technologies substantiellement améliorées? Si oui, comment avez-vous introduit ces technologies substantiellement améliorées?

  • Par l’achat des technologies achetées telles quelles?
  • Par l’achat des licences technologiques?
  • En adaptant ou en modifiant substantiellement des technologies existantes?
  • En développant de nouvelles technologies? (de façon isolée ou en conjonction avec d’autres) »

Les entreprises ont pu sélectionner plus d’une réponse pour indiquer comment elles ont introduit de nouvelles technologies. L’introduction de technologies substantiellement améliorées est une mesure importante, puisque le taux d’acquisition est l’un des indicateurs de l’innovation économique (OCDE/Eurostat 1997).

Durant les trois années comprises entre 2004 et 2006, environ quatre entreprises privées sur dix (42,8 %) ont introduit une technologie substantiellement améliorée, résultat conforme à celui obtenu lorsque la question a été posée six ans auparavant. De nouveau, les organisations du secteur public étaient deux fois plus susceptibles d’avoir introduit une technologie substantiellement améliorée, soit environ huit organisations sur dix (81,8 %).

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Un examen approfondi du changement organisationnel

Comme il est mentionné précédemment, entre 2004 et 2006 un peu plus du tiers des entreprises du secteur privé ont introduit des structures organisationnelles ou des techniques de gestion substantiellement améliorées. Toutefois, la proportion d’entreprises apportant de tels changements varie d’un secteur à l’autre et d’une catégorie de taille à l’autre. La nature des changements peut varier fortement, allant d’une réaffectation des ressources à une réorientation massive de la culture organisationnelle.

Les grandes entreprises de 100 à 499 employés étaient plus susceptibles (67,9 %) d’avoir adopté des structures organisationnelles ou des techniques de gestion substantiellement améliorées que leurs homologues plus petites comptant moins de 100 employés (38,2 %). Dans une grande entreprise, le gros volume de personnel peut présenter plus de possibilités d’apporter des changements à la structure organisationnelle ou aux techniques de gestion, et chaque changement est sans doute apporté dans l’espoir d’améliorations significatives.

Les entreprises privées dans le secteur producteur de biens (47,1 %) étaient plus susceptibles que celles dans le secteur producteur de services (34,5 %) d’avoir introduit des structures organisationnelles ou des techniques de gestion substantiellement améliorées au cours des trois années allant de 2004 à 2006. Ce taux d’introduction plus élevé pourrait s’expliquer en partie par la taille des entreprises. Comme il est indiqué ci-dessus, les entreprises dans le secteur producteur de biens ont tendance à être de plus grande taille que celles dans le secteur producteur de services. Lorsqu’on examine seulement les entreprises qui comptent plus de 100 employés, on constate qu’il n’y a aucune différence entre le secteur des biens et celui des services quant au taux d’introduction de structures organisationnelles ou de techniques de gestion substantiellement améliorées.

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Le changement technologique : qui et comment

Comme dans le cas du changement organisationnel, des variations s’observent d’une branche d’activité à l’autre dans la proportion d’entreprises introduisant de nouvelles technologies. Les effets tant de l’industrie que de la taille ont une incidence sur le changement technologique.

Les entreprises privées dans le secteur producteur de biens étaient plus susceptibles (48,3 %) d’avoir introduit une technologie substantiellement améliorée que leurs homologues dans le secteur producteur de services (42,3 %). Toutefois, lorsque les entreprises entrepreneuriales ne comptant pas d’employé, ou les entreprises dont l’effectif se compose uniquement de travailleurs contractuels, sont exclues des estimations, il n’y a aucune différence entre le secteur producteur de biens et celui producteur de services.

Le secteur des services d’information et culturels, qui sont des services incorporels, comptait une plus forte proportion (71,8 %) d’entreprises ayant introduit des technologies substantiellement améliorées comme dans aucun des secteurs compris dans le secteur des services liés aux biens, soit le commerce de gros (45,1 %), le commerce de détail (42,4 %), et le transport et l’entreposage (34,5 %).

Comme on pouvait s’y attendre, les grandes entreprises étaient plus susceptibles d’introduire des technologies substantiellement améliorées. Les grandes entreprises disposent souvent des ressources financières nécessaires à l’introduction de nouvelles technologies et des ressources humaines nécessaires à leur mise en œuvre. Alors qu’environ quatre sur dix (43,6 %) entreprises du secteur privé comptant entre 1 et 99 employés ont adopté des technologies substantiellement améliorées, c’était le cas de sept sur dix (71,4 %) entreprises privées de 100 à 499 employés, et près de huit sur dix (78,4 %) entreprises privées comptant plus de 500 employés.

Cet effet de taille s’observe également dans le cas des organisations du secteur public, où six sur dix (61,4 %) organisations publiques de 1 à 99 employés ont introduit une technologie substantiellement améliorée, comparativement à neuf sur dix organisations comptant plus de 500 employés.

Parmi les entreprises qui ont introduit une technologie substantiellement améliorée, sept sur dix (68,6 %) l’ont fait par l’achat de technologies achetées telles quelles, près du quart (23,1 %), par l’achat de licences technologiques, quatre sur dix (40,2 %) en adaptant ou en modifiant substantiellement des technologies existantes, et deux sur dix (22,7 %) ont développé une nouvelle technologie1.

Les entreprises de taille plus grande, celles de 100 à 499 employés, étaient plus susceptibles de développer de nouvelles technologies (39,0 %) que les entreprises comptant entre 1 et 99 employés (21,4 %). Chose intéressante, aucune différence ne s’observe entre les catégories de taille dans la proportion d’entreprises ayant introduit une nouvelle technologie par l’achat de technologies achetées telles quelles. Un questionnaire conçu pour examiner de façon plus approfondie les caractéristiques des entreprises qui modifient les technologies existantes et développent de nouvelles technologies a été envoyé aux répondants au printemps de 2008. Les résultats de cette enquête seront diffusés dans le cadre d’une plus vaste étude analytique de l’innovation amorcée par les utilisateurs à l’automne de 2008.

Une proportion plus élevée d’organisations du secteur public ont adapté ou modifié substantiellement des technologies existantes (52,6 %) ou développé de nouvelles technologies (39,3 %) que d’entreprises du secteur privé. Cela pourrait être attribuable à la tendance des organisations publiques d’être de plus grande taille que leurs homologues du secteur privé ou tenir également à ce qu’un plus grand nombre d’organisations publiques sont en mesure d’absorber le risque inhérent à la modification d’une technologie existante ou au développement d’une nouvelle technologie au lieu d’acheter une technologie telle quelle qui a déjà fait ses preuves.

Il n’est pas étonnant de constater que les entreprises ont opté moins souvent pour les méthodes plus raffinées d’adoption de technologies. Le développement d’une nouvelle technologie ou l’adaptation d’une technologie existante exigent plus de ressources et de compétences spécialisées que le simple achat d’une licence technologique ou d’une technologie achetée telle quelle. Une analyse et un examen plus poussés de ce sujet, fondés sur les données de ce questionnaire, paraîtront dans un document de travail à venir.

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Références

EARL, Louise. 2002a. « Aperçu des changements organisationnels et techniques dans le secteur privé, 1998-2000 ». Série de documents de travail de la DSIIE, n88F0006X, n9 au catalogue de Statistique Canada.

EARL, Louise. 2002b. « Innovation et changement dans le secteur public : s’agit-il d’un oxymoron? » Série de documents de travail de la DSIIE, n88F0006X, n1 au catalogue de Statistique Canada.

OCDE/EUROSTAT. 1997. Manuel d’Oslo — principes directeurs proposés pour le recueil et l’interprétation des données sur l’innovation. 2e édition. Paris.

À propos de l'auteur

Mark Uhrbach, travaille dans la Division de la fabrication et de l’énergie à Statistique Canada. Pour de plus amples renseignements communiquez avec la Division des sciences, de l'innovation et de l'information électronique (DSIIE) au dsiieinfo@statcan.gc.ca.


Note

  1. Il convient de souligner que la somme de ces estimations n’est pas égale à 100 %, puisque les répondants étaient priés de déclarer toutes les méthodes utilisées au cours des trois années précédant l’enquête.