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Importance constante des estimations des dépenses canadiennes au titre de la recherche et du développement (DIRD)

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L'investissement en recherche-développement (R-D) est important pour l'économie d'un pays, et sa mesure est une composante essentielle du système statistique canadien. Le document Estimations des dépenses canadiennes au titre de la recherche et du développement au Canada et dans les provinces (DIRD), 1997 à 2008 (Statistique Canada 2008a) fournit un aperçu statistique du système de recherche-développement au Canada. Ces données servent à éclairer les politiques gouvernementales ainsi qu’à comparer le rendement du Canada par rapport à d’autres pays (OCDE 2007, 2008) et jouent un rôle essentiel dans l’étude des répercussions des sciences et de la technologie sur la vie des Canadiens.

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Système canadien de recherche-développement

Les entreprises, les administrations publiques, le secteur de l’enseignement supérieur et les organismes sans but lucratif jouent tous un rôle à l’intérieur du système de recherche-développement. Leurs recherches découlent de motivations différentes, mais elles contribuent toutes à l’avancement des connaissances et au bien‑être des Canadiens. Même si leurs activités se chevauchent, leurs rôles sont distincts. La recherche universitaire repose sur une quête scientifique, les entreprises intègrent les résultats de la recherche dans des applications pour créer de nouveaux produits et procédés, et les administrations publiques ainsi que les organismes privés sans but lucratif effectuent de la recherche et en assurent le soutien dans l’intérêt du public.

Les intervenants sont reliés selon diverses modalités formelles et informelles, qui leur permettent de tirer parti des compétences de base des autres. Les rapports peuvent prendre la forme de contrats, d’ententes de collaboration, de partenariats ou de dons. Le tableau 1 présente une mesure de cette association. Par exemple, le secteur de l’enseignement supérieur a consacré 9,8 milliards de dollars à la R‑D en 2008. De cette somme, une proportion de 46 % est venue des universités et des collèges, 36 %, des administrations publiques, et 8 %, des entreprises et des organismes sans but lucratif, respectivement.

La collaboration internationale joue aussi un rôle important, les pays tentant de partager les coûts élevés, les risques et l’expertise liés au développement de technologies complexes. Des objectifs communs et, dans certains cas, la portée globale des projets (par exemple, le réchauffement climatique) sont aussi à la source de la collaboration. En 2008, les organismes étrangers ont fourni un soutien de l’ordre de 2,6 milliards de dollars à la R‑D au Canada. L’ensemble de ce montant, sauf une petite partie, est allé aux entreprises, y compris des filiales d’entreprises multinationales étrangères, et aux sièges sociaux d’entreprises multinationales canadiennes.

Tableau 1 Dépenses intérieures brutes en recherche et développement (R­D), Canada, 2008

Tableau 1
Dépenses intérieures brutes en recherche et développement (R­D), Canada, 2008

Tendances relatives à l'exécution de la R-D

Les entreprises constituent le principal secteur d’exécution de la R‑D dans l’économie. Leur recherche vise habituellement le développement de produits de marque. Même si la majeure partie de la recherche des entreprises est effectuée par le secteur proprement dit, ce dernier conclut aussi des ententes de collaboration avec d’autres secteurs. Les partenariats avec les universités et les collèges sont particulièrement avantageux, ceux‑ci se spécialisant dans la création de savoir, offrant des économies d’échelle et pouvant réunir rapidement des équipes de recherche multidisciplinaires. Ces modalités permettent à l’industrie d’accorder des licences à des technologies qui intègrent non seulement les travaux qu’elle parraine, mais aussi les connaissances accumulées des chercheurs, partiellement acquises dans le cadre de projets financés par des subventions gouvernementales.

Graphique 1 Tendances relatives à l'exécution de la recherche et développement (R­D), selon le secteur, Canada, 1996 à 2008

Graphique 1
Tendances relatives à l'exécution de la recherche et développement (R‑D), selon le secteur, Canada, 1996 à 2008

Même si le secteur des entreprises est le principal secteur d’exécution de la R‑D, les établissements d’enseignement supérieur prennent de plus en plus d’importance à ce chapitre. La recherche universitaire est la composante qui connaît la croissance la plus rapide (graphique 1). Les activités de recherche sont réparties entre de nombreux établissements, dont un petit nombre seulement est à l’origine d'une grande part des activités.

Le rôle éducatif des universités et des collèges leur fournit un avantage particulier au chapitre de la recherche. Même si le rôle premier des universités dans le système de recherche consiste à faire progresser les connaissances et à former des personnes hautement qualifiées, ces établissements créent de la propriété intellectuelle et la commercialisent, grâce à l’octroi de licences à des entreprises ou à l’établissement d’entreprises dérivées, même si leur participation à la commercialisation est minime (Statistique Canada 2008b). L’avantage premier de leurs recherches pour la société découle de la nature ouverte de leurs travaux. La diffusion sans frais des nouveaux résultats fait augmenter le stock des connaissances et peut guider la recherche appliquée dans des domaines plus prometteurs. Les répercussions quantitatives des publications universitaires peuvent être étudiées, grâce à l’analyse bibliométrique, qui évalue le nombre de fois qu’un article est cité dans d’autres publications, ainsi que les demandes de brevets et leur qualité. Pour une étude bibliométrique du Canada, voir Godin, Gingras et Davignon (1998); Narin, Hamilton et Olivastro (1997) offrent une analyse des nouvelles connaissances publiques (émanant des chercheurs universitaires et gouvernementaux) intégrées dans les demandes de brevets commerciaux aux États‑Unis.

Les administrations publiques sont l’un des plus petits secteurs d’exécution du système, principalement en raison de la nature de leur rôle. Même si les administrations publiques proprement dites effectuent de la recherche par l’entremise de leurs agences et laboratoires pour répondre à leurs besoins et à ceux de leurs citoyens, elles appuient principalement les travaux des autres secteurs, en vue de corriger ce qui est reconnu comme un échec du marché, c’est‑à‑dire combler le vide entre les investissements privés en recherche fondamentale et le niveau de recherche qui profiterait au maximum à la société. En 2008, la R‑D exécutée par les administrations publiques s’est chiffrée à 2,8 milliards de dollars, comparativement à 4,0 milliards de dollars dépensés pour le soutien de la recherche dans le secteur privé (tableau 1).

La R‑D par le secteur sans but lucratif suit un modèle très similaire à celui observé pour les administrations publiques. Ce secteur effectue une petite somme de R‑D, mais soutient la recherche dans les établissements d’enseignement supérieur, grâce à des activités philanthropiques. Pour plus de renseignements sur les activités de R‑D des organismes canadiens privés sans but lucratif, voir ten Den (2008).

Avantages

La R‑D joue un rôle de premier plan pour faire progresser les connaissances, produire de nouvelles technologies et améliorer la qualité de vie à long terme, même si ses avantages ne sont pas évidents dans l’immédiat. Les résultats de la recherche appliquée ressortent à court terme, mais les percées sont généralement l’aboutissement d’une série d’études et d’expériences menées au fil du temps, dans divers pays, et souvent dans plusieurs domaines d’études.

Des indicateurs quantitatifs des répercussions de la R‑D, comme les taux de rendement privés et sociaux, ont été élaborés, mais ils sont restrictifs et se limitent généralement aux avantages économiques. Outre qu’elle permet de générer des revenus, la R‑D contribue à l’amélioration de la qualité de vie, grâce à des innovations dans tous les domaines, de la recherche spatiale à la santé, en passant par le divertissement, et pour tous les groupes d’âge. Canadarm (le télémanipulateur de la navette spatiale), qui a fait ses débuts dans l’espace en 1981, et le BlackBerry, sont des exemples de produits de la recherche et de la technologie au Canada1. Des améliorations substantielles des taux de survie au cancer sont attribuables dans une large mesure aux progrès réalisés au chapitre de la prévention, du dépistage et du traitement du cancer, qui sont le fruit de la recherche. Dans le domaine des communications et du divertissement, les nouveaux produits à base de technologie de l'information et des communications (TIC) facilitent et améliorent les options, y compris des applications sociales populaires comme les sites de réseautage social et la messagerie texte.

Sources de données pour les comparaisons internationales des activités en sciences et technologie

OCDE

Organisation de coopération et de développement économiques, Principaux indicateurs de la science et de la technologie, Paris.

Cette publication comprend divers indicateurs reflétant le niveau et les tendances des dépenses intérieures brutes en recherche et développement (DIRD) des états membres de l’OCDE et d’autres états non membres. Des modèles de financement des DIRD et d’exécution de la R‑D sont aussi présentés.

Organisation de coopération et de développement économiques, Science, technologie et industrie : Tableau de bord de l’OCDE, Paris.

Le tableau de bord présente des données en vue d’examiner les interactions entre les connaissances et la mondialisation. Il offre des mesures pour permettre des comparaisons internationales dans des domaines clés d’intérêt stratégique. Une gamme variée d’indicateurs, y compris les DIRD, est présentée pour rendre compte de la complexité des activités d’innovation, plutôt qu’un classement global des pays à partir d’une valeur synthétique unique.

États‑Unis

National Science Foundation, Science and Engineering Indicators, Volumes 1 et 2.

Cette publication comporte deux volumes. Le volume 1 comprend un examen et une analyse. Le volume 2 fournit une large base de données quantitatives concernant les sciences, le génie et la technologie aux États‑Unis, y compris la formation en sciences et en génie, l’effectif et la R‑D.

Canada

Statistique Canada, Statistique des sciences, no 88-001-X au catalogue.

Cette série, qui comprend huit numéros par année, présente une gamme variée de statistiques sur les sciences et la technologie. Chaque numéro porte sur un sujet différent.

Statistique Canada, Estimations des dépenses canadiennes au titre de la recherche et du développement au Canada et dans les provinces (DIRD), no 88-221-X au catalogue.

Cette publication présente les niveaux et les tendances des DIRD. Les données sont fournies pour l’ensemble des sciences, les sciences naturelles et le génie, ainsi que les sciences sociales et les sciences humaines. La publication comprend en outre des matrices montrant les flux de fonds entre les secteurs bailleurs de fonds et les secteurs d’exécution aux niveaux national et provincial, ainsi que selon la catégorie scientifique.

Des données annuelles sur les DIRD selon la catégorie scientifique et le secteur de financement et d’exécution sont aussi disponibles dans la matrice 358-0001 de CANSIM, disponible au site web de Statistique Canada.

Références

GODIN, Benoit, Yves GINGRAS et Louis DAVIGNON. 1998. « Les flux de connaissances au Canada tels que mesurés par la bibliométrie » Documents de travail, no 88F0006X au catalogue de Statistique Canada. no 10.

NARIN, Francis, Kimberly S. HAMILTON et Dominic OLIVASTRO. 1997. « The increasing linkage between U.S. technology and public science » Research Policy, vol. 26, no 3. p. 317 à 330.

ORGANISATION DE COOPÉRATION ET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUES (OCDE). 2008. Principaux indicateurs de la science et de la technologie. vol. 2008/1, Paris.

ORGANISATION DE COOPÉRATION ET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUES (OCDE). 2007. Science, technologie et industrie : Tableau de bord de l’OCDE. Paris.

STATISTIQUE CANADA. 2008a. « Estimations des dépenses canadiennes au titre de la recherche et du développement au Canada et dans les provinces (DIRD), 1997 à 2008 ». no 88‑221‑XWF au catalogue de Statistique Canada.

STATISTIQUE CANADA. 2008b. « Enquête sur la commercialisation de la propriété intellectuelle dans le secteur de l’enseignement supérieur, 2006 et 2005, 2008 ». no 88‑222‑X au catalogue de Statistique Canada.

TEN DEN, Catherine. 2008. « Recherche et développement des organismes canadiens privés sans but lucratif, 2006 ». Bulletin de l'analyse en innovation, no 88-003-X au catalogue de Statistique Canada, vol. 10, no 2.

À propos de l'auteur

Daood Hamdani travaille dans la Division des sciences, de l'innovation et de l'information électronique à Statistique Canada. Pour de plus amples renseignements communiquez avec la DSIIE au dsiieinfo@statcan.gc.ca.


Note

1. Pour une liste d’autres inventions canadiennes, voir : www.cbc.ca/inventions/.