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Éviter le menu du rubriques et aller au contenu.La disposition à apprendre à l’école pour les jeunes de cinq ans au Canada

La disposition à apprendre à l’école pour les jeunes de cinq ans au Canada

Par Eleanor M. Thomas, Division des enquêtes spéciales, Statistique Canada

Résumé

Les premières années de l’enfant à l’école sont cruciales pour son apprentissage futur. La réussite scolaire au cours de ces premières années a des répercussions sur le rendement ultérieur de l’enfant, à l’école et plus tard. Elle est liée aux capacités, au comportement et à l’attitude que le jeune enfant manifeste lorsqu’il entre à l’école pour la première fois. Les renseignements sur la situation, au regard de ces paramètres, des enfants canadiens au moment où ceux-ci entament leurs études peuvent éclairer l’élaboration des politiques et des pratiques en matière d’éducation au pays.

Parmi les facteurs qui peuvent contribuer à la réussite scolaire lors des premières années d’école figurent les compétences linguistiques et les aptitudes à communiquer des enfants, leurs aptitudes scolaires, la maîtrise de leur propre apprentissage, la maîtrise de leur comportement, leurs aptitudes sociales et leur autonomie.

Les caractéristiques de l’enfant et de la famille, comme le sexe de l’enfant, le revenu du ménage de l’enfant, le niveau de scolarité du parent et la structure familiale, sont liées à la disposition qu’ont les enfants à apprendre lorsqu’ils entrent à l’école. En outre, les expériences vécues à la maison et dans la collectivité – qu’il s’agisse de la qualité des relations avec les parents, des activités éducatives à la maison et des possibilités de participer à des activités récréatives ou éducatives de groupe avec des pairs – ont également une incidence sur la disposition à apprendre.

S’appuyant sur les données de l’Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ), le présent rapport fait état de la disposition à apprendre à l’école chez les enfants canadiens qui étaient âgés de 5 ans en 2002-2003. Il décrit les facteurs relatifs au milieu familial qui peuvent être associés aux mesures de la disposition à apprendre. Enfin, on fait, dans le rapport, un retour en arrière de deux ans pour déterminer si les tendances relatives à la disposition à apprendre étaient déjà manifestes lorsque les enfants étaient âgés de 3 ans.

Compétences linguistiques et aptitudes à communiquer
Aptitudes scolaires
Maîtrise de l’apprentissage
Maîtrise du comportement
Aptitudes sociales
Disposition à apprendre et milieu familial
Résumé

Compétences linguistiques et aptitudes à communiquer

Les compétences linguistiques et les aptitudes à communiquer sont essentielles à l’apprentissage scolaire. Le niveau de vocabulaire et les aptitudes à communiquer ses idées et ses besoins sont tous deux considérés comme des facteurs déterminants de la disposition à apprendre. Ces aptitudes diffèrent, chez les enfants canadiens âgés de 5 ans, selon le sexe de l’enfant, le revenu du ménage et d’autres caractéristiques de la famille.

  • Au chapitre du vocabulaire passif, les enfants issus de ménages plus aisés affichent de meilleurs résultats que ceux issus de ménages moins nantis. On observe une maîtrise du vocabulaire supérieure chez les enfants dont la mère est plus scolarisée et chez les enfants vivant dans des familles biparentales. Les filles surpassent les garçons pour ce qui est des aptitudes à communiquer. Là aussi, les enfants issus de ménages bien nantis réussissent mieux que ceux issus de ménages à revenu inférieur; il en va de même pour les enfants dont les mères sont plus scolarisées. L’examen de la situation des enfants lorsqu’ils étaient âgés de 3 ans révèle que les écarts quant aux aptitudes à communiquer des filles et des garçons ainsi que des enfants issus de ménages aisés et de ménages moins nantis étaient déjà manifestes deux ans plus tôt (figure 1).

Aptitudes scolaires

Les connaissances et compétences scolaires que possèdent les enfants lorsqu’ils entrent à l’école peuvent influer sur leur apprentissage au cours des premières années d’études. La connaissance des nombres est l’une des capacités évaluées. On a aussi évalué la capacité des enfants à reproduire et à utiliser des symboles, une mesure fortement corrélée avec la réussite scolaire. Des écarts ont été observés chez les Canadiens âgés de 5 ans pour les deux mesures.

  • La connaissance des nombres chez les enfants est associée aux caractéristiques de l’enfant et de la famille. En effet, les enfants issus de ménages bien nantis et dont les parents sont plus scolarisés ainsi que ceux qui vivent dans une famille biparentale tendent à afficher de meilleurs résultats que leurs camarades pour ce qui est de la connaissance des nombres.
  • Des tendances socioéconomiques similaires se dégagent en ce qui a trait à la reproduction et à l’utilisation de symboles. De plus, les filles surpassent les garçons dans ce domaine (figure 2); il en va de même pour les enfants dont les parents sont nés à l’étranger par rapport aux enfants dont les parents sont nés au Canada. Les aptitudes à la reproduction et à l’utilisation de symboles, qui couvrent des compétences spécifiquement acquises à l’école, sont plus élevées chez les enfants de 5 ans qui fréquentent la maternelle que chez les autres.

Maîtrise de l’apprentissage

La maîtrise de l’apprentissage comprend des mesures de l’attention, de l’effort de travail et du niveau de curiosité – tous des facteurs jugés importants pour la réussite scolaire des jeunes enfants. On observe peu d’écarts entre les enfants des différents milieux en ce qui concerne ces variables. Cependant, des différences entre les filles et les garçons existent pour deux de ces mesures.

  • À 5 ans, les filles devancent les garçons en ce qui concerne l’attention. Deux ans plus tôt, on relève des écarts peu importants à cet égard entre les filles et les garçons âgés de 3 ans, ce qui laisse penser que ces différences se forment pendant les années préscolaires, entre 3 ans et 5 ans (figure 3).
  • Par ailleurs, les enfants issus de ménages de la catégorie inférieure de revenu affichent de moins bons résultats que ceux issus de ménages des groupes de revenu plus élevé. Ces écarts sont déjà apparents chez les enfants âgés de 3 ans, et les scores d’attention ne changent pas de façon appréciable au cours de cette période de deux ans, peu importe le groupe de revenu (figure 3).
  • À 5 ans, les garçons tendent à faire preuve de plus de curiosité que les filles du même âge. Deux ans plus tôt, ces différences existaient déjà, mais elles se sont exacerbées entre 3 ans et 5 ans, notamment en raison d’une diminution du score de curiosité chez les filles (figure 4).

Maîtrise du comportement

Les enseignants estiment que la capacité à maîtriser ses impulsions est fondamentale pour les enfants qui entrent à l’école.

  • À 5 ans, les filles et les garçons diffèrent quant à la maîtrise du comportement, les filles obtenant des scores supérieurs. Deux ans plus tôt, à 3 ans, on n’observe pas de différence entre les sexes à ce chapitre. Les écarts relevés sont attribuables à une meilleure maîtrise du comportement acquise par les filles, mais non par les garçons, au cours de cette période de deux ans.

Aptitudes sociales

Le jeu coopératif avec d’autres enfants mène à une bonne adaptation à l’école au cours des premières années et permet d’établir des relations positives avec les pairs et les enseignants.

  • Les enfants des ménages ayant des revenus plus faibles affichent des scores inférieurs à ceux issus de ménages mieux nantis pour ce qui est du jeu coopératif. Deux ans plus tôt, à 3 ans, les enfants des différents groupes de revenu présentaient des écarts relativement minces, écarts qui se sont intensifiés au cours de la période de deux ans principalement parce que les enfants des ménages aisés qui avaient obtenu des scores élevés pour le jeu coopératif sont restés au haut de l’échelle, tandis que les enfants des ménages moins nantis qui avaient affiché de bons résultats à ce chapitre se sont montrés moins susceptibles de maintenir leur rang.

Disposition à apprendre et milieu familial

Les chercheurs antérieurs ont fait état de relations étroites entre certaines variables relatives au milieu familial et la disposition à apprendre. L’interaction positive parents-enfant, la stimulation cognitive à la maison et la participation à des activités éducatives et récréatives sont examinées dans le présent rapport.

  • Les enfants ayant affiché des scores élevés pour l’interaction positive parents-enfant, les activités quotidiennes de lecture à l’enfant et la participation à des activités sportives ou physiques structurées ont obtenu les meilleurs résultats au chapitre du vocabulaire passif.
  • Les enfants ayant obtenu des scores élevés pour l’interaction positive parents-enfant et la participation régulière à des activités sportives ou physiques structurées montrent les meilleures aptitudes à communiquer.
  • Les enfants à qui on lit tous les jours et ceux qui font du sport, de l’activité physique et qui prennent des cours d’art obtiennent les scores les plus élevés en connaissance des nombres.
  • Les enfants qui participent régulièrement à des activités sportives structurées, qui prennent des cours d’activité physique ou qui prennent des cours d’art affichent les meilleurs scores de reproduction et d’utilisation de symboles.
  • Le jeu coopératif est associé à des scores élevés d’interaction positive parents-enfant et de participation régulière à des activités sportives non structurées.

Les différences observées dans les variables du milieu familial expliquent-elles partiellement les différences dans les mesures de la disposition à apprendre entre les enfants de ménages ayant différents niveaux de revenu?

Le revenu du ménage a une incidence sur les scores obtenus par les enfants pour le vocabulaire passif, les aptitudes à communiquer, la connaissance des nombres, ainsi que la reproduction et l’utilisation de symboles. Les enfants issus de ménages ayant différents niveaux de revenu diffèrent également quant aux variables du milieu familial corrélées avec la disposition à apprendre. On a posé la question suivante : les différences dans les mesures de la disposition à apprendre relevées entre les enfants issus de ménages ayant différents niveaux de revenu sont-elles partiellement attribuables aux différences observées dans les variables du milieu familial dans ces groupes?

Comme dans le cas de toutes les données de corrélation, les liens établis entre les niveaux de revenu, les variables du milieu familial et les mesures de la disposition à apprendre n’impliquent pas forcément des relations de causalité. Si la variable du milieu familial peut conditionner la mesure de la disposition à apprendre, il est tout aussi possible que la mesure de la disposition à apprendre exerce une influence sur la variable du milieu familial. Il se peut également qu’un facteur sous-jacent dont l’analyse ne tient pas compte explique à la fois la variable du milieu familial et la mesure de la disposition à apprendre, et ce facteur pourrait aussi être lié au revenu. Cependant, certaines des relations observées entre le revenu, les variables associées au milieu familial et les mesures de la disposition à apprendre sont confirmées par des études citées dans le présent rapport.

  • Les enfants issus de ménages à faible revenu à qui on lit tous les jours affichent de meilleurs scores en vocabulaire que les enfants de ménages à faible revenu à qui on ne fait pas la lecture – c’est aussi le cas de leurs camarades mieux nantis (figure 5).  Toutefois, ils sont moins susceptibles de prendre part à des activités quotidiennes de lecture que les enfants de ménages ayant des revenus plus élevés. Cela pourrait expliquer les scores supérieurs en vocabulaire qu’obtiennent les enfants des ménages plus aisés. De même, les écarts observés entre les enfants des ménages des catégories inférieures de revenu et ceux des ménages à revenu plus élevé pour ce qui est des scores en vocabulaire passif sont associés, entre autres, à la participation à des activités sportives ou physiques structurées.
  • Les écarts au chapitre des aptitudes à communiquer entre les enfants des ménages moins fortunés et ceux des ménages plus aisés sont partiellement attribuables à l’interaction positive parents-enfant (figure 6) et à la participation à des activités sportives ou physiques structurées.
  • Pour ce qui est de la connaissance des nombres, les écarts entre les enfants des ménages à revenu moins élevé et ceux des ménages mieux nantis s’expliquent, entre autres, par la lecture quotidienne à l’enfant.
  • Enfin, en ce qui concerne la reproduction et l’utilisation de symboles, les écarts entre les groupes de revenu sont notamment attribuables à la participation de l’enfant à des activités sportives structurées ou dans les cours d’activité physique (figure 7) ou les cours d’art.

Tous ces résultats peuvent être interprétés de la même façon : peu importe le revenu du ménage de l’enfant, la lecture quotidienne, une interaction positive parents-enfant, la participation à des activités sportives structurées, ou la participation dans les cours d’activité physique ou dans les cours d’art sont associées à des scores plus élevés sur l’échelle de la disposition à apprendre. Les enfants issus de ménages moins nantis sont moins susceptibles de vivre les expériences positives liées au milieu familial, ce qui pourrait expliquer les écarts relatifs à la disposition à apprendre des enfants observés entre les groupes de revenu.

Résumé

Le présent rapport donne un aperçu de la situation des enfants canadiens de 5 ans au moment où ils entrent à l’école. On y analyse la combinaison d’aptitudes, de comportements et d’attitudes que manifestent ces enfants, attributs importants pour la réussite lors des premières années d’études. Le rapport révèle que certaines dimensions de la disposition des enfants à apprendre à l’école varient selon leur sexe, les caractéristiques de la famille des enfants, les antécédents de ceux-ci de même que selon leur milieu familial et leurs expériences. Le rapport montre aussi que certaines des différences relevées quant à la disposition à apprendre étaient peut-être déjà apparentes deux ans plus tôt, lorsque les enfants étaient âgés de 3 ans. Enfin, il met en relief les facteurs associés au milieu familial susceptibles d’expliquer les écarts entre les divers groupes économiques. Le rapport vient enrichir nos connaissances sur la disposition à apprendre. Il fournit de l’information qui peut être utile aux analystes de politiques, aux enseignants, aux chercheurs et aux parents qui veulent aider tous les enfants d’âge préscolaire à réaliser leur plein potentiel.


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Date de modification : 2006-11-28 Avis importants
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