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Enquête auprès des peuples autochtones de 2012

Expériences au chapitre de l’éducation et de l’emploi des Premières Nations vivant hors réserve, des Inuit et des Métis : certains résultats de l’Enquête auprès des peuples autochtones de 2012

Partie C : Expériences au chapitre de l’éducation et de l’emploi des Métis

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Les Métis du Canada sont un peuple ayant une culture, des traditions, un mode de vie, une conscience collective et une identité uniques qui leur sont propres (Ralliement national des Métis, 2013).  D’après les données de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011, 451 795 personnes se sont identifiées comme des Métis. Ces derniers représentaient 32,3 % de la population autochtone totale et 1,4 % de la population canadienne. Les Métis constituaient 8,0 % de la population des Territoires du Nord-Ouest, 6,7 % de la population du Manitoba et 5,2 % de la population de la Saskatchewan.1

Les analyses qui suivent examinent les expériences au chapitre de l’éducation et de l’emploi des Métis qui, au moment de l’Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA), étaient âgés de 18 à 44 ans et ne fréquentaient pas une école primaire ou secondaire.

Section 1 : Parcours scolaires

La fréquentation d’une école secondaire est le moyen le plus courant d’obtenir un diplôme d’études secondaires au Canada, mais les jeunes peuvent suivre différents parcours dans le système d’éducation. Certains étudiants commencent et poursuivent leurs études jusqu’à l’obtention de leur diplôme, tandis que d’autres interrompent ou abandonnent leurs études. Les décrocheurs peuvent se réinscrire et obtenir un diplôme d’études secondaires ou abandonner plus d’une fois. Certains étudiants ayant abandonné leurs études avant d’avoir obtenu leur diplôme peuvent obtenir un diplôme d’équivalence en s’inscrivant à des cours offerts par des écoles secondaires pour adultes, des collèges communautaires ou des programmes d’enseignement à distance.

Cette section examine les parcours scolaires des finissants et des décrocheurs métis âgés de 18 à 44 ans. Les finissants y sont décrits en fonction de variables telles que l’âge au moment de l’obtention du diplôme, le parcours jusqu’à l’achèvement (école secondaire ou programme d’équivalence) et les motifs du retour à l’école pour ceux ayant interrompu leurs études. Pour les décrocheurs, on examine l’âge au moment des études les plus récentes, le nombre d’abandons et leurs motifs ainsi que la poursuite actuelle d’études dans le cadre d’un programme d’équivalence.

Il est important de reconnaître que certains décrocheurs peuvent retourner à l’école plus tard et obtenir un diplôme d’études secondaires. De plus, le diplôme d’études secondaires n’est pas nécessairement le plus haut niveau de scolarité atteint des finissants et des décrocheurs, puisque certains peuvent également détenir un certificat d’une école de métiers, un diplôme d’études collégiales ou un grade universitaire. Les titres scolaires du niveau postsecondaire sont abordés à la section 3.

1. Les finissants

D’après l’EAPA de 2012, 77 % des Métis de 18 à 44 ans avaient répondu aux exigences pour obtenir un diplôme d’études secondaires ou l’équivalent. Ce groupe est désigné ci-après comme les « finissants ». Les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d’avoir un diplôme d’études secondaires : 80 % contre 74 % respectivement. Les données de l’ENM indiquent que 89 % de la population non autochtone de 18 à 44 ans avait au moins un diplôme d’études secondaires ou l’équivalent en 2011.

Âge moyen à l’achèvement des études secondaires

À l’exception du Québec,2 l’élève typique termine ses études secondaires à l’âge de 18 ans (McMullen et Gilmore, 2010). D’après l’EAPA de 2012, l’âge moyen auquel les finissants métis ont obtenu leur diplôme d’études secondaires était de 18,1 ans. Ceux qui ont terminé un programme d’équivalence (et qui ont donc suivi un parcours indirect pour terminer leurs études secondaires) étaient plus âgés (22,0 ans) lorsqu’ils ont obtenu leur diplôme que ceux qui ont obtenu leur diplôme d’une école secondaire (17,8 ans). C’était le cas des hommes comme des femmes.

La majorité a obtenu un diplôme d’une école secondaire   

La grande majorité (92 %) des finissants métis de 18 à 44 ans ont obtenu leur diplôme d’études secondaires en fréquentant une école secondaire. On n’a pas relevé de différences significatives entre les sexes.

Environ quatre Métis sur 10 (43 %) ayant obtenu leur diplôme dans le cadre d’un programme d’équivalence l’ont fait dans une école secondaire pour adultes. Par ailleurs, 19 %E ont fréquenté un collège ou un institut de technologie et 15 %E, un centre communautaire.

Au moins 91 % des finissants métis ont suivi un parcours scolaire direct; 6 % ont interrompu leurs études une fois et 3 %, plus d’une fois. Les pourcentages de finissants et de finissantes qui ont terminé leurs études secondaires sans interruption ne divergeaient pas de façon significative.

Les finissants ayant interrompu leurs études devaient indiquer la raison principale pour laquelle ils étaient retournés à l’école. La majorité (77 %) des finissants métis sont retournés aux études parce qu’ils « se sont rendu compte de la valeur des études ou voulaient un diplôme ».   

Les décrocheurs

En 2012, 23 % des Métis de 18 à 44 ans n’avaient pas répondu aux exigences pour obtenir un diplôme d’études secondaires ou l’équivalent. Ce groupe est désigné ci-après comme les « décrocheurs ». D’après l’ENM de 2011, la proportion correspondante pour la population non autochtone se situait à 11 %.

Âge au moment des études les plus récentes

Les décrocheurs métis avaient en moyenne 16,8 ans au moment de leur dernière année scolaire. Les femmes étaient plus jeunes (16,5 ans) que les hommes (17,1 ans) lors de leur dernière année d’école.

La majorité (68 %) des décrocheurs métis ont décroché une seule fois, mais 32 % ont interrompu leurs études à au moins deux reprises. Il n’y avait pas de différence significative entre les pourcentages d’hommes et de femmes ayant interrompu leurs études plus d’une fois : 27 % et 39 % respectivement.

Les hommes et les femmes décrochent pour des motifs différents 

Les recherches démontrent que les motifs du décrochage scolaire varient selon le sexe. Les données de l’Enquête auprès des jeunes en transition de 2002 indiquaient que les élèves des deux sexes ont le plus fréquemment cité des motifs scolaires, mais que les femmes étaient beaucoup plus susceptibles de mentionner des motifs personnels ou familiaux, tandis que les hommes déclaraient plus souvent des facteurs liés au travail (Bushnik, Barr-Telford et Bussière, 2004). 

Dans le cadre de l’EAPA de 2012, on demandait aux décrocheurs pourquoi ils avaient abandonné leurs études. S’ils donnaient plus d’une raison, on leur demandait quelle était leur raison « principale ». Ceux qui avaient décroché plus d’une fois devaient témoigner de leur dernier départ.

Parmi les raisons pour lesquelles les décrocheurs métis de sexe masculin ont abandonné leurs études, mentionnons les suivantes : voulait travailler (21 %), problèmes scolaires3 (21 %), manque d’intérêt (17 %) et devait travailler/problèmes d’argent (15 %). Le quart des décrocheuses métisses ont cité une grossesse ou la nécessité de s’occuper de leurs enfants comme principale raison pour laquelle elles ont abandonné leurs études. 

Peu de Métis ont suivi un programme d’équivalence

Au moment de l’EAPA, 7 %E des décrocheurs métis suivaient un programme d’équivalence. Les pourcentages d’hommes et de femmes suivant un tel programme parmi les décrocheurs ne variaient pas de façon significative : 5 %E et 8 % respectivement. Quatre personnes sur 10 (39 %E) allaient à une école secondaire pour adultes; 17 %E avaient recours à l’enseignement à distance; et 13 %E fréquentaient un collège ou un institut de technologie.      

Section 2 : Expériences pendant la dernière année scolaire

Il est difficile d’expliquer pourquoi certains élèves abandonnent leurs études secondaires, tandis que d’autres les poursuivent et réussissent à obtenir leur diplôme. La section précédente examinait les raisons précises du décrochage. Ces dernières peuvent être considérées comme les raisons « proximales » précédant immédiatement le départ. Cependant, le décrochage n’est pas un événement isolé qui peut être expliqué par une seule cause. Il s’agit plutôt d’un processus qui est influencé par des facteurs associés aux élèves, à leur famille, à l’école qu’ils fréquentent et à leur collectivité, dont les effets peuvent commencer à se faire sentir dès les premières années d’école (voir Rumberger 2011 pour un examen de la recherche sur la population générale).

Les données de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) indiquent qu’en 2011, une plus forte proportion de Métis n’avaient pas terminé leurs études secondaires, comparativement à la population non autochtone (Statistique Canada, 2013a). L’EAPA de 2012 visait à recueillir des données sur des facteurs pouvant être associés à l’achèvement ou à l’abandon des études secondaires. Ces facteurs, loin d’être exhaustifs, englobent toutefois toute une gamme d’expériences et de circonstances à la maison, à l’école et dans la collectivité qui sont importantes d’un point de vue autochtone (Conseil canadien sur l’apprentissage, 2009).

Cette section décrit comment les Métis de 18 à 44 ans percevaient leurs expériences pendant leur dernière année scolaire. La section comporte trois sous-sections. La première décrit les facteurs personnels pouvant être associés à l’achèvement ou à l’abandon des études secondaires. La deuxième sous-section décrit les expériences et le soutien de la famille. La troisième examine l’environnement scolaire. La question orientant l’analyse était la suivante : « Les expériences personnelles, familiales et scolaires des finissants et des décrocheurs divergent-elles? »

Les sujets analysés dans cette section sont basés sur les souvenirs des répondants. Par conséquent, il peut y avoir des erreurs de rappel. De plus, les différences entre les finissants et les décrocheurs ne témoignent pas de simples relations de cause à effet; il faut plutôt interpréter les résultats comme étant des « associations » avec le fait d’obtenir ou non un diplôme d’études secondaires.  

1. Expériences personnelles

Cette sous-section examine certains aspects de la vie personnelle qui sont réputés comme étant associés à l’achèvement ou à l’abandon des études secondaires. L’EAPA de 2012 comprenait plusieurs questions mesurant les expériences des répondants pendant leur dernière année scolaire : le rendement scolaire (notes et redoublement d’une année), l’engagement de l’élève (absentéisme, participation à des activités parascolaires et emploi), les pairs et les changements d’école.

Les finissants étaient plus susceptibles d’avoir de bonnes notes

Les répondants de l’EAPA de 2012 devaient indiquer leur moyenne générale pendant leur dernière année scolaire. Les finissants métis étaient plus susceptibles que les décrocheurs de déclarer avoir obtenu surtout des A (40 % contre 17 %) ou des B (40 % contre 31 %) (graphique C2.1). À l’inverse, les décrocheurs étaient plus nombreux que les finissants à déclarer surtout des C (34 % contre 16 %) ou des D, des E et des F (18 % contre 3 %E). Les finissantes étaient particulièrement enclines à déclarer surtout des A – 46 %, comparativement à 33 % des finissants de sexe masculin, à 19 % des décrocheuses et à 16 % des décrocheurs de sexe masculin.

Les décrocheurs métis étaient plus susceptibles que les finissants d’avoir redoublé une année au primaire ou au secondaire (46 % contre 19 %) (graphique C2.1). Les décrocheurs de sexe masculin étaient les plus nombreux à avoir redoublé une année – 53 %, comparativement à 38 % des décrocheuses, à 24 % des finissants de sexe masculin et à 16 % des finissantes.

Manquer des cours/arriver en retard à l’école

Les comportements d’absentéisme sont des indicateurs de désengagement scolaire, que les recherches ont corrélé au décrochage (Rumberger, 2011). Les répondants de l’EAPA de 2012 devaient préciser à quelle fréquence ils manquaient des cours (sans la permission de leurs parents) et arrivaient en retard à l’école pendant leur dernière année scolaire. Les finissants métis étaient moins susceptibles que les décrocheurs de déclarer qu’ils manquaient « souvent » des cours (15 % contre 49 %) ou qu’ils arrivaient « souvent » en retard (14 % contre 30 %) (graphique C2.1).

Graphique C2.1

Description du graphique C2.1

Activités parascolaires

La participation à des activités parascolaires est un indicateur de l’engagement de l’élève en dehors des heures de classe. Les élèves qui participent à des activités parascolaires, en particulier les garçons qui pratiquent des sports, sont moins enclins à abandonner l’école (Rumberger, 2011).

Les répondants de l’EAPA de 2012 devaient indiquer s’ils avaient participé aux activités hors école suivantes pendant leur dernière année scolaire : pratiquer un sport ou une activité physique ou un sport organisé (y compris les cours); faire partie d’un groupe ou d’un club d’art, de théâtre ou de musique (y compris les cours); faire partie d’un groupe ou d’un club scolaire (comme le conseil des étudiants, le club de l’album de finissants ou le club de sciences) ou d’un groupe ou club à l’extérieur de l’école; participer à des activités liées à la culture des Premières Nations, des Métis ou des Inuit; passer du temps avec des aînés; et faire du bénévolat ou un travail non rémunéré dans la communauté.

Les finissants métis étaient plus susceptibles que les décrocheurs d’avoir participé à un sport ou une activité physique (55 % contre 41 %), à un groupe d’art, de théâtre ou de musique (27 % contre 18 %) et à un groupe ou club scolaire (24 % contre 12 %) au moins une fois par semaine pendant leur dernière année scolaire. De plus, les finissants étaient plus nombreux que les décrocheurs à avoir fait du bénévolat au moins une fois par semaine (29 % contre 21 %) (graphique C2.2). Les finissants et les décrocheurs ne divergeaient pas de façon significative pour ce qui est de la fréquence à laquelle ils participaient à des activités culturelles (5 % et 7 %); cependant, un plus fort pourcentage de décrocheurs passaient du temps avec des aînés au moins une fois par semaine (28 % contre 22 % des finissants).

Les finissants de sexe masculin étaient les plus susceptibles d’avoir participé à une activité sportive ou physique au moins une fois par semaine au cours de leur dernière année scolaire – 64 %, comparativement à 49 % des décrocheurs de sexe masculin, à 48 % des finissantes et à 32 % des décrocheuses. Les finissantes étaient les plus enclines à avoir participé à un groupe ou club scolaire au moins une fois par semaine pendant leur dernière année scolaire – 27 %, comparativement à 21 % des finissants de sexe masculin, à 9 %E des décrocheuses et à 14 %E des décrocheurs de sexe masculin.

Graphique C2.2

Description du graphique C2.2

Les finissants lisaient des livres plus souvent

Les données du Programme international pour le suivi des acquis des élèves et de l’Enquête auprès des jeunes en transition (EJET) ont démontré que les élèves qui avaient abandonné leurs études secondaires avant l’âge de 19 ans avaient de faibles capacités de lecture à 15 ans (Knighton et Bussière, 2006). Les répondants de l’EAPA de 2012 devaient indiquer à quelle fréquence ils lisaient ou regardaient des livres, des revues, des bandes dessinées, etc. en dehors des heures de classe pendant leur dernière année scolaire. Les décrocheurs métis étaient moins nombreux que les finissants à déclarer avoir lu des livres quatre fois par semaine ou plus (36 % contre 47 %) (graphique C2.2). Les décrocheurs de sexe masculin étaient les moins susceptibles de lire des livre quatre fois ou plus par semaine – 29 %, comparativement à 41 % des finissants de sexe masculin, à 45 % des décrocheuses et à 52 % des finissantes.

Les finissants étaient plus susceptibles de travailler d’une à trois fois par semaine

Le fait de travailler pendant les études secondaires ne nuit pas nécessairement aux résultats scolaires. D’après les résultats de l’EJET, les élèves du secondaire qui travaillaient moins de 20 heures par semaine étaient moins susceptibles de décrocher que ceux qui ne travaillaient pas du tout ou qui travaillaient 30 heures ou plus par semaine (Bushnik, 2003). Dans le cadre de l’EAPA de 2012, on demandait aux répondants s’ils avaient un emploi (comme être gardien(ne) d’enfants, commis de magasin ou enseignant-tuteur) pendant leur dernière année scolaire, et si oui, combien de fois par semaine.

Les finissants métis étaient plus susceptibles que les décrocheurs de déclarer avoir travaillé d’une à trois fois par semaine pendant leur dernière année scolaire (39 % contre 24 %). Les décrocheurs étaient plus enclins que les finissants à déclarer ne pas avoir travaillé ou avoir travaillé moins d’une fois par semaine (44 % contre 32 %). Les pourcentages de finissants et de décrocheurs qui travaillaient quatre fois par semaine ou plus ne divergeaient pas de façon significative (30 % et 32 %) (graphique C2.3).

Graphique C2.3

Description du graphique C2.3

Les finissantes étaient les plus susceptibles d’avoir travaillé d’une à trois fois par semaine pendant leur dernière année scolaire – 43 %, comparativement à 33 % des finissants de sexe masculin, à 25 % des décrocheuses et à 24 % des décrocheurs de sexe masculin.  

Amis ayant des comportements à risque

La recherche a démontré que le fait d’avoir des amis qui ont des comportements à risque ou qui ont abandonné l’école augmente le risque de décrochage (Rumberger, 2011). Les répondants de l’EAPA devaient indiquer combien de leurs amis les plus proches, au cours de leur dernière année scolaire, manquaient des cours une fois par semaine ou plus; avaient la réputation de causer des problèmes; et fumaient la cigarette, consommaient de la drogue et buvaient de l’alcool. Collectivement, ces questions peuvent établir le profil du nombre d’amis ayant des « comportements à risque ».

Les décrocheurs métis étaient plus susceptibles que les finissants de déclarer que la plupart ou la totalité de leurs amis proches avaient des comportements à risque. Par exemple, les décrocheurs étaient plus portés que les finissants à déclarer que la plupart ou la totalité de leurs amis manquaient des cours une fois par semaine ou plus (37 % contre 23 %) ou avaient la réputation de causer des problèmes (18 % contre 7 %) (graphique C2.4). Les décrocheurs étaient également plus susceptibles que les finissants d’avoir de nombreux amis qui fumaient la cigarette (54 % contre 31 %) ou qui consommaient de la drogue (26 % contre 15 %). Les pourcentages de décrocheurs et de finissants ayant de nombreux amis qui buvaient de l’alcool ne divergeaient pas de façon significative (49 % et 53 %).

Graphique C2.4

Description du graphique C2.4

Amis ayant des aspirations scolaires élevées

Les répondants de l’EAPA devaient indiquer combien de leurs amis les plus proches, pendant leur dernière année scolaire, pensaient qu’il était très important de terminer leurs études secondaires; prévoyaient continuer leurs études après le secondaire; trouvaient qu’il était normal de travailler dur à l’école; et avaient décroché avant d’obtenir leur diplôme. Collectivement, ces questions peuvent établir un profil du nombre d’amis ayant des aspirations scolaires élevées.

Les finissants métis étaient invariablement plus susceptibles que les décrocheurs de déclarer que la plupart ou la totalité de leurs amis proches avaient des aspirations scolaires élevées. Par exemple, 81 % des finissants, contre 50 % des décrocheurs, avaient de nombreux amis qui croyaient qu’il était très important de terminer leurs études secondaires. De même, 64 % des finissants contre 38 % des décrocheurs avaient de nombreux amis qui prévoyaient poursuivre leurs études au-delà du secondaire. Les finissants étaient également plus susceptibles que les décrocheurs d’avoir de nombreux amis qui trouvaient normal de travailler dur à l’école (63 % contre 40 %). En revanche, 25 % des décrocheurs ont déclaré que la plupart ou la totalité de leurs amis avaient abandonné leurs études, contre 6 % des finissants (graphique C2.4).

Soutien des amis  

Les répondants devaient indiquer s’ils avaient déjà eu besoin d’aide, à un moment donné pendant leur dernière année scolaire, pour des problèmes personnels, des choix de carrière, des horaires de cours ou quoi que ce soit d’autre. Parmi les Métis qui ont eu besoin de ce genre de soutien, 60 % l’ont reçu de leurs amis. Les pourcentages de finissants et de décrocheurs métis qui ont reçu du soutien de leurs amis ne divergeaient pas de façon significative (63 % et 51 %).

Les décrocheurs étaient plus susceptibles de changer d’école fréquemment pendant leurs premières années d’école

Les changements fréquents d’école ont tendance à accroître le risque de décrochage. Dans une étude réalisée en Colombie-Britannique, Aman et Ungerleider (2008) ont constaté que les taux d’obtention de diplôme étaient particulièrement élevés chez les élèves autochtones4 qui n’avaient jamais changé d’école secondaire. Ils ont également conclu que les changements d’école attribuables à la progression normale dans le système scolaire (par exemple, d’une école secondaire de premier cycle à une école secondaire de deuxième cycle) n’avaient pas d’effet sur les taux d’obtention de diplôme, tandis que les changements d’école pour d’autres raisons (par exemple, à cause d’un déménagement) étaient associés à des taux d’obtention de diplôme réduits.  

Les répondants de l’EAPA devaient indiquer le nombre d’écoles fréquentées de la prématernelle à la sixième année. Les finissants métis étaient moins susceptibles que les décrocheurs d’avoir changé d’école fréquemment pendant leurs études primaires : 34 % des finissants avaient fréquenté trois écoles primaires ou plus, comparativement à 47 % des décrocheurs.

Les répondants devaient également préciser le nombre d’écoles fréquentées depuis la septième année. Les pourcentages de finissants et de décrocheurs métis qui avaient fréquenté trois écoles secondaires ou plus ne divergeaient pas de façon significative (24 % et 31 %).

Ceux qui avaient fréquenté plus d’une école primaire ou secondaire devaient préciser la raison du dernier changement. La progression normale dans le système scolaire était la principale raison déclarée chez les finissants et les décrocheurs métis (63 % contre 43 %), mais les finissants étaient plus susceptibles de citer cette raison. Les décrocheurs étaient quant à eux plus susceptibles que les finissants d’avoir changé d’école à cause de déménagements de la famille (30 % contre 20 %).

2. Expériences familiales

La famille représente un contexte important qui peut influencer les élèves et leur rendement scolaire. L’EAPA de 2012 visait à recueillir des données sur le soutien de la famille pendant la dernière année scolaire des répondants.

Les finissants sont plus susceptibles d’avoir eu des parents impliqués à l’école

Les répondants devaient indiquer si leurs parents, tuteurs ou autres membres de la famille avaient pris part aux activités suivantes pendant leur dernière année scolaire : parler avec leur enseignant ou le rencontrer; assister à un événement scolaire auquel les répondants participaient; ou participer à d’autres activités scolaires. Les finissants métis étaient plus susceptibles que les décrocheurs de déclarer que leur famille était activement impliquée à l’école (graphique C2.5). Par exemple, 62 % des finissants, comparativement à 32 % des décrocheurs, ont déclaré que leurs parents avaient assisté à un événement scolaire auquel ils participaient pendant leur dernière année scolaire.       

Graphique C2.5

Description du graphique C2.5

Aide aux devoirs

Les répondants devaient indiquer à quelle fréquence leurs parents, tuteurs ou autres membres de la famille vérifiaient leurs travaux scolaires ou les aidaient à les faire pendant leur dernière année d’école. Les finissants et les décrocheurs métis étaient tout aussi susceptibles les uns que les autres de déclarer avoir reçu de l’aide aux devoirs. Par exemple, 32 % des finissants et des décrocheurs ont déclaré que leurs parents vérifiaient leurs devoirs au moins une fois par semaine.

Soutien de la famille  

Dans le cadre de l’EAPA de 2012, on demandait aux répondants si, en tout temps pendant leur dernière année scolaire, ils avaient eu besoin d’aide pour des problèmes personnels, des choix de carrière, des horaires de cours ou quoi que ce soit d’autre. Parmi les Métis qui avaient eu besoin de ce genre de soutien, 71 % ont dit l’avoir reçu de leurs parents, tuteurs ou autres membres de la famille. Les pourcentages de finissants et de décrocheurs métis qui avaient reçu du soutien de leur famille ne divergeaient pas de façon significative (74 % et 65 %).

Les décrocheurs étaient moins susceptibles de vivre avec leur famille

Dans le cadre de l’EAPA de 2012, on demandait aux répondants s’ils vivaient avec un parent, un tuteur ou d’autres membres de la famille pendant leur dernière année scolaire. Près du tiers (28 %) des décrocheurs métis ne vivaient pas à temps plein avec leur famille pendant leur dernière année scolaire, contre 16 % des finissants.

À 38 %, le pourcentage de décrocheuses qui ne vivaient pas à temps plein avec leur famille pendant leur dernière année scolaire dépassait les proportions correspondantes pour les décrocheurs de sexe masculin (19 %), les finissantes (19 %) et les finissants de sexe masculin (11 %).    

Les frères et sœurs décrocheurs

La recherche démontre que les élèves qui ont un frère ou une sœur ayant abandonné l’école sont plus susceptibles de décrocher eux aussi (Rumberger, 2011). Dans le cadre de l’EAPA de 2012, on demandait aux répondants s’ils avaient des frères ou des sœurs qui avaient déjà abandonné leurs études secondaires. Les décrocheurs métis étaient plus susceptibles que les finissants d’avoir des frères et sœurs ayant abandonné leurs études (57 % contre 32 %) (graphique C2.6).

Parents ayant obtenu leur diplôme d’études secondaires

Le niveau de scolarité des parents est considéré comme une « ressource humaine » qui peut influencer le développement cognitif, la motivation et les aspirations scolaires des enfants (Rumberger, 2011). Les répondants devaient indiquer le plus haut niveau de scolarité de leur mère et de leur père. Les finissants métis étaient plus nombreux que les décrocheurs à avoir des parents ayant au moins un diplôme d’études secondaires (graphique C2.6).

Graphique C2.6

Description du graphique C2.6

3. Expériences à l’école

En plus de la famille, l’école elle-même peut influencer les élèves et leur réussite scolaire. En particulier, les politiques et les pratiques d’une école peuvent créer un climat pouvant favoriser ou entraver l’engagement et le rendement des élèves.

Environnement scolaire

Dans le cadre de l’EAPA de 2012, on demandait aux répondants si, pendant leur dernière année scolaire, ils se sentaient en sécurité et heureux à l’école; si la plupart des élèves de l’école étaient heureux d’être à cette école; et si l’école offrait aux parents de nombreuses occasions de participer aux activités scolaires. Collectivement, ces questions peuvent indiquer si l’environnement scolaire était positif. Les finissants métis étaient plus susceptibles que les décrocheurs de percevoir un environnement scolaire positif. Par exemple, de plus forts pourcentages de finissants que de décrocheurs se sentaient en sécurité (96 % contre 82 %) et heureux (88 % contre 65 %) à leur école et ont déclaré que la plupart des élèves étaient heureux d’être à cette école (86 % contre 73 %) (graphique C2.7). Les pourcentages de finissants et de décrocheurs ayant dit que leur école offrait aux parents de nombreuses occasions de participer aux activités scolaires ne divergeaient pas de façon significative (68 % et 63 %).

On demandait également aux répondants si, pendant leur dernière année scolaire, le racisme, l’intimidation, la présence d’alcool, de drogues ou la violence étaient des problèmes à l’école. Collectivement, ces questions peuvent indiquer si l’environnement scolaire était négatif. Les décrocheurs métis étaient plus nombreux que les finissants à percevoir un environnement négatif à leur école. De plus forts pourcentages de décrocheurs que de finissants ont déclaré que le racisme (39 % contre 27 %), l’intimidation (59 % contre 47 %), les drogues (55 % contre 47 %) et la violence (48 % contre 28 %) étaient des problèmes à l’école (graphique C2.7). Les pourcentages de décrocheurs et de finissants qui ont déclaré que l’alcool était un problème ne divergeaient pas de façon significative (33 % et 29 %).   

Graphique C2.7

Description du graphique C2.7

Soutien de l’école

Dans le cadre de l’EAPA de 2012, on demandait aux répondants si leur école soutenait la culture des Premières Nations, des Métis ou des Inuit (par l'enseignement et/ou des activités) pendant leur dernière année dans cette école. Les pourcentages de finissants et de décrocheurs métis ayant déclaré que leur école soutenait leur culture ne divergeaient pas de façon significative (46 % et 43 %).

Les répondants devaient également indiquer si, en tout temps pendant leur dernière année scolaire, ils avaient eu besoin de soutien concernant des problèmes personnels, des choix de carrière, des horaires de cours ou autre. Parmi les Métis qui ont dit avoir eu besoin de ce genre de soutien, 77 % l’ont reçu d’enseignants, de conseillers en orientation ou d’autres personnes à l’école. Les finissants métis étaient plus susceptibles que les décrocheurs de déclarer avoir reçu du soutien du personnel de l’école (81 % contre 67 %).

Section 3 : Expériences relatives aux études postsecondaires

Au cours des dernières années, de plus en plus de Métis ont obtenu des titres d’études postsecondaires (CSCE, 2007; Statistique Canada, 2008). Les données de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011 indiquent que les taux de scolarisation aux niveaux des écoles de métiers et des collèges sont plus élevés chez les Métis que dans la population non autochtone. Cependant, l’écart au niveau universitaire demeure important (Statistique Canada, 2013a). Les obstacles à l’achèvement des études postsecondaires pour les Métis peuvent inclure le manque de préparation scolaire, la nécessité de déménager (souvent d’une région éloignée à une région urbaine), l’insuffisance des ressources financières, les responsabilités familiales et la perte de réseaux de soutien (Malatest et coll., 2004; Holmes, 2005).

Cette section décrit les expériences des Métis relatives aux études postsecondaires.5 Étant donné que certains décrocheurs du secondaire ont fait des études postsecondaires, des comparaisons entre les décrocheurs et les finissants sont effectuées lorsqu’il y a lieu.

La première sous-section est un profil d’études postsecondaires des Métis âgés de 18 à 44 ans.6 La deuxième s’intéresse aux personnes ayant un titre d’études postsecondaires (certificat d’une école de métiers, diplôme d’études collégiales, certificat universitaire inférieur au niveau du baccalauréat, grade universitaire). La troisième sous-section concerne ceux qui ont commencé leurs études postsecondaires mais ne les ont jamais terminées.

1. Profil d’études postsecondaires

Près de la moitié des Métis ont un titre d’études postsecondaires

Au moment de l’EAPA de 2012, 47 % des Métis âgés de 18 à 44 ans avaient un titre d’études postsecondaires; d’après l’ENM de 2011, le pourcentage correspondant pour la population non autochtone dans le même groupe d’âge se chiffrait à 64 %. Par ailleurs, 8 % des Métis fréquentaient un établissement d’enseignement postsecondaire pour la première fois; 12 % avaient commencé leurs études postsecondaires mais ne les avaient jamais terminées; et 33 % n’avaient jamais fréquenté un établissement d’enseignement postsecondaire.

Un plus fort pourcentage de femmes métisses que d’hommes métis avaient un titre d’études postsecondaires (51 % contre 42 %). Les pourcentages de femmes et d’hommes qui fréquentaient un établissement d’enseignement postsecondaire pour la première fois (8 % pour les deux), ou qui avaient commencé leurs études postsecondaires mais ne les avaient jamais terminées (13 % et 11 %) ne divergeaient pas de façon significative.

Comme il fallait s’y attendre compte tenu de leur âge, les Métis âgés de 18 à 24 ans étaient moins susceptibles que ceux âgés de 25 à 44 ans de détenir un titre d’études postsecondaires (24 % contre 56 %), mais ils étaient plus nombreux à fréquenter un établissement d’enseignement postsecondaire pour la première fois (22 % contre 3 %).

Environ un décrocheur sur six avait un titre d’études postsecondaires

Plus de la moitié (56 %) des finissants métis du secondaire avaient un titre d’études postsecondaires. Ce pourcentage était beaucoup plus petit pour les décrocheurs, mais 16 % d’entre eux étaient néanmoins des détenteurs de titres d’études postsecondaires. Les finissants étaient également plus susceptibles que les décrocheurs de fréquenter un établissement d’enseignement postsecondaire pour la première fois (10 % contre 2 %E). Les pourcentages de finissants et de décrocheurs métis qui avaient commencé des études postsecondaires mais qui ne les avaient jamais terminées ne divergeaient pas de façon significative (graphique C3.1).  

Graphique C3.1

Description du graphique C3.1

2. Les diplômés postsecondaires

Chez les Métis âgés de 18 à 44 ans ayant un titre d’études postsecondaires, quatre sur 10 (41%) avaient un diplôme d’études collégiales (13 % avaient achevé un programme de moins d’un an; 22 %, un programme d’un an ou deux; et 6 %, un programme de plus de deux ans). Le quart (26 %) avait un certificat d’une école de métiers, et un autre quart (25 %), un grade universitaire. Par ailleurs, 7 % avaient un certificat universitaire inférieur au niveau du baccalauréat.

D’après l’ENM de 2011, les chiffres correspondants pour les non-Autochtones âgés de 18 à 44 ans ayant un titre d’études postsecondaires étaient de 34 % pour les diplômes d’études collégiales, de 16 % pour les certificats des écoles de métiers, de 43 % pour les grades universitaires et de 7 % pour les certificats universitaires inférieurs au niveau du baccalauréat.

Les hommes métis étaient plus susceptibles que les femmes métisses d’avoir un certificat d’une école de métiers (42 % contre 15 %), tandis que de plus forts pourcentages de femmes que d’hommes avaient un diplôme d’études collégiales (48 % contre 32 %) ou un grade universitaire (30 % contre 19 %).

La majorité des décrocheurs avaient un certificat d’une école de métiers

Les finissants et les décrocheurs métis du secondaire ayant un titre d’études postsecondaires avaient tendance à compléter différents types de programmes. Chez les finissants, les titres les plus fréquents étaient le grade universitaire (27 %), le diplôme d’études collégiales d’un programme d’un an ou deux (23 %) et le certificat d’une école de métiers (23 %). Par ailleurs, 13 % ont obtenu un diplôme d’un programme d’études collégiales de moins d’un an; 7 %, d’un programme d’études collégiales de plus de deux ans; et 8 %, d’un programme menant à un certificat universitaire inférieur au niveau du baccalauréat.

En revanche, parmi les décrocheurs du secondaire ayant un titre d’études postsecondaires, 63 % avaient un certificat d’une école de métiers et 16 %E, un diplôme d’études collégiales d’un programme de moins d’un an.

Quatre Métis sur 10 ont déménagé pour poursuivre des études postsecondaires

Quatre Métis sur 10 (42 %) ayant un titre d’études postsecondaires ont déclaré avoir déménagé pour poursuivre leurs études. Le pourcentage ayant déménagé variait en fonction des titres obtenus. Environ six Métis sur 10 (62 %) ayant un grade universitaire ont déménagé; les pourcentages étaient plus faibles chez ceux qui avaient un certificat d’une école de métiers (31 %), un diplôme d’études collégiales (38 %) ou un certificat universitaire inférieur au niveau du baccalauréat (45 %).   

Comme il fallait s’y attendre compte tenu du pourcentage relativement élevé de titulaires d’un grade universitaire au sein de ce groupe, les finissants du secondaire étaient plus susceptibles que les décrocheurs d’avoir déménagé pour poursuivre leurs études postsecondaires (44 % contre 21 %E).

Enseignement à distance

L’enseignement à distance peut réduire les obstacles aux études postsecondaires, comme les coûts ou la nécessité de déménager, en particulier pour les personnes des régions éloignées (Conseil canadien sur l’apprentissage, 2009). Dans le cadre de l’EAPA de 2012, on demandait aux répondants s’ils avaient été en mesure d'accéder à leurs cours postsecondaires sur Internet ou par une autre méthode d'enseignement à distance, et s’ils avaient utilisé cette méthode d’enseignement. Environ 20 % des Métis de 18 à 44 ans ayant un titre d’études postsecondaires ont eu recours à l’enseignement à distance; 13 % y avaient accès mais ne l’ont pas utilisé. Les deux tiers (66 %) des détenteurs de titres d’études postsecondaires ont déclaré qu’ils n’avaient pas eu accès à l’enseignement à distance, ou que cette méthode ne s’appliquait pas à leur programme ou à leur situation personnelle.

Les finissants du secondaire étaient plus susceptibles que les décrocheurs d’avoir eu recours à l’enseignement à distance pour leurs études postsecondaires (21 % contre 11 %E).

L’accès à l’enseignement à distance et le recours à cette forme d’études variaient en fonction des titres obtenus. Par exemple, 80 % des Métis ayant un certificat d’une école de métiers et 70 % des Métis ayant un diplôme d’études collégiales n’avaient pas eu accès à l’enseignement à distance ou ont déclaré que cette méthode ne s’appliquait pas à leur programme ou à leur situation personnelle, comparativement à 50 % de ceux qui détenaient un grade universitaire. Les Métis ayant un grade universitaire étaient les plus susceptibles d’avoir eu recours à l’enseignement à distance pour terminer leur programme – 35 %, contre 16 % de ceux qui avaient un diplôme d’études collégiales, et 10 %E de ceux qui avaient un certificat d’une école de métiers.

Financement

Les dépenses associées aux études postsecondaires comprennent non seulement les frais de scolarité, mais aussi le coût du déménagement, du transport, du logement, de la nourriture, de la garde d’enfants et des autres responsabilités familiales (Malatest et coll., 2004). Les répondants de l’EAPA devaient indiquer si l’argent dont ils avaient disposé pour leurs études était suffisant pour répondre à tous leurs besoins ou dépenses. Environ un Métis sur cinq (22 %) détenant un titre d’études postsecondaires a déclaré ne pas avoir eu assez d’argent.    

Les pourcentages de finissants et de décrocheurs métis du secondaire ayant déclaré qu’ils n’avaient pas eu assez d’argent pour financer leurs études postsecondaires ne divergeaient pas de façon significative (21 % et 22 %E).

Les répondants de l’EAPA devaient également indiquer toutes7 les sources de financement dont ils avaient disposé pour leurs études postsecondaires. Parmi les Métis ayant un titre d’études postsecondaires, 45 % avaient présenté une demande de prêt étudiant gouvernemental et l’avaient obtenu. Parmi les autres sources, mentionnons les suivantes : propres économies ou travail pendant les études (75 %); subventions ou bourses d’études  (44 %); argent de la famille qui n’avait pas à être remboursé (41 %); assurance-emploi ou autre financement du gouvernement (24 %); prêt ou marge de crédit d’une banque (18 %); financement de la bande ou d’AADNC (12 %)8; et prêt de la famille (8 %).

Les finissants métis du secondaire étaient plus susceptibles que les décrocheurs d’avoir financé leurs études postsecondaires au moyen d’un prêt étudiant gouvernemental (46 % contre 28 %E); de subventions ou bourses d’études (45 % contre 26 %E); de l’argent de la famille qui n’avait pas à être remboursé (43 % contre 14 %E); ou d’un prêt bancaire ou d’une marge de crédit (19 % contre 5 %E).   

3. Études commencées mais jamais terminées

Raisons de l’interruption

Les répondants de l’EAPA qui avaient commencé des études postsecondaires mais qui ne les avaient jamais terminées devaient préciser pourquoi ils n’avaient pas terminé le programme. Parmi les raisons citées par les Métis de 18 à 44 ans, mentionnons l’obtention ou la recherche d’un emploi (20 %); les raisons financières (18 %E); la perte d’intérêt ou le manque de motivation (16 %); une grossesse ou les soins aux enfants (16 %E); les autres responsabilités familiales (4 %E); la maladie ou l’incapacité du répondant (6 %E); ou le niveau de difficulté trop élevé des cours (4 %E). La seule différence entre les sexes était l’exception prévisible de « grossesse/soin aux enfants », qui était mentionnée plus souvent par les femmes.

Plus du tiers manquait d’argent

Plus du tiers (38 %) des Métis âgés de 18 à 44 ans qui avaient commencé des études postsecondaires mais qui ne les avaient jamais terminées ont dit qu’ils n’avaient pas eu assez d’argent pour répondre à tous leurs besoins ou dépenses. Les pourcentages de finissants et de décrocheurs du secondaire qui n’avaient pas eu assez d’argent pour leurs études postsecondaires ne divergeaient pas de façon significative (35 % et 44 %).

Section 4 : Expériences relatives à l’emploi actuel

Les taux d’emploi et les revenus d’emploi des Métis ont toujours été plus faibles que ceux de la population non autochtone (Bernier, 1997; Wilson et MacDonald, 2010; Pendakur et Pendakur, 2011). De nombreux facteurs ont été associés aux résultats moins favorables des Métis sur le marché du travail, y compris un plus faible niveau de scolarité, une formation insuffisante, une plus faible maîtrise des deux langues officielles, la monoparentalité, une plus grande mobilité géographique et la discrimination (Ciceri et Scott, 2006).

Au cours des dernières années, l’effet de la récession de 2008 a été plus marqué et plus long pour les travailleurs autochtones que pour la population non autochtone (Usalcas, 2011). En outre, les données de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011 démontrent un taux d’emploi plus faible chez les Autochtones que chez les non-Autochtones.

En 2011, 41 % des Métis avaient moins de 25 ans, comparativement à 30 % de la population non autochtone (Statistique Canada, 2013b). Il est important de comprendre la situation d’emploi qui pourrait attendre ces jeunes métis à leur entrée sur le marché du travail au cours des décennies à venir.

Cette section examine les expériences relatives à l’emploi des finissants et des décrocheurs métis du secondaire. On s’intéresse tout particulièrement au rôle de l’éducation dans diverses mesures de l’emploi. Les deux premières sous-sections concernent les personnes qui avaient un emploi au moment de l’Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2012 – leur profil d’emploi et leurs revenus. La dernière sous-section porte sur les personnes qui ne travaillaient pas et sur les obstacles à l’emploi.

1. Profil de la situation d’activité sur le marché du travail

Les finissants étaient plus susceptibles d’avoir un emploi

Au moment de leur entrevue de l’EAPA de 2012, 80 % des finissants métis du secondaire avaient un emploi; 6 % étaient sans emploi et cherchaient du travail; et 14 % étaient inactifs (ne travaillaient pas et ne cherchaient pas de travail) (graphique C4.1).

La situation d’activité sur le marché du travail des décrocheurs du secondaire était différente – 61 % avaient un emploi; 11 % étaient sans emploi; et 28 % étaient inactifs (graphique C4.1).

Graphique C4.1

Description du graphique C4.1

2. Les travailleurs métis

Parmi les finissants métis, seuls ceux qui avaient un grade universitaire étaient plus susceptibles d’avoir un emploi que ceux qui n’avaient qu’un diplôme d’études secondaires.

Même s’ils n’avaient pas répondu aux exigences pour obtenir un diplôme d’études secondaires, le tiers des décrocheurs métis qui avaient un emploi avaient fait des études au-delà du secondaire – 6 % avaient un diplôme d’études collégiales; 12 % avaient un certificat d’une école de métiers; et 14 % avaient fait des études postsecondaires partielles. Cependant, les pourcentages de personnes ayant un emploi chez les décrocheurs qui n’avaient pas poursuivi d’études postsecondaires et ceux qui avaient un diplôme d’études collégiales ne divergeaient pas de façon significative (61 % et 76 %).

Les décrocheurs de sexe masculin étaient plus nombreux que les décrocheuses à travailler

En général, les hommes ont des taux d’emploi plus élevés que les femmes, qui ont souvent des responsabilités familiales pouvant les empêcher de participer pleinement à la population active (Ferrao, 2010). Cependant, chez les finissants métis, les femmes étaient tout aussi susceptibles que les hommes d’avoir un emploi (79 % et 81 %) (graphique C4.2). En revanche, parmi les décrocheurs, les hommes étaient plus susceptibles que les femmes d’avoir un emploi (72 % contre 50 %).

Graphique C4.2

Description du graphique C4.2

Les jeunes finissants étaient moins susceptibles d’avoir un emploi

Les jeunes adultes ont tendance à avoir des taux d’emploi plus faibles que les adultes plus âgés, parce que bon nombre d’entre eux vont encore à l’école, et qu’ils n’ont donc peut-être pas la capacité ou le désir d’avoir un emploi (Bernard, 2013).

Cette tendance ressortait chez les finissants métis – 71 % de ceux âgés de 18 à 24 ans avaient un emploi, comparativement à 83 % de ceux âgés de 25 à 44 ans (graphique C4.3). D’un autre côté, les pourcentages de décrocheurs métis de ces deux groupes d’âge qui avaient un emploi ne divergeaient pas de façon significative (64 % et 61 %).

Graphique C4.3

Description du graphique C4.3

La majorité travaillait à temps plein

Au moment de leur entrevue de l’EAPA de 2012, la majorité des finissants (82 %) et des décrocheurs (84 %) métis ayant un emploi travaillaient à temps plein. Toutefois, les hommes qui avaient un emploi étaient plus susceptibles de travailler à temps plein que les femmes qui avaient un emploi. Parmi les finissants, 91 % des hommes, contre 74 % des femmes, travaillaient au moins 30 heures par semaine; les pourcentages correspondant chez les décrocheurs étaient de 94 % contre 68 % respectivement.

Les finissants métis les plus jeunes qui avaient un emploi étaient moins susceptibles que ceux âgés de 25 à 44 ans de travailler à temps plein (71 % contre 86 %). La différence entre les décrocheurs des deux groupes d’âge pour ce qui est de la prévalence de l’emploi à temps plein n’était pas significative.

Raisons du travail à temps partiel

Dans le cadre de l’EAPA de 2012, on demandait aux travailleurs à temps partiel la principale raison pour laquelle ils travaillaient moins de 30 heures par semaine. Près du tiers des travailleurs à temps partiel (30 %) ont déclaré ne pas avoir trouvé d’emploi à temps plein. Le quart ont cité des responsabilités familiales et le cinquième ont dit qu’ils fréquentaient l’école. Les pourcentages de finissants et de décrocheurs qui ont donné ces raisons ne divergeaient pas de façon significative.

Fourchette de revenu médian d’emploi

La fourchette de revenu médian d’emploi des finissants métis était de 30 000 $ à 40 000 $.9,10 Chez ces derniers, un plus haut niveau de scolarité se traduisait par une fourchette de revenu médian plus élevée. Les finissants dont le plus haut niveau de scolarité atteint était le diplôme d’études secondaires ou des études postsecondaires partielles ont déclaré un revenu médian d’emploi dans la fourchette de 20 000 $ à 30 000 $; ceux ayant un certificat d’une école de métiers ou un grade universitaire avaient un revenu médian dans la fourchette de 40 000 $ à 50 000 $.

La fourchette de revenu médian d’emploi des décrocheurs métis, même ceux qui avaient un certificat d’une école de métiers ou un diplôme d’études collégiales, était de 20 000 $ à 30 000 $.

Le revenu d’emploi des hommes dépasse habituellement celui des femmes, qui sont plus susceptibles de travailler à temps partiel ou d’avoir moins d’ancienneté d’emploi à cause des interruptions de travail pour s’occuper de leur famille (Ferrao, 2010). Un écart de revenu d’emploi entre les sexes est ressorti chez les Métis : la fourchette de revenu médian des finissantes était de 20 000 $ à 30 000 $, comparativement à 40 000 $ à 50 000 $ pour les finissants de sexe masculin. Parmi les décrocheurs, les fourchettes de revenu médian d’emploi étaient de 10 000 $ à 20 000 $ pour les femmes, et de 30 000 $ à 40 000 $ pour les hommes.

3. Les chômeurs et les personnes inactives

Quatre décrocheurs métis sur 10 (39 %) et 20 % des finissants métis ne travaillaient pas au moment de leur entrevue de l’EAPA de 2012.11 Plus précisément, 11 % des décrocheurs étaient sans emploi, et 28 % étaient inactifs. Les chiffres correspondants pour les finissants étaient de 6 % et 14 % (graphique C4.1).

Raisons pour lesquelles les chômeurs n’ont pas trouvé d’emploi

Chez les Métis sans emploi, les raisons les plus fréquentes pour lesquelles ils n’avaient pas trouvé d’emploi étaient le manque d’expérience de travail requise (57 %), une pénurie d’emplois (55 %), le manque de formation et d’études requises (54 %) et le fait de ne pas savoir quel type d’emploi chercher (32 %) (graphique C4.4).12

Les finissants et les décrocheurs étaient tout aussi susceptibles les uns que les autres de citer les pénuries d’emplois, le manque d’expérience de travail et le fait de ne pas savoir quel type d’emploi chercher comme raisons pour lesquelles ils n’avaient pas trouvé d’emploi. Comme il fallait s’y attendre, les décrocheurs étaient plus susceptibles que les finissants de dire qu’ils n’avaient pas le niveau de scolarité ou de formation approprié (72 % contre 45 %).

Graphique C4.4

Description du graphique C4.4

Non-participation à la population active

Bien des gens qui sont inactifs sont des retraités, des personnes au foyer, des étudiants ou des personnes ayant une incapacité permanente. D’autres attendent des réponses d’employeurs potentiels, attendent d’être rappelés à un ancien emploi ou sont découragés parce qu’ils croient qu’il n’y a pas de travail disponible. Par ailleurs, certaines personnes inactives veulent en fait un emploi. C’était le cas de 28 % des Métis qui étaient inactifs.

Dans le cadre de l’EAPA de 2012, les personnes inactives qui voulaient travailler devaient indiquer pourquoi elles n’avaient pas cherché de travail. Les trois principales raisons citées par les personnes inactives métisses étaient la maladie ou l’incapacité du répondant (32 %E), les soins aux enfants (21 %E) et les études (20 %E). Le tiers des femmes (35 %E) ont dit qu’elles ne cherchaient pas de travail à cause d’une maladie ou d’une incapacité, et 29 %E ont dit qu’elles s’occupaient de leurs enfants. Le quart (28 %E) des hommes ont dit qu’ils fréquentaient l’école, et le même pourcentage (27 %E) a mentionné une maladie ou incapacité.

Section 5 : Études ou formation supplémentaires

Les sections précédentes ont examiné les expériences scolaires passées des répondants et leur profil d’emploi au moment de l’enquête. Dans le cadre de l’Enquête auprès des peuples autochtones de 2012 (EAPA), on posait également aux Métis des questions au sujet de leurs projets d’études supplémentaires et des obstacles à la formation.

Les obstacles tels que le coût, les contraintes de temps et les responsabilités familiales peuvent empêcher les gens de poursuivre les études ou de suivre la formation qu’ils voudraient. Les étudiants autochtones sont particulièrement susceptibles de faire face à des difficultés pour poursuivre leurs études (Conseil canadien sur l’apprentissage, 2009). Par exemple, certains peuvent manquer de ressources financières ou ne pas être au courant de l’aide offerte par des programmes d’aide aux étudiants. Parmi les autres obstacles, mentionnons le scepticisme à l’égard des avantages des études supplémentaires pour l’emploi (ce qui peut entraîner des problèmes de motivation) et le racisme subi ou perçu (Conseil canadien sur l’apprentissage, 2009).

Les obstacles aux études ou à la formation

D’après l’EAPA, les facteurs qui empêchent les Métis âgés de 18 à 44 ans de poursuivre leurs études ou de suivre une formation divergeaient pour les décrocheurs et les finissants du secondaire. De plus, des différences entre les sexes et les groupes d’âge sont ressorties pour certains obstacles.

Les décrocheurs étaient plus susceptibles que les finissants de mentionner que le coût des études constituait un obstacle à la formation (52 % contre 37 %); ce résultat s’appliquait aux hommes et aux femmes ainsi qu’aux personnes des deux groupes d’âge (graphique C5.1).   

Les responsabilités personnelles ou familiales sont un obstacle à la formation pour bon nombre de femmes métisses ayant décroché du secondaire. Environ les deux tiers (64 %) des décrocheuses ont mentionné cet obstacle, comparativement à 30 % des finissantes et des décrocheurs de sexe masculin, et à 18 % des finissants de sexe masculin.  

Les décrocheurs étaient plus susceptibles que les finissants de déclarer que des contraintes de temps (trop occupé, pas de temps d’étudier) les empêchaient de poursuivre leurs études ou de suivre une formation (48 % contre 21 %). Les Métis âgés de 25 à 44 ans étaient plus susceptibles de déclarer cet obstacle (28 %) que ceux âgés de 18 à 24 ans (22 %).

Les décrocheurs étaient également plus portés que les finissants à indiquer qu’ils manquaient de confiance ou qu’ils ne se sentaient pas bien préparés pour poursuivre leurs études (46 % contre 19 %). Les décrocheuses étaient les plus enclines à déclarer qu’elles manquaient de confiance – 56 %, comparativement à 37 % des décrocheurs de sexe masculin, à 19 % des finissants de sexe masculin et à 20 % des finissantes.

Environ quatre décrocheurs métis sur 10 (41 %) ont déclaré que suivre des cours n’était pas une priorité personnelle, contre 24 % des finissants. Les hommes étaient plus susceptibles que les femmes d’indiquer que la poursuite d’études n’était pas une priorité (32 % contre 23 %).

Les décrocheurs étaient également plus susceptibles que les finissants de déclarer que les cours qui étaient disponibles ne correspondaient pas à leurs besoins (30 % contre 18 %). Ce résultat s’appliquait aux hommes et aux femmes ainsi qu’aux personnes du groupe des 25 à 44 ans; les chiffres des décrocheurs et des finissants de 18 à 24 ans ne différant pas de façon significative.

Les décrocheuses (20 %) étaient les plus susceptibles de déclarer que leur santé personnelle les empêchait de poursuivre leurs études ou de suivre une formation. En comparaison, 8 % des finissantes, 7 % des décrocheurs de sexe masculin et 4 %E des finissants de sexe masculin déclaraient la même chose. 

Graphique C5.1

Description du graphique C5.1

Six Métis sur 10 ont l’intention de poursuivre leurs études

Les répondants de l’EAPA de 2012 devaient indiquer s’ils « planifiaient faire d'autres études pouvant mener à l'obtention d'un certificat, d'un diplôme ou d'un grade décerné par un établissement d'enseignement ».13 Six Métis sur 10 (59 %) âgés de 18 à 44 ans ont déclaré avoir de tels projets; 3 % étaient incertains.

Les pourcentages de décrocheurs et de finissants qui planifiaient faire d'autres études ne divergeaient pas de façon significative (63 % et 58 %). Par contre, les décrocheuses étaient plus susceptibles que les décrocheurs de sexe masculin et les finissants des deux sexes de déclarer avoir des projets d’études futures. Les trois quarts (73 %) des décrocheuses avaient l’intention de poursuivre leurs études, contre 55 % des décrocheurs de sexe masculin, 56 % des finissants de sexe masculin et 59 % des finissantes. Comme il fallait s’y attendre, les Métis âgés de 18 à 24 ans étaient plus nombreux que ceux âgés de 25 à 44 ans à planifier faire d’autres études (78 % contre 52 %).

Les intentions de poursuivre des études ne divergeaient pas selon la situation d’activité sur le marché du travail

Les pourcentages de Métis qui avaient l’intention de poursuivre leurs études ou de suivre une formation ne divergeaient pas de façon significative en fonction de leur situation sur le marché du travail; 68 % des Métis qui étaient sans emploi avaient de tels projets, à l’instar de 58 % de ceux qui avaient un emploi, et de 63 % de ceux qui étaient inactifs.

Notes

  1. Une analyse détaillée de la population autochtone basée sur l’ENM de 2011 est disponible dans la publication Les peuples autochtones au Canada : Premières Nations, Métis et Inuit.
  2. Compte tenu de la structure du système d’éducation du Québec, l’élève typique obtiendra son diplôme d’études secondaires un an plus tôt que ceux des autres provinces.
  3. La catégorie « problèmes scolaires » comprend les problèmes relatifs aux travaux scolaires ou aux enseignants et les expulsions.
  4. Dans cette étude, le terme « Autochtone » désigne les élèves qui se sont identifiés comme des Autochtones dans les données du ministère de l’Éducation de la Colombie-Britannique, et par conséquent, il peut inclure les élèves des Premières Nations (Indiens inscrits et non inscrits), métis et inuits.
  5. L’EAPA de 2012 permet d’analyser les personnes qui ont commencé des études postsecondaires mais ne les ont jamais terminées. Des données semblables ne peuvent pas être obtenues de l’Enquête nationale auprès des ménages, qui interrogeait les répondants uniquement au sujet de leur plus haut certificat, diplôme ou grade obtenu. Par conséquent, les résultats des deux enquêtes ne sont pas directement comparables.
  6. Bien que la plupart des personnes de 18 à 24 ans n’aient généralement pas de grade universitaire, les analyses incluent les personnes de ce groupe d’âge, qui pourraient avoir obtenu un certificat d’une école de métiers ou un diplôme d’études collégiales.
  7. Les pourcentages pour les sources de financement ne totalisent pas 100 % parce que les répondants pouvaient indiquer plus d’une source.
  8. Le financement de la bande ou d’AADNC est offert uniquement aux personnes ayant le statut d’Indien inscrit. Environ 12 % des répondants qui se sont identifiés comme des Métis avaient le statut d’Indien inscrit.
  9. Étant donné que le revenu d’emploi était déclaré en fourchettes, une fourchette de revenu médian est calculée. La « fourchette médiane » est la catégorie pour laquelle le pourcentage cumulatif des répondants se rapprochait le plus de 50 %.
  10. Les données se rapportent uniquement aux personnes qui avaient un emploi la semaine précédant leur entrevue de l’EAPA et qui ont déclaré leur revenu d’emploi personnel.
  11. Il est important d’établir la distinction entre les deux catégories de « non-travailleurs ». Les répondants qui avaient cherché activement un emploi au cours des quatre semaines précédentes sont définis comme des « chômeurs »; ceux qui ne travaillaient pas et qui n’ont pas cherché de travail sont classés dans la catégorie des « inactifs ».
  12. Les pourcentages ne totalisent pas 100 % parce que les répondants pouvaient indiquer plus d’une raison.
  13. Pour les répondants qui fréquentaient un établissement d’enseignement postsecondaire au moment de leur entrevue de l’EAPA, il s’agissait des études au-delà de leurs études en cours.
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