Les peuples autochtones : Feuillet d’information de l’Alberta Les peuples autochtones : Feuillet d’information de l’Alberta

Consulter la version la plus récente.

Début de l'encadré

Fin de l'encadré

Près d’un Autochtone sur six au Canada vit en Alberta

• En 2011, l’Alberta comptait 220 695^Note 1 Autochtones, ce qui représentait 16 % de la population d’identité autochtone au Canada. Ces Autochtones constituaient 6 % de la population totale de la province.
• En Alberta, un Autochtone sur quatre (28 %) habitait à Edmonton, et un sur sept (15 %) résidait à Calgary; toutefois, ces Autochtones composaient seulement 5 % et 3 % de leurs populations totales respectives.
• L’Alberta comptait 116 670 Premières Nations, 96 870 Métis et 1 985 Inuits, le reste ayant déclaré une autre identité autochtone^Note 2 (3 300) ou plus d’une identité autochtone (1 875). De 2006 à 2011, la population des Premières Nations de l’Alberta a augmenté de 19 %, la population métisse, de 14 %, et la population inuite, de 24 %^Note 3.
• De toutes les personnes qui se sont identifiées comme étant des Premières Nations en 2011, quatre sur cinq (83 % ou 96 730) ont déclaré être des Indiens des traités ou des Indiens inscrits selon la définition de la Loi sur les Indiens du Canada. Les deux cinquièmes (40 % ou 46 600) des Premières Nations (47 % des Premières Nations qui ont déclaré être des Indiens des traités ou des Indiens inscrits, ou 45 780 personnes) vivaient dans une réserve.

La population autochtone est plus jeune que la population non autochtone

• Près de la moitié (49 %) des Autochtones de l’Alberta étaient âgés de moins de 25 ans, par rapport à 32 % de la population non autochtone. Plus de la moitié des Premières Nations (53 %) appartenaient à ce groupe d’âge (55 % de celles vivant dans une réserve et 52 % de la population hors réserve), de même que la moitié de la population inuite et 45 % de la population métisse.
• En 2011, l’âge médian des Premières Nations s’établissait à 23,0 ans, la population hors réserve étant légèrement plus âgée (23,7 ans) que celle vivant dans les réserves (22,0 ans). L’âge médian des Métis était de 28,2 ans et celui des Inuits, de 25,0 ans. Chacun des trois groupes était plus jeune que la population non autochtone, dont l’âge médian se situait à 36,8 ans.

La moitié des enfants autochtones vivent avec leurs deux parents

• En Alberta, 44 % des enfants des Premières Nations âgés de 14 ans ou moins vivaient avec leurs deux parents en 2011, de même que 59 % des enfants métis et 61 % des enfants inuits. La proportion correspondante chez les enfants non autochtones s’établissait à 80 %. Environ un tiers des enfants des Premières Nations et 28 % des enfants métis et des enfants inuits vivaient dans une famille monoparentale, soit des proportions plus élevées que celle observée chez les enfants non autochtones (14 %).
• En 2011, 5 % des enfants autochtones âgés de 14 ans ou moins étaient en famille d’accueil; ce pourcentage était le plus élevé (9 %) chez les enfants des Premières Nations vivant hors réserve. Par ailleurs, de tous les enfants vivant en famille d’accueil en Alberta en 2011, près des trois quarts (73 %) étaient Autochtones, la majorité de ceux-ci (79 %) étant des enfants des Premières Nations.

Les Premières Nations vivant dans une réserve sont les plus susceptibles d’habiter un logement surpeuplé ou nécessitant des réparations majeures

• En 2011, 35 % des Premières Nations vivant dans une réserve et 8 % de celles hors réserve en Alberta habitaient un logement surpeuplé, c’est-à-dire un logement comptant plus d’une personne par pièce. Chez les Métis, cette proportion atteignait 3 % et chez les Inuits, 5 %. Le chiffre comparable pour la population non autochtone se situait à 4 %.
• Près d’un tiers des Premières Nations (30 %), 12 % des Métis et 8 % des Inuits vivaient dans un logement nécessitant des réparations majeures; la proportion était la plus élevée chez les Premières Nations vivant dans une réserve (54 %).

La capacité de parler une langue autochtone est la plus élevée chez les Premières Nations vivant dans une réserve

• En Alberta, 45 % des Premières Nations vivant dans une réserve ont indiqué être en mesure de soutenir une conversation dans une langue autochtone, soit une proportion supérieure à celle observée chez les Premières Nations vivant hors réserve (13 %), les Métis (4 %) et les Inuits (8 %). Les langues autochtones parlées par le plus grand nombre de Premières Nations étaient les langues cries, le pied-noir et le stoney. Les Métis parlaient surtout les langues cries, le mitchif et le déné. L’inuktitut était la langue autochtone parlée par le plus grand nombre d’Inuits.
• Le nombre d’Autochtones ayant indiqué être capables de converser dans une langue autochtone dépassait le nombre de ceux ayant déclaré une langue maternelle autochtone, ce qui porte à croire que certains ont appris une langue autochtone comme langue seconde.
• D’après les résultats de l’Enquête auprès des peuples autochtones^Note 4, 65 % des Premières Nations vivant hors réserve, 37 % des Métis et 61 % des Inuits de 6 ans et plus ont déclaré qu’il était important pour eux de parler et de comprendre une langue autochtone.

Près de la moitié des Autochtones détiennent un titre d’études postsecondaires

• En 2011, 47 % des Autochtones de 25 à 64 ans en Alberta détenaient un certificat, un diplôme ou un grade d’une école de métiers, d’un collège ou d’une université : ces proportions étaient de 40 % chez les Premières Nations, de 53 % chez les Métis et de 52 % chez les Inuits. La proportion correspondante chez les non-Autochtones s’établissait à 65 %.
• Parmi les détenteurs d’un titre d’études postsecondaires, les Premières Nations, les Métis et les Inuits étaient proportionnellement plus nombreux que les diplômés non autochtones à avoir terminé un programme de niveau inférieur au baccalauréat (école de métiers ou études collégiales).
• Il y avait également un écart entre les proportions d’Autochtones et de non-Autochtones qui n’avaient « aucun certificat, diplôme ou grade ». En 2011, 39 % des Premières Nations de 25 à 64 ans, 23 % des Métis et 24 % des Inuits n’avaient pas obtenu de certificat, de diplôme ou de grade, alors que la proportion correspondante chez les non-Autochtones se situait à 11 %.

Les taux d’emploi et le revenu total médian augmentent selon le niveau de scolarité

• En 2011, les taux d’emploi chez les Premières Nations, les Métis et les Inuits de 25 à 64 ans en Alberta qui ne possédaient pas de certificat, de diplôme ou de grade étaient de 40,5 %, 56,9 % et 68,2 % respectivement. Les taux d’emploi étaient plus élevés chez ceux qui avaient poursuivi leurs études. Par exemple, parmi les personnes détenant un titre d’études postsecondaires, le taux d’emploi des Premières Nations était de 71,4 %, alors que chez les Métis, ce taux s’établissait à 80,5 %, et chez les Inuits, à 84,4 %.

• Le revenu total^Note 5 médian était également plus élevé chez ceux ayant un plus haut niveau de scolarité. Chez les Premières Nations de 25 à 64 ans, le revenu total médian (arrondi au 1 000 $ le plus près) se situait dans une fourchette allant de 15 000 $ pour celles qui n’avaient pas de certificat, de diplôme ou de grade à 34 000 $ pour les personnes détenant un titre d’études postsecondaires. La fourchette allait de 22 000 $ à 47 000 $ chez les Métis et de 20 000 $ à 47 000 $ chez les Inuits.

La moitié des Autochtones se disent en excellente ou en très bonne santé

• D’après les résultats de l’Enquête auprès des peuples autochtones, la moitié (53 %) des Autochtones âgés de 12 ans et plus en Alberta se sont dits en excellente ou en très bonne santé en 2012, ces proportions étant de 49 % chez les Premières Nations vivant hors réserve, de 56 % chez les Métis et de 56 % chez les Inuits.
• La majorité des Premières Nations vivant hors réserve (59 %), des Métis (64 %) et des Inuits (64 %) âgés de 18 ans et plus se sont dits en excellente ou en très bonne santé mentale^Note 6.

• Un peu moins des deux tiers des Inuits (65 %) et des Premières Nations vivant hors réserve (62 %) ainsi que 56 % des Métis âgés de 12 ans et plus ont déclaré avoir reçu au moins un diagnostic de problème de santé chronique. La proportion correspondante pour la population non autochtone^Note 7 s’établissait à 53 %.
• Chez les Premières Nations vivant hors réserve et les Métis^Note 8, les problèmes les plus souvent signalés étaient l’arthrite sans la fibromyalgie (15 % et 15 %, respectivement), l’asthme (14 % et 17 %) et l’hypertension (12 % et 13 %). Par ailleurs, 15 % des Premières Nations vivant hors réserve et 12 % des Métis ont déclaré avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeur. En outre, 15 % des Premières Nations vivant hors réserve et 14 % des Métis ont fait état d’un trouble d’anxiété.

Les Premières Nations vivant hors réserve et les Métis sont plus susceptibles de fumer chaque jour

• En 2012, 31 % des Premières Nations vivant hors réserve âgées de 12 ans et plus ont déclaré qu’elles fumaient chaque jour, tout comme 27 % des Métis. La proportion correspondante pour la population non autochtone était de 16 %.

• Chez les personnes âgées de 12 ans et plus, le taux de consommation abusive d’alcool (cinq verres et plus en une seule occasion au moins une fois par mois au cours des 12 mois précédant l’enquête) s’établissait à 36 % pour les Premières Nations vivant hors réserve, à 31 % pour les Métis et à 24 % pour la population non autochtone. Près de la moitié (47 %) des Premières Nations, 40 % des Métis et 38 % de la population non autochtone faisant partie du groupe d’âge des 12 à 24 ans ont déclaré une consommation abusive d’alcool.
• Parallèlement, 30 % des Premières Nations vivant hors réserve ne buvaient pas (c’est-à-dire qu’ils n’avaient pas consommé d’alcool au cours des 12 mois précédant l’enquête), par rapport à 24 % de la population non autochtone. La proportion de Métis qui ne consommaient pas d’alcool atteignait 25 %. Dans le groupe d’âge des 12 à 24 ans, 41 % des Premières Nations ne consommaient pas d’alcool. En comparaison, un peu plus d’un tiers des non-Autochtones (36 %) et 34 % des Métis n’avaient pas consommé d’alcool au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête.

Ce feuillet d’information a été rédigé par Paula Arriagada, de la Division de la statistique sociale et autochtone de Statistique Canada.