Rapport sur l'état de la population du Canada
La migration interne au Canada de 2012-2013 à 2014-2015

Warning Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

par François Sergerie, Division de la démographie

Date de publication : le 14 octobre 2016

Passer au texte

Début du texte

Début de l'encadré

Faits saillants

  • De 2012-2013 à 2014-2015, l’Alberta et la Colombie-Britannique ont été les principales provinces bénéficiaires de la migration interprovinciale au Canada.
  • En termes relatifs, les provinces de l’Atlantique, à l’exception de Terre-Neuve-et-Labrador, ont présenté de forts déficits migratoires, notamment en faveur de l’Alberta.
  • Les principaux flux migratoires ont été ceux en partance de l’Ontario vers les provinces de l’Ouest et ceux des provinces de l’Ouest entre elles.
  • En 2013-2014, trois régions métropolitaines de recensement (RMR) de l’Ouest du pays se distinguaient avec des taux de migration interne nette supérieurs à 10 pour mille, soit celles de Kelowna, d’Edmonton et de Calgary.
  • La région métropolitaine de recensement (RMR) de Toronto a enregistré de forts déficits de la migration intraprovinciale vers les autres RMR du sud de l’Ontario.

Statistiques clées

Nombre de migrants interprovinciaux :
2012-2013 : 261 300 migrants
2013-2014 : 275 100 migrants
2014-2015 : 283 800 migrants

Taux de migration interprovinciale :
2012-2013 : 7,5 pour mille
2013-2014 : 7,8 pour mille
2014-2015 : 8,0 pour mille

Provinces dont le solde migratoire interprovincial est le plus élevé (2014-2015) :
1 – Alberta (+21 600 migrants)
2 – Colombie-Britannique (+20 400 migrants)
3 – Terre-Neuve-et-Labrador (+200 migrants)

Provinces dont le solde migratoire interprovincial est le plus faible (2014-2015) :
1 – Québec (-16 100 migrants)
2 – Ontario (-8 700 migrants)
3 – Manitoba (-6 700 migrants)

Régions métropolitaines de recensement dont le solde migratoire interne est le plus élevé (2013-2014) :
1 – Edmonton (+19 200 migrants)
2 – Calgary (+14 600 migrants)
3 – Victoria (+3 400 migrants)

Régions métropolitaines de recensement dont le solde migratoire interne est le plus faible (2013-2014) :
1 – Toronto (-27 700 migrants)
2 – Montréal (-14 000 migrants)
3 – Winnipeg (-4 000 migrants)

Fin de l'encadré

Cet article présente une analyse des plus récentes tendances en matière de migration interne au Canada. L’analyse porte principalement sur les données définitives pour les périodes 2012-2013 à 2014-2015 (du 1er juillet au 30 juin). Une courte section présente également un aperçu des données provisoires pour la période 2015-2016. Ces dernières données sont sujettes à la révision et doivent être interprétées avec prudence. Pour l’analyse des régions métropolitaines de recensement (RMR), les plus récentes données définitives disponibles sont celles de la période 2013-2014.

La migration interne représente l’ensemble des déplacements des personnes entre des unités géographiques situées à l’intérieur du Canada, accompagné d’un changement du lieu habituel de résidence. Elle comprend les déplacements des personnes d’une province ou d’un territoire vers un autre (migration interprovinciale) et les déplacements des personnes d’une région vers une autre à l’intérieur de la même province ou du même territoire (migration intraprovinciale).

Les sections sont divisées selon les indicateurs suivants : solde migratoire interprovincial, flux d’entrants et de sortants interprovinciaux, structure par âge et par sexe des migrants interprovinciaux et migrations internes entre les RMR.

Début de l'encadré

Source des données

Les estimations de la migration interprovinciale utilisées dans cet article proviennent du Programme des estimations démographiques de Statistique Canada. Étant donné qu’il n’y a pas de mécanisme en place pour enregistrer les mouvements migratoires interprovinciaux au Canada, Statistique Canada produit ses estimations au moyen du fichier sur la famille T1 (T1FF), un fichier de données administratives qui est composé de fichiers fiscaux individuels T1 et T4, et du fichier de la Prestation fiscale canadienne pour enfants (PFCE) provenant de l’Agence du revenu du Canada. Ces données permettent d’estimer les migrants en comparant les adresses indiquées dans les déclarations de revenus des particuliers au cours de deux années d’imposition consécutives. Des informations supplémentaires quant à la méthodologie peuvent être trouvées dans le document Méthodes d’estimation de la population et des familles à Statistique Canada, no 91-528-X au catalogue de Statistique Canada.

Fin de l'encadré

Solde migratoire interprovincial

Le solde de la migration interprovinciale représente la différence entre les entrants et les sortants pour une province ou un territoire donné. Il peut être présenté sous forme de nombre ou de taux.

Au Canada, le nombre de migrants interprovinciaux était en légère hausse au cours des années récentes, puisqu’il est passé de 261 300 en 2012-2013, à 275 100 en 2013-2014, puis à 283 800 en 2014-2015 (tableau 1). Le taux national de migration interprovinciale correspondant était lui aussi en hausse durant ces mêmes périodes, allant de 7,5 pour mille à 7,8 pour mille, puis 8,0 pour mille.

Le solde de la migration interprovinciale pour la période 2014-2015 était négatif dans sept provinces et deux territoires. Les soldes les plus faibles étaient enregistrés dans les provinces du centre du pays, soit au Québec (-16 100) et en Ontario (-8 700). Cependant, en raison de la taille élevée de leurs populations, les taux de migration interprovinciale nette du Québec (-2,0 pour mille) et de l’Ontario (-0,6 pour mille) n’étaient que faiblement négatifs. Ainsi, bien que ces provinces aient affiché des pertes substantielles en nombres absolus, la migration interprovinciale n’exerçait qu’une influence négative limitée sur leur croissance démographique (figure 1).

Figure 1

Tableau de données de la figure 1
Tableau de données de la figure 1
Taux de migration interprovinciale nette des provinces et des territoires, Canada, 2012-2013 à 2015-2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de migration interprovinciale nette des provinces et des territoires. Les données sont présentées selon Période (titres de rangée) et T.-N.-L., Î.-P.-É., N.-É., N.-B., Qc, Ont., Man., Sask., Alb., C.-B., Yn, T.N.-O. et Nt, calculées selon pour 1 000 habitants unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Période T.-N.-L. Î.-P.-É. N.-É. N.-B. Qc Ont. Man. Sask. Alb. C.-B. Yn T.N.-O. Nt
pour 1 000 habitants
2012-2013 0,9 -6,2 -3,7 -4,4 -1,3 -1,0 -4,0 0,4 9,8 -0,4 -2,6 -11,0 0,1
2013-2014 0,4 -6,5 -2,7 -4,7 -1,7 -1,1 -5,4 -1,7 8,7 2,1 1,4 -11,1 -1,7
2014-2015 0,3 -4,7 -2,4 -3,7 -2,0 -0,6 -5,2 -4,0 5,2 4,4 2,3 -5,1 -4,7
2015-2016 0,5 -4,9 -1,1 -3,0 -1,5 0,4 -4,5 -3,3 -0,7 4,9 -12,3 -9,5 -5,4

Même si leurs soldes et leurs taux nets sont semblables, l’Ontario et le Québec présentaient une dynamique migratoire nettement différente en 2014-2015. Dans le cas de l’Ontario, la province constituait une plaque tournante de la migration interprovinciale, puisque les nombres d’entrants et de sortants y étaient très importants. Parmi les provinces et les territoires du Canada, l’Ontario a enregistré le deuxième plus grand nombre d’entrants (62 900) et le plus grand nombre de sortants (71 600). Toute proportion gardée, la fréquence de la migration interprovinciale était moindre au Québec. Le nombre d’entrants y était 3,8 fois inférieur à celui de l’Ontario (16 600) et le nombre de sortants y était 2,2 fois moins élevé (32 800). Cela s’explique en partie par le fait que, traditionnellement, les Québécois francophones présentent des taux de migration interprovinciale exceptionnellement faibles (Finnie 2000).

En termes relatifs, l’Île-du-Prince-Édouard (-4,7 pour mille), la Nouvelle-Écosse (-2,4 pour mille) et le Nouveau-Brunswick (-3,7 pour mille) ont affiché des taux de migration interprovinciale nette déficitaires en 2014-2015. Toutefois, les déficits présentés par ces provinces de l’Atlantique ont tendance à se résorber, puisque leurs taux respectifs étaient plus faibles lors des périodes 2012-2013 et 2013-2014. Le Manitoba (-5,2 pour mille) et la Saskatchewan (-4,0 pour mille) affichaient également des déficits migratoires importants en 2014-2015. Dans le cas de la Saskatchewan, il s’agissait d’un changement de tendance depuis 2012-2013, alors que ses échanges migratoires étaient positifs (0,4 pour mille). Finalement, les Territoires du Nord-Ouest (-5,1 pour mille) et le Nunavut (-4,7 pour mille) présentaient aussi des taux nets négatifs en 2014-2015. Ces territoires présentent cependant des fluctuations aléatoires importantes étant donné leurs petites populations.

En 2014-2015, trois provinces et un territoire présentaient des soldes migratoires interprovinciaux positifs. Entre 2012-2013 et 2014-20154, le solde de la migration interprovinciale en Alberta a reculé, passant de 38 600 personnes (+9,8 pour mille) à 21 600 personnes (+5,2 pour mille). Malgré cette baisse, l’Alberta présentait les plus importants soldes et taux nets parmi les provinces et les territoires du Canada en 2014-2015. En Colombie-Britannique, le portrait de la migration interprovinciale s’est complètement transformé de 2012-2013 à 2014-2015. Alors que le solde migratoire interprovincial de la province s’élevait à -1 900 en 2012-2013, il est passé à 20 400 deux ans plus tard, correspondant à des taux respectifs de -0,4 pour mille et 4,4 pour mille. En 2014-2015, Terre-Neuve-et-Labrador affichait également un taux de migration interprovinciale nette positif (+0,3 pour mille). Parmi les territoires, le Yukon était le seul ayant affiché un solde positif en 2014-2015, soit 2,3 pour mille.

Relativement aux autres périodes incluses dans la série historique débutant en 1971-1972 (début du Programme des estimations démographiques), les nombres annuels de migrants interprovinciaux des dernières années sont parmi les plus faibles enregistrés. En effet, le maximum a été atteint en 1973-1974, avec un total de 437 500 migrants interprovinciaux à l’échelle du Canada. Depuis cette époque, le nombre annuel de migrants interprovinciaux a diminué du tiers et le taux correspondant a diminué de plus de la moitié (figure 2).

Figure 2

Tableau de données de la figure 2
Tableau de données de la figure 2
Nombre et taux de migrants interprovinciaux, Canada, 1971-1972 à 2015-2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Nombre et taux de migrants interprovinciaux. Les données sont présentées selon Période (titres de rangée) et Nombre et Taux (pour 1 000 habitants)(figurant comme en-tête de colonne).
Période Nombre Taux (pour 1 000 habitants)
1971-1972 395 432 17,9
1972-1973 396 138 17,7
1973-1974 437 549 19,3
1974-1975 411 709 17,9
1975-1976 375 351 16,1
1976-1977 357 389 15,2
1977-1978 364 421 15,3
1978-1979 358 805 14,9
1979-1980 371 388 15,2
1980-1981 382 932 15,5
1981-1982 357 919 14,3
1982-1983 305 486 12,1
1983-1984 279 372 11,0
1984-1985 270 565 10,5
1985-1986 287 260 11,1
1986-1987 302 602 11,5
1987-1988 322 375 12,1
1988-1989 327 700 12,1
1989-1990 356 807 13,0
1990-1991 316 567 11,4
1991-1992 316 659 11,2
1992-1993 303 294 10,6
1993-1994 289 391 10,0
1994-1995 285 464 9,8
1995-1996 291 764 9,9
1996-1997 292 873 9,8
1997-1998 309 234 10,3
1998-1999 276 930 9,1
1999-2000 285 817 9,4
2000-2001 269 220 8,7
2001-2002 290 490 9,3
2002-2003 274 899 8,7
2003-2004 261 380 8,2
2004-2005 285 544 8,9
2005-2006 285 868 8,8
2006-2007 305 062 9,3
2007-2008 301 237 9,1
2008-2009 277 846 8,3
2009-2010 259 234 7,7
2010-2011 257 085 7,5
2011-2012 280 347 8,1
2012/2013 261 295 7,5
2013/2014 275 059 7,8
2014/2015 283 809 8,0
2015/2016 284 902 7,9

Depuis 1971, l’Alberta et la Colombie-Britannique ont tour à tour été les principales provinces bénéficiaires de la migration interprovinciale, avec des gains cumulatifs respectifs de 638 600 et 598 900 personnes. Au cours de toutes les périodes annuelles de 1996-1997 à 2014-2015, à l’exception de 2009-2010, c’est l’Alberta qui a présenté le solde de la migration interprovinciale le plus élevé parmi les provinces et les territoires du Canada. Depuis 1971, le Québec a quant à lui systématiquement accumulé des soldes négatifs, se traduisant par une perte nette de 596 000 personnes. Le Manitoba (-225 200), la Saskatchewan (-201 400) et les provinces de l’Atlantique (-183 100) présentent également des déficits migratoires significatifs depuis 1971. L’Ontario, qui présente annuellement de forts nombres d’entrants et de sortants, a un solde cumulé presque nul (-9 300) (figure 3).

Figure 3

Tableau de données de la figure 3
Tableau de données de la figure 3
Solde migratoire interprovincial cumulé selon la région, Canada, 1971 à 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Solde migratoire interprovincial cumulé selon la région. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Atlantique, Qc, Ont., Man., Sask., Alb., C.-B. et Territoires, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Atlantique Qc Ont. Man. Sask. Alb. C.-B. Territoires
nombre
1971 0 0 0 0 0 0 0 0
1972 1 011 -21 637 14 462 -8 880 -18 995 4 190 28 088 1 761
1973 7 969 -41 391 15 402 -14 369 -35 519 9 688 55 281 2 939
1974 9 354 -53 972 5 600 -16 025 -45 991 12 599 86 786 1 649
1975 19 690 -64 333 -22 594 -22 144 -45 294 35 754 96 401 2 520
1976 29 824 -77 687 -41 526 -27 126 -39 998 62 333 91 366 2 814
1977 24 948 -104 053 -47 928 -30 657 -36 816 97 043 96 382 1 081
1978 19 573 -150 482 -39 418 -35 331 -38 535 129 586 113 958 649
1979 14 597 -181 366 -43 743 -46 077 -41 413 163 012 135 963 -973
1980 5 149 -211 342 -66 105 -59 941 -45 906 204 447 176 127 -2 429
1981 -7 479 -234 183 -99 352 -69 344 -49 714 248 697 213 991 -2 616
1982 -18 806 -259 973 -105 017 -71 969 -50 037 285 259 222 696 -2 153
1983 -8 996 -284 651 -81 432 -69 425 -46 457 273 609 221 207 -3 855
1984 -4 629 -302 068 -45 032 -69 086 -44 324 241 623 227 843 -4 327
1985 -5 945 -310 088 -11 147 -69 681 -45 749 220 852 225 874 -4 116
1986 -14 949 -315 437 22 415 -71 978 -52 688 217 021 221 373 -5 757
1987 -22 544 -319 166 65 016 -74 737 -57 645 187 023 228 799 -6 746
1988 -29 498 -326 859 100 231 -80 612 -69 752 163 800 250 278 -7 588
1989 -30 833 -334 477 109 970 -89 925 -86 823 162 272 278 099 -8 283
1990 -33 211 -343 119 104 009 -100 286 -106 265 167 865 319 493 -8 486
1991 -33 705 -354 444 92 382 -107 826 -118 441 176 848 353 546 -8 360
1992 -35 558 -366 996 81 337 -115 467 -126 922 179 831 391 550 -7 775
1993 -39 288 -375 416 67 148 -121 011 -133 270 178 650 431 649 -8 462
1994 -46 176 -384 174 57 728 -125 625 -138 701 177 020 469 520 -9 592
1995 -56 355 -393 121 54 887 -128 845 -142 353 176 464 498 811 -9 488
1996 -64 767 -405 747 52 065 -132 411 -144 514 184 120 520 836 -9 582
1997 -75 676 -423 183 54 042 -138 284 -147 308 210 402 530 716 -10 709
1998 -91 343 -440 141 63 273 -143 560 -149 248 253 491 520 687 -13 159
1999 -97 888 -453 206 79 979 -145 673 -153 581 278 682 506 203 -14 516
2000 -103 500 -465 352 102 348 -149 129 -161 528 301 356 491 593 -15 788
2001 -111 435 -474 794 120 971 -153 452 -169 938 321 813 483 307 -16 472
2002 -116 841 -479 144 126 325 -157 796 -178 758 348 048 474 751 -16 585
2003 -118 692 -480 973 126 962 -160 671 -183 899 359 951 473 714 -16 392
2004 -122 107 -481 795 120 027 -163 236 -188 420 370 557 481 579 -16 605
2005 -131 071 -486 758 108 855 -170 463 -197 935 404 980 489 793 -17 401
2006 -142 563 -496 169 91 354 -178 344 -205 018 450 775 498 593 -18 628
2007 -154 237 -509 034 71 307 -183 844 -203 469 484 584 513 598 -18 905
2008 -157 758 -520 716 56 557 -187 547 -199 298 499 901 528 241 -19 380
2009 -157 405 -528 135 40 956 -190 658 -196 315 513 085 538 236 -19 764
2010 -154 604 -531 393 36 294 -193 070 -194 162 509 814 546 964 -19 843
2011 -154 983 -536 156 32 287 -196 587 -193 617 518 257 550 385 -19 586
2012 -159 728 -543 071 21 676 -200 799 -191 739 545 909 547 674 -19 922
2013 -166 941 -553 502 7 775 -205 805 -191 347 584 507 545 806 -20 493
2014 -173 736 -567 814 -6 789 -212 656 -193 186 619 889 555 281 -20 989
2015 -179 358 -583 956 -15 484 -219 334 -197 714 641 483 575 660 -21 297
2016 -183 130 -596 025 -9 330 -225 234 -201 430 638 606 598 920 -22 377

Flux de migrants interprovinciaux

Les flux migratoires interprovinciaux désignent le déplacement des personnes d’une province ou d’un territoire à un autre. L’analyse des flux migratoires interprovinciaux permet de caractériser les dynamiques migratoires entre chaque province et territoire (tableau 2).

Les plus importants flux migratoires (20 % plus importants) sont présentés dans la figure 4, pour laquelle une couleur est assignée pour chaque province ou territoire. Les origines et destinations sont représentées par les segments du cercle. Les flux ont la même couleur que leur origine, leur largeur indique leur importance et le sens de la flèche leur direction.

Figure 4

Tableau de données de la figure 4
Tableau de données de la figure 4
Plus importants flux migratoires interprovinciaux selon la région d'origine et de destination, Canada, 2014-2015
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Plus importants flux migratoires interprovinciaux selon la région d'origine et de destination. Les données sont présentées selon Province d'origine (titres de rangée) et Province de destination, T.-N.-L., Î.-P.-É., N.-É., N.-B., Qc, Ont., Man., Sask., Alb., C.-B., Yn, T.N.-O. et Nt, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Province d'origine Province de destination
T.-N.-L. Î.-P.-É. N.-É. N.-B. Qc Ont. Man. Sask. Alb. C.-B. Yn T.N.-O. Nt
nombre
Terre-Neuve-et-Labrador Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 72 982 383 186 1 895 97 141 2 433 512 9 67 74
Île-du-Prince-Édouard 103 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 530 344 100 718 27 51 880 266 7 17 6
Nouvelle-Écosse 934 441 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1 739 687 4 874 296 370 5 141 1 474 28 117 64
Nouveau-Brunswick 325 365 2 110 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1 276 3 001 206 229 3 470 881 14 77 20
Québec 187 129 735 1 309 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 18 828 417 451 6 787 3 662 66 90 92
Ontario 2 295 683 4 788 2 734 9 909 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 3 317 3 335 25 660 17 905 243 411 289
Manitoba 158 43 360 184 364 4 298 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1 933 5 253 3 943 46 63 55
Saskatchewan 138 54 274 186 256 3 163 1 705 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 9 510 4 438 46 87 17
Alberta 2 318 439 2 734 1 840 2 009 14 032 2 373 6 487 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 26 901 270 469 74
Colombie-Britannique 370 117 1 102 358 1 650 11 349 1 466 2 216 21 196 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 458 285 80
Yukon 11 6 41 15 48 133 19 38 307 587 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 53 3
Territoires du Nord-Ouest 76 12 112 45 50 247 61 76 828 367 140 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 30
Nunavut 97 6 86 47 76 336 38 19 75 90 21 85 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer

En 2014-2015, 26 900 personnes ont migré de l’Alberta vers la Colombie-Britannique, soit le plus important flux entre deux provinces canadiennes. Le flux inverse, de la Colombie-Britannique vers l’Alberta, était de 21 200 personnes (troisième plus important flux au Canada), ce qui se traduisait par un solde de 5 700 personnes en faveur de la Colombie-Britannique au chapitre des échanges migratoires entre ces deux provinces.

Les échanges entre la province la plus populeuse, l’Ontario, et les provinces de l’Ouest, comptent également parmi les principaux flux migratoires entre les provinces canadiennes. Les flux originaires de l’Ontario en direction de l’Alberta (25 700) et de la Colombie-Britannique (17 900), étaient respectivement les deuxième et cinquième plus importants au pays. Les flux inverses, de l’Alberta vers l’Ontario (14 000) et de la Colombie-Britannique vers l’Ontario (11 300) étaient respectivement les sixième et septième plus importants. Ainsi, l’Ontario était déficitaire en ce qui concerne ses échanges migratoires avec ces deux provinces.

Le principal flux n’impliquant pas les provinces de l’Ouest était celui en provenance du Québec vers l’Ontario, soit 18 800 personnes (quatrième plus important au pays). Le flux inverse, de l’Ontario vers le Québec, impliquait 9 900 personnes (huitième plus important flux au Canada). Les échanges entre les deux provinces étaient donc favorables à l’Ontario par 8 900 personnes.

Une autre manière de visualiser les relations migratoires entre les provinces et les territoires est de décomposer le taux de migration nette de chaque province de référence en 2014-2015 (tels que présentés à la figure 1), selon la province ou le territoire d’origine ou de destination (figure 5). Cette représentation permet d’analyser les relations entre les provinces, tout en considérant l’impact de ces migrations en termes relatifs par rapport à la taille de la province ou du territoire. Par exemple, la majeure partie du solde négatif de l’Ontario est expliquée par des échanges négatifs avec l’Alberta (-0,8 pour mille). Du point de vue de l’Alberta, l’arrivée de ces migrants en provenance de l’Ontario a un effet encore plus considérable, compte tenu de la population moins élevée de cette province (+2,8 pour mille).

Figure 5

Tableau de données de la figure 5
Tableau de données de la figure 5
Taux de migration interprovinciale nette, selon la province de référence et les régions d'origine ou de destination, Canada, 2014-2015
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de migration interprovinciale nette. Les données sont présentées selon Province de référence (titres de rangée) et Région d'origine ou destination, Taux net, Provinces de l'Atlantique, Québec, Ontario, Manitoba, Saskatchewan, Alberta, Colombie-Britannique et Territoires, calculées selon pour mille unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Province de référence Région d'origine ou destination Taux net
Provinces de l'Atlantique Québec Ontario Manitoba Saskatchewan Alberta Colombie-Britannique Territoires
pour mille
T.-N.-L. -0,1 0,0 0,8 0,1 0,0 -0,2 -0,3 0,1 0,3
Î.-P.-É. -0,7 0,2 -0,2 0,1 0,0 -3,0 -1,0 0,0 -4,7
N.-É. 0,5 0,1 -0,1 0,1 -0,1 -2,6 -0,4 0,0 -2,4
N.-B. -0,4 0,0 -0,4 0,0 -0,1 -2,2 -0,7 0,0 -3,7
Qc 0,0 0,0 -1,1 0,0 0,0 -0,6 -0,2 0,0 -2,0
Ont. 0,0 0,6 0,0 0,1 0,0 -0,8 -0,5 0,0 -0,6
Man. -0,1 0,0 -0,8 0,0 -0,2 -2,2 -1,9 0,0 -5,2
Sask. 0,1 0,2 0,2 0,2 0,0 -2,7 -2,0 0,0 -4,0
Alb. 1,1 1,2 2,8 0,7 0,7 0,0 -1,4 0,1 5,2
C.-B. 0,3 0,4 1,4 0,5 0,5 1,2 0,0 0,0 4,4

Également, les provinces de l’Atlantique affichaient toutes un taux net fortement négatif vers l’Alberta. L’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick présentaient des taux nets en destination de l’Alberta inférieurs à -2 pour mille. Par contre, même en regroupant toutes les provinces de l’Atlantique, du point de vue de l’Alberta, le taux net est plus modeste (+1,1 pour mille). Il est également à noter que le déficit migratoire de la Nouvelle-Écosse est atténué par des échanges migratoires excédentaires avec l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick.

Relativement à la taille de leur population, le Manitoba et la Saskatchewan présentaient également des déficits migratoires importants avec l’Alberta et la Colombie-Britannique. Les taux de migration interprovinciale nette du Manitoba en direction de l’Alberta et de la Colombie-Britannique étaient respectivement de -2,2 pour mille et de -1,9 pour mille. Les taux nets de la Saskatchewan vers ces deux mêmes provinces étaient respectivement de -2,7 pour mille et de -2,0 pour mille. Inversement, l’impact de ces échanges du point de vue de l’Alberta et de la Colombie-Britannique était moindre, puisque les taux nets se situaient entre 0,5 pour mille et 0,7 pour mille.

La Colombie-Britannique était la seule province dont tous les échanges migratoires envers les autres provinces et territoires étaient excédentaires. Inversement, le Québec était la seule province dont tous les échanges envers les autres provinces et territoires étaient déficitaires. L’impact relatif de ces échanges sur la population totale était toutefois plus important pour la Colombie-Britannique (+4,4 pour mille) que pour le Québec (-2,0 pour mille).

En somme, malgré un poids démographique moindre que celui des provinces du centre du pays, les flux impliquant les provinces de l’Ouest sont très importants. Les principaux mouvements de population sont ceux en partance des provinces du centre et de l’Est du pays vers les provinces de l’Ouest et ceux des provinces de l’Ouest entre elles.

Structure par âge et par sexe des migrants

La structure par âge et par sexe des migrants diffère de celle de l’ensemble des Canadiens. Ainsi, de 2012-2013 à 2014-2015, un peu plus de la moitié des migrants interprovinciaux étaient des hommes et cette proportion était très stable d’une année à l’autre (51,3 %, 51,4 % et 51,3 %). Également, en 2014-2015, une majorité de migrants étaient âgés de 15 à 39 ans (54,2 %), suivis par les 40 à 64 ans (23,7 %). Près d’un migrant sur cinq (15,8 %) était un enfant âgé entre 0 et 14 ans et seulement 6,3 % étaient âgés de 65 ans ou plus.

La comparaison de la pyramide des âges des migrants interprovinciaux et de celle de l’ensemble des Canadiens, présentées en valeurs relatives, illustre bien les importantes différences de comportement selon l’âge. Les jeunes adultes et leurs jeunes enfants forment la plus grande part des migrants. Plus spécifiquement, la mobilité interne est plus forte chez les individus âgés de 0 à 5 ans et de 19 à 41 ans, comme démontré par les pointes sur la pyramide des âges. Le groupe d’âge des 25 à 29 ans est le plus mobile, formant 17,1 % des migrants interprovinciaux bien qu’ils représentent seulement 6,9 % de la population totale. Le plus grand écart entre les deux distributions se retrouve à 27 ans. Bien qu’ils représentent 1,3 % de la population, les personnes âgées de 27 ans constituent 3,6 % des migrants. Leur taux de migration interprovinciale nette est de 21,3 pour mille, contre 8,0 pour mille pour l’ensemble des Canadiens (figure 6).

Figure 6

Tableau de données de la figure 6
Tableau de données de la figure 6
Pyramide des âges des migrants interprovinciaux et de l'ensemble des Canadiens (pour 1 000 habitants), selon le sexe, Canada, 2014-2015
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Pyramide des âges des migrants interprovinciaux et de l'ensemble des Canadiens (pour 1 000 habitants). Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Ensemble des canadiens, Migrants interprovinciaux, Hommes et Femmes, calculées selon pour mille unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Ensemble des canadiens Migrants interprovinciaux
Hommes Femmes Hommes Femmes
pour mille
0 5,6 5,3 7,8 7,5
1 5,6 5,3 7,7 7,3
2 5,5 5,3 7,3 6,8
3 5,5 5,3 6,9 6,3
4 5,6 5,3 6,4 5,8
5 5,6 5,4 6,0 5,4
6 5,7 5,4 5,5 5,0
7 5,6 5,4 5,1 4,6
8 5,5 5,2 4,7 4,3
9 5,4 5,1 4,3 4,1
10 5,4 5,1 4,0 3,9
11 5,3 5,1 3,8 3,9
12 5,3 5,0 3,7 4,0
13 5,4 5,1 3,7 4,0
14 5,5 5,2 3,9 4,1
15 5,6 5,3 4,3 4,2
16 5,8 5,5 4,7 4,4
17 6,0 5,7 5,2 4,8
18 6,4 6,0 6,1 5,7
19 6,8 6,4 7,4 7,1
20 6,9 6,5 8,9 8,7
21 7,0 6,6 10,4 10,3
22 7,1 6,8 11,8 11,8
23 7,2 6,9 13,3 13,3
24 7,2 7,0 14,6 14,5
25 7,1 6,9 16,0 15,7
26 6,9 6,8 17,5 16,9
27 6,8 6,7 18,4 17,7
28 6,8 6,8 18,2 17,4
29 6,9 6,9 16,8 16,1
30 7,0 7,0 15,1 14,3
31 7,0 7,0 13,3 12,6
32 6,9 7,0 11,6 10,9
33 7,0 7,0 10,5 9,7
34 7,0 7,0 10,0 9,2
35 6,8 6,9 9,6 8,8
36 6,7 6,7 9,2 8,3
37 6,6 6,6 8,8 7,9
38 6,6 6,6 8,4 7,3
39 6,6 6,6 8,0 6,8
40 6,5 6,5 7,7 6,3
41 6,4 6,5 7,4 5,9
42 6,5 6,5 7,1 5,5
43 6,7 6,7 6,9 5,3
44 6,8 6,8 6,7 5,2
45 6,8 6,8 6,6 5,3
46 6,7 6,7 6,5 5,4
47 6,7 6,7 6,4 5,4
48 7,0 6,9 6,1 5,3
49 7,4 7,3 5,8 5,1
50 7,7 7,7 5,5 4,9
51 7,9 7,8 5,1 4,8
52 7,8 7,7 4,8 4,6
53 7,8 7,7 4,6 4,4
54 7,7 7,7 4,5 4,2
55 7,5 7,5 4,4 4,0
56 7,4 7,4 4,3 3,9
57 7,3 7,3 4,1 3,7
58 7,0 7,1 3,9 3,5
59 6,8 6,9 3,6 3,4
60 6,6 6,7 3,3 3,3
61 6,3 6,5 3,0 3,1
62 6,0 6,2 2,7 3,0
63 5,8 6,0 2,5 2,8
64 5,7 5,9 2,4 2,7
65 5,5 5,7 2,5 2,6
66 5,4 5,7 2,5 2,5
67 5,4 5,6 2,5 2,4
68 4,9 5,2 2,3 2,2
69 4,3 4,6 2,0 2,0
70 4,1 4,4 1,7 1,9
71 3,9 4,2 1,4 1,7
72 3,6 4,0 1,2 1,6
73 3,3 3,7 1,1 1,5
74 3,1 3,5 1,0 1,5
75 2,9 3,3 1,0 1,4
76 2,7 3,2 1,0 1,3
77 2,5 3,0 1,0 1,3
78 2,4 2,8 1,0 1,2
79 2,2 2,7 0,9 1,2
80 2,0 2,6 0,8 1,1
81 1,9 2,5 0,7 1,0
82 1,8 2,4 0,6 1,0
83 1,7 2,3 0,6 0,9
84 1,5 2,2 0,5 0,8
85 1,3 2,0 0,4 0,7
86 1,1 1,8 0,3 0,6
87 1,0 1,7 0,3 0,5
88 0,8 1,5 0,2 0,5
89 0,7 1,3 0,2 0,4
90 0,6 1,2 0,1 0,3
91 0,5 1,0 0,1 0,2
92 0,4 0,8 0,1 0,2
93 0,3 0,7 0,0 0,1
94 0,2 0,5 0,0 0,1
95 0,1 0,4 0,0 0,1
96 0,1 0,3 0,0 0,0
97 0,0 0,2 0,0 0,0
98 0,0 0,1 0,0 0,0
99 0,0 0,1 0,0 0,0
100 0,0 0,2 0,0 0,0

Les figures circulaires (figure 7) présentent les plus importants (20 %) flux migratoires interprovinciaux en 2014-2015 et illustrent les dynamiques migratoires selon l’âge. Les différences entre les flux migratoires des personnes âgées de 18 à 24 ans et de celles âgées de 65 ans et plus étaient particulièrement marquées. L’Alberta exerçait un attrait plus grand pour les personnes âgées de 18 à 24 ans que chez celles de 65 ans et plus. Bien que seulement les plus importants flux soient affichés dans la figure, la majorité des flux en direction de l’Alberta à partir des autres provinces sont visibles. Les deux plus importants étaient ceux en provenance de l’Ontario et de la Colombie-Britannique. Chez les 65 ans et plus, la Colombie-Britannique était la province attirant le plus de migrants. Les plus importants flux étaient ceux en provenance de l’Alberta et de l’Ontario.

Figure 7

Tableau de données de la figure 7
Tableau de données de la figure 7
Plus importants flux migratoires interprovinciaux, selon la région d’origine et de destination,
migrants de 18 à 24 ans et de 65 ans et plus, Canada, 2014-2015
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Plus importants flux migratoires interprovinciaux. Les données sont présentées selon Origine (titres de rangée) et Destination, T.-N.-L., Î.-P.-É., N.-É., N.-B., Qc, Ont., Man., Sask., Alb., C.-B., Yn, T.N.-O. et Nt, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Origine Destination
T.-N.-L. Î.-P.-É. N.-É. N.-B. Qc Ont. Man. Sask. Alb. C.-B. Yn T.N.-O. Nt
nombre
18 à 24 ans  
Terre-Neuve-et-Labrador Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 12 174 52 18 309 9 19 589 68 5 17 9
Île-du-Prince-Édouard 12 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 150 92 21 132 5 10 262 35 5 1 0
Nouvelle-Écosse 156 83 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 322 113 787 47 75 1 351 246 8 16 4
Nouveau-Brunswick 57 72 419 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 257 527 28 64 902 155 0 7 0
Québec 20 13 109 179 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 2 238 60 74 1 154 472 5 7 5
Ontario 218 72 694 304 1 303 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 503 580 5 401 2 732 33 66 46
Manitoba 13 1 41 22 50 580 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 344 778 544 4 4 7
Saskatchewan 19 6 25 20 28 376 248 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1 425 562 7 4 0
Alberta 159 55 349 218 229 1 769 297 900 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 3 211 38 71 8
Colombie-Britannique 25 8 123 45 283 1 781 160 288 3 926 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 49 34 6
Yukon 3 0 3 2 3 20 1 4 57 82 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 9 0
Territoires du Nord-Ouest 3 0 6 2 8 28 8 9 120 51 22 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 5
Nunavut 4 0 6 2 6 40 11 4 9 1 0 6 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
65 ans et plus  
Terre-Neuve-et-Labrador Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 3 78 30 9 188 10 6 61 36 0 2 4
Île-du-Prince-Édouard 7 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 44 31 14 76 3 3 15 24 0 0 0
Nouvelle-Écosse 46 34 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 121 28 319 15 12 102 131 0 0 1
Nouveau-Brunswick 14 29 133 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 89 186 10 8 66 63 1 1 0
Québec 7 9 44 125 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1 303 15 2 130 213 1 1 0
Ontario 169 92 364 224 715 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 207 88 735 1 611 6 11 6
Manitoba 8 3 17 4 12 266 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 92 224 371 2 1 0
Saskatchewan 7 1 10 11 7 118 94 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 581 497 1 4 0
Alberta 84 20 108 67 64 645 133 279 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 2 366 12 8 2
Colombie-Britannique 16 17 100 38 101 770 139 185 1 272 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 23 3 2
Yukon 0 2 2 2 0 7 3 4 16 39 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1 0
Territoires du Nord-Ouest 9 0 3 1 2 9 5 5 30 16 1 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0
Nunavut 5 0 3 0 3 9 4 0 2 8 0 2 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer

Pour plus d’informations, voir le tableau CANSIM 051-0012 : Migrants interprovinciaux, selon le groupe d’âge et le sexe, Canada, provinces et territoires annuel (personnes).

Migrations internes entre les régions métropolitaines de recensement (RMR)

Cette section analyse les migrations internes au Canada à l’échelle des RMR. Le pays compte 34 RMRNote 1, en plus de 13 régions représentant la partie située à l’extérieur des RMR de chaque province et territoire. À l’échelle des RMR, 792 100 personnes ont effectué une migration interne en 2013-2014 (22,4 pour mille) comparativement à 760 000 en 2012-2013 (21,7 pour mille). En 2013-2014, environ le tiers de ces migrants (34,7 %) avaient changé de province ou de territoire alors que les deux tiers (65,3 %) avaient effectué une migration intraprovinciale, soit d’une RMR vers une autre à l’intérieur de la même province, incluant les régions à l’extérieur des RMR. En 2012-2013, cette répartition était semblable, avec 34,4 % de migrants interprovinciaux et 65,6 % de migrants intraprovinciaux.

D’une RMR à une autre, les soldes migratoires internes sont très différents. En 2013-2014, 22 RMR présentaient un solde de la migration interne positif et 12 RMR présentaient un solde négatif. Ce déséquilibre s’explique en partie par le fait que les régions à l’extérieur des RMR enregistraient globalement un solde négatif (-8 000). Également, la RMR de Toronto qui affichait le solde migratoire interne le plus faible de toutes les RMR (-27 700) contribuait à expliquer ce déséquilibre (tableau 3). En comparaison, le solde migratoire interne le plus élevé était enregistré dans la RMR d’Edmonton (+19 200). En 2012-2013, les RMR de Toronto (-25 800) et d’Edmonton (+17 100) affichaient également le solde le plus faible et le plus élevé.

La plupart des RMR (21 sur 34) combinaient une migration interprovinciale déficitaire, ainsi qu’une migration intraprovinciale excédentaire (figure 8, cadran 1). C’est donc dire que plus de personnes quittaient ces RMR vers d’autres provinces que l’inverse, mais que plus de personnes migraient vers ces RMR depuis les autres secteurs de la même province que l’inverse. Également, l’intensité de la migration intraprovinciale était généralement plus forte que celle de la migration interprovinciale. C’était notamment le cas des RMR d’Oshawa et de Barrie en Ontario, qui affichaient respectivement des taux de migration interprovinciale nette de -2,3 pour mille et de -2,5 pour mille, mais dont les taux de migration intraprovinciale nette étaient les plus élevés au Canada (respectivement +9,5 pour mille et +9,1 pour mille). À l’opposé, certaines RMR affichaient une migration intraprovinciale nette légèrement positive, mais une migration interprovinciale nette significativement déficitaire, donnant lieu à un solde migratoire interne négatif. C’était notamment le cas de Winnipeg et de la partie québécoise d’Ottawa–Gatineau dont les taux de migration interprovinciale nette étaient respectivement de -6,1 pour mille et -4,0 pour mille.

Figure 8

Tableau de données de la figure 8
Tableau de données de la figure 8
Taux de migrations interprovinciales et intraprovinciales nettes selon la région métropolitaine de recensement, Canada, 2013-2014
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de migrations interprovinciales et intraprovinciales nettes selon la région métropolitaine de recensement. Les données sont présentées selon Région métropolitaine de recensement (titres de rangée) et Migration interprovinciale et Migration intraprovinciale, calculées selon pour mille unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Région métropolitaine de recensement Migration interprovinciale Migration intraprovinciale
pour mille
Kelowna 8,5 7,7
Edmonton 10,5 4,1
Calgary 8,7 1,9
Victoria 6,0 3,4
St. John's 0,5 7,7
Oshawa -2,3 9,5
Kingston 1,5 5,6
Barrie -2,5 9,1
Brantford -1,4 5,9
Guelph -1,4 5,7
Saskatoon -2,7 6,6
St. Catharines–Niagara -2,0 5,8
Moncton -2,7 6,6
Sherbrooke -1,8 5,5
Trois-Rivières -0,7 4,2
Hamilton -1,0 4,2
Regina -2,9 4,9
Ottawa–Gatineau (partie ontarienne) 0,8 1,2
Québec -0,9 2,8
Halifax -2,1 3,5
London -1,8 3,0
Abbotsford–Mission -0,9 1,1
Kitchener–Cambridge–Waterloo -1,3 0,8
Windsor -1,2 0,4
Thunder Bay -2,4 1,3
Vancouver 0,6 -1,8
Peterborough -2,9 1,5
Saguenay -0,8 -1,1
Grand Sudbury -2,5 -0,4
Montréal -2,6 -0,9
Ottawa–Gatineau (partie québecoise) -4,0 0,2
Toronto -0,8 -3,8
Winnipeg -6,1 1,0
Saint John -8,0 -0,9

Quatre RMR de l’Ouest du pays se distinguaient avec des taux de migration interne nette particulièrement élevés, soit Kelowna (+16,2 pour mille), Edmonton (+14,6 pour mille), Calgary (+10,6 pour mille) et Victoria (+9,3 pour mille). Ces RMR étaient caractérisées par une migration intraprovinciale positive, mais également par des taux de migration interprovinciale fortement positifs (figure 8, cadran 2). En fait, parmi les 34 RMR du Canada, ces quatre RMR, en plus de celle de Kingston, étaient les seules à présenter un taux de migration interprovinciale nette supérieur à 1 pour mille. Inversement, 21 RMR ont enregistré un taux de migration interprovinciale nette inférieur ou égal à -1 pour mille. Cette asymétrie est cohérente avec la situation prévalant à l’échelle provinciale, c’est-à-dire que le solde de la majorité des provinces est négatif, essentiellement au profit de deux provinces : l’Alberta et la Colombie-Britannique.

La RMR de Vancouver était la seule au Canada à présenter une migration intraprovinciale négative et une migration interprovinciale positive (figure 8, cadran 3). Le taux de migration interne nette de cette RMR était négatif (-1,2 pour mille).

Cinq RMR présentaient des taux de migration interprovinciale nette et de migration intraprovinciale nette négatifs (figure 8, cadran 4). Trois d’entre elles se distinguaient par un taux de migration interprovinciale nette particulièrement faible, soit Saint John (-8,0 pour mille), Montréal (-2,6 pour mille) et le Grand Sudbury (-2,5 pour mille). Dans la RMR de Toronto, le taux de migration interprovinciale nette était marginalement négatif (-0,8 pour mille), mais le taux de migration intraprovinciale nette était le plus faible au pays (-3,8 pour mille).

En Ontario, 13 des 15 RMR affichaient des taux de migration intraprovinciale nette positifs en 2013-2014. Cette situation s’explique par l’intensité des échanges entre la RMR de Toronto et les autres RMR de la province. En effet, parmi les 10 principaux flux au Canada exprimés en taux nets, six se rapportaient à des échanges migratoires en provenance de la RMR de Toronto vers d’autres RMR ontariennes, soit Oshawa, Barrie, Guelph, Hamilton, St. Catharines – Niagara et Brantford (tableau 4). Les RMR de la Colombie-Britannique présentaient une dynamique semblable, puisque Kelowna et Abbotsford – Mission enregistraient des gains significatifs grâce aux migrations en provenance de Vancouver.

En plus des migrations entre deux RMR, de nombreux échanges avaient lieu entre les RMR et les régions à l’extérieur des RMR. Dans les provinces de l’Atlantique par exemple, trois RMR sur quatre (Saint John’s, Moncton et Halifax) présentaient un taux de migration interne nette positif, malgré un taux de migration interprovinciale nette négatif ou neutre, puisqu’il était compensé par les migrations en provenance des secteurs à  l’extérieur  des  RMR. En Alberta, les RMR de Calgary et d’Edmonton affichaient une migration intraprovinciale positive, qui était également le résultat de gains provenant de la portion à l’extérieur des RMR de leur province. Par ailleurs, la région située à l’extérieur des RMR en Alberta se distinguait en raison de son taux de migration interprovinciale nette fortement positif (+7,0 pour mille).

Aperçu de la période 2015-2016

Les estimations provisoires pour la période 2015-2016, diffusées en septembre 2016, laissaient entrevoir une légère hausse de la migration interprovinciale au Canada, soit un total de 284 900 migrants. Le taux correspondant subissait toutefois une légère baisse, soit 7,9 pour mille (comparativement à 8,0 pour mille en 2014-2015), due à l’augmentation de la population canadienne entre ces deux périodes. L’Alberta, dont le solde de la migration interprovinciale en 2014-2015 était le plus élevé parmi les provinces canadiennes (+21 600), affichait en 2015-2016 un solde négatif (-2 900). Cette différence de 24 500 personnes entre les deux soldes annuels est la plus importante baisse enregistrée pour une province canadienne depuis qu’en Ontario le solde soit passé de 35 200 personnes en 1987-1988 à 9 700 personnes en 1988-1989.

Entre 2014-2015 et 2015-2016, l’Ontario présentait une situation inverse à celle de l’Alberta, puisqu’elle passait d’un solde déficitaire (-8 700) à un solde excédentaire (+6 200). Il s’agissait pour cette province du premier solde positif depuis 2002-2003. Les deux seules autres provinces ou territoires à présenter une migration interprovinciale nette positive en 2015-2016 étaient la Colombie-Britannique (+23 300) et Terre-Neuve-et-Labrador (+300). En Nouvelle-Écosse, le taux de migration interprovinciale nette est passé de -2,4 pour mille en 2014-2015 à -1,1 pour mille en 2015-2016, soit la plus forte augmentation du taux pour une province ou un territoire du Canada entre ces deux périodes.

Sommaire

Les migrations internes sont une composante de la croissance démographique particulièrement importante dans l’Ouest du pays. Que ce soit à l’échelle des provinces ou des RMR, l’Alberta et la Colombie-Britannique en sont les principaux bénéficiaires, et ce, tant d’un point de vue historique que pour le passé récent. En 2013-2014, certaines RMR de ces provinces présentaient des soldes de la migration interne très élevés (notamment Kelowna, Edmonton, Calgary et Victoria). Les régions à l’extérieur des RMR dans ces provinces affichaient également des soldes positifs. Néanmoins, considérant la corrélation entre les migrations internes et la conjoncture économique, la hausse du taux de chômage observée depuis 2015 en AlbertaNote 2 pourrait avoir un effet sur les dynamiques de migrations internes futures à travers le pays. D’ailleurs, les estimations provisoires de la période 2015-2016 annonçaient, pour la première fois depuis 2009, un solde de la migration interprovinciale négatif en Alberta.

En 2014-2015, les provinces de l’Atlantique, particulièrement l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick, ont enregistré des pertes liées aux migrations interprovinciales. Le bilan négatif de Saint John (N.-B.) et des régions à l’extérieur des RMR des provinces de l’Atlantique, en 2013-2014, était accentué par des déficits migratoires intraprovinciaux en faveur des RMR de Saint John’s (T.-N.-L.), Moncton et Halifax.

Les déplacements ayant comme origine les plus grandes RMR du pays vers d’autres RMR situées à proximité sont également un phénomène d’importance. En termes relatifs exprimés en taux, les principaux flux entre deux RMR en 2013-2014 étaient ceux en provenance de Toronto et de Vancouver vers les plus petites RMR de leur province respective.

Bibliographie

Finnie, R. 2000. « Qui sont les migrants ? Analyse de la migration interprovinciale au Canada fondée sur un modèle logit par panel », Direction des études analytiques, Statistique Canada, Ottawa, 30 pages.

Date de modification :