Un coup d'œil sur l'agriculture canadienne
L'innovation et les modes de vie sains stimulent la croissance dans certaines autres cultures

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par Matthew Shumsky

Date de diffusion : le 22 mars 2018

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Les exploitations agricoles canadiennes cherchent à accroître leurs bénéfices d’exploitation en tirant parti des tendances de consommation axées sur les modes de vie sains.

Les exploitations agricoles accordent davantage d’importance aux produits agricoles santé, et elles mettent l’accent sur certaines variétés connues sous le nom d’« autres cultures » pour essayer de répondre aux besoins des consommateurs.

Les grandes cultures typiques comprennent le blé, l’avoine et l’orge. Les pommes, les poires et les prunes sont des exemples de cultures de fruits typiques, alors que le maïs sucré, les tomates et les concombres sont des exemples de cultures de légumes typiques.

En revanche, des produits agricoles comme les graines de carvi, le chanvre, la lavande et la coriandre font partie des « autres grandes cultures », alors que les noisettes, les groseilles et les mûres font partie des « autres cultures de fruits ». Des produits agricoles comme les fines herbes, la rhubarbe et les melons sont quant à eux des exemples d’« autres cultures de légumes ».

Dans le cadre du Programme du recensement, les données sur les « autres » produits sont recueillies au moyen de champs de réponse écrite, et les réponses sont codées et regroupées dans des catégories de produits semblables. Cette approche peut entraîner une sous-déclaration de certains produits, lorsque les producteurs ne déclarent pas ces produits de manière précise. Le présent article porte sur certains « autres » produits agricoles courants et sur leur évolution pendant la période intercensitaire de 2011 à 2016.

Autres grandes cultures

La superficie cultivée de quinoa, reconnu pour sa composition sans gluten et sa teneur élevée en protéines, a affiché une forte croissance depuis 2011. Les exploitations agricoles ayant déclaré produire du quinoa ont vu leur superficie cultivée totale passer de 312 acres en 2011 à 11 868 acres en 2016 (graphique 1).

Sur le plan culinaire, le quinoa est principalement utilisé de manière semblable au riz, mais il est aussi utilisé comme ingrédient dans les pâtes, les céréales pour petit déjeuner, les grignotines et les produits de boulangerie-pâtisserie.

Le nombre d’exploitations agricoles ayant déclaré produire du quinoa a aussi augmenté de façon marquée, passant de 8 en 2011 à 118 en 2016.

Pendant la même période, les exploitations agricoles ayant déclaré produire du fenugrec, une plante annuelle dont les graines sont utilisées pour leurs bienfaits médicinaux dans le traitement des troubles digestifs, ont connu une croissance semblable. La superficie cultivée de fenugrec a crû de presque sept fois entre 2011 et 2016, la superficie totale passant de 414 acres à 2 809 acres (graphique 1).

Le fenugrec a aussi comme avantage d’avoir divers usages culinaires. Ses graines peuvent être utilisées dans des caris et des chutneys ou encore être moulues pour la fabrication d’épices, et ses feuilles, en petites quantités, peuvent servir d’assaisonnement. En outre, ses graines peuvent être raffinées et servir à la production d’huiles essentielles pour aromatiser les confiseries.

Tableau de données du graphique 1

Tableau de données du graphique 1
Graphique 1
Superficie totale consacrée aux autres grandes cultures, Canada, 2011 et 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Superficie totale consacrée aux autres grandes cultures. Les données sont présentées selon Autres grandes cultures (titres de rangée) et 2011 et 2016, calculées selon acres unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Autres grandes cultures 2011 2016
acres
Épeautre 10 526 15 958
Quinoa 312 11 868
Houblon 97 789
Fenugrec 414 2 809
Caméline 1 161 2 703
Chanvre 25 937 45 245

Même si le houblon est normalement surtout associé à la production de bière, cette « autre grande culture » est aussi utilisée comme herbe médicinale pour aider à la digestion et réduire la tension nerveuse. La superficie totale cultivée de houblon est passée de 97 acres en 2011 à 789 acres en 2016 (graphique 1).

Il convient de souligner que les ventes canadiennes totales de bière, en valeur (données en milliers de dollars canadiens), ont augmenté de façon constante, passant de 7 331 092 $ en 2011 à 7 568 616 $ en 2016.Note 1

Les exploitations agricoles ayant déclaré produire d’« autres grandes cultures », comme la caméline et l’épeautre, ont aussi connu une croissance positive.

L’épeautre est une forme de blé, et il est en grande partie cultivé selon des méthodes de production biologique pour des marchés de spécialité. Les exploitations agricoles ayant déclaré produire de l’épeautre ont cultivé une superficie totale de 15 958 acres en 2016, en hausse par rapport à 10 526 acres en 2011 (graphique 1).

Même si la superficie cultivée de fenugrec a connu une croissance plus rapide que celle de la caméline depuis 2011, la superficie totale des deux cultures était semblable en 2016. Selon les données déclarées par les exploitations agricoles, la superficie cultivée de fenugrec représentait 2 809 acres, tandis que celle de caméline représentait 2 703 acres (graphique 1).

La caméline suscite de l’intérêt depuis quelques années en raison de son utilisation comme huile alimentaire bonne pour la santé. Cette plante oléagineuse est une bonne source d’acides gras oméga-3 et oméga-6, qui contribuent à faire baisser l’hypertension et le cholestérol.

La caméline n’est pas uniquement utilisée pour des produits liés à la santé. Elle est aussi utilisée comme aliment pour animaux aquatiques, comme lubrifiant, et elle pourrait être une source de biocarburant.

Le chanvre industriel est une « autre grande culture » émergente qui a connu une forte croissance.

Le nombre d’exploitations agricoles ayant déclaré produire du chanvre industriel a augmenté, passant de 132 en 2011 à 224 en 2016. Pendant la même période, la superficie cultivée est passée de 25 937 acres à 45 245 acres (graphique 1).

Le chanvre et la marijuana proviennent tous les deux de l’espèce Cannabis sativa, mais il est important de souligner que le chanvre produit de faibles concentrations (moins de 0,3 %) de tétrahydrocannabinol (THC), le composant actif de la marijuana qui a des effets psychoactifs.

Contrairement à la marijuana, cette « autre grande culture » qu’est le chanvre présente de nombreuses vertus nutraceutiques. L’huile de chanvre contient de grandes quantités d’acides gras oméga-3 et oméga-6 essentiels, qui contribuent à faire baisser la tension artérielle et à réduire le risque de maladie cardiovasculaire. Les graines de chanvre, qui sont de petites noix, contiennent des acides aminés essentiels qui contribuent au contrôle musculaire ainsi qu’à la fonction cérébrale et à la fonction nerveuse.

En plus de ses vertus médicinales, le chanvre industriel a divers usages fonctionnels. Les fibres de chanvre sont réputées pour leur résistance et leur souplesse, ce qui fait de cette plante un biocomposite idéal pour la fabrication de pièces automobiles et aérospatiales. De plus, les fibres de chanvre ont aussi une grande capacité d’absorption, ce qui peut être utile lors de nettoyages en cas de déversements de pétrole et d’essence.

Autres cultures de fruits

Le nombre de producteurs de camerises et d’autres petits fruits a connu une augmentation considérable.

De 2011 à 2016, le nombre d’exploitations agricoles ayant déclaré produire des camerises et d’autres petits fruits a triplé, atteignant 549 exploitations.

La croissance de cette « autre culture de fruits » peut être attribuée à des recherches scientifiques novatrices, qui ont permis de découvrir que la camerise est une culture viable en raison de sa capacité à résister aux températures glaciales canadiennes.

En plus de résister à l’hiver, la camerise est bonne pour la santé. Ses fruits sont riches en antioxydants et en vitamines.

L’augmentation de la superficie cultivée de 2011 à 2016 est un autre signe de l’intérêt que suscitent la camerise et les autres petits fruits. La superficie cultivée dans les exploitations agricoles ayant déclaré produire des camerises et d’autres petits fruits a augmenté, passant de 557 acres en 2011 à 1 761 acres en 2016 (graphique 2).

Tableau de données du graphique 2

Tableau de données du graphique 2
Graphique 2
Superficie totale consacrée aux autres cultures de fruits, Canada, 2011 et 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Superficie totale consacrée aux autres cultures de fruits. Les données sont présentées selon Autres cultures de fruits (titres de rangée) et 2011 et 2016, calculées selon acres unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Autres cultures de fruits 2011 2016
acres
Camerises et autres petits fruits 556,6 1761,1
Argousier 332,7 520,3
Groseilles à maquereau 32,0 41,9
Kiwis 63,5 57,5
Groseilles 504,0 427,2

Le nombre d’exploitations agricoles produisant de l’argousier, réputé pour ses usages pharmaceutiques pour le traitement de la peau, a aussi beaucoup augmenté. Le nombre d’exploitations agricoles ayant déclaré en produire a doublé de 2011 à 2016, s’établissant à 126 exploitations agricoles au total.

Non seulement le nombre d’exploitations agricoles produisant de l’argousier a-t-il augmenté, mais la superficie consacrée à cette culture s’est accrue de 56,4 % de 2011 à 2016, la superficie totale atteignant 520 acres (graphique 2).

En plus de ses vertus médicinales, l’argousier sert à un certain nombre d’usages alimentaires. Ses fruits peuvent produire des jus riches en vitamines et en protéines, tandis que ses feuilles peuvent être infusées pour produire un thé nutritif.

Le kiwi rustique est une nouvelle culture faisant partie des « autres cultures de fruits » qui suscite de l’intérêt. Proche parent du kiwi duveteux (le kiwi), cette variété rustique s’est avérée capable de résister au climat canadien.

Le nombre d’exploitations agricoles produisant des kiwis a augmenté de 25,0 % de 2011 à 2016, s’établissant à 45 exploitations agricoles. La superficie cultivée de kiwis a diminué légèrement, mais la superficie cultivée a diminué légèrement, passant de 64 acres à 58 acres pendant cette même période. Connus principalement comme fruits frais, les kiwis sont aussi utilisés pour leurs qualités ornementales (graphique 2).

Un phénomène semblable a été observé parmi les exploitations agricoles productrices de cassis, de gadelles ou de groseilles à grappes. Le nombre de producteurs a augmenté de 18,6 % de 2011 à 2016, atteignant 350 exploitations agricoles. Pendant la même période, la superficie cultivée consacrée aux cassis, aux gadelles et aux groseilles à grappes a diminué, passant de 504 acres en 2011 à 427 acres en 2016. Le cassis, la gadelle et la groseille à grappes sont aussi connus pour leur capacité d’adaptation, et ils sont suffisamment résistants pour être produits dans divers types de terre de jardin (graphique 2).

Les groseilles à maquereau sont elles aussi réputées pour leur capacité d’adaptation et leur résistance, leurs fleurs résistant au gel et leurs fruits pouvant résister à des températures inférieures à zéro degré Celsius. Le nombre d’exploitations agricoles ayant déclaré produire des groseilles à maquereau a augmenté de plus de 50,0 % de 2011 à 2016, s’établissant à 90 exploitations agricoles, alors que la superficie cultivée a aussi augmenté, passant de 32 acres à 42 acres au cours de cette même période (graphique 2).

Les cassis, les gadelles ou les groseilles à grappes et les groseilles à maquereau sont utilisés dans des produits alimentaires comme les confitures, les gelées, les tartes et d’autres desserts. Le cassis est particulièrement riche en vitamine C et il est utilisé dans des jus.

Autres cultures de légumes

Les agriculteurs canadiens ont pris note de l’accession du chou vert frisé (kale) au statut de superaliment suprême. Les bienfaits nutritionnels de ce légume-feuille ont contribué à stimuler une demande florissante de la part des consommateurs, une demande à laquelle les exploitants agricoles doivent répondre.

Selon les données tirées du Recensement de l’agriculture, la superficie cultivée de chou vert frisé a crû de presque cinq fois entre 2011 et 2016, s’établissant à un total de 448 acres (tableau 1).

Tableau 1
Superficie d'autres cultures de légumes, Canada, 2011 et 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Superficie d'autres cultures de légumes. Les données sont présentées selon Autres cultures de légumes (titres de rangée) et Superficie, Variation , 2011 et 2016, calculées selon acres et pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Autres cultures de légumes Superficie Variation
2011 2016
acres pourcentage
Légumes chinois 2 058 2 356 14,5
Ail 1 290 2 207 71,1
Patates douces 1 418 1 776 25,2
Chou vert frisé 92 448 389,9

Au cours de la même période, le nombre d’exploitations agricoles ayant déclaré produire du chou vert frisé a plus que triplé, s’établissant à 265, en hausse par rapport aux 82 exploitations agricoles enregistrées en 2011 (tableau 2).

Une hausse de la superficie cultivée de patates douces a aussi été observée; les exploitations agricoles ont fait état d’une augmentation de 25,2 % de la superficie totale, celle-ci s’établissant à 1 776 acres en 2016 (tableau 1).

La patate douce est réputée pour ses bienfaits nutritionnels, car elle est riche en vitamines et en antioxydants. Elle contient aussi du fer, qui peut aider à renforcer le système immunitaire.

Il convient de souligner que, tandis que les exploitations agricoles ayant déclaré produire des patates douces ont connu une croissance de leur superficie totale de 2011 à 2016, le nombre de ces exploitations agricoles a diminué de 66,7 % durant cette même période atteignant un total de 65 (tableau 2).

Les données sur les exploitations agricoles qui cultivent la patate douce suivent les mêmes tendances que celles observées dans l’industrie agricole canadienne en général. Selon les résultats du Recensement de l’agriculture de 2016, même si en général le nombre d’exploitations agricoles est moins élevé en 2016, celles-ci sont généralement de plus grande taille qu’en 2011.Note 2

Tableau 2
Nombre d'exploitations agricoles déclarant d’autres cultures de légumes, Canada, 2011 et 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Nombre d'exploitations agricoles déclarant d’autres cultures de légumes. Les données sont présentées selon Autres cultures de légumes (titres de rangée) et Exploitations agricoles, Variation, 2011 et 2016, calculées selon nombre et pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Autres cultures de légumes Exploitations agricoles Variation
2011 2016
nombre pourcentage
Légumes chinois 83 98 18,1
Ail 1 315 2 251 71,2
Patates douces 195 65 -66,7
Chou vert frisé 82 265 223,2

Parmi les « autres cultures de légumes », le nombre de producteurs d’ail a aussi connu une croissance marquée de 2011 à 2016. Le nombre d’exploitations agricoles productrices d’ail a augmenté de 71,2 %, pour atteindre un total de 2 251 exploitations agricoles (tableau 2).

L’ail est réputé pour ses usages alimentaires, mais ce légume est également une source de produits médicaux à valeur ajoutée. L’ail est réputé pour contenir de l’allicine, un antibiotique naturel qui peut aider à traiter le cholestérol, à améliorer la circulation sanguine et à renforcer la capacité immunitaire. Par ailleurs, l’ail est maintenant distribué et vendu couramment comme supplément à base de plantes sous forme de gélules, de comprimés et d’extraits liquides.

Vente directe

Le recours aux méthodes de vente directe varie selon les « autres cultures de légumes et de fruits ». Les exploitations agricoles produisant des groseilles à maquereau affichaient un taux de vente directe de 77,8 %. Ce pourcentage représentait plus du double du taux de vente directe (34,7 %) observé parmi les exploitations agricoles ayant déclaré cultiver des légumes chinois (tableau 3).

Les producteurs d’un certain nombre d’« autres cultures de légumes et de fruits » suivent généralement les tendances de l’industrie. Selon les données du Recensement de l’agriculture de 2016, quatre exploitations agricoles mixtes (qui produisent des fruits et des légumes) sur cinq ont recours à la vente directe.Note 3 Les exploitations agricoles productrices de cassis, de gadelles et de groseilles à grappes ont fait état d’un taux de vente directe de 76,0 %, tandis que ce taux était de 75,5 % pour les producteurs d’ail. Les exploitations agricoles productrices de chou vert frisé ont affiché un taux légèrement plus faible, soit de 75,1 % (tableau 3).

Tableau 3
Recours à la vente directe pour les autres cultures, Canada, 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Recours à la vente directe pour les autres cultures. Les données sont présentées selon Autres cultures (titres de rangée) et Exploitations agricoles ayant recours à la vente directe, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Autres cultures Exploitations agricoles ayant recours à la vente directe
pourcentage
Groseilles à maquereau 77,8
Groseilles 76,0
Ail 75,5
Chou vert frisé 75,1
Kiwis 66,7
Patates douces 63,1
Camerises et autres petits fruits 56,5
Argousier 49,2
Légumes chinois 34,7
Épeautre 27,3
Caméline 16,7
Quinoa 13,6
Fenugrec 9,1
Chanvre (industriel) 4,9

Les exploitations agricoles ayant déclaré cultiver d’« autres grandes cultures » comme l’épeautre, la caméline, le quinoa, le fenugrec et le chanvre affichent des taux de vente directe nettement plus bas que les producteurs d’« autres cultures de légumes et de fruits ». Ce phénomène est en grande partie attribuable au fait que les « autres grandes cultures », au lieu d’être vendues directement, sont généralement récoltées et envoyées à un transformateur avant de devenir des produits de consommation.

Répartition par province de la superficie des autres cultures

La production de certaines cultures est centrée sur des provinces en particulier. Par exemple, pour le fenugrec, 100 % de la superficie cultivée de 2 809 acres est située en Saskatchewan. De même, pour la patate douce, 98,8 % de la superficie cultivée de 1 776 acres est située en Ontario (tableau 4).

En revanche, d’autres cultures, comme l’ail, sont cultivées dans plusieurs provinces et dans des proportions diverses. Par exemple, le Québec cultive un peu plus du quart de la superficie consacrée à la production d’ail, soit légèrement plus que la Colombie-Britannique (22,0 %). L’Ontario affiche la superficie la plus importante consacrée à la production d’ail, les exploitations agricoles de cette province ayant déclaré 44,2 % des 2 207 acres consacrés à cette culture au Canada (tableau 4).

Tableau 4
Superficie totale consacrée aux autres cultures, Canada et provinces, 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Superficie totale consacrée aux autres cultures. Les données sont présentées selon Autres cultures (titres de rangée) et Canada , Terre-Neuve-et-Labrador , Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Québec, Ontario, Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Colombie-Britannique, calculées selon acres unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Autres cultures Canada Terre-Neuve-et-Labrador Île-du-Prince-Édouard Nouvelle-Écosse Nouveau-Brunswick Québec Ontario Manitoba Saskatchewan Alberta Colombie-Britannique
acres
Fenugrec 2 809 0 0 0 0 0 0 0 2 809 0 0
Épeautre 15 958 0 68 0 0 3 435 7 365 1 122 2 851 818 299
Quinoa 11 868 0 0 0 0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 352 905 9 525 1 042 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique
Caméline 2 703 0 0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0 246 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 2 211 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0
Chanvre (industriel) 45 245 0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 2 149 732 12 929 13 329 15 689 296
Houblon 789 0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 22 13 101 175 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 3 454
Groseilles à maquereau 42 0sNote: valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie 1 2 2 24 8 1 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 1
Groseilles 427 5 30 10 3 142 73 5 46 62 52
Argousier 520 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0 365 30 42 41 31 8
Kiwis 58 0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 12 0 0 0 40
Camerises et autres petits fruits 1 761 2 12 195 74 655 148 26 341 169 139
Ail 2 207 5 6 31 17 582 976 18 18 69 485
Chou vert frisé 448 1 1 20 2 19 328 16 2 4 58
Patates douces 1 776 0 4 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 3 1 755 2 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0 5
Légumes chinois 2 356 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0 0 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 6 1 953 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0 1 395

Analyse des exportations

Pour de nombreuses « autres cultures », les exportations totales ont considérablement varié de 2011 à 2016. Tandis que les exportations totales de patates douces, de chanvre ainsi que de chou vert frisé et d’autres brassicacées comestibles semblables ont augmenté, les exportations totales d’« autres cultures » comme l’ail et le kiwi ont diminué au cours de cette même période.

Les exportations totales de patates douces ont augmenté de plus de trois fois alors que les exportations totales de chou vert frisé et d’autres brassicacées comestibles semblables ont augmenté de 92,8 % entre 2011 et 2016 (tableau 5).

En revanche, la valeur totale des exportations d’ail a diminué, passant de 624 926 $ en 2011 à 583 616 $ en 2016 (tableau 5).

Tableau 5
Valeur totale des exportations d’autres cultures, Canada, 2011 et 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Valeur totale des exportations d’autres cultures. Les données sont présentées selon Autres cultures (titres de rangée) et 2011 et 2016, calculées selon dollars unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Autres cultures 2011 2016
dollars
Patates douces 4 854 708 17 062 982
Groseilles noires, blanches ou rouges et groseilles à maquereau Note ..: indisponible pour une période de référence précise 132 960
Ail 624 926 583 616
Chanvre; étoupes et déchets de chanvre 35 415 137 386
Chou, chou-rave, chou vert frisé et autres brassicacées comestibles semblables 29 849 514 57 540 228
Kiwis 21 845 4 425
Quinoa Note ..: indisponible pour une période de référence précise 4 424 715

Analyse historique

Le présent article établit surtout une comparaison entre les données de 2011 et de 2016, mais il est important d’analyser les données historiques pour obtenir un portrait plus complet des données.

La superficie cultivée de fenugrec a augmenté régulièrement pendant la période visée par les quatre derniers recensements. De 2001 à 2006, les exploitations agricoles ayant déclaré produire du fenugrec ont vu augmenter de 105 acres la superficie consacrée à cette culture. En 2011, les exploitations agricoles produisant du fenugrec ont connu une autre augmentation de la superficie cultivée, cette dernière ayant augmenté de 130 acres par rapport à 2006. La tendance s’est maintenue en 2016, les exploitations agricoles productrices de fenugrec ayant enregistré une augmentation de 2 395 acres au chapitre de la superficie cultivée (tableau 6).

La superficie cultivée par les exploitations agricoles ayant déclaré produire du chou vert frisé a augmenté considérablement de 2011 à 2016, mais elle avait connu une modeste augmentation de 10 acres de 2001 à 2006. De 2006 à 2011, la superficie cultivée par les producteurs de chou vert frisé a augmenté de près de 17 acres, soit davantage que l’augmentation observée de 2001 à 2006, mais beaucoup moins que la croissance de 357 acres enregistrée de 2011 à 2016. Ces données confirment que la popularité du chou vert frisé est un phénomène relativement nouveau (tableau 6).

Parmi les « autres cultures de légumes », la patate douce est une autre culture dont la superficie cultivée a augmenté au cours des 15 dernières années. Selon les données historiques pour les exploitations agricoles ayant déclaré produire des patates douces, la superficie cultivée a augmenté pendant la période visée par les quatre derniers recensements. La superficie cultivée de patates douces a augmenté de 597 acres de 2001 à 2006, et de 659 acres de 2006 à 2011. La tendance s’est poursuivie en 2016, la superficie cultivée ayant augmenté de 358 acres par rapport aux données du Recensement de 2011 (tableau 6).

Dans les « autres cultures de fruits », une nouvelle tendance se dégage : la croissance de la superficie cultivée par les exploitations agricoles produisant de l’argousier. De 2006 à 2011, la superficie cultivée par les producteurs d’argousier a augmenté de 127 acres. La tendance s’est poursuivie en 2016, la superficie cultivée par les exploitations agricoles ayant déclaré produire de l’argousier ayant augmenté de 188 acres par rapport à 2011 (tableau 6).

Tableau 6
Superficie totale consacrée aux autres cultures, Canada, 2001 à 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Superficie totale consacrée aux autres cultures. Les données sont présentées selon Autres cultures (titres de rangée) et 2001, 2006, 2011 et 2016, calculées selon acres unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Autres cultures 2001 2006 2011 2016
acres
Fenugrec 179 284 414 2 809
Épeautre 6939 10 886 10 526 15 958
Quinoa 313 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 312 11 868
Ail 1 742 759 1 290 2 207
Chou vert frisé 65 75 92 448
Patates douces 162 759 1 418 1 776
Argousier Note ..: indisponible pour une période de référence précise 206 333 520

Conclusion

L’évolution des données sur certaines « autres cultures » démontre clairement que les producteurs mettent peut-être l’accent sur certaines cultures en vue de répondre aux besoins changeants des consommateurs.

En introduisant de nouvelles « autres cultures » (p. ex. le kiwi rustique) ou en misant sur les tendances relatives aux modes de vie sains (p. ex. le quinoa, la camerise et le chou vert frisé), les exploitations agricoles font preuve d’innovation et s’adaptent à l’évolution de la demande.

Termes

Autres grandes cultures : Toutes les grandes cultures produites dans des exploitations agricoles, à l’exception des cultures suivantes : blé, avoine, orge, mélanges de céréales, maïs, seigle, canola, soja, lin, pois secs de grande culture, pois chiches, lentilles, haricots secs ronds blancs, autres haricots secs, luzerne, foin cultivé et cultures fourragères coupées, graines de plantes fourragères, pommes de terre, graines de moutarde, tournesol, alpiste des Canaries, ginseng, sarrasin, betteraves à sucre et triticale. Voici quelques exemples d’« autres grandes cultures » : quinoa, houblon, fenugrec, radis oléifère, caméline et épeautre.

Autres cultures de fruits : Toutes les cultures de fruits produites dans des exploitations agricoles, à l’exception des cultures suivantes : pommes, poires, prunes et prunes à pruneaux, cerises douces et cerises aigres, pêches, abricots, raisins, fraises, framboises, canneberges, bleuets et saskatoons. Voici quelques exemples d’« autres cultures de fruits » : groseilles à maquereau, kiwis, noix, cassis, gadelles ou groseilles à grappes, argousier, camerises et autres petits fruits.

Autres cultures de légumes : Toutes les cultures de légumes produites dans des exploitations agricoles, à l’exception des cultures suivantes : maïs sucré, tomates, concombres, pois verts, haricots jaunes et verts, choux, choux chinois, choux-fleur, brocoli, choux de Bruxelles, carottes, rutabagas et navets, betteraves, radis, échalotes et oignons verts, oignons secs, céleri, laitues, épinards, piments et poivrons, citrouilles, courges et zucchinis, et asperges. Voici quelques exemples d’« autres cultures de légumes » : légumes chinois, chou vert frisé, patates douces et ail.

Ferme de recensement : Exploitation agricole produisant au moins un des produits suivants pour la vente :

  • Cultures : foin, grandes cultures, fruits de verger ou noix, raisins ou petits fruits, légumes, graines de semence;
  • Animaux d’élevage : bovins, porcs, moutons, chevaux, gibier à poil, autres animaux;
  • Volaille : poules, poulets, dindons et dindes, poussins, gibier à plumes, autres volailles;
  • Produits d’origine animale : lait ou crème, œufs, laine, fourrure, viande;
  • Autres produits agricoles : arbres de Noël, gazon, produits de serre ou de pépinière, champignons, miel ou abeilles, sirop d’érable et ses produits.

Vente directe : Les exploitants agricoles ont recours à la vente directe pour favoriser la croissance de leur entreprise et vendre des produits directement aux consommateurs. La vente directe peut être répartie entre quatre méthodes :

  • Ventes à la ferme, kiosques (stands), autocueillette;
  • Marchés publics;
  • Agriculture soutenue par la communauté;
  • Autres méthodes.

Les données pour le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest ne sont pas comprises dans les totaux nationaux en raison des contraintes imposées par la confidentialité des données et parce que la définition d’une exploitation agricole diffère dans ces deux territoires.

Il convient de souligner que tous les produits agricoles faisant partie des « autres cultures » ont été sélectionnés sans biais. Chaque produit agricole indiqué n’est qu’un sous-thème d’autres thèmes potentiels liés aux « autres cultures ».


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