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L'exploration (16e siècle)

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Par suite de l’abandon d’E-STAT, certains des liens menant aux tableaux qui figurent dans la publication 98-187-X Introduction aux recensements du Canada, 1665-1871 ont été rompus. Les tableaux peuvent être demandés dans le cadre de l’Initiative de démocratisation des données de Statistique Canada (http://www.statcan.gc.ca/fra/idd/idd). Par souci de commodité pour les utilisateurs, les tableaux peuvent aussi être obtenus sur le site Web de l’Université Queen’s : (http://library.queensu.ca/data/census-1665-1871), site disponible en anglais seulement puisque l’Université Queen’s n’est pas assujettie à la Loi sur les langues officielles.

Introduction

Quatrième volume

Ce volume contient les résumés des Recensements exécutés à diverses époques, dans et pour les territoires qui constituent aujourd'hui les Provinces Britanniques du Nord-Amérique.

Les documents officiels résumés dans le corps du volume sont au nombre de 98, ainsi partagés, eu égard aux territoires compris dans les Provinces telles qu'aujourd'hui constituées, savoir : 25 pour Québec ; 22 pour Ontario ; 16 pour la Nouvelle-Ecosse ; 10 pour Manitoba ; 10 pour Terreneuve ; 8 pour le Nouveau-Brunswick ; 6 pour l'Isle du Prince-Edouard, et 1 pour la Colombie Britannique.

Le premier en date de ces recensements est celui de 1665. Ce dénombrement et ceux qui le suivent immédiatement sont les plus anciens recensements nominaux dont les résultats soient aujourd'hui connus.

Les Tableaux de ce volume renferment les données offertes par les documents officiels, soit manuscrits soit imprimés, que conservent les bibliothèques et les archives publiques, mais classées et arrangées d'une manière uniforme et de facile consultation. Naturellement, les corrections faites, dans cette compilation, ne portent que sur des erreurs d'impression ou de calcul et non sur les renseignements eux-mêmes qui ont dû être reproduits tels que fournis. Il est à peine nécessaire de faire remarquer que, parmi le nombre considérable de renseignements consignés dans ce livre, il y en a plusieurs qui n'ont de valeur que celle que peut en tirer la critique statistique.

De ce genre, par exemple, sont les rapports des mariages, naissances et décès, dont la constatation n'est point une opération de l'ordre des dénombrements, mais appartient aux procédés d'un enrégistrement journalier ; aussi les recensements ont toujours failli sur ce point ; cependant l'examen de ces retours n'est point tout-à-fait inutile, en ce qu'il offre un criterium du plus ou moins grand degré d'exactitude apporté dans la collection de certains faits, matières de l'enquête.

Les résumés de recensement qui constituent ce volume fournissent, en même temps que les données chiffrées qui en forment l'essence, l'exposé des noms des divisions territoriales qui se partageaient le pays habité, à chaque époque de l'histoire de la colonisation des vastes régions du Nord-Amérique. Une liste à la fois alphabétique et chronologique de ces noms de lieux se trouve à la fin du volume.

A part les Recensements proprement dits, il existe, dans les documents relatifs aux diverses périodes de notre histoire, des Etats de Population plus ou moins corrects fournis aux Métropoles par les autorités coloniales du temps ou recueillis par des écrivains contemporains. Il ne sera pas sans intérêt de faire, dans cette Introduction, mention de ces états, comme complément à l'histoire numérique du pays, telle qu'inscrite dans les dénombrements détaillés.

Il parait aujourd'hui très singulier que les deux premières tentatives de colonisation faites dans la partie nord du continent Américain aient eu pour objectif l'Isle de Sable, aujourd'hui station d'alarme et de secours, où le gouvernement Canadien entretient deux-feux pour éclairer la navigation et des dépots de provisions en cas de naufrages. Ce fut en 1518 que le Baron de Léry fit la première de ces tentatives d'établissement, qui n'eut pour résultat que de laisser sur cette Isle déserte quelques chevaux, quelques têtes de bétail et des lapins qui se sont multipliés à l'état sauvage. Ces animaux furent, avec la pêche, les seuls moyens de subsistance des colons de la seconde expédition colonisatrice que M. de la Roche déposa sur cette Isle, en 1578, comme ils ont offert depuis une précieuse ressource aux navigateurs et pêcheurs en détresse.

Il ne reste aujourd'hui, des animaux ainsi transplantés au commencement du 16e siècle, que des lapins qui ont fait garenne et des chevaux dont la troupe semble se maintenir au chiffre d'environ 150 ; le bétail a, depuis plusieurs années, disparu, le troupeau ayant fini par s'éteindre par l'effet des chasses répétées, exécutées par les équipages des navires de pêche. On voit que cette Isle inhospitalière, ce banc de sable perdu dans l'océan, a son histoire comme aussi sa légende.

Il n'y a pas lieu de mentionner, en parlant de colonisation, les voyages annuels et le séjour momentané pendant l'été des pêcheurs basques, bretons, et autres, à l'Isle de Terreneuve et dans le bas de fleuve St. Laurent, plusieurs années avant les expéditions de Jacques Cartier ; on ne fait pas, dans cette Introduction, l'histoire générale du pays, mais l'histoire abrégé de la statistique de la population canadienne.

Jusqu'à la fondation de Port Royal d'Acadie, en 1605, par de Monts et Poutrincourt ; de Québec, en la Nouvelle-France, en 1608, par Champlain ; de Saint Jean de Terreneuve, par Whitburn en 1613 ; on compte encore les établissements éphémères de Roberval, au Cap Rouge, près Québec, de 1542 à 1543 ; de Sir Humphrey Gilbert, à Terreneuve, en 1583 ; de Chauvin, à Tadoussac, en 1599 ; et autres.

Les essais de colonisation réussis, de l'époque desquels date l'histoire proprement dite de l'établissement des Européens sur le territoire de la Confédération Canadienne d'aujourd'hui, ont eu de bien modestes commencements qu'entravaient sans cesse les préoccupations de la politique générale des métropoles et les guerres continuelles que se faisaient les nations colonisatrices et les colons eux-mêmes. Pour compléter donc, comme on vient de le dire, la statistique de notre pays telle qu'elle nous a été transmise dans les documents du temps, il convient d'ajouter, aux résumés des recensements contenus dans le corps de ce volume, un exposé général des principales données numériques acquises en dehors et en l'absence des recensements proprement dits.

L'exposé chronologique de ces renseignements et du chiffre de la population constatée d'époque en époque par les dénombrements, accompagné de l'indication des sources où l'on a puisé, et des remarques nécessaires à l'intelligence de tout l'ensemble, est le sujet principal de cette Introduction à la matière de ce volume et son complément obligé.

On ne manquera pas de remarquer combien ont été faibles les commencements de colonisation de ce pays, avec quelle lenteur et à travers quelles vicissitudes l'établissement de ces vastes territoires a procédé.