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Étude : La cyberintimidation et le cyberharcèlement chez les utilisateurs d'Internet âgés de 15 à 29 ans au Canada

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Diffusion : 2016-12-19

Près d'un utilisateur d'Internet sur cinq âgé de 15 à 29 ans a déclaré avoir été victime de cyberintimidation ou de cyberharcèlement. Certains groupes de population étaient plus susceptibles que d'autres de subir ces formes de victimisation en ligne.

Selon les données provenant de l'Enquête sociale générale — Sécurité des Canadiens (victimisation) de 2014, 17 % des utilisateurs d'Internet de ce groupe d'âge ont déclaré avoir été victimes de cyberintimidation ou de cyberharcèlement au cours des cinq années précédentes. Près de 100 % des jeunes Canadiens de 15 à 29 étaient des utilisateurs d'Internet.

Ces résultats sont tirés d'une nouvelle étude intitulée « La cyberintimidation et le cyberharcèlement chez les utilisateurs d'Internet âgés de 15 à 29 ans au Canada ». Cette étude, la première du genre à être réalisée à Statistique Canada, examine les facteurs associés à la cyberintimidation et au cyberharcèlement chez les jeunes, ainsi que des liens qui existent entre la cyberintimidation et le cyberharcèlement et divers indicateurs du niveau de confiance, du comportement personnel et de la santé mentale.

On a mesuré la cyberintimidation en demandant aux répondants s'ils avaient, au cours des cinq années précédentes, reçu des courriels ou des messages instantanés menaçants ou agressifs; avaient été la cible de commentaires menaçants ou agressifs transmis par Internet; s'étaient sentis menacés ou gênés par des photos diffusées en ligne; avaient vu leur identité utilisée pour envoyer ou publier des renseignements gênants ou menaçants.

En ce qui concerne le cyberharcèlement, on a demandé aux répondants s'ils avaient, au cours des cinq années précédentes, reçu une attention répétée et importune qui les a fait craindre pour leur sécurité ou celle d'une connaissance à la suite d'un échange électronique de messages ou de photos indésirables.

Parmi les jeunes utilisateurs d'Internet âgés de 15 à 29 ans qui avaient subi au moins une de ces formes de victimisation en ligne, 36 % avaient vécu de la cyberintimidation, mais pas de cyberharcèlement, 33 % avaient vécu du cyberharcèlement, mais pas de cyberintimidation, et 31 % avaient vécu les deux.

Facteurs associés à la cyberintimidation et au cyberharcèlement

La victimisation en ligne chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans est plus fréquente parmi les groupes d'âges plus jeunes. Par exemple, chez les jeunes âgés de 15 à 20 ans, environ une personne sur cinq a subi de la cyberintimidation, du cyberharcèlement, ou les deux. Chez les 27 à 29 ans, le taux s'établissait à 15 %.

La population des jeunes homosexuels et bisexuels est un autre groupe plus à risque de subir de la cyberintimidation ou du cyberharcèlement. En effet, plus du tiers de cette population a déclaré avoir vécu de la cyberintimidation ou du cyberharcèlement, comparativement à 15 % de la population hétérosexuelle.

Cependant, parmi les facteurs affichant la plus forte association au fait de subir de la cyberintimidation ou du cyberharcèlement, on retrouve les expériences antérieures d'agression durant l'enfance, d'avoir été témoin de violence parentale, ou de discrimination.

Par exemple, parmi les jeunes Canadiens ayant subi une agression physique ou sexuelle avant l'âge de 15 ans, 31 % ont déclaré avoir été victimes de cyberintimidation ou de cyberharcèlement, comparativement à 13 % des jeunes qui ont indiqué ne pas avoir subi de telles agressions.

De même, les jeunes Canadiens qui ont déclaré avoir récemment vécu de la discrimination étaient plus susceptibles d'avoir vécu de la cyberintimidation ou du cyberharcèlement (37 %). Chez ceux qui n'avaient pas subi de discrimination au cours des cinq années précédentes, ce taux était de 12 %.

La cyberintimidation et le cyberharcèlement sont associés à divers indicateurs de confiance, de comportement personnel et de santé mentale

La cyberintimidation et le cyberharcèlement sont associés à une probabilité accrue, pour les victimes, de souffrir d'un trouble de santé mentale ou d'avoir un faible niveau de confiance envers les autres, surtout parmi ceux ayant subi les deux formes de victimisation en ligne.

Il importe toutefois de ne pas interpréter la cyberintimidation et le cyberharcèlement comme étant à l'origine des facteurs susmentionnés. On doit plutôt parler de liens associatifs.

Par exemple, chez les jeunes utilisateurs d'Internet qui avaient subi à la fois de la cyberintimidation et du cyberharcèlement, 41 % ont déclaré souffrir d'un trouble affectif, psychologique ou de santé mentale, comparativement à 14 % des jeunes n'ayant fait l'objet ni de cyberintimidation ni de cyberharcèlement.

De même, parmi les jeunes ayant subi à la fois de la cyberintimidation et du cyberharcèlement, plus de 40 % avaient un faible niveau de confiance envers les collègues ou les camarades de classe, comparativement à 28 % des jeunes qui n'avaient subi aucun des deux phénomènes.

Parmi les jeunes qui ont déclaré avoir vécu du cyberharcèlement mais pas de cyberintimidation, plus du quart ont pris des mesures pour se protéger contre des actes criminels au cours de l'année précédente (comme changer leur routine, installer de nouvelles serrures ou un système d'alarme, ou suivre des cours d'autodéfense), par rapport à 15 % des jeunes qui n'avaient pas vécu du cyberharcèlement ou de cyberintimidation.

L'accumulation d'événements marquants négatifs a une incidence sur la santé mentale

Quand la cyberintimidation et le cyberharcèlement sont combinés à d'autres facteurs de stress, les répercussions sur la santé mentale peuvent être particulièrement néfastes.

L'étude fournit des renseignements sur la mesure dans laquelle la santé mentale est touchée lorsque deux autres facteurs de stress s'ajoutent à la cyberintimidation et au cyberharcèlement. Parmi ces facteurs, on compte le fait d'avoir subi une agression physique ou sexuelle avant l'âge de 15 ans, et le fait d'avoir récemment vécu de la discrimination.

Parmi les jeunes Canadiens qui n'ont déclaré aucun des trois facteurs de stress (cyberintimidation ou cyberharcèlement, agression physique ou sexuelle, discrimination récente), 9 % ont déclaré souffrir d'un trouble de santé mentale.

Or, ce pourcentage se situait à 20 % parmi les personnes chez qui l'un de ces trois facteurs de stress était présent, et à 38 % chez celles qui avaient subi de la cyberintimidation ou du cyberharcèlement et avaient été victimes d'agression pendant leur enfance, de même que chez celles qui avaient subi de la cyberintimidation ou du cyberharcèlement et avaient été victimes de discrimination.

Enfin, parmi les personnes chez qui les trois facteurs de stress étaient présents, près de la moitié (47 %) ont déclaré souffrir d'un trouble affectif, psychologique ou de santé mentale.

  Note aux lecteurs

Pour la première fois, la présente étude examine les facteurs associés à la cyberintimidation et au cyberharcèlement chez les jeunes adultes canadiens âgés de 15 à 29 ans.

Cette étude se fonde sur les données de l'Enquête sociale générale — Sécurité des Canadiens (victimisation) de 2014. La population cible était composée de la population canadienne âgée de 15 ans et plus vivant dans toutes les provinces et ne résidant pas en institution. Dans la présente étude, les personnes victimes de cyberintimidation ou de cyberharcèlement sont celles qui ont répondu positivement à certaines questions visant à évaluer si les répondants ont fait l'expérience de ces deux phénomènes au cours des cinq années qui ont précédé l'enquête, soit de 2009 à 2014.

Les liens mentionnés dans cet article doivent être interprétés comme des associations plutôt que des liens de cause à effet. Il est important de ne pas interpréter les indicateurs comportementaux comme des conséquences de la cyberintimidation ou du cyberharcèlement. Ainsi, le présent article évalue l'importance des relations, mais non les liens de cause à effet.

Produits

L'étude intitulée « La cyberintimidation et le cyberharcèlement chez les utilisateurs d'Internet âgés de 15 à 29 ans au Canada » est maintenant accessible dans la publication Regards sur la société canadienne (Numéro au catalogue75-006-X).

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca).

Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Sébastien LaRochelle-Côté au 613-951-0803 (sebastien.larochelle-cote@canada.ca).

Pour obtenir de plus amples renseignements à propos de Regards sur la société canadienne, communiquez avec Sébastien LaRochelle-Côté au 613-951-0803 (sebastien.larochelle-cote@canada.ca).

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