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La victimisation avec violence chez les lesbiennes, gais et bisexuels au Canada, 2014

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Diffusion : 2018-05-31

Les lesbiennes, les gais et les bisexuels sont plus susceptibles que les hétérosexuels de subir de la victimisation avec violence

Les Canadiens qui s'identifiaient comme lesbiennes, gais ou bisexuels (LGB) étaient plus susceptibles que les hétérosexuels d'avoir subi de la victimisation avec violence au cours des 12 mois précédents.

Aujourd'hui, un article de Juristat est publié au sujet des expériences autodéclarées de « La victimisation avec violence chez les lesbiennes, gais et bisexuels au Canada, 2014 ». L'article se fonde sur les données de l'Enquête sociale générale (ESG) de 2014 sur la sécurité des Canadiens (victimisation).

Chez les Canadiens de 18 ans et plus, on a dénombré plus de 100 000 incidents autodéclarés de victimisation avec violence — c'est-à-dire les voies de fait, l'agression sexuelle et le vol qualifié — à l'endroit de bisexuels et plus de 49 000 incidents violents à l'endroit de lesbiennes et gais. Cela correspond à des taux de 267 incidents violents pour 1 000 personnes chez les victimes bisexuelles et de 142 incidents violents pour 1 000 personnes chez les victimes lesbiennes et gaies.

Par comparaison, le taux de victimisation avec violence autodéclarée chez les personnes hétérosexuelles était de 69 incidents pour 1 000 personnes.

Graphique 1  Graphique 1: Taux de victimisation avec violence, selon l'orientation sexuelle, Canada, 2014
Taux de victimisation avec violence, selon l'orientation sexuelle, Canada, 2014

Le taux de victimisation avec violence affiche une plus grande diminution chez les lesbiennes et les gais que chez les hétérosexuels depuis 2009

Le taux de victimisation avec violence autodéclarée est demeuré stable de 2004 à 2014. Toutefois, une baisse prononcée a été observée de 2009 à 2014 chez les lesbiennes et les gais (-67 %) ainsi que chez les personnes hétérosexuelles (-30 %). Le taux enregistré chez les personnes bisexuelles n'a pas changé.

Après la prise en compte de l'âge, la probabilité que les Canadiens soient victimes d'un crime violent est toujours plus élevée chez les personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles

Les recherches à ce jour ont montré que l'âge est un facteur lié à des taux plus élevés de victimisation avec violence. Dans l'ensemble, les personnes LGB ont tendance à être beaucoup plus jeunes que les hétérosexuels. Une fois l'âge de la population LGB pris en compte, le taux global de victimisation avec violence était plus de deux fois celui observé chez les Canadiens hétérosexuels, soit 165 incidents par rapport à 69 incidents pour 1 000 personnes. Autrement dit, le fait que les Canadiens LGB soient en moyenne plus jeunes que les Canadiens hétérosexuels explique une partie, mais pas la totalité, de la différence dans les taux de victimisation avec violence entre ces deux populations.

Les bisexuels sont près de neuf fois plus susceptibles que les hétérosexuels de subir une agression sexuelle

Bien que les données autodéclarées tirées de l'ESG de 2014 sur la victimisation indiquent, en général, que les taux de victimisation avec violence sont plus élevés chez les Canadiens non hétérosexuels, les personnes bisexuelles étaient particulièrement surreprésentées comme victimes de crimes violents. À titre d'exemple, les bisexuels ont affiché un taux d'agressions sexuelles qui était neuf fois plus élevé que celui noté chez les personnes hétérosexuelles, soit 151 incidents par rapport à 17 incidents pour 1 000 personnes.

Les femmes, peu importe leur orientation sexuelle, sont plus susceptibles que les hommes de subir une agression sexuelle. Toutefois, les agressions sexuelles ont le plus souvent été déclarées par les femmes bisexuelles, celles-ci ayant présenté un taux sept fois plus élevé que celui observé chez les femmes hétérosexuelles (208 incidents par rapport à 29 incidents pour 1 000 personnes).

  Note aux lecteurs

Cet article de Juristat repose sur les données de l'Enquête sociale générale (ESG) de 2014 sur la sécurité des Canadiens (victimisation), qui vise les personnes de 15 ans et plus résidant dans les provinces et les territoires, à l'exception des personnes vivant en établissement. Or, seuls les répondants de 18 ans et plus étaient visés par la question sur l'orientation sexuelle. De ce fait, l'analyse ne porte pas sur les répondants de 17 ans ou moins. De plus, bien que le Canada reconnaisse les droits des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queer et bispirituelles (LGBTQ2), les répondants à l'ESG de 2014 sur la victimisation pouvaient indiquer s'identifier comme lesbiennes, gais ou bisexuels seulement.

L'ESG sur la victimisation a été menée en français et en anglais. Les personnes qui ne parlaient ni l'une ni l'autre des langues officielles en ont été exclues. En raison de différences dans la méthodologie, les données sur les tendances présentées dans ce rapport excluent celles des territoires.

Produits

L'article de Juristat « La victimisation avec violence chez les lesbiennes, gais et bisexuels au Canada, 2014 » (Numéro au catalogue85-002-X) est maintenant accessible.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca) ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

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