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Enquête sur la population active, décembre 2020

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Diffusion : 2021-01-08

Les résultats de l'Enquête sur la population active (EPA) de décembre rendent compte de la situation sur le marché du travail pendant la semaine allant du 6 au 12 décembre.

Au moment de la semaine de référence, les mesures de santé publique imposées plus tôt à l'automne demeuraient en vigueur au Manitoba et dans la majeure partie du Québec. Celles-ci comprenaient la fermeture d'un grand nombre d'installations récréatives et culturelles et des services de restauration sur place, ainsi que différents degrés de restrictions concernant les commerces de détail.

Dans plusieurs autres provinces, de nouvelles restrictions ont été imposées depuis la semaine de référence de l'EPA de novembre. La Nouvelle-Écosse a adopté des mesures ciblées dans le noyau urbain de la Municipalité régionale d'Halifax le 26 novembre. En Ontario, un confinement a été instauré pour Toronto et Peel le 23 novembre, puis il a été étendu à Windsor et à York le 11 décembre. L'Île-du-Prince-Édouard a entamé un confinement de deux semaines le 7 décembre. En Alberta, les mesures ciblées mises en place le 24 novembre ont entraîné la fermeture d'un grand nombre d'installations de spectacles et de loisirs, mais les services de restauration sur place n'ont pas été touchés. La Saskatchewan a fixé des limites de capacité pour un grand nombre d'entreprises et d'activités le 27 novembre.

Les résultats de l'Enquête sur la population active de janvier rendront vraisemblablement compte des autres mesures de santé publique qui ont été adoptées dans bon nombre de provinces après la semaine de référence de l'EPA de décembre (du 6 au 12 décembre).

Faits saillants

L'emploi recule pour la première fois depuis avril

L'emploi a diminué de 63 000 (-0,3 %) en décembre; il s'agit de la première baisse depuis avril.

L'emploi à temps partiel a reculé de 99 000 (-2,9 %) en décembre, et les baisses les plus prononcées ont été enregistrées chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans (-58 000; -5,1 %) et chez les personnes âgées de 55 ans et plus (-27 000; -3,0 %).

En décembre, 1,1 million de travailleurs canadiens ont été touchés par la crise économique liée à la COVID-19 en raison d'une perte d'emploi ou d'heures de travail réduites, comparativement à 5,5 millions en avril.

Le travail autonome a diminué de 62 000 en décembre, tandis que le nombre d'employés dans les secteurs public et privé a peu varié.

Comme un plus grand nombre de provinces ont adapté leurs mesures de santé publique pour ralentir la propagation de la COVID-19, le total des heures travaillées a diminué pour la première fois depuis avril, en baisse de 0,3 % en décembre.

À mesure que le nombre de cas de COVID-19 a augmenté pendant l'automne, la proportion de Canadiens travaillant à partir de leur domicile a suivi une tendance à la hausse et a atteint 28,6 % en décembre.

Le taux de chômage demeure stable

Le taux de chômage s'est établi à 8,6 % en décembre, un taux essentiellement inchangé par rapport au taux de 8,5 % enregistré en novembre.

En décembre, le taux de chômage des Canadiens âgés de 15 à 69 ans qui appartenaient à un groupe désigné comme minorité visible a peu varié, s'établissant à 9,9 % (données non désaisonnalisées).

Le taux d'activité a diminué pour un deuxième mois d'affilée en décembre, en baisse de 0,2 point de pourcentage pour s'établir à 64,9 %.

Le secteur des services enregistre sa première baisse de l'emploi depuis avril

L'emploi dans le secteur des services a diminué de 74 000 (-0,5 %) en décembre; il s'agit de la première baisse dans le secteur depuis avril.

L'emploi a reculé dans les services d'hébergement et de restauration, dans les autres services ainsi que dans l'information, la culture et les loisirs. Ces trois secteurs ont été touchés par les mesures de santé publique.

Bien que l'emploi ait progressé dans la fabrication (+15 000; +0,9 %), l'emploi dans le secteur des biens dans son ensemble a peu varié en décembre.

Les conditions du marché du travail varient d'une province à l'autre, ce qui rend compte des différences entre les mesures de santé publique qui ont été prises

L'emploi a reculé en Nouvelle-Écosse, en Saskatchewan, au Manitoba et à l'Île-du-Prince-Édouard, et il est demeuré stable dans les six autres provinces.

L'emploi a uniquement atteint son niveau observé en février avant la COVID-19 à Terre-Neuve-et-Labrador, et il était le plus éloigné des niveaux observés en février en Alberta (-5,4 %) et au Manitoba (-5,8 %).

L'emploi chez les jeunes est le plus éloigné des niveaux observés avant la COVID-19

Chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, l'emploi a diminué de 1,1 % (-27 000) en décembre; les baisses enregistrées dans l'emploi à temps partiel (-58 000; -5,1 %) ont été partiellement contrebalancées par les hausses observées dans l'emploi à temps plein (+32 000; +2,7 %).

L'emploi est demeuré le plus éloigné des niveaux observés avant la pandémie chez les jeunes (-10,5 %) comparativement à tous les autres groupes démographiques en décembre, et les jeunes femmes (-12,1 %) ont continué d'être plus durement touchées que leurs homologues masculins (-8,8 %).

Dans le principal groupe d'âge actif (de 25 à 54 ans), l'emploi total et le taux de chômage ont peu varié en décembre.

L'emploi était plus près de son niveau observé avant la COVID-19 pour les personnes du principal groupe d'âge actif que pour tous les autres groupes d'âge, et l'emploi se situait 1,8 % en deçà des niveaux observés en février.

Le taux de chômage des Canadiens âgés de 55 ans et plus a augmenté de 0,8 point de pourcentage en décembre pour atteindre 7,9 %.

Au cours des derniers mois, l'emploi est demeuré plus éloigné des niveaux observés avant la pandémie chez les Autochtones que chez les non-Autochtones. Cette tendance s'est poursuivie en décembre, et l'emploi chez les Canadiens autochtones s'est situé 7,8 % en deçà des niveaux de février, comparativement à 2,1 % en deçà des niveaux de février pour les Canadiens non autochtones (données non désaisonnalisées).

L'emploi recule pour la première fois depuis avril

L'emploi a diminué de 63 000 (-0,3 %) en décembre; il s'agit de la première baisse observée depuis avril. Le taux de chômage s'est établi à 8,6 %, un taux presque inchangé par rapport au taux de 8,5 % enregistré en novembre.

L'emploi a reculé dans les secteurs les plus directement touchés par les mesures de santé publique nouvelles et existantes, y compris les services d'hébergement et de restauration, les autres services ainsi que l'information, la culture et les loisirs.

En avril, l'arrêt initial généralisé de l'activité économique lié à la COVID-19 a touché directement 5,5 millions de travailleurs canadiens, y compris 3,0 millions de personnes qui ont perdu leur emploi et 2,5 millions de personnes qui étaient en emploi, mais qui se sont absentées du travail en raison de la COVID-19.

En décembre, le chiffre correspondant s'est établi à 1,1 million, et comprenait une baisse de l'emploi de 636 000 depuis février et une augmentation de 488 000 du nombre de Canadiens qui étaient en emploi, mais qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles pour des raisons probablement liées à la COVID-19.

Graphique 1  Graphique 1: L'emploi recule pour la première fois depuis avril
L'emploi recule pour la première fois depuis avril

L'emploi à temps partiel diminue

L'emploi à temps partiel a reculé de 99 000 (-2,9 %) en décembre, et les baisses les plus prononcées ont été enregistrées chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans (-58 000; -5,1 %) et chez les personnes âgées de 55 ans et plus (-27 000; -3,0 %). Par rapport à 12 mois plus tôt, l'emploi à temps partiel a diminué de 6,3 % (-224 000), tandis que l'emploi à temps plein a reculé de 2,2 % (-347 000).

Le nombre de travailleurs autonomes atteint son plus bas niveau depuis février

Le travail autonome a diminué de 62 000 en décembre, tandis que le nombre d'employés dans les secteurs public et privé a peu varié.

La baisse mensuelle du travail autonome a plus que contrebalancé la hausse observée au cours des deux mois précédents et a porté le nombre de travailleurs autonomes à son plus bas niveau depuis le début de la pandémie de COVID-19 ou à 6,8 % (-198 000) en deçà de son niveau observé en février. En revanche, le nombre d'employés du secteur privé s'est situé 4,1 % (-512 000) en deçà de son niveau de février, tandis que le nombre d'employés du secteur public s'est situé 1,9 % (+73 000) au-dessus de son niveau de février.

Par rapport à un an plus tôt, le travail autonome a reculé de 192 000 (-6,6 %) en décembre, et les baisses les plus marquées ont été enregistrées dans la construction, dans le transport et l'entreposage ainsi que dans les soins de santé et l'assistance sociale (données non désaisonnalisées). La majeure partie de la baisse a été enregistrée chez les travailleurs du principal groupe d'âge actif, principalement les hommes (données non désaisonnalisées). Des diminutions ont été observées chez les travailleurs autonomes constitués en société — avec ou sans employés rémunérés — ainsi que chez les travailleurs autonomes non constitués en société qui ont des employés (données non désaisonnalisées).

En avril 2020, l'incidence initiale des mesures de santé publique liées à la COVID-19 s'est traduite par un grand nombre de fermetures d'entreprises. Bien que de nombreuses entreprises aient rouvert pendant l'été, les estimations mensuelles des ouvertures et des fermetures d'entreprises ont montré que le nombre d'entreprises actives en septembre est demeuré 7,2 % inférieur au nombre observé en février 2020. La baisse sur 12 mois du nombre de travailleurs autonomes ayant des employés rémunérés pourrait indiquer que le nombre de fermetures d'entreprises a augmenté pendant l'automne en raison de la réimposition de mesures de santé publique.

Graphique 2  Graphique 2: Le travail autonome diminue alors que la croissance du nombre d'employés du secteur privé cesse
Le travail autonome diminue alors que la croissance du nombre d'employés du secteur privé cesse

Le nombre total d'heures travaillées diminue pour la première fois depuis avril

Tout comme l'emploi, le total des heures travaillées dans l'ensemble des secteurs est un indicateur de base de l'état du marché du travail. En général, un certain nombre de facteurs peuvent influer sur le total des heures travaillées, comme la croissance de l'emploi, les variations de la composition de l'emploi par secteur et par profession, ainsi que les changements observés dans les absences du travail.

Comme un plus grand nombre de provinces ont adapté leurs mesures de santé publique pour ralentir la propagation de la COVID-19 durant la deuxième vague de la pandémie, le total des heures travaillées a diminué pour la première fois depuis avril, en baisse de 0,3 % en décembre. Cette diminution est principalement attribuable aux baisses enregistrées dans les services d'hébergement et de restauration ainsi que dans les autres services, qui comprennent les services personnels et les services de blanchissage. Des baisses plus faibles ont été observées dans les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien ainsi que dans les ressources naturelles.

Avant décembre, le total des heures travaillées avait constamment remonté après avoir diminué de plus du quart (-27,7 %) de février à avril. En décembre, le total des heures travaillées était 5,3 % inférieur à celui de février, et les heures perdues par les travailleurs autonomes ont été à l'origine de plus des deux cinquièmes (44,3 %) de la baisse totale.

Plus du quart des Canadiens ont travaillé à partir de leur domicile en décembre

Au plus fort de la crise économique liée à la COVID-19 en avril, deux cinquièmes (41,6 %) des personnes qui ont travaillé au moins la moitié de leurs heures habituelles ont travaillé à partir de leur domicile. Lorsque le marché du travail s'est redressé pendant le printemps et l'été, cette proportion a diminué progressivement pour s'établir à 25,6 % en septembre. À mesure que le nombre de cas de COVID-19 a augmenté pendant l'automne, la proportion de Canadiens travaillant à partir de leur domicile a suivi une tendance à la hausse et a atteint 28,6 % en décembre.

En général, la proportion de Canadiens travaillant à partir de leur domicile peut être influencée par un certain nombre de facteurs, comme les changements dans le lieu de travail des emplois existants, le lieu de travail des nouveaux travailleurs et la mesure dans laquelle les employeurs sont en mesure d'adapter leurs activités pour rendre le travail à partir du domicile plus pratique.

Le nombre de Canadiens travaillant à un endroit autre que leur domicile a diminué d'environ 250 000 pour se situer à 12,0 millions en décembre, tandis que le nombre de Canadiens travaillant à partir de leur domicile a augmenté d'environ 200 000 pour atteindre 4,8 millions. Parmi les personnes qui ont travaillé à partir de leur domicile, 2,8 millions ont déclaré qu'elles ne travaillaient habituellement pas à partir de leur domicile.

Graphique 3  Graphique 3: La proportion de Canadiens travaillant à domicile suit une tendance à la hausse depuis octobre
La proportion de Canadiens travaillant à domicile suit une tendance à la hausse depuis octobre

Le taux de chômage demeure stable

Le taux de chômage s'est établi à 8,6 % en décembre, un taux essentiellement inchangé par rapport au taux de 8,5 % enregistré en novembre. Le taux de chômage, qui s'est établi à 5,6 % en février, juste avant la pandémie, a augmenté pour atteindre un sommet de 13,7 % en mai à la suite de l'arrêt initial de l'activité économique.

Graphique 4  Graphique 4: Le taux de chômage diminue par rapport au sommet atteint en mai
Le taux de chômage diminue par rapport au sommet atteint en mai

Le taux de chômage augmente chez les Canadiens asiatiques du Sud-Est et les Canadiens d'origine latino-américaine, et il diminue chez les Canadiens sud-asiatiques

En décembre, le taux de chômage des Canadiens âgés de 15 à 69 ans qui appartenaient à un groupe désigné comme minorité visible a peu varié, s'établissant à 9,9 % (données non désaisonnalisées). Parallèlement, le taux de chômage des personnes qui ne s'identifiaient pas comme Autochtones et qui n'appartenaient pas à un groupe désigné comme minorité visible a légèrement augmenté de 0,3 point de pourcentage pour atteindre 7,2 % (données non désaisonnalisées).

Le taux de chômage des Canadiens sud-asiatiques a diminué pour un deuxième mois consécutif en décembre (-1,8 point de pourcentage pour s'établir à 8,7 %, données non désaisonnalisées). En revanche, le taux de chômage a augmenté chez les Canadiens asiatiques du Sud-Est (+3,9 points de pourcentage pour atteindre 12,6 %) et les Canadiens d'origine latino-américaine (+2,1 points de pourcentage pour se chiffrer à 12,0 %). Le taux de chômage a peu varié parmi les quatre autres grands groupes de population désignés comme minorités visibles (données non désaisonnalisées).

Le taux d'activité baisse

La population active — le nombre de personnes classées dans les catégories « personnes occupées » ou « chômeurs » — a reculé de 42 000 (-0,2 %) en décembre. Il s'agit de la première baisse notable depuis avril. Les femmes du principal groupe d'âge actif et les jeunes hommes ont été en grande partie à l'origine de la diminution.

Le taux d'activité — la population active en proportion de la population âgée de 15 ans et plus — a diminué pour un deuxième mois d'affilée en décembre, en baisse de 0,2 point de pourcentage pour s'établir à 64,9 %. Le recul a été plus prononcé pour les jeunes hommes (-0,9 point de pourcentage pour s'établir à 63,0 %), les femmes du principal groupe d'âge actif (-0,3 point de pourcentage pour se fixer à 83,5 %) et les hommes du principal groupe d'âge actif (-0,2 point de pourcentage pour se chiffrer à 91,4 %).

Bien que le taux d'activité soit demeuré plus élevé que le creux sans précédent de 59,8 % enregistré en avril, il s'est situé 0,6 point de pourcentage en deçà du taux observé en février.

L'augmentation du nombre de personnes inactives en décembre est entièrement attribuable à une augmentation (+99 000; +1,0 %) du nombre de personnes qui ne voulaient pas un emploi, probablement parce qu'elles avaient d'autres responsabilités ou intérêts. Le nombre de personnes qui voulaient un emploi, mais qui n'en ont pas cherché un, qui est habituellement une indication que les personnes à la recherche d'un emploi sont découragées par l'idée de ne pas en trouver un, a diminué en décembre (-35 000; -6,4 %).

La sous-utilisation de la main-d'œuvre est inchangée puisqu'un grand nombre de Canadiens continuent de chercher du travail ou de travailler moins de la moitié de leurs heures habituelles

Depuis mars, le taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre a été utilisé comme indicateur global des répercussions de la COVID-19 sur les conditions du marché du travail. Par rapport au taux de chômage, ce taux reflète la proportion de personnes au sein de la population active potentielle qui sont au chômage, ou qui veulent un emploi, mais qui n'en ont pas cherché un, ou qui sont en emploi, mais qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles pour des raisons probablement liées à la COVID-19.

Après avoir enregistré une hausse marquée qui l'a fait passer de 11,2 % en février à 36,1 % au plus fort de la crise économique liée à la COVID-19 en avril, le taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre a suivi une tendance à la baisse de mai à novembre. En décembre, le taux est resté pratiquement inchangé, s'établissant à 17,1 %.

Les personnes à la recherche d'un emploi ont été à l'origine d'environ les deux cinquièmes (41,2 %) de la sous-utilisation de la main-d'œuvre en décembre, suivies des personnes qui étaient en emploi, mais qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles (36,4 %). Près du quart de la sous-utilisation de la main-d'œuvre est attribuable aux personnes qui voulaient un emploi, mais qui n'en ont pas cherché un (14,3 %) et aux personnes qui ont été mises à pied temporairement ou qui avaient une entente confirmant le début d'un nouvel emploi dans un avenir rapproché (8,2 %).

Le secteur des services enregistre sa première baisse de l'emploi depuis avril

L'emploi dans le secteur des services a diminué de 74 000 (-0,5 %) en décembre; il s'agit de la première baisse dans le secteur depuis avril. L'emploi a reculé dans les services d'hébergement et de restauration, dans les « autres services » ainsi que dans l'information, la culture et les loisirs. Ces trois secteurs ont été touchés par les mesures de santé publique existantes et renforcées.

Bien que l'emploi ait progressé dans la fabrication, l'emploi dans le secteur des biens dans son ensemble a peu varié en décembre.

L'emploi dans les secteurs des services (-3,5 %) et des biens (-2,5 %) est demeuré en deçà des niveaux observés en février.

L'emploi diminue dans les services d'hébergement et de restauration pour un troisième mois consécutif

L'emploi dans les services d'hébergement et de restauration a reculé pour un troisième mois consécutif, en baisse de 57 000 (-5,8 %) en décembre par rapport au mois précédent et de 129 000 (-12,4 %) par rapport à septembre. D'un mois à l'autre, l'emploi a diminué dans six provinces, et les baisses les plus prononcées ont été observées en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique.

À l'échelle nationale, l'emploi dans les services d'hébergement et de restauration a été un quart (-25,8 %) inférieur en décembre au niveau observé en février. Lorsqu'il a atteint son récent sommet en septembre, l'emploi dans le secteur s'est situé 15,3 % en deçà de son niveau observé avant la pandémie, tandis qu'en avril, l'emploi a diminué de moitié (-50,0 %).

Les ventes dans le sous-secteur des services de restauration et des débits de boissons ont fléchi de 8,9 % en octobre en raison de l'imposition de restrictions liées à la deuxième vague de COVID-19 dans plusieurs provinces.

Graphique 5  Graphique 5: L'emploi dans les services d'hébergement et de restauration a diminué du quart par rapport à février
L'emploi dans les services d'hébergement et de restauration a diminué du quart par rapport à février

L'emploi recule pour un deuxième mois d'affilée dans l'information, la culture et les loisirs

L'emploi dans l'information, la culture et les loisirs a diminué pour un deuxième mois consécutif, en baisse de 19 000 (-2,7 %) en décembre, certaines provinces ayant resserré les mesures de santé publique concernant les gymnases, les théâtres et d'autres entreprises où il est difficile de respecter les règles de distanciation physique. La majeure partie de la baisse de l'emploi d'un mois à l'autre a été observée en Alberta, où des mesures ciblées ont été instaurées le 24 novembre. À l'échelle nationale, l'emploi dans l'information, la culture et les loisirs s'est situé 12,9 % en deçà des niveaux de février.

Graphique 6  Graphique 6: L'emploi continue de reculer dans les services d'hébergement et de restauration ainsi que dans l'information, la culture et les loisirs
L'emploi continue de reculer dans les services d'hébergement et de restauration ainsi que dans l'information, la culture et les loisirs

Le secteur des autres services enregistre sa première baisse de l'emploi depuis avril

L'emploi dans les autres services a reculé pour la première fois depuis avril, en baisse de 31 000 (-4,0 %) en décembre. Ce secteur comprend diverses entreprises touchées par les mesures de santé publique, comme celles des services personnels et des services de blanchissage (qui comprennent les salons de coiffure et les salons de beauté), et les organismes religieux. La majeure partie de la baisse d'un mois à l'autre est survenue en Ontario et au Québec.

En 2019, près du tiers (29,1 %) des personnes travaillant dans les autres services étaient des travailleurs autonomes.

En décembre, l'emploi dans les autres services s'est situé 9,3 % en deçà du niveau observé en février avant la COVID-19, mais bien au-dessus du creux atteint en avril, lorsque l'emploi a diminué de plus du cinquième (-22,7 %).

L'emploi varie peu pour un deuxième mois consécutif dans les soins de santé et l'assistance sociale

Dans les soins de santé et l'assistance sociale, l'emploi a peu varié pour un deuxième mois consécutif en décembre. L'emploi dans ce secteur se situe autour de son niveau observé avant la COVID-19 depuis octobre, comme en ont fait état les données de l'Enquête sur les postes vacants et les salaires qui ont révélé que 80 700 postes étaient vacants dans le secteur, qui s'est classé au deuxième rang derrière le commerce de détail (données non désaisonnalisées).

L'emploi progresse légèrement dans le commerce de détail

L'emploi dans le commerce de détail a augmenté légèrement de 19 000 (+0,9 %) en décembre. Bien que le rythme de la croissance ait été légèrement plus lent que celui observé en octobre (+1,4 %) et en novembre (+1,5 %), la hausse a porté le secteur à 2,9 % de son niveau d'emploi observé avant la COVID-19.

Le commerce de détail a enregistré le nombre le plus élevé de postes vacants (92 800) en octobre et a été à l'origine du sixième (17 %) de tous les postes vacants au cours du mois (données non désaisonnalisées). Les ventes au détail ont légèrement augmenté de 0,4 % en octobre.

La tendance à la hausse de l'emploi se poursuit dans les services professionnels, scientifiques et techniques

L'emploi dans les services professionnels, scientifiques et techniques a continué d'augmenter, en hausse de 17 000 (+1,0 %) en décembre. Une proportion relativement faible des emplois dans ce secteur — qui comprend les services de conception de systèmes informatiques et les services de publicité et services connexes — requiert de travailler en proximité physique avec d'autres, ce qui limite l'incidence des mesures de santé publique sur le secteur. La majeure partie de la hausse d'un mois à l'autre est survenue au Québec.

À l'échelle nationale, l'emploi dans les services professionnels, scientifiques et techniques était 4,8 % plus élevé en décembre qu'en février.

La croissance reprend dans la fabrication après deux mois de faible variation

Après avoir peu varié au cours des deux mois précédents, l'emploi dans la fabrication a augmenté de 15 000 (+0,9 %) en décembre, en raison de la hausse enregistrée en Ontario. À l'échelle nationale, le niveau d'emploi dans la fabrication se situe autour de son niveau observé avant la COVID-19 depuis septembre.

Les mesures de santé publique liées à la COVID-19 ont une incidence sur les marchés du travail provinciaux

Bien que l'emploi ait reculé pour la première fois à l'échelle nationale depuis avril, les conditions du marché du travail ont varié d'une province à l'autre, ce qui rend compte des différences quant à l'ampleur des restrictions de santé publique nouvelles et existantes. L'emploi a reculé en Nouvelle-Écosse, en Saskatchewan, au Manitoba et à l'Île-du-Prince-Édouard, et il est demeuré stable dans les six autres provinces. L'emploi a uniquement atteint son niveau observé en février avant la COVID-19 à Terre-Neuve-et-Labrador, et il était le plus éloigné des niveaux observés en février en Alberta (-5,4 %) et au Manitoba (-5,8 %).

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les indicateurs clés du marché du travail à l'échelle des provinces et des secteurs, veuillez consulter le produit « L'Enquête sur la population active en bref : appli interactive ».

La croissance de l'emploi stagne dans le centre du Canada

L'emploi a peu varié en Ontario en décembre, après avoir augmenté mensuellement de 2,2 % en moyenne de juin à novembre. Le taux de chômage a augmenté de 0,4 point de pourcentage pour atteindre 9,5 %, en raison de l'augmentation du nombre de personnes à la recherche d'un emploi. Les baisses de l'emploi ont été plus marquées dans les services d'hébergement et de restauration (-5,9 %), tandis qu'un plus grand nombre de personnes travaillaient dans la fabrication (+2,1 %).

Après avoir augmenté pendant cinq mois consécutifs, l'emploi dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Toronto n'a pas varié en novembre et a diminué de 52 000 (-1,5 %) en décembre, ce qui a coïncidé avec le resserrement des mesures de santé publique dans la RMR le 14 novembre et avec l'instauration d'un confinement plus complet le 23 novembre.

Compte tenu des mesures de santé publique plus sévères mises en place au début d'octobre, l'emploi au Québec a peu varié pour un troisième mois consécutif. Comme il y avait moins de personnes à la recherche de travail, le taux de chômage a diminué de 0,5 point de pourcentage pour s'établir à 6,7 % — le taux le plus bas parmi toutes les provinces. L'emploi a progressé dans les services professionnels, scientifiques et techniques, alors qu'il a reculé dans les soins de santé et l'assistance sociale ainsi que dans les autres services.

Après avoir connu peu de variation en octobre et en novembre, le nombre de personnes ayant travaillé dans la RMR de Montréal en décembre a diminué (-32 000; -1,5 %) étant donné que les restrictions visant les zones d'alerte rouge sont demeurées en vigueur au cours de la semaine allant du 6 au 12 décembre.

La Saskatchewan et le Manitoba enregistrent des pertes d'emploi

En Saskatchewan, l'emploi a reculé de 6 700 (-1,2 %) en décembre, les baisses les plus prononcées ayant été enregistrées dans le travail à temps plein, et le taux de chômage a augmenté de 0,9 point de pourcentage pour atteindre 7,8 %. Au Manitoba, l'emploi a reculé de 6 600 (-1,0 %); cette baisse s'est ajoutée au recul de 18 000 (-2,8 %) observé en novembre, et le taux de chômage s'est établi à 8,2 % en fin d'année, en hausse par rapport au taux de 7,4 % enregistré en novembre.

L'emploi en Alberta a peu varié pour un deuxième mois consécutif, après avoir progressé de 2,1 % en moyenne de mai à octobre. Le taux de chômage s'est établi à 11,0 %, ce qui est presque inchangé par rapport à novembre, mais en hausse par rapport au taux de 7,2 % observé en février avant la pandémie. Les baisses de l'emploi les plus marquées ont été enregistrées dans l'information, la culture et les loisirs, dans la construction ainsi que dans les services d'hébergement et de restauration, tandis qu'un plus grand nombre de personnes ont travaillé dans les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien.

L'emploi en Colombie-Britannique a peu varié en décembre. Les hausses observées dans l'emploi à temps plein ont été contrebalancées par les pertes observées dans l'emploi à temps partiel, et le taux de chômage s'est établi à 7,2 %. Les plus fortes baisses de l'emploi observées au cours du mois ont été enregistrées dans les services d'hébergement et de restauration, tandis que les hausses les plus marquées ont été observées dans la construction. La RMR de Vancouver a connu peu de variation de l'emploi en décembre, après avoir enregistré des hausses moyennes de 2,8 % de juin à novembre.

Un moins grand nombre de personnes sont en emploi en Nouvelle-Écosse et à l'Île-du-Prince-Édouard

L'emploi a reculé de 9 600 (-2,0 %) en Nouvelle-Écosse et de 900 à l'Île-du-Prince-Édouard en décembre. Terre-Neuve-et-Labrador et le Nouveau-Brunswick ont connu peu de variation de l'emploi au cours du mois.

Aucune baisse de l'emploi n'est observée dans les territoires

L'EPA permet de recueillir des données sur le marché du travail dans les territoires, qui sont produites sous forme de moyennes mobiles de trois mois.

L'emploi au Yukon a augmenté d'environ 800 au quatrième trimestre et le taux d'emploi — l'emploi en pourcentage de la population âgée de 15 ans et plus — a augmenté de 2,4 points de pourcentage pour atteindre 67,4 %. Le taux de chômage a diminué de 1,1 point de pourcentage pour s'établir à 5,1 %.

Après avoir peu varié au troisième trimestre, l'emploi dans les Territoires du Nord-Ouest a progressé de 1 300 au quatrième trimestre, et le taux d'emploi a augmenté de 3,9 points de pourcentage pour atteindre 65,6 %. Le taux de chômage a baissé de 3,3 points de pourcentage pour s'établir à 6,1 %.

L'emploi au Nunavut était stable au quatrième trimestre.

L'emploi chez les jeunes est le plus éloigné des niveaux observés avant la COVID-1

Chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, l'emploi a diminué de 1,1 % (-27 000) en décembre; les baisses enregistrées dans l'emploi à temps partiel (-58 000; -5,1 %) ont été partiellement contrebalancées par les hausses observées dans l'emploi à temps plein (+32 000; +2,7 %). Ces variations sont principalement attribuables aux jeunes femmes; l'emploi à temps plein et l'emploi à temps partiel ont peu varié chez les jeunes hommes.

Le taux de chômage chez les jeunes s'est établi à 17,7 % en décembre, ce qui est pratiquement inchangé par rapport à novembre. Le taux d'activité a reculé de 0,9 point de pourcentage pour s'établir à 63,0 % chez les jeunes hommes, et il a peu varié pour s'établir à 63,3 % chez les jeunes femmes.

L'emploi est demeuré le plus éloigné des niveaux observés avant la pandémie chez les jeunes (-10,5 %) comparativement à tous les autres groupes démographiques en décembre, et les jeunes femmes (-12,1 %) ont continué d'être plus durement touchées que leurs homologues masculins (-8,8 %).

On comptait 247 000 jeunes en emploi de moins en décembre 2020 que 12 mois plus tôt, y compris 153 000 jeunes femmes et 94 000 jeunes hommes (données non désaisonnalisées). Le secteur des services d'hébergement et de restauration a été à l'origine de plus des trois cinquièmes (-152 000) de la baisse nette sur 12 mois de l'emploi chez les jeunes.

Graphique 7  Graphique 7: La reprise de l'emploi chez les jeunes s'essouffle en décembre
La reprise de l'emploi chez les jeunes s'essouffle en décembre

L'emploi dans le principal groupe d'âge actif demeure le plus près des niveaux observés avant la COVID-1

Dans le principal groupe d'âge actif (de 25 à 54 ans), l'emploi total a peu varié en décembre, tant pour les hommes que pour les femmes. Malgré la stabilité observée au cours du mois, l'emploi était plus près de son niveau observé avant la COVID-19 pour la population du principal groupe d'âge actif que pour tous les autres groupes d'âge, et l'emploi pour cette population se situait 1,8 % en deçà des niveaux observés en février.

Le taux de chômage des personnes du principal groupe d'âge actif a peu varié par rapport à novembre, s'établissant à 7,0 %.

On comptait environ 44 000 (-0,3 %) personnes du principal groupe d'âge actif de moins au sein de la population active en décembre par rapport à novembre, principalement en raison de la baisse observée chez les femmes (-27 000; -0,4 %). Le taux d'activité a diminué chez les femmes (-0,3 point de pourcentage pour s'établir à 83,5 %) et chez les hommes (-0,2 point de pourcentage pour se fixer à 91,4 %).

Le chômage augmente chez les Canadiens âgés de 55 ans et plus

L'emploi total a peu varié chez les travailleurs plus âgés en décembre, même si l'emploi à temps partiel a reculé de 27 000 (-3,0 %) par rapport à novembre. L'emploi dans ce groupe est demeuré 3,4 % en deçà des niveaux observés en février; l'emploi s'est situé 2,6 % en deçà des niveaux observés avant la pandémie chez les hommes plus âgés et 4,4 % en deçà des niveaux observés avant la pandémie chez les femmes plus âgées.

Le taux de chômage des Canadiens âgés de 55 ans et plus a augmenté de 0,8 point de pourcentage en décembre pour atteindre 7,9 %. Dans ce groupe, le chômage a augmenté plus rapidement chez les femmes (+24 000; +18,7 %) que chez les hommes (+10 000; +5,6 %).

Graphique 8  Graphique 8: Le taux de chômage augmente dans tous les groupes d'âge, mais il est à son plus haut niveau chez les jeunes
Le taux de chômage augmente dans tous les groupes d'âge, mais il est à son plus haut niveau chez les jeunes

Comme les autres jeunes, les jeunes immigrants récents doivent composer avec des conditions difficiles sur le marché du travail

Au cours des derniers mois, le taux d'emploi — c'est-à-dire le pourcentage de la population qui occupe un emploi — s'est situé plus près des niveaux observés avant la pandémie chez les immigrants qui ont été reçus au Canada il y a cinq ans ou moins que chez les immigrants établis depuis plus longtemps et que chez les personnes nées au Canada (données non désaisonnalisées). Cela s'explique par le fait que le recul de l'emploi observé dans ce groupe a coïncidé avec la baisse du nombre de nouveaux immigrants, ce qui est un résultat direct des restrictions relatives aux voyages internationaux liées à la COVID-19.

Cette tendance s'est poursuivie en décembre. Examiné à l'aide de moyennes mobiles de trois mois, qui aident à atténuer les variations mensuelles pour les groupes de population plus petits, le taux d'emploi chez les immigrants qui ont été reçus au Canada il y a cinq ans ou moins a peu varié par rapport à la même période de trois mois un an plus tôt (65,4 % données non désaisonnalisées) étant donné que leurs niveaux de population et d'emploi ont reculé à un rythme similaire. En revanche, la moyenne mobile de trois mois du taux d'emploi a diminué pour les immigrants qui ont été reçus au Canada il y a plus de cinq ans (-2,3 points de pourcentage pour s'établir à 57,8 %) et pour les personnes nées au Canada (-2,9 points de pourcentage pour se fixer à 59,6 %).

La stabilité relative du taux d'emploi des immigrants très récents camoufle le fait que, comme tous les jeunes, les membres plus jeunes de ce groupe continuent de devoir composer avec des conditions difficiles sur le marché du travail. Chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, la moyenne mobile de trois mois du taux d'emploi a connu une baisse semblable par rapport à 12 mois plus tôt pour les personnes qui ont été reçues au Canada il y a cinq ans ou moins, les personnes qui ont été reçues au Canada il y a plus de cinq ans et les personnes nées au Canada.

Chez les Canadiens autochtones, l'emploi demeure plus éloigné d'une reprise chez les femmes que chez les hommes

Au cours des derniers mois, l'emploi est demeuré plus éloigné des niveaux observés avant la pandémie chez les Autochtones que chez les non-Autochtones. Cette tendance s'est poursuivie en décembre, et l'emploi chez les Canadiens autochtones s'est situé 7,8 % en deçà des niveaux de février, comparativement à 2,1 % en deçà des niveaux de février pour les Canadiens non autochtones (données non désaisonnalisées).

L'utilisation d'une moyenne mobile de trois mois du taux d'emploi pour examiner les tendances pour les groupes de population plus petits permet de montrer que les femmes autochtones demeurent plus éloignées des niveaux observés avant la pandémie que les hommes autochtones. Par rapport à un an plus tôt, la moyenne mobile de trois mois du taux d'emploi pour les femmes autochtones a diminué de 8,0 points de pourcentage en décembre pour se situer à 47,8 %, alors que celle des hommes autochtones a reculé de 3,2 points de pourcentage pour s'établir à 57,1 % (données non désaisonnalisées). En revanche, la baisse du taux d'emploi des non-Autochtones a été semblable pour les hommes (-2,4 points de pourcentage pour s'établir à 63,4 %) et les femmes (-2,6 points de pourcentage pour se fixer à 55,7 %). Ces différences concordent avec les constatations qui ont été faites au début de la pandémie et qui ont été présentées dans le document Les répercussions de la COVID-19 sur le marché du travail des Autochtones : mars à août 2020.

Regard vers l'avenir : Le travail à domicile continue d'être répandu dans les secteurs nécessitant peu de proximité physique

Une incidence notable de la COVID-19 a été l'adoption à grande échelle du travail à domicile comme moyen d'équilibrer l'emploi et le besoin de protéger la santé et la sécurité. Étant donné que le marché du travail a enregistré ses premières baisses de l'emploi depuis avril et que les mesures de santé publique ont été resserrées en réponse à une nouvelle vague d'infections à la COVID-19, la viabilité continue du travail à domicile sera un important facteur du rendement de l'économie canadienne en 2021.

Bien que la proportion de Canadiens travaillant à partir de leur domicile ait diminué pour passer d'un sommet en avril (41,6 %) à un creux en septembre (25,6 %) avant d'augmenter légèrement à l'automne, le degré de changement a varié d'un secteur à l'autre. Dans trois secteurs — les services professionnels, scientifiques et techniques, la finance, les assurances, les services immobiliers, et les services de location et de location à bail ainsi que les administrations publiques —, le travail à domicile est resté à des niveaux élevés. Ces secteurs présentent les plus faibles proportions de travailleurs exerçant des professions qui requièrent habituellement de travailler en proximité physique avec d'autres, et ils ont tous atteint ou dépassé les niveaux d'emploi observés en février.

Graphique 9  Graphique 9: À la suite du passage de l'apprentissage à distance à l'apprentissage en salles de classe, le secteur des services d'enseignement a enregistré la baisse la plus prononcée du nombre de personnes travaillant à domicile
À la suite du passage de l'apprentissage à distance à l'apprentissage en salles de classe, le secteur des services d'enseignement a enregistré la baisse la plus prononcée du nombre de personnes travaillant à domicile

Dans les services d'enseignement, la proportion de personnes travaillant à partir de leur domicile a diminué de façon notable d'avril à décembre (-48,9 points de pourcentage pour s'établir à 33,3 %). Cette baisse a coïncidé avec l'adoption de mesures de santé publique, qui ont forcé la plupart des écoles à passer soudainement à l'apprentissage à distance au printemps, mais qui ont depuis permis à de nombreux élèves et enseignants de retourner à l'enseignement en salle de classe. Au moment où les écoles s'ajustent à la nouvelle vague de cas de COVID-19 au début de 2021, un retour partiel à l'apprentissage à distance pourrait influencer le lieu de travail des enseignants et des travailleurs de ce secteur.

Le secteur des services d'hébergement et de restauration, où le travail requiert généralement une proximité physique avec d'autres, comptait la plus faible proportion d'employés travaillant à partir de leur domicile en avril et en décembre. Cela rend compte des difficultés importantes avec lesquelles doit composer ce secteur, qui employait 1,2 million de Canadiens en moyenne en 2019 et où 25,8 % de personnes de moins travaillaient en décembre qu'en février.

En ce début d'année, Statistique Canada demeure déterminé à informer les Canadiens des effets continus de la COVID-19 sur le marché du travail, y compris les répercussions des mesures de santé publique ainsi que les défis et les possibilités pour les travailleurs et les employeurs qui suivront vraisemblablement les événements sans précédent de 2020.













Objectifs liés au développement durable

Le 1er janvier 2016, des pays du monde entier ont officiellement commencé à mettre en œuvre le Programme de développement durable à l'horizon 2030, le plan d'action des Nations Unies axé sur la transformation qui vise à relever des défis mondiaux urgents au cours des 15 prochaines années. Ce plan repose sur 17 objectifs précis liés au développement durable.

L'Enquête sur la population active est un exemple de la manière dont Statistique Canada appuie le suivi des progrès relatifs aux objectifs mondiaux liés au développement durable. Le présent communiqué contribuera à mesurer les objectifs suivants :

  Note aux lecteurs

Les estimations de l'Enquête sur la population active (EPA) du mois de décembre sont établies à partir des données recueillies durant la semaine allant du 6 au 12 décembre.

Les estimations de l'EPA sont fondées sur un échantillon et sont donc sujettes à la variabilité d'échantillonnage. Par conséquent, les estimations mensuelles se caractériseront par une plus grande variabilité que les tendances observées sur de plus longues périodes. Pour obtenir de plus amples renseignements à ce sujet, veuillez consulter l'article « Interprétation des variations mensuelles de l'emploi provenant de l'Enquête sur la population active ».

La présente analyse porte sur les différences entre les estimations qui sont statistiquement significatives à un niveau de confiance de 68 %.

Les estimations de l'EPA sont les premières d'une série d'indicateurs du marché du travail publiés par Statistique Canada, qui comprennent les indicateurs provenant de programmes tels que l'Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail (EERH), les Statistiques de l'assurance-emploi ainsi que l'Enquête sur les postes vacants et les salaires. Pour en savoir davantage sur les différences conceptuelles entre les estimations de l'emploi provenant de l'EPA et celles provenant de l'EERH, veuillez consulter la section 8 du Guide de l'Enquête sur la population active (Numéro au catalogue71-543-G).

Les territoires ne sont pas inclus dans les estimations de l'EPA à l'échelle du Canada.

Depuis mars 2020, toutes les interviews sur place ont été remplacées par des interviews téléphoniques pour protéger la santé des intervieweurs et des répondants. De plus, toutes les interviews téléphoniques ont été réalisées par des intervieweurs qui travaillaient à partir de leur domicile et aucune interview téléphonique n'a été menée à partir d'un centre d'appels de Statistique Canada. Comme pour tous les mois depuis juin, environ 40 000 interviews ont été réalisées en décembre.

La répartition des interviews de l'EPA de décembre 2020 comparativement à novembre 2020 s'est faite comme suit :

Interviews téléphoniques menées à partir du domicile des intervieweurs

• Novembre 2020 : 67,5 %

• Décembre 2020 : 67,6 %

Interviews en ligne

• Novembre 2020 : 32,5 %

• Décembre 2020 : 32,4 %

Le taux d'emploi représente le nombre de personnes occupées exprimé en pourcentage de la population de 15 ans et plus. Le taux d'emploi d'un groupe particulier (par exemple les jeunes âgés de 15 à 24 ans) correspond au nombre de personnes occupées dans ce groupe exprimé en pourcentage de la population dans ce même groupe.

Le taux de chômage représente le nombre de chômeurs exprimé en pourcentage de la population active (personnes occupées et chômeurs).

Le taux d'activité est le nombre de personnes occupées et de chômeurs exprimé en pourcentage de la population de 15 ans et plus.

L'emploi à temps plein comprend les personnes qui travaillent habituellement 30 heures ou plus par semaine à leur emploi principal ou à leur emploi unique.

L'emploi à temps partiel comprend les personnes qui travaillent habituellement moins de 30 heures par semaine à leur emploi principal ou à leur emploi unique.

Le total des heures travaillées désigne le nombre d'heures effectivement travaillées par le répondant à son emploi principal au cours de la semaine de référence, y compris les heures rémunérées et non rémunérées. Ces heures rendent compte des diminutions ou des augmentations temporaires des heures de travail (par exemple les heures perdues pour cause de maladie, de vacances, de jours fériés ou de conditions météorologiques, ou encore le plus grand nombre d'heures travaillées en raison des heures supplémentaires).

En général, la variation d'un mois à l'autre ou d'une année à l'autre du nombre de personnes en emploi au sein d'un groupe d'âge est le résultat net de deux facteurs : (1) le nombre de personnes ayant changé de situation d'emploi entre les périodes de référence, et (2) le nombre de personnes en emploi ayant joint ou quitté le groupe d'âge (y compris par vieillissement, par décès ou par migration) entre les périodes de référence.

Indicateurs supplémentaires utilisés dans l'analyse de décembre 2020

Pour continuer à rendre compte des effets de la COVID-19 sur le marché du travail, les indicateurs supplémentaires utilisés en mars et en avril ont été légèrement adaptés. Par conséquent, les indicateurs supplémentaires utilisés de mai à décembre ne sont pas directement comparables aux indicateurs supplémentaires publiés en avril et en mars 2020.

En emploi, n'a travaillé aucune heure — inclut les employés et les travailleurs autonomes qui ont été absents pendant toute la semaine; exclut les absences en raison de vacances, d'un congé de maternité, des activités saisonnières de l'entreprise ou d'un conflit de travail.

En emploi, a travaillé moins de la moitié de ses heures habituelles — inclut les employés et les travailleurs autonomes, mais la raison des absences est demandée uniquement aux employés; exclut les absences en raison de vacances, d'un conflit de travail, d'un congé de maternité, d'un jour férié ou de mauvais temps; exclut également les personnes qui étaient absentes toute la semaine.

Inactif, mais voulait travailler — inclut les personnes qui n'étaient ni occupées, ni au chômage durant la période de référence et qui voulaient travailler, mais qui n'ont pas cherché d'emploi, car elles attendaient d'être rappelées à leur ancien emploi, attendaient que des employeurs leur répondent, croyaient qu'il n'y avait pas de travail (dans la région ou correspondant à leurs compétences), avaient un emploi à long terme qui devait commencer à une date ultérieure, ou autre.

Au chômage, à la recherche d'un emploi — inclut les personnes qui n'avaient pas d'emploi, mais avaient cherché un emploi au cours des quatre dernières semaines se terminant avec la période de référence et étaient disponibles pour travailler.

Au chômage, mis à pied temporairement ou emploi devant commencer à une date ultérieure — inclut les personnes qui ont été mises à pied temporairement à cause de la conjoncture économique, mais qui s'attendaient à être rappelées au travail et étaient disponibles pour travailler; inclut également les personnes qui étaient sans emploi, mais qui avaient un emploi devant commencer dans les quatre semaines à compter de la période de référence et étaient disponibles pour travailler (ces personnes n'ont pas à avoir cherché un emploi au cours des quatre semaines se terminant par la semaine de référence).

Le taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre (définition spéciale pour mesurer les répercussions de la COVID-19) combine les chômeurs avec les personnes inactives qui voulaient travailler, mais qui n'ont pas cherché d'emploi, et les personnes qui sont demeurées en emploi, mais qui ont perdu l'ensemble ou la majorité de leurs heures de travail habituelles pour des raisons probablement liées à la COVID-19 en proportion de la population active potentielle.

La population active potentielle (définition spéciale pour mesurer les répercussions de la COVID-19) comprend les personnes actives (les personnes en emploi et les chômeurs) et les personnes inactives qui voulaient travailler, mais qui n'ont pas cherché d'emploi, car elles attendaient d'être rappelées à leur ancien emploi, attendaient que des employeurs leur répondent, croyaient qu'il n'y avait pas de travail (dans la région ou correspondant à leurs compétences), avaient un emploi à long terme qui devait commencer à une date ultérieure, ou autre.

Le taux de sous-emploi temporel combine les personnes qui sont demeurées en emploi, mais qui ont perdu l'ensemble ou la majorité de leurs heures habituelles de travail en proportion de la population en emploi.

Renseignements sur les groupes de population

Depuis juillet, l'EPA comprend une question qui demande aux répondants d'indiquer le groupe de population auquel ils appartiennent. Les réponses possibles, qui sont les mêmes que celles du Recensement de 2016, comprennent :

• Blanc

• Sud-Asiatique (p. ex. Indien de l'Inde, Pakistanais, Sri-Lankais)

• Chinois

• Noir

• Philippin

• Arabe

• Latino-Américain

• Asiatique du Sud-Est (p. ex. Vietnamien, Cambodgien, Laotien, Thaïlandais)

• Asiatique occidental (p. ex. Iranien, Afghan)

• Coréen

• Japonais

• Autre

Pour les enregistrements de l'EPA d'avant juillet, les caractéristiques des groupes de population ont été attribuées au moyen d'une méthode expérimentale d'intégration des données basée sur l'appariement d'échantillons, qui comporte l'EPA et le Recensement de la population. Ces données historiques complètent les données sur les groupes de population recueillies directement dans le cadre de l'EPA en comparant les variations d'une année à l'autre du taux de chômage.

Selon la Loi sur l'équité en matière d'emploi, on entend par minorités visibles « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche ». Dans le texte, les données des personnes qui s'identifient comme Autochtones sont analysées séparément. La catégorie restante est décrite comme les « personnes qui ne sont pas désignées comme des minorités visibles » ou les « personnes n'appartenant pas à une minorité visible ».

Désaisonnalisation

À moins d'indication contraire, les estimations du présent communiqué sont désaisonnalisées, ce qui facilite la comparaison, car les effets des variations saisonnières sont supprimés. Pour obtenir plus de renseignements sur la désaisonnalisation, veuillez consulter le document Données désaisonnalisées – Foire aux questions.

Les données désaisonnalisées pour les secteurs du commerce de détail et du commerce de gros présentées ici ne sont pas publiées dans les autres tableaux publics de l'EPA. Une série désaisonnalisée est publiée pour la classification combinée des secteurs (commerce de gros et commerce de détail).

Révisions de l'Enquête sur la population active

Pour faire en sorte que l'Enquête sur la population active rende compte le plus exactement possible des conditions actuelles du marché du travail, les données sont révisées après chaque recensement pour refléter les estimations de population, les limites géographiques et les classifications des industries et des professions les plus récentes. Ce processus de révision standard donne lieu à des changements mineurs dans les données récentes et historiques de l'EPA et a peu d'incidence sur les tendances des indicateurs clés du marché du travail, comme les taux d'emploi, de chômage et d'activité.

Les modifications apportées aux tableaux de données de l'EPA sur le site Web de Statistique Canada et aux produits d'information à la suite de cette révision historique seront annoncés dans Le Quotidien le 25 janvier 2021.

Prochaine diffusion

Le prochain communiqué de l'EPA paraîtra le 5 février 2021.

Produits

Il est possible d'obtenir de plus amples renseignements en ligne sur les concepts et l'utilisation de l'Enquête sur la population active dans le Guide de l'Enquête sur la population active (Numéro au catalogue71-543-G).

Il est également possible de consulter le produit « L'Enquête sur la population active en bref : appli interactive » (Numéro au catalogue14200001). Cette application de visualisation interactive fournit des estimations désaisonnalisées selon la province, le sexe, le groupe d'âge et le secteur. Des données historiques remontant à cinq ans sont également comprises pour les variations mensuelles de l'emploi et du taux de chômage. L'application interactive permet aux utilisateurs de parcourir et de personnaliser rapidement et facilement l'information présentée. Ils peuvent même combiner plusieurs provinces, sexes et groupes d'âge pour créer leurs propres domaines d'intérêt relatifs au marché du travail.

Il est également possible de consulter le produit « Indicateurs du marché du travail, selon la province et la région métropolitaine de recensement, données désaisonnalisées » (Numéro au catalogue71-607-X). Ce tableau de bord interactif propose un accès facile et personnalisable aux indicateurs clés du marché du travail. Les utilisateurs peuvent maintenant créer une carte et un graphique interactifs qui leur permettront de visualiser les caractéristiques de la population active à l'échelle nationale ou provinciale, ou selon la région métropolitaine de recensement.

Il est également possible de consulter le produit « Indicateurs du marché du travail, selon la province, le territoire et la région économique, données non désaisonnalisées » (Numéro au catalogue71-607-X). Cette application Web dynamique donne accès aux indicateurs du marché du travail de Statistique Canada pour le Canada, les provinces, les territoires et les régions économiques, et permet aux utilisateurs d'obtenir un aperçu des indicateurs clés du marché du travail, de consulter le classement géographique pour chaque indicateur en utilisant une carte et un tableau interactifs ainsi que d'insérer facilement des données dans d'autres programmes.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca) ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

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