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Enquête sur la population active, avril 2021

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Diffusion : 2021-05-07

Les données de l'Enquête sur la population active (EPA) d'avril rendent compte des conditions du marché du travail pendant la semaine allant du 11 au 17 avril.

Les mesures de santé publique ont été resserrées dans plusieurs provinces à la fin de mars et au début d'avril avant la semaine de référence de L'EPA. En Ontario, un décret ordonnant de rester à domicile est entré en vigueur dans toute la province le 8 avril, et il a fixé des limites de capacité pour de nombreuses entreprises non essentielles, tout en permettant le ramassage en bordure de rue et la livraison à domicile. Les écoles de l'Ontario ont fermé pour la relâche du printemps pendant la semaine du 12 avril. La Colombie-Britannique a été soumise à des restrictions « coupe-circuits » à partir du 30 mars, et celles-ci comprenaient des limites concernant les salles à manger intérieures et les gyms qui n'avaient pas été appliquées depuis novembre. Des mesures de santé publique plus strictes ont également été réinstaurées dans de nombreuses régions du Québec, y compris la cessation de diverses activités commerciales ainsi que le prolongement des couvre-feux. De plus, l'apprentissage à distance s'est poursuivi dans les écoles de certaines régions du Québec.

Faits saillants

L'emploi recule en avril par suite du resserrement des mesures de santé publique

L'emploi a diminué de 207 000 (-1,1 %) en avril et le taux de chômage a augmenté de 0,6 point de pourcentage pour atteindre 8,1 %.

L'emploi a diminué dans le travail à temps plein (-129 000; -0,8 %) et dans le travail à temps partiel (-78 000; -2,3 %). Le nombre de personnes qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles a augmenté de 288 000 (+27,2 %).

Le nombre de Canadiens travaillant à domicile a augmenté de 100 000 pour atteindre 5,1 millions.

Le total des heures travaillées a reculé de 2,7 % en avril, surtout en raison des baisses enregistrées dans les services d'enseignement, dans les services d'hébergement et de restauration ainsi que dans le commerce de détail.

Le taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre, qui saisit l'ensemble des personnes qui veulent travailler et qui sont disponibles pour travailler, a augmenté de 2,3 points de pourcentage pour atteindre 17,0 % en avril.

Le nombre de Canadiens au chômage depuis 27 semaines ou plus a augmenté pour atteindre 486 000.

L'emploi baisse dans les secteurs les plus touchés par les restrictions de santé publique

En avril, l'emploi a diminué dans plusieurs secteurs touchés directement par les restrictions de santé publique, à savoir le commerce de détail (-84 000), les services d'hébergement et de restauration (-59 000), ainsi que l'information, la culture et les loisirs (-26 000).

Les services d'hébergement et de restauration sont à l'origine de plus des deux tiers (70,9 %) de l'écart global de l'emploi (-503 000) par rapport à février 2020.

L'emploi a augmenté dans les administrations publiques (+15 000), dans les services professionnels, scientifiques et techniques (+15 000) et dans la finance, les assurances, les services immobiliers et les services de location et de location à bail (+15 000), trois secteurs dans lesquels de nombreuses activités peuvent être exécutées à distance.

L'emploi dans le secteur des biens a peu varié en avril.

Un moins grand nombre de personnes travaillent en Ontario et en Colombie-Britannique

Après avoir enregistré des hausses au cours des deux mois précédents, l'emploi en Ontario a reculé de 153 000 (-2,1 %) en avril.

L'emploi en Colombie-Britannique a diminué de 43 000 (-1,6 %) en avril. Il s'agit du premier recul depuis les fortes baisses de l'emploi survenues en mars et en avril 2020.

L'emploi a augmenté en Saskatchewan et au Nouveau-Brunswick, tandis qu'il a peu varié dans les autres provinces.

L'emploi chez les jeunes diminue par suite du resserrement des restrictions de santé publique

L'emploi chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans a diminué de 101 000 (-4,2 %) en avril, et les baisses se sont concentrées en Ontario et en Colombie-Britannique.

Après avoir enregistré une hausse notable en février et en mars, l'emploi chez les personnes âgées de 25 à 54 ans a reculé de 48 000 (-0,4 %), et la baisse est survenue principalement dans le travail à temps plein chez les femmes.

Après être revenu aux niveaux prépandémiques en mars, l'emploi chez les personnes âgées de 55 ans et plus a reculé de 58 000 (-1,4 %), et les baisses sont principalement survenues dans le travail à temps plein (-45 000; -1,4 %).

Chez les personnes âgées de 15 à 69 ans, le taux de chômage des groupes de population désignés comme minorités visibles a augmenté de 0,5 point de pourcentage pour atteindre 9,9 % (données non désaisonnalisées).

La troisième vague de la pandémie entraîne des baisses de l'emploi

L'emploi a diminué de 207 000 (-1,1 %) en avril et le taux de chômage a augmenté de 0,6 point de pourcentage pour atteindre 8,1 %. Cela a fait suite aux hausses cumulatives de l'emploi de 562 000 enregistrées au cours des deux mois précédents.

La majeure partie de la baisse de l'emploi enregistrée en avril est survenue en Ontario et en Colombie-Britannique dans les secteurs les plus touchés par le récent resserrement des restrictions de santé publique. À l'échelle nationale, l'emploi a reculé chez les jeunes hommes et les jeunes femmes de 15 à 24 ans de même que chez les femmes âgées de 25 ans et plus. L'emploi a diminué dans le travail à temps plein (-129 000; -0,8 %) et dans le travail à temps partiel (-78 000; -2,3 %).

En plus des baisses de l'emploi, le nombre de personnes qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles a augmenté de 288 000 (+27,2 %).

Graphique 1  Graphique 1: L'emploi recule en avril par suite du resserrement des restrictions provoqué par la troisième vague de la pandémie
L'emploi recule en avril par suite du resserrement des restrictions provoqué par la troisième vague de la pandémie

Les baisses enregistrées chez les employés du secteur privé sont principalement attribuables à trois secteurs

Pratiquement tout le recul de l'emploi observé en avril a été enregistré chez les employés du secteur privé (-204 000; -1,7 %). Les baisses d'avril ont fait suite à une forte progression sur deux mois qui s'est chiffrée à 427 000, et elles ont ramené le nombre d'employés du secteur privé à 4,1 % (-503 000) en deçà des niveaux observés avant la pandémie.

Au cours des derniers mois, l'emploi dans trois secteurs qui représentent habituellement un peu moins du tiers des employés du secteur privé — le commerce de détail, les services d'hébergement et de restauration et l'information, la culture et les loisirs — a augmenté et diminué parallèlement à l'assouplissement et au resserrement des mesures de santé publique. En revanche, dans certains secteurs moins directement touchés par ces restrictions — comme les services professionnels, scientifiques et techniques ainsi que la finance, les assurances, les services immobiliers, et les services de location et de location à bail — le nombre d'employés du secteur privé a augmenté de façon constante et a dépassé les niveaux prépandémiques (données non désaisonnalisées).

Dans le secteur public, le nombre d'employés n'a pratiquement pas été touché par le resserrement des mesures de santé publique en avril et il était en hausse de 147 000 (+3,8 %) par rapport à février 2020.

Après avoir diminué de façon largement continue depuis le début de la pandémie, puis avoir enregistré une hausse notable en mars, le travail autonome s'est maintenu en avril. Proportionnellement, il est demeuré plus éloigné des niveaux observés avant la pandémie comparativement à l'emploi dans le secteur privé et à celui dans le secteur public, en baisse de 5,1 % (-147 000) par rapport à février 2020.

Les données récentes sur les ouvertures et les fermetures d'entreprises révèlent qu'en janvier 2021, on comptait 20 000 entreprises actives de moins au Canada par rapport à un an plus tôt. Conformément aux résultats sur l'emploi de l'EPA, les baisses les plus prononcées ont été enregistrées parmi les entreprises des secteurs des services d'hébergement et de restauration ainsi que de l'information, de la culture et des loisirs. En revanche, on comptait davantage d'entreprises dans le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques.

Graphique 2  Graphique 2: Les variations de l'emploi dans le secteur privé sont principalement attribuables aux mesures de santé publique
Les variations de l'emploi dans le secteur privé sont principalement attribuables aux mesures de santé publique

Le nombre de Canadiens s'adaptant à la COVID-19 en travaillant à domicile demeure supérieur à 3 millions

Au début de la pandémie de COVID-19, le nombre de Canadiens travaillant à partir de leur domicile a augmenté de façon marquée, car les travailleurs et les employeurs se sont adaptés à l'ensemble initial de mesures de santé publique. Depuis, le travail à domicile a diminué et a augmenté en réponse à l'assouplissement ou au resserrement des mesures de santé publique, ce qui témoigne de l'importance continue de cette adaptation pour le marché du travail et l'activité économique dans les secteurs et les professions où le travail à domicile est possible.

En avril 2021, lorsque les mesures de santé publique ont été resserrées, le nombre de Canadiens travaillant à domicile qui ont travaillé au moins la moitié de leurs heures habituelles a encore une fois augmenté, de 100 000, pour atteindre 5,1 millions, et ce nombre comprenait 3,1 millions de personnes qui travaillent habituellement à un endroit autre que leur domicile. Parmi les travailleurs qui ont travaillé au moins la moitié de leurs heures habituelles en avril, 30,6 % ont travaillé à partir de leur domicile, en hausse par rapport à 29,1 % en mars.

Parallèlement, le nombre de personnes travaillant à un endroit autre que leur domicile a diminué de 700 000 pour s'établir à 11,6 millions. Le recul est attribuable à l'augmentation des absences et aux baisses d'emploi liées au resserrement des restrictions de santé publique, ainsi qu'à la hausse du nombre de travailleurs qui étaient en vacances ou qui avaient pris un autre type de congé. Dans le secteur des services d'enseignement en Ontario, un plus grand nombre de travailleurs étaient absents de leur emploi que d'habitude en raison du report de la semaine de relâche du printemps.

Graphique 3  Graphique 3: Les Canadiens continuent de s'adapter aux restrictions de santé publique en travaillant à domicile
Les Canadiens continuent de s'adapter aux restrictions de santé publique en travaillant à domicile

Le total des heures travaillées diminue

Le total des heures travaillées a reculé de 2,7 % en avril, surtout en raison des baisses enregistrées dans les services d'enseignement, dans les services d'hébergement et de restauration ainsi que dans le commerce de détail. La baisse observée dans les heures travaillées dans les services d'enseignement est principalement attribuable au report du congé scolaire du printemps en Ontario, qui a eu lieu en avril plutôt qu'en mars. Les heures travaillées suivent une tendance à la hausse depuis le début de 2021; toutefois, la diminution d'avril a entraîné une baisse de 3,9 % des heures travaillées par rapport aux niveaux prépandémiques de février 2020.

Les heures travaillées par les travailleurs autonomes ont diminué de 5,6 % en avril 2021 et elles étaient en baisse de 12,8 % par rapport à février 2020. En revanche, les heures travaillées par les employés, qui étaient revenues aux niveaux prépandémiques en mars, ont diminué en raison du recul enregistré en avril et elles se sont situées à 2,2 % des niveaux observés en février 2020.

Le chômage et la sous-utilisation de la main-d'œuvre augmentent

Le taux de chômage a augmenté de 0,6 point de pourcentage pour atteindre 8,1 % en avril, surtout en raison des hausses observées dans le nombre de personnes à la recherche d'un emploi (+67 000; +4,9 %) et dans le nombre de personnes mises à pied temporairement (+57 000; +37,6 %). À l'exception des augmentations enregistrées en décembre, en janvier et en avril, le taux de chômage suit une tendance à la baisse depuis son sommet de 13,7 % atteint en mai 2020.

Graphique 4  Graphique 4: Le taux de chômage augmente pendant la troisième vague
Le taux de chômage augmente pendant la troisième vague

Le nombre de Canadiens qui voulaient un emploi, mais qui n'en ont pas cherché un a augmenté de 54 000 (+11,0 %) en avril. En conséquence, le taux de chômage ajusté — qui comprend ce groupe en plus des personnes qui correspondent à la définition de « chômeurs » — s'est établi à 10,5 %, en hausse de 0,8 point de pourcentage par rapport au mois précédent.

Le taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre, qui saisit l'ensemble des personnes qui veulent travailler et qui sont disponibles pour travailler, a augmenté de 2,3 points de pourcentage pour atteindre 17,0 % en avril. Toutes les composantes du taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre demeurent plus élevées qu'en février 2020, y compris les personnes qui étaient en emploi, mais qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles (+534 000; +65,9 %), les personnes à la recherche d'un emploi (+391 000; +37,6 %), les personnes qui avaient été mises à pied temporairement ou qui avaient une entente confirmant le début d'un nouvel emploi dans un avenir rapproché (+103 000; +98,1 %), et les personnes qui voulaient un emploi, mais qui n'en ont pas cherché un (+153 000; +38,5 %).

Infographie 1  Vignette de l'infographie 1: Tous les indicateurs de la sous-utilisation de la main-d'œuvre augmentent en avril
Tous les indicateurs de la sous-utilisation de la main-d'œuvre augmentent en avril

Le chômage de longue durée continue d'augmenter

Le chômage de longue durée — défini comme étant le nombre de personnes au chômage depuis 27 semaines ou plus — a augmenté pour atteindre 486 000 (+21 000; +4,6 %) en avril, ce qui reflète l'entrée continue dans cette catégorie de personnes qui ont perdu leur emploi au printemps, à l'été ou à l'automne 2020 et qui sont demeurées au chômage depuis. Parmi les chômeurs de longue durée, 312 000 étaient sans emploi depuis 52 semaines ou plus en avril. À titre de comparaison, en février 2020, avant la pandémie de COVID-19, moins du tiers de ce nombre (99 000) avait été au chômage pendant au moins un an.

Le chômage de longue durée est un indicateur clé des disparités entre l'offre et la demande de main-d'œuvre étant donné que les travailleurs qui perdent leur emploi dans certaines professions peuvent avoir du mal à se trouver du travail dans le même domaine ou dans un domaine connexe. Par rapport à février 2020, le nombre de chômeurs de longue durée était en hausse de 171,3 % en avril, et la majeure partie de l'augmentation a été enregistrée dans les professions les plus directement touchées par les mesures de santé publique liées à la COVID-19, y compris les chefs et cuisiniers, les professions des services de restauration et les vendeurs du commerce au détail.

Pour les personnes, le fait d'être au chômage pendant des périodes prolongées peut être associé à un éventail d'effets néfastes, y compris des répercussions sur la santé, des difficultés à retourner au travail et des retards dans l'acquisition d'une expérience professionnelle. De février 2020 à avril 2021, le chômage de longue durée a augmenté dans tous les principaux groupes démographiques, y compris chez les hommes (+116 000; +223,2 %) et les femmes (+79 000; +176,6 %) du principal groupe d'âge actif. Parmi les personnes âgées de 55 ans et plus, le chômage de longue durée a augmenté de 33 000 (+102,8 %) chez les hommes et de 40 000 (+195,6 %) chez les femmes.

La pandémie de COVID-19 a entraîné de plus fortes augmentations du chômage de longue durée chez les jeunes hommes (+32 000; +185,3 %) que chez les jeunes femmes (+8 000; +61,4 %). Cela témoigne du fait que l'activité sur le marché du travail des jeunes hommes est semblable à celle observée avant la COVID-19 (64,3 % en février 2020, comparativement à 63,6 % en avril 2021), étant donné que les jeunes hommes réagissent généralement aux baisses de l'emploi en cherchant un nouvel emploi. En revanche, l'activité sur le marché du travail des jeunes femmes a diminué de 3,9 points de pourcentage de février 2020 (65,3 %) à avril 2021 (61,4 %), et une baisse nette de 91 000 a été enregistrée dans le nombre de jeunes femmes actives sur le marché du travail.

Graphique 5  Graphique 5: Le chômage de longue durée a plus que doublé dans la plupart des groupes démographiques
Le chômage de longue durée a plus que doublé dans la plupart des groupes démographiques

Le taux de chômage augmente chez les Canadiens asiatiques du Sud-Est et les Canadiens d'origine philippine

Chez les personnes âgées de 15 à 69 ans, le taux de chômage des groupes de population désignés comme minorités visibles a augmenté de 0,5 point de pourcentage pour atteindre 9,9 % en avril. En revanche, le taux de chômage des Canadiens qui n'appartenaient pas à un groupe de population désigné comme minorité visible et qui ne s'identifiaient pas comme Autochtones a peu varié, s'établissant à 7,6 % (données non désaisonnalisées).

En avril, le taux de chômage a augmenté tant chez les Canadiens asiatiques du Sud-Est (+4,1 points de pourcentage pour atteindre 13,6 %) que chez les Canadiens d'origine philippine (+1,4 point de pourcentage pour atteindre 6,3 %), deux groupes dans lesquels la proportion de travailleurs en emploi dans les services d'hébergement et de restauration est supérieure à la moyenne nationale.

La croissance de la population active est plus faible que la croissance de la population

Bien que l'une des répercussions notables de la COVID-19 ait été une baisse du nombre de nouveaux immigrants arrivant au Canada, la croissance de la population s'est poursuivie, quoiqu'à un rythme plus lent (Estimations de la population du Canada, quatrième trimestre de 2020). Ainsi, la population âgée de 15 ans et plus en avril 2021 était supérieure de 302 000 (+1,0 %) à celle observée en février 2020.

Pour bien comprendre les tendances actuelles et émergentes sur le marché du travail, il est essentiel d'examiner la variation de l'emploi dans le contexte de cette variation de la population. Par exemple, pour maintenir un taux d'emploi constant — défini comme étant l'emploi en proportion de la population âgée de 15 ans et plus — l'emploi doit augmenter au même rythme que la population. De février 2020 à avril 2021, une hausse de l'emploi de 183 000 aurait été nécessaire pour maintenir un taux d'emploi stable. Par contre, l'emploi a reculé de 503 000 au cours de la période et le taux d'emploi a diminué de 2,2 points de pourcentage, passant de 61,8 % à 59,6 %.

De même, il aurait fallu que la taille de la population active — c'est-à-dire le nombre total de personnes qui sont en emploi ou qui correspondent à la définition de « chômeurs » — augmente de 194 000 de février 2020 à avril 2021 pour suivre le rythme de la croissance de la population. Dans les faits, la taille de la population active était essentiellement inchangée au cours de la période et le taux d'activité a diminué pour passer de 65,5 % à 64,9 %.

L'emploi baisse dans les secteurs les plus touchés par les restrictions de santé publique

En avril, l'emploi a diminué dans plusieurs secteurs touchés directement par les restrictions de santé publique, à savoir le commerce de détail (-84 000), les services d'hébergement et de restauration (-59 000), ainsi que l'information, la culture et les loisirs (-26 000). L'emploi a aussi reculé sur une base désaisonnalisée dans les services d'enseignement (-36 000), les écoles en Ontario ayant été fermées en raison du report de la semaine de relâche de mars.

Les secteurs dans lesquels de nombreuses activités peuvent être exécutées à distance ont été peu touchés par les nouvelles restrictions. En effet, l'emploi a augmenté dans les administrations publiques (+15 000), dans les services professionnels, scientifiques et techniques (+15 000) et dans la finance, les assurances, les services immobiliers et les services de location et de location à bail (+15 000).

Le nombre de personnes en emploi dans le secteur des biens a peu varié en avril.

L'emploi recule dans le commerce de détail

L'emploi a diminué de 84 000 (-3,8 %) dans le commerce de détail en avril, car des restrictions plus strictes touchant les activités des commerces non essentiels ont été mises en place en Ontario, en Alberta et dans plusieurs régions du Québec. Avant l'entrée en vigueur des nouvelles mesures de santé publique en avril, les ventes au détail avaient été fortes; à l'échelle nationale, elles avaient augmenté de 4,8 % en février et d'une valeur estimée à 2,3 % en mars, et les données de l'EPA ont fait état de hausses de l'emploi au cours des deux mois.

En avril, l'emploi dans le secteur est demeuré plus élevé que pendant les confinements de janvier, mais il était en baisse de 4,9 % par rapport au niveau observé en février 2020 avant la pandémie.

Un moins grand nombre de personnes travaillent dans le secteur durement touché des services d'hébergement et de restauration en avril

Le nombre de personnes en emploi dans les services d'hébergement et de restauration a reculé de 59 000 (-6,4 %) en avril, en grande partie en raison des baisses de l'emploi enregistrées en Ontario et en Colombie-Britannique, où les interdictions visant les salles à manger intérieures ont été réinstaurées à la fin de mars et au début d'avril. Par suite de cette baisse, l'emploi dans le secteur a diminué pour s'établir à 357 000 (-29,8 %) en deçà de son niveau observé avant la COVID-19. Les services d'hébergement et de restauration sont à l'origine de plus des deux tiers (70,9 %) de l'écart global de l'emploi (-503 000) par rapport à février 2020.

Un an après que l'emploi a atteint son plus bas niveau pendant le sommet de la pandémie, les travailleurs des ventes et des services du secteur des services d'hébergement et de restauration demeurent l'un des groupes les plus touchés sur le marché du travail au Canada. Plus particulièrement, la situation des serveurs d'aliments et de boissons s'est peu redressée. En avril, l'emploi dans ce groupe professionnel n'était que légèrement supérieur au niveau d'avril 2020 (+17 000), et il était en baisse de 129 000 par rapport à avril 2019 (données non désaisonnalisées). En avril 2019, la plupart des serveurs d'aliments et de boissons étaient des femmes âgées de 15 à 24 ans (32,9 %) ou de 25 à 54 ans (35,2 %).

Les données de l'Enquête canadienne sur la situation des entreprises pour la période allant de janvier à février 2021 indiquent que plus du quart (26,2 %) des services de restauration et des débits de boissons pourraient poursuivre leurs activités pendant moins de 12 mois avant d'envisager la fermeture ou la faillite (voir Les répercussions de la COVID-19 sur les services de restauration et les débits de boissons, premier trimestre de 2021).

L'emploi recule dans l'information, la culture et les loisirs, la reprise étant limitée par les mesures de santé publique

L'emploi dans l'information, la culture et les loisirs a reculé de 26 000 (-3,6 %) en avril, ce qui a annulé environ 40 % de la hausse enregistrée en mars. La reprise de l'emploi dans ce secteur continue d'être limitée en raison des mesures de santé publique existantes qui restreignent les voyages, les loisirs intérieurs et la taille des rassemblements publics.

L'emploi dans ce secteur était revenu à 3,9 % de son niveau observé avant la COVID-19 en septembre 2020, mais les reculs survenus en avril, combinés avec une tendance à la baisse enregistrée pendant la majeure partie de l'automne et de l'hiver, ont ramené l'emploi dans l'information, la culture et les loisirs à 81 000 (-10,5 %) en deçà des niveaux observés en février 2020. Parmi l'ensemble des professions de ce secteur, les animateurs et responsables de programmes de sports, de loisirs et de conditionnement physique ont enregistré les baisses de l'emploi les plus prononcées par rapport à deux ans plus tôt en avril 2019 (-40 000, données non désaisonnalisées).

Graphique 6  Graphique 6: Les services d'hébergement et de restauration sont à l'origine de plus des deux tiers de l'écart de l'emploi depuis février 2020
Les services d'hébergement et de restauration sont à l'origine de plus des deux tiers de l'écart de l'emploi depuis février 2020 

L'emploi dans les services d'enseignement recule en raison de la fermeture des écoles en Ontario pour la semaine de relâche du printemps reportée

Après avoir augmenté en février et en mars, l'emploi dans les services d'enseignement a diminué de 36 000 (-2,4 %) en avril, ce qui représente la première baisse depuis le sommet de la pandémie en avril 2020. Une grande partie de la diminution observée en avril est attribuable à la baisse de 44 000 survenue en Ontario, qui a contrebalancé une hausse semblable en mars. Ces deux variations mensuelles reflètent la perturbation des tendances saisonnières typiques de l'emploi associées avec la semaine de relâche du printemps en Ontario, qui a eu lieu en avril plutôt qu'en mars en raison de la COVID-19. Certains travailleurs qui fournissent des services afférents à l'éducation comme entrepreneurs ou employés temporaires ne sont pas en emploi pendant les congés scolaires. De mars à avril, le nombre d'employés temporaires dans les services d'enseignement dans la province a diminué de 30 000, tandis que le nombre d'employés permanents a reculé légèrement de 9 200 (données non désaisonnalisées).

Le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale enregistre peu de variation de l'emploi, et le nombre moyen d'heures travaillées est en hausse dans les hôpitaux par rapport à un an plus tôt

Le nombre de personnes travaillant dans les soins de santé et l'assistance sociale a peu varié en avril, et l'emploi continue de se maintenir autour de son niveau observé avant la COVID-19.

Les travailleurs de la santé de l'ensemble du Canada ont réagi à la pression grandissante à mesure que les hospitalisations liées à la COVID-19 ont augmenté. En avril, les travailleurs des hôpitaux ont travaillé en moyenne 31,5 heures par semaine, en hausse de 1,8 heure par rapport à la première vague de la pandémie en avril 2020 et en hausse de 4,4 heures par rapport à avril 2019. L'augmentation du nombre moyen d'heures travaillées au cours des deux dernières années a été généralisée dans l'ensemble des provinces et a touché tant les hommes (+4,9) que les femmes (+4,3).

L'emploi augmente dans les services professionnels, dans la finance et les assurances et dans les administrations publiques

Après avoir connu peu de variation mensuelle de janvier à mars, l'emploi a progressé de 15 000 (+0,9 %) dans les services professionnels, scientifiques et techniques, ce qui a repris la tendance à la hausse qui a porté l'emploi dans le secteur à 107 000 (+6,9 %) au-dessus de son niveau observé avant la COVID-19.

L'emploi a également augmenté pour la première fois depuis janvier dans les administrations publiques (+15 000; +1,5 %) ainsi que dans la finance, les assurances, les services immobiliers, et les services de location et de location à bail (+15 000; +1,1 %). Les hausses nettes de l'emploi par rapport à février 2020 ont atteint 54 000 (+4,4 %) dans la finance, les assurances, les services immobiliers, et les services de location et de location à bail, et 45 000 (+4,5 %) dans les administrations publiques.

Le nombre de personnes travaillant dans le secteur des biens varie peu

Le nombre de personnes travaillant dans le secteur des biens a peu varié en avril.

Bien que l'emploi demeure près des niveaux de février 2020 dans la fabrication et dans les services publics, et qu'il soit légèrement au-dessus de ceux-ci dans les ressources naturelles (+20 000; +6,5 %), le nombre de personnes en emploi dans l'agriculture (-39 000; -13,0 %) et dans la construction (-39 000; -2,6 %) n'est pas encore revenu aux niveaux observés avant la COVID-19.

Un moins grand nombre de personnes travaillent en Ontario et en Colombie-Britannique

L'emploi a diminué en Ontario et en Colombie-Britannique en avril, parallèlement à l'instauration de mesures de santé publique plus strictes pour freiner la propagation de la COVID-19 et de ses variants. L'emploi a augmenté en Saskatchewan et au Nouveau-Brunswick, tandis qu'il a peu varié dans les autres provinces.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les indicateurs clés du marché du travail à l'échelle des provinces et des secteurs, veuillez consulter le produit « L'Enquête sur la population active en bref : appli interactive ».

Après avoir enregistré des hausses au cours des deux mois précédents, l'emploi en Ontario a reculé de 153 000 (-2,1 %) en avril, principalement dans le travail à temps plein. Une baisse marquée a été observée chez les jeunes (-73 000; -7,8 %). Par suite du resserrement des restrictions et de l'imposition d'un décret ordonnant de rester chez soi et de mesures de confinement à l'échelle de la province, des reculs notables de l'emploi sont survenus dans le commerce de détail, dans les services d'hébergement et de restauration ainsi que dans l'information, la culture et les loisirs. Des baisses ont également été enregistrées dans les services d'enseignement, et celles-ci ont coïncidé avec le congé scolaire atypique d'avril. Dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Toronto, qui faisait déjà l'objet de mesures de confinement strictes avant avril, l'emploi a diminué de 53 000 (-1,6 %). Le taux de chômage en Ontario a augmenté de 1,5 point de pourcentage pour atteindre 9,0 %, et les personnes mises à pied temporairement et les personnes à la recherche d'un emploi ont contribué à la hausse du chômage.

L'Ontario a été l'un des principaux moteurs des conditions changeantes observées sur le marché du travail au cours des derniers mois. Bien que la province représente environ 40 % de l'emploi total, elle a été à l'origine d'au moins 60 % de la variation nette de l'emploi à l'échelle nationale au cours de trois des quatre derniers mois.

L'emploi en Colombie-Britannique a diminué de 43 000 (-1,6 %) en avril, ce qui représente le premier recul depuis les fortes baisses de l'emploi survenues en mars et en avril 2020. L'emploi a diminué principalement dans le travail à temps partiel et chez les jeunes (-27 000; -7,4 %). Par suite des mesures de confinement « coupe-circuits » qui ont été instaurées dans toute la province avant la semaine de référence de l'EPA, l'emploi a reculé dans les services d'hébergement et de restauration et dans l'information, la culture et les loisirs. L'emploi a diminué de 55 000 (-5,9 %) chez les groupes de population désignés comme minorités visibles, ce qui comprend une baisse de 35 000 parmi les Canadiens d'origine philippine vivant dans la province, tandis qu'il a peu varié chez les Canadiens n'appartenant pas à une minorité visible vivant dans la province (données non désaisonnalisées). Plus de la moitié de la baisse de l'emploi d'avril est survenue dans la RMR de Vancouver (-26 000; -1,7 %).

Comme il y avait moins de personnes actives sur le marché du travail, le taux de chômage en Colombie-Britannique a peu varié en avril, s'établissant à 7,1 %, mais il était en hausse par rapport au taux prépandémique de 5,1 % observé en février 2020.

Après avoir enregistré des hausses en février et en mars, l'emploi au Québec a peu varié en avril étant donné que des couvre-feux et des mesures de confinement sont demeurés en vigueur dans la province. Le taux de chômage s'est maintenu à 6,6 %. Dans la RMR de Montréal, l'emploi a aussi peu varié en raison des restrictions de santé publique plus strictes qui ont été réinstaurées, y compris le devancement de l'heure de début du couvre-feu en soirée.

Contrairement à la baisse observée à l'échelle nationale, en Saskatchewan, l'emploi a augmenté de 9 500 (+1,7 %) et le taux de chômage a diminué de 0,7 point de pourcentage pour s'établir à 6,6 %. Au Nouveau-Brunswick, l'emploi a progressé (+4 100; +1,1 %) et le taux de chômage s'est établi à 8,5 %, en baisse de 0,7 point de pourcentage par rapport à un mois plus tôt.

Graphique 7  Graphique 7: Le chômage dans certaines provinces se rapproche des niveaux observés avant la pandémie
Le chômage dans certaines provinces se rapproche des niveaux observés avant la pandémie

L'emploi chez les jeunes diminue par suite du resserrement des restrictions de santé publique

L'emploi chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans a diminué de 101 000 (-4,2 %) en avril, et les baisses se sont concentrées en Ontario et en Colombie-Britannique. Les reculs observés en avril ont neutralisé en grande partie les hausses enregistrées en mars; ils ont ramené l'emploi des jeunes à 263 000 (-10,1 %) en deçà de son niveau prépandémique de février 2020, et les jeunes femmes (-164 000; -12,7 %) sont demeurées plus éloignées que les jeunes hommes (-99 000; -7,5 %).

Les baisses de l'emploi enregistrées en avril ont été un peu plus élevées chez les jeunes hommes (-59 000; -4,7 %) que chez les jeunes femmes (-42 000; -3,6 %). Parmi les jeunes hommes, les pertes ont été réparties entre le travail à temps partiel (-38 000; -7,3 %) et le travail à temps plein (-21 000; -2,8 %), tandis que parmi les jeunes femmes, la baisse a été entièrement observée dans le travail à temps partiel.

Graphique 8  Graphique 8: Les jeunes femmes continuent de ressentir les effets de la COVID-19 sur le marché du travail
Les jeunes femmes continuent de ressentir les effets de la COVID-19 sur le marché du travail

Le recul de l'emploi chez les jeunes a coïncidé avec une augmentation du chômage de 53 000 (+13,4 %), principalement attribuable à une hausse du nombre de jeunes hommes à la recherche d'un emploi et à une hausse du nombre de jeunes femmes mises à pied temporairement. Le taux de chômage a augmenté deux fois plus chez les jeunes hommes (+2,9 points de pourcentage pour atteindre 17,0 %) que chez les jeunes femmes (+1,4 point de pourcentage pour atteindre 15,2 %).

La participation des jeunes au marché du travail a reculé de 49 000 (-1,7 %) en avril, et le taux d'activité a diminué de façon plus prononcée chez les jeunes femmes (-1,2 point de pourcentage pour s'établir à 61,4 %) que chez les jeunes hommes (-0,8 point de pourcentage pour s'établir à 63,6 %). Bien que l'activité sur le marché du travail des jeunes hommes soit essentiellement revenue aux niveaux observés avant la pandémie, le taux d'activité des jeunes femmes en avril était en baisse de 3,9 points de pourcentage par rapport à février 2020, ce qui représente une diminution de 91 000 jeunes femmes (-6,4 %) sur le marché du travail.

Les femmes du principal groupe d'âge actif doivent composer avec des heures réduites et des mises à pied temporaires

Après avoir enregistré une hausse notable en février et en mars, l'emploi chez les personnes âgées de 25 à 54 ans a reculé de 48 000 (-0,4 %) en avril, et la baisse est survenue principalement dans le travail à temps plein pour les femmes. À la suite des baisses enregistrées en avril, l'emploi était en baisse de 117 000 (-2,0 %) par rapport à son niveau prépandémique chez les femmes du principal groupe d'âge actif et en baisse de 69 000 (-1,1 %) chez les hommes du principal groupe d'âge actif.

Parmi les personnes en emploi, la proportion ayant travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles a progressé chez les femmes du principal groupe d'âge actif (+2,0 points de pourcentage pour atteindre 7,3 %) et chez les hommes du principal groupe d'âge actif (+1,0 point de pourcentage pour atteindre 5,5 %) en avril. L'augmentation du nombre de femmes du principal groupe d'âge actif en emploi qui ont été absentes du travail pendant toute la semaine a été particulièrement notable, en hausse de 45,5 % (+104 000) par rapport à mars. Une partie de cette augmentation peut être attribuable au report de la semaine de relâche du printemps en Ontario, et les absences étaient en hausse parmi les travailleurs des services d'enseignement — dont la majorité sont des femmes — et parmi les mères (données non désaisonnalisées).

Le taux de chômage a augmenté de 0,4 point de pourcentage pour atteindre 6,8 % chez les femmes du principal groupe d'âge actif, et la hausse du chômage est entièrement attribuable aux mises à pied temporaires. Le taux a peu varié chez les hommes du principal groupe d'âge actif, s'établissant à 6,5 %.

Le taux d'activité a diminué légèrement de 0,3 point de pourcentage pour s'établir à 83,6 % chez les femmes du principal groupe d'âge actif et il était pratiquement inchangé chez les hommes du principal groupe d'âge actif (91,3 %). Le taux d'activité pour les deux sexes dans ce groupe d'âge est revenu aux niveaux prépandémiques en septembre 2020.

L'emploi diminue chez les Canadiens plus âgés

Après être revenu aux niveaux prépandémiques en mars, l'emploi chez les personnes âgées de 55 ans et plus a reculé de 58 000 (-1,4 %) en avril, et les baisses sont principalement survenues dans le travail à temps plein (-45 000; -1,4 %). Comparativement à février 2020, l'emploi chez les hommes plus âgés a peu varié, mais l'emploi chez les femmes plus âgées a diminué de 43 000 (-2,3 %) après avoir reculé en avril.

Par rapport à avril 2019, l'emploi chez les personnes âgées de 55 ans et plus a diminué le plus dans le secteur des services aux entreprises, des services relatifs aux bâtiments et des autres services de soutien ainsi que dans celui des services d'hébergement et de restauration. Contrairement à ce qui a été observé pour les autres groupes d'âge, l'emploi chez les femmes plus âgées a reculé dans les soins de santé et l'assistance sociale, mais il a augmenté dans le commerce de détail. L'emploi chez les Canadiens plus âgés a aussi progressé dans la finance, les assurances, les services immobiliers, et les services de location et de location à bail ainsi que dans les services professionnels, scientifiques et techniques par rapport à avril 2019 (données non désaisonnalisées).

Le taux de chômage des femmes âgées de 55 ans et plus a augmenté de 2,2 points de pourcentage pour atteindre 7,9 % en avril, tandis que leur taux d'activité était inchangé par rapport à mars et s'est établi à 32,0 %. En revanche, le taux d'activité des hommes âgés de 55 ans et plus a reculé légèrement de 0,3 point de pourcentage pour s'établir à 43,4 %, alors que leur taux de chômage a peu varié, s'établissant à 7,0 %.

Le taux d'emploi des immigrants très récents augmente alors que la population continue de diminuer

Le nombre de nouveaux arrivants au Canada a atteint un creux sans précédent en raison des restrictions de voyage liées à la COVID-19. Comme la population d'immigrants très récents (les personnes qui se sont établies au Canada au cours des cinq dernières années) a initialement diminué plus rapidement que leur emploi, le taux d'emploi de ce groupe s'est redressé rapidement par rapport aux baisses au début de la pandémie. Au cours des trois mois ayant pris fin en avril, 66,1 % des immigrants très récents étaient en emploi, en hausse de 2,1 points de pourcentage par rapport aux trois mois ayant pris fin en février 2020 (données non désaisonnalisées).

Le taux d'emploi est demeuré inférieur aux niveaux prépandémiques chez les immigrants qui sont au Canada depuis plus de cinq ans (-2,1 points de pourcentage pour s'établir à 57,6 %) et chez les personnes nées au Canada (-2,6 points de pourcentage pour s'établir à 58,8 %) (moyenne mobile de trois mois, données non désaisonnalisées).

Le taux d'emploi demeure inférieur aux niveaux prépandémiques chez les Canadiens autochtones et non autochtones

Chez les Autochtones, le taux d'emploi en avril s'est établi à 54,0 %, en baisse de 2,2 points de pourcentage par rapport au taux observé juste avant le début de la pandémie. Au cours de la même période, le taux d'emploi des Canadiens non autochtones a aussi diminué de 2,2 points de pourcentage pour s'établir à 59,0 % (moyenne mobile de trois mois, données non désaisonnalisées).

Regard vers l'avenir : Les emplois d'été pour étudiants

Le mois de mai marquera le début de la saison des emplois d'été pour étudiants — une importante source de revenu et d'expérience professionnelle pour de nombreux jeunes. En 2020, les étudiants ont fait leur entrée sur un marché du travail qui commençait à peine à se remettre des baisses sans précédent enregistrées en mars et en avril, et en mai 2020 ils ont commencé l'été alors que leur emploi était en baisse de 40,1 % par rapport à un an plus tôt.

Cette année, les conditions générales du marché du travail canadien ressemblent davantage à celles observées avant la pandémie. Toutefois, l'emploi demeure limité en particulier dans les secteurs qui génèrent habituellement la majorité des emplois d'été pour étudiants. Au cours de l'été 2019, près des deux tiers (64,6 %) des étudiants en emploi qui avaient l'intention de retourner à l'école à l'automne ont travaillé dans le commerce de détail, dans les services d'hébergement et de restauration ou dans l'information, la culture et les loisirs.

Parmi ces secteurs, l'emploi dans le commerce de détail est le plus près des niveaux prépandémiques, même s'il a reculé en janvier et en avril en réponse aux restrictions de santé publique plus strictes touchant les commerces de détail non essentiels. Les restrictions touchant ce secteur sont demeurées en vigueur dans plusieurs secteurs de compétence et, en Ontario, elles sont censées demeurer en place pendant la semaine de référence de l'EPA de mai. Les perspectives d'emploi d'été dans les services d'hébergement et de restauration ainsi que dans l'information, la culture et les loisirs — où l'emploi demeure bien loin d'une reprise — pourraient aussi dépendre de l'évolution des mesures de santé publique et du retour sécuritaire à des activités de loisirs.













Objectifs liés au développement durable

Le 1er janvier 2016, des pays du monde entier ont officiellement commencé à mettre en œuvre le Programme de développement durable à l'horizon 2030, le plan d'action des Nations Unies axé sur la transformation qui vise à relever des défis mondiaux urgents au cours des 15 prochaines années. Ce plan repose sur 17 objectifs précis liés au développement durable.

L'Enquête sur la population active est un exemple de la manière dont Statistique Canada appuie le suivi des progrès relatifs aux objectifs mondiaux liés au développement durable. Le présent communiqué contribuera à mesurer les objectifs suivants :

  Note aux lecteurs

Les estimations de l'Enquête sur la population active (EPA) du mois d'avril sont établies à partir des données recueillies durant la semaine allant du 11 au 17 avril.

Les estimations de l'EPA sont fondées sur un échantillon et sont donc sujettes à la variabilité d'échantillonnage. Par conséquent, les estimations mensuelles se caractériseront par une plus grande variabilité que les tendances observées sur de plus longues périodes. Pour obtenir de plus amples renseignements à ce sujet, veuillez consulter l'article « Interprétation des variations mensuelles de l'emploi provenant de l'Enquête sur la population active ».

La présente analyse porte sur les différences entre les estimations qui sont statistiquement significatives à un niveau de confiance de 68 %.

Les territoires ne sont pas inclus dans les estimations de l'EPA à l'échelle du Canada.

Les estimations de l'EPA sont les premières d'une série d'indicateurs du marché du travail publiés par Statistique Canada, qui comprennent les indicateurs provenant de programmes tels que l'Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail (EERH), les Statistiques de l'assurance-emploi ainsi que l'Enquête sur les postes vacants et les salaires. Pour en savoir davantage sur les différences conceptuelles entre les estimations de l'emploi provenant de l'EPA et celles provenant de l'EERH, veuillez consulter la section 8 du Guide de l'Enquête sur la population active (Numéro au catalogue71-543-G).

Depuis mars 2020, toutes les interviews sur place ont été remplacées par des interviews téléphoniques pour protéger la santé des intervieweurs et des répondants. De plus, toutes les interviews téléphoniques ont été réalisées par des intervieweurs qui travaillaient à partir de leur domicile et aucune interview téléphonique n'a été menée à partir d'un centre d'appels de Statistique Canada. Environ 41 500 interviews ont été réalisées en avril.

La répartition des interviews de l'EPA d'avril 2021 comparativement à mars 2021 s'est faite comme suit :

Interviews téléphoniques menées à partir du domicile des intervieweurs

• Mars 2021 : 66,6 %

• Avril 2021 : 65,2 %

Interviews en ligne

• Mars 2021 : 33,4 %

• Avril 2021 : 34,8 %

Le taux d'emploi représente le nombre de personnes occupées exprimé en pourcentage de la population de 15 ans et plus. Le taux d'emploi d'un groupe particulier (par exemple les jeunes âgés de 15 à 24 ans) correspond au nombre de personnes occupées dans ce groupe exprimé en pourcentage de la population dans ce même groupe.

Le taux de chômage représente le nombre de chômeurs exprimé en pourcentage de la population active (personnes occupées et chômeurs).

Le taux d'activité est le nombre de personnes occupées et de chômeurs exprimé en pourcentage de la population de 15 ans et plus.

L'emploi à temps plein comprend les personnes qui travaillent habituellement 30 heures ou plus par semaine à leur emploi principal ou à leur emploi unique.

L'emploi à temps partiel comprend les personnes qui travaillent habituellement moins de 30 heures par semaine à leur emploi principal ou à leur emploi unique.

Le total des heures travaillées désigne le nombre d'heures effectivement travaillées par le répondant à son emploi principal au cours de la semaine de référence, y compris les heures rémunérées et non rémunérées. Ces heures rendent compte des diminutions ou des augmentations temporaires des heures de travail (par exemple les heures perdues pour cause de maladie, de vacances, de jours fériés ou de conditions météorologiques, ou encore le plus grand nombre d'heures travaillées en raison des heures supplémentaires).

En général, la variation d'un mois à l'autre ou d'une année à l'autre du nombre de personnes en emploi au sein d'un groupe d'âge est le résultat net de deux facteurs : (1) le nombre de personnes ayant changé de situation d'emploi entre les périodes de référence, et (2) le nombre de personnes en emploi ayant joint ou quitté le groupe d'âge (y compris par vieillissement, par décès ou par migration) entre les périodes de référence.

Indicateurs supplémentaires utilisés dans l'analyse d'avril 2021

En emploi, n'a travaillé aucune heure — inclut les employés et les travailleurs autonomes qui ont été absents pendant toute la semaine; exclut les absences en raison de vacances, d'un congé de maternité, des activités saisonnières de l'entreprise ou d'un conflit de travail.

En emploi, a travaillé moins de la moitié de ses heures habituelles — inclut les employés et les travailleurs autonomes, mais la raison des absences est demandée uniquement aux employés; exclut les absences en raison de vacances, d'un conflit de travail, d'un congé de maternité, d'un jour férié ou de mauvais temps; exclut également les personnes qui étaient absentes toute la semaine.

Inactif, mais voulait travailler — inclut les personnes qui n'étaient ni occupées, ni au chômage durant la période de référence et qui voulaient travailler, mais qui n'ont pas cherché d'emploi, car elles attendaient d'être rappelées à leur ancien emploi, attendaient que des employeurs leur répondent, croyaient qu'il n'y avait pas de travail (dans la région ou correspondant à leurs compétences), avaient un emploi à long terme qui devait commencer à une date ultérieure, ou autre.

Au chômage, à la recherche d'un emploi — inclut les personnes qui n'avaient pas d'emploi, mais avaient cherché un emploi au cours des quatre dernières semaines se terminant avec la période de référence et étaient disponibles pour travailler.

Au chômage, mis à pied temporairement ou emploi devant commencer à une date ultérieure — inclut les personnes qui ont été mises à pied temporairement à cause de la conjoncture économique, mais qui s'attendaient à être rappelées au travail et étaient disponibles pour travailler; inclut également les personnes qui étaient sans emploi, mais qui avaient un emploi devant commencer dans les quatre semaines à compter de la période de référence et étaient disponibles pour travailler (ces personnes n'ont pas à avoir cherché un emploi au cours des quatre semaines se terminant par la semaine de référence).

Le taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre (définition spéciale pour mesurer les répercussions de la COVID-19) combine les chômeurs avec les personnes inactives qui voulaient travailler, mais qui n'ont pas cherché d'emploi, et les personnes qui sont demeurées en emploi, mais qui ont perdu l'ensemble ou la majorité de leurs heures de travail habituelles pour des raisons probablement liées à la COVID-19 en proportion de la population active potentielle.

La population active potentielle (définition spéciale pour mesurer les répercussions de la COVID-19) comprend les personnes actives (les personnes en emploi et les chômeurs) et les personnes inactives qui voulaient travailler, mais qui n'ont pas cherché d'emploi, car elles attendaient d'être rappelées à leur ancien emploi, attendaient que des employeurs leur répondent, croyaient qu'il n'y avait pas de travail (dans la région ou correspondant à leurs compétences), avaient un emploi à long terme qui devait commencer à une date ultérieure, ou autre.

Renseignements sur les groupes de population

Depuis juillet 2020, l'EPA comprend une question qui demande aux répondants d'indiquer le ou les groupes de population auxquels ils appartiennent. Les réponses possibles, qui sont les mêmes que celles du Recensement de 2016, comprennent :

• Blanc

• Sud-Asiatique (p. ex. Indien de l'Inde, Pakistanais, Sri-Lankais)

• Chinois

• Noir

• Philippin

• Arabe

• Latino-Américain

• Asiatique du Sud-Est (p. ex. Vietnamien, Cambodgien, Laotien, Thaïlandais)

• Asiatique occidental (p. ex. Iranien, Afghan)

• Coréen

• Japonais

• Autre

Selon la Loi sur l'équité en matière d'emploi, on entend par minorités visibles « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche ». Dans le texte, les personnes qui déclarent appartenir à un groupe de population (minorité visible) sont analysées séparément.

Désaisonnalisation

À moins d'indication contraire, les estimations du présent communiqué sont désaisonnalisées, ce qui facilite la comparaison, car les effets des variations saisonnières sont supprimés. Pour obtenir plus de renseignements sur la désaisonnalisation, veuillez consulter le document Données désaisonnalisées – Foire aux questions.

Les données désaisonnalisées pour les secteurs du commerce de détail et du commerce de gros présentées ici ne sont pas publiées dans les autres tableaux publics de l'EPA. Une série désaisonnalisée est publiée pour la classification combinée des secteurs (commerce de gros et commerce de détail).

Prochaine diffusion

Le prochain communiqué de l'EPA paraîtra le 4 juin 2021. Les données de mai rendront compte des conditions du marché du travail pendant la semaine allant du 9 au 15 mai.

Produits

Il est possible d'obtenir de plus amples renseignements en ligne sur les concepts et l'utilisation de l'Enquête sur la population active dans le Guide de l'Enquête sur la population active (Numéro au catalogue71-543-G).

Il est également possible de consulter le produit « L'Enquête sur la population active en bref : appli interactive » (Numéro au catalogue14200001). Cette application de visualisation interactive fournit des estimations désaisonnalisées selon la province, le sexe, le groupe d'âge et le secteur.

Il est également possible de consulter le produit « Indicateurs du marché du travail, selon la province et la région métropolitaine de recensement, données désaisonnalisées » (Numéro au catalogue71-607-X). Ce tableau de bord interactif propose un accès personnalisable aux indicateurs clés du marché du travail.

Il est également possible de consulter le produit « Indicateurs du marché du travail, selon la province, le territoire et la région économique, données non désaisonnalisées » (Numéro au catalogue71-607-X). Cette application Web dynamique donne accès aux indicateurs du marché du travail pour le Canada, les provinces, les territoires et les régions économiques.

Il est également possible de consulter le produit « Enquête sur la population active : fichier de microdonnées à grande diffusion » (Numéro au catalogue71M0001X). Ce fichier de microdonnées à grande diffusion renferme des données non agrégées associées à un grand nombre de variables recueillies dans le cadre de l'Enquête sur la population active. Les données ont été modifiées pour veiller à ce qu'aucune personne ou entreprise ne puisse être identifiée directement ou indirectement. Ce produit s'adresse aux utilisateurs qui préfèrent effectuer leurs propres analyses en ciblant des sous-groupes particuliers de la population ou en recoupant des variables ne faisant pas partie de nos produits catalogués.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca) ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

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