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Journée nationale des peuples autochtones

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Diffusion : 2021-06-21

Nous soulignons aujourd'hui la Journée nationale des peuples autochtones, une occasion spéciale de célébrer le patrimoine, la diversité culturelle et les réalisations remarquables des Premières Nations, des Métis et des Inuits au Canada. Juin est aussi le Mois national de l'histoire autochtone, consacré cette année aux enfants disparus, aux familles qu'ils ont laissées derrière eux et aux survivants des pensionnats.

À cette occasion, nous présentons un bref profil des Premières Nations, des Métis et des Inuits, ainsi qu'un aperçu des répercussions socioéconomiques de la pandémie sur les peuples autochtones. De plus amples renseignements se trouvent sur le portail Statistiques sur les Autochtones de Statistique Canada, un emplacement central où les utilisateurs peuvent trouver des liens vers des données et des produits d'information relatifs aux Premières Nations, aux Métis et aux Inuits, y compris les profils des communautés.

Ce printemps, partout au Canada, les ménages ont reçu un questionnaire abrégé ou détaillé du recensement. Comme pour tous les recensements menés depuis 2006, les communautés autochtones ont eu l'occasion d'accéder à leur questionnaire dans 13 langues autochtones.

Les histoires statistiques racontées au moyen du recensement permettront d'appuyer l'élaboration de politiques par les gouvernements, les communautés et les organisations autochtones, et de mieux comprendre les expériences vécues par les Autochtones vivant au Canada aujourd'hui. Les données du Recensement de 2021 seront diffusées au cours de 2022 (voir le calendrier de diffusion).

Statistique Canada a dénombré 1 673 785 Autochtones au cours du Recensement de 2016, dont 977 230 Premières Nations, 587 545 Métis et 65 025 Inuits. Les Autochtones représentaient 4,9 % de la population totale en 2016, en hausse par rapport à 3,8 % en 2006 et à 2,8 % en 1996.

La population autochtone est jeune. En 2016, l'âge moyen était de 32,1 ans, soit près d'une décennie plus jeune que la population non autochtone (40,9 ans).

Plus de la moitié des Premières Nations vivent dans l'Ouest canadien

Plus de la moitié des Premières Nations vivaient en Colombie-Britannique (17,7 %), en Alberta (14,0 %), au Manitoba (13,4 %) ou en Saskatchewan (11,7 %) au moment du Recensement de 2016.

Près du quart (24,2 %) vivaient en Ontario, la plus grande proportion parmi les provinces, tandis que 9,5 % vivaient au Québec.

Plus de trois Métis sur cinq vivent dans des régions urbaines comptant au moins 30 000 habitants

Parmi les trois groupes autochtones, les Métis étaient les plus susceptibles de vivre dans une ville; 62,6 % d'entre eux vivaient dans une région urbaine comptant au moins 30 000 habitants en 2016, comparativement à 51,8 % pour l'ensemble de la population autochtone.

On dénombrait huit régions métropolitaines ayant une population de plus de 10 000 Métis en 2016 : Winnipeg, Edmonton, Vancouver, Calgary, Ottawa–Gatineau, Montréal, Toronto et Saskatoon. Ces régions combinées représentaient un peu plus du tiers (34,0 %) de la population de Métis totale.

Près des trois quarts des Inuits vivent dans l'Inuit Nunangat

L'Inuit Nunangat est la patrie des Inuits au Canada. Elle comprend quatre régions inuites : le Nunatsiavut (côte nord du Labrador), le Nunavik (Nord du Québec), le territoire du Nunavut et la région inuvialuite (Territoires du Nord-Ouest).

Parmi les Inuits de l'Inuit Nunangat, la majorité (63,7 %) vivait au Nunavut en 2016, alors que le quart (24,9 %) vivait au Nunavik. En outre, 6,6 % vivaient dans la région inuvialuite, alors que 4,8 % vivaient au Nunatsiavut.

Plus de 70 langues autochtones sont parlées au Canada

Les langues autochtones au Canada ont évolué au fil des générations et reflètent des histoires, des paysages, des cultures et des connaissances riches et diversifiés. Plus de 70 langues autochtones ont été déclarées lors du Recensement de 2016. Parmi celles-ci, 36 étaient parlées par au moins 500 locuteurs. Les langues les plus parlées étaient le cri, l'inuktitut et l'ojibwé. Le nombre d'Autochtones pouvant parler une langue autochtone a augmenté de 3,1 % de 2006 à 2016.

Un nombre croissant de personnes apprennent une langue autochtone à titre de langue seconde. Ainsi, 263 840 personnes ont déclaré qu'elles étaient en mesure de parler une langue autochtone assez bien pour soutenir une conversation en 2016, en hausse de 8 % par rapport à 1996.

En 2016, plus des trois quarts des résidents du Nunavut (76,8 %) ont déclaré être en mesure de soutenir une conversation en inuktut.

Les peuples autochtones préservent les traditions culturelles

Les activités de récolte comme la chasse, la pêche, le piégeage et la cueillette de plantes sauvages font partie du mode de vie des Premières Nations, des Métis et des Inuits depuis des millénaires. Ces pratiques ont perduré malgré la colonisation et ses conséquences. Elles sont importantes pour promouvoir l'identité culturelle, répondre aux besoins nutritionnels, assurer la santé et soutenir l'économie locale.

Un peu moins des deux tiers (65 %) des Inuits de l'Inuit Nunangat ont pratiqué la chasse, la pêche ou le piégeage en 2017, tout comme environ le tiers des Premières Nations vivant hors réserve (33 %) et des Métis (35 %).

Les répercussions de la pandémie sur les peuples autochtones

Les mesures mises en place pour ralentir la propagation de la COVID-19 ont eu une plus grande incidence sur les Autochtones que sur la population non autochtone, en partie parce qu'ils devaient surmonter des obstacles préexistants plus importants en matière de chômage, d'insécurité alimentaire et de vulnérabilité financière que celle-ci.

Statistique Canada a réalisé une série d'initiatives de collecte de données éclair par approche participative d'avril à août 2020 pour connaître la situation des Canadiens pendant la pandémie.

Plus du tiers (36 %) des participants autochtones ont déclaré que la pandémie avait eu une incidence majeure ou modérée sur leur capacité à répondre à leurs obligations financières ou à leurs besoins essentiels, comparativement au quart (25 %) des participants non autochtones.

Dans l'ensemble, 60 % des participants autochtones ont déclaré une détérioration de leur santé mentale, et près de la moitié (47 %) des femmes autochtones étaient « très » ou « extrêmement » préoccupées par le stress familial découlant du confinement.

Les femmes autochtones sont plus durement touchées par les pertes d'emplois pendant la pandémie

Les récentes données de l'Enquête sur la population active fournissent des renseignements sur les répercussions de la pandémie sur le marché du travail chez les peuples autochtones en date de mai 2021.

Bien que les hommes et les femmes autochtones aient été touchés tout aussi durement par les répercussions initiales de la pandémie sur le marché du travail, le taux d'emploi des hommes autochtones s'est redressé. En mai 2021, il s'est établi à 58,4 % (moyenne mobile de trois mois, données non désaisonnalisées) et se situait ainsi près du niveau affiché en février 2020. Malgré cela, il est demeuré inférieur au taux observé chez les hommes non autochtones (63,4 %), ce qui reflète les tendances historiques.

Par ailleurs, le taux d'emploi des femmes autochtones (51,6 %) ne s'est pas redressé en 2020. En mai 2021, il était 3,3 points de pourcentage en deçà du niveau observé avant la pandémie, malgré une tendance à la hausse depuis janvier 2021. À titre de comparaison, le taux d'emploi des femmes non autochtones était de 2,3 points de pourcentage plus faible que le niveau observé avant la pandémie et s'est établi à 55,5 % (moyenne mobile de trois mois, données non désaisonnalisées).

Le legs tragique des pensionnats indiens

La récente confirmation concernant 215 cadavres d'enfants autochtones dans l'ancien pensionnat de Kamloops fait resurgir l'héritage honteux du système de pensionnats indiens au Canada, ainsi que la souffrance et le tort que ce système continue de causer aux Tk'emlúps te Secwépemc, de même qu'aux Premières Nations, Métis et Inuits.

Le système de pensionnats indiens a été en place au Canada de 1867 à 1996, pour atteindre un sommet en 1930, alors que 80 écoles étaient en activité. Les enfants ont été séparés de leur famille et de leur communauté afin d'être placés dans des pensionnats. De nombreux anciens élèves ont signalé des incidents de violence. Le système a entraîné la perte des langues et des cultures chez les Autochtones, car l'un des principaux objectifs du système de pensionnats était l'assimilation des enfants autochtones.

Selon la Commission de vérité et réconciliation, les sources font état d'au moins 4 100 enfants décédés dans des pensionnats indiens. En 2015, on estimait à 80 000 le nombre de survivants du système de pensionnats indiens. Bien que ce dernier n'existe plus, un traumatisme intergénérationnel demeure et touche de nombreux Autochtones et leurs communautés à ce jour.

Une ligne d'écoute téléphonique pour les pensionnats indiens est à la disposition des anciens élèves des pensionnats pour leur offrir du soutien. Des services de référence en matière de soutien affectif et en cas de crise sont accessibles, 24 heures sur 24, en composant le 1-866-925-4419.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

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