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Enquête sur la population active, juillet 2022

Diffusion : 2022-08-05

L'emploi a peu varié (-31 000) en juillet, et le taux de chômage s'est maintenu à 4,9 %.

L'emploi a reculé chez les femmes plus âgées et chez les femmes du principal groupe d'âge actif, tandis qu'il a augmenté chez les hommes plus âgés.

À l'échelle des secteurs, la baisse observée dans le secteur des services a été contrebalancée par la hausse enregistrée dans le secteur des biens.

La baisse du nombre d'employés travaillant dans le secteur public a été atténuée par la hausse du nombre de travailleurs autonomes.

Un moins grand nombre de personnes travaillaient en Ontario et à l'Île-du-Prince-Édouard, tandis que l'emploi a peu varié dans toutes les autres provinces.

Le total des heures travaillées a diminué de 0,5 % en juillet, après avoir augmenté de 1,3 % en juin. Par rapport au récent sommet atteint en mars 2022, le total des heures travaillées était en baisse de 1,5 % en juillet.

Le salaire horaire moyen des employés a augmenté de 5,2 % (+1,55 $ pour atteindre 31,14 $) sur 12 mois en juillet, ce qui correspond au rythme de la croissance des salaires observé en juin.

Faits saillants

L'emploi varie peu en juillet

L'emploi a peu varié en juillet (-31 000) par rapport au mois précédent. Comparativement à mai, l'emploi a reculé de 74 000 (-0,4 %).

Le nombre d'employés du secteur public a diminué de 51 000 (-1,2 %) en juillet, tandis que le nombre de travailleurs autonomes a augmenté de 34 000 (+1,3 %). Le nombre d'employés du secteur privé a peu varié.

L'emploi a reculé chez les femmes âgées de 55 ans et plus (-33 000; -1,7 %) et chez les femmes âgées de 25 à 54 ans (-31 000; -0,5 %) en juillet. Chez les hommes âgés de 55 ans et plus, l'emploi a progressé de 32 000 (+1,4 %). L'emploi a peu varié chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans et chez les hommes âgés de 25 à 54 ans.

Dans le secteur des services, l'emploi a diminué de 53 000 (-0,3 %) en juillet, et les baisses se sont réparties dans plusieurs secteurs, y compris le commerce de détail et de gros, les soins de santé et l'assistance sociale ainsi que les services d'enseignement.

L'emploi a progressé dans le secteur des biens (+23 000; +0,6 %) en juillet.

Le total des heures travaillées a diminué de 0,5 % en juillet.

Le salaire horaire moyen des employés a augmenté de 5,2 % (+1,55 $ pour atteindre 31,14 $) sur 12 mois en juillet, ce qui correspond au rythme de la croissance des salaires observé en juin.

Le taux de chômage se maintient à un creux record

Le taux de chômage s'est maintenu à 4,9 % en juillet, ce qui correspond au creux historique enregistré en juin.

Le taux de chômage ajusté — qui comprend les personnes qui étaient inactives, mais qui voulaient travailler — s'est maintenu à 6,8 % en juillet, ce qui correspond aussi à son creux record.

Le chômage de longue durée a diminué de 23 000 (-12,2 %) pour s'établir à 162 000 en juillet, en baisse pour un troisième mois consécutif.

L'emploi varie peu en juillet après avoir reculé en juin

Bien que l'emploi ait peu varié en juillet (-31 000) par rapport au mois précédent, les baisses cumulatives enregistrées de mai à juillet ont totalisé 74 000 (-0,4 %). De mai 2021 à mai 2022, l'emploi avait augmenté de plus d'un million (+1 056 000; +5,7 %).

Graphique 1  Graphique 1: L'emploi diminue au cours des deux mois allant de mai à juillet
L'emploi diminue au cours des deux mois allant de mai à juillet

L'emploi recule chez les employés du secteur public, mais il augmente chez les travailleurs autonomes

Chez les employés du secteur public, l'emploi a diminué de 51 000 (-1,2 %) en juillet, ce qui représente la première baisse dans le secteur en 12 mois. Cette diminution s'est concentrée en grande partie en Ontario et au Québec. Par rapport à un an plus tôt, l'emploi dans le secteur public était en hausse de 5,3 % (+215 000).

Après avoir diminué de 59 000 (-2,2 %) en juin, le nombre de travailleurs autonomes a augmenté de 34 000 (+1,3 %) en juillet. Malgré cette hausse, le travail autonome est demeuré presque inchangé sur 12 mois et il était en baisse de 214 000 (-7,4 %) par rapport à son niveau observé en février 2020, avant la pandémie. Le travail autonome a représenté 13,6 % de l'emploi en juillet, en baisse de 1,6 point de pourcentage par rapport à la moyenne enregistrée de 2017 à 2019 (15,2 %).

Dans l'ensemble de la population, la proportion de travailleurs qui étaient travailleurs autonomes a varié de 6,0 % chez les Canadiens d'origine philippine et 7,6 % chez les Premières Nations vivant hors réserve à 18,3 % chez les Canadiens d'origine coréenne et 18,6 % chez les Canadiens d'origine asiatique occidentale (moyennes mobiles de trois mois, données non désaisonnalisées).

Le nombre d'employés travaillant dans le secteur privé a peu varié en juillet, et la plus récente augmentation a été enregistrée en février 2022. Par rapport à 12 mois plus tôt, le nombre d'employés du secteur privé était en hausse de 3,8 % (+458 000) en juillet.

Il n'y a pas d'indication d'une hausse du roulement sur le marché du travail

En juillet, il y avait peu d'indications que les conditions tendues du marché du travail observées au cours des derniers mois avaient entraîné une hausse de la probabilité que les travailleurs quittent volontairement leur emploi ou changent d'emploi. Le nombre de personnes du principal groupe d'âge actif (25 à 54 ans) ayant quitté leur emploi — les personnes qui ont quitté volontairement leur emploi au cours des 12 mois précédents et qui étaient toujours sans emploi pendant la semaine de référence de l'Enquête sur la population active (EPA) — s'est chiffré à 346 000 en juillet, en baisse de 3,4 % (-12 000) par rapport à juillet 2019, avant la pandémie. Le nombre de personnes du principal groupe d'âge actif ayant quitté leur emploi a suivi une tendance à la baisse tout au long de 2020 et au début de 2021, puis il s'est établi à un creux record de 217 000 en avril 2021 (données non désaisonnalisées).

De même, le taux de changement d'emploi — qui mesure la proportion de travailleurs qui demeurent en emploi d'un mois à l'autre, mais qui changent d'emploi entre les mois — s'est établi à 0,6 % en juin et en juillet, ce qui est comparable au taux observé de 2016 à 2019, lorsqu'il s'est établi, en moyenne, à 0,7 %. Le taux de changement d'emploi a récemment atteint un sommet de 0,8 % en janvier 2022.

Un autre indicateur du roulement des emplois est la proportion de travailleurs qui occupent leur poste actuel depuis une courte période. Par exemple, la proportion de travailleurs qui occupent leur poste actuel depuis six mois ou moins s'est établie à 13,7 % en juillet, ce qui est pratiquement inchangé par rapport à la proportion de 13,6 % enregistrée en juillet 2019.

Comprendre le roulement sur le marché du travail

Au cours de la dernière année, pendant que les conditions du marché du travail ont continué à se resserrer et que les Canadiens ont continué à s'ajuster aux répercussions économiques de la COVID-19, une importance accrue a été accordée au roulement sur le marché du travail, ou le rythme auquel les personnes changent d'emploi ou de situation d'emploi.

Comme pour les autres mesures des conditions du marché du travail, la compréhension du roulement sur le marché du travail exige l'utilisation d'un large éventail d'indicateurs complémentaires, ainsi que l'examen des tendances antérieures.

Le taux d'activité, en particulier pour les personnes âgées de 25 à 54 ans, est une mesure globale de la proportion de Canadiens qui occupent un emploi ou cherchent du travail, plutôt que de s'adonner à d'autres intérêts ou à d'autres responsabilités.

• En juillet 2019, le taux d'activité du principal groupe d'âge actif s'est établi à 87,2 %.

• Après avoir diminué au cours des premiers mois de la pandémie, le taux a atteint un sommet record de 88,6 % en mars 2022.

• En juillet 2022, le taux d'activité du principal groupe d'âge actif s'est chiffré à 87,9 %.

Des renseignements au sujet de l'activité sur le marché du travail selon le sexe, le groupe d'âge et la province sont accessibles dans le tableau 14-10-0287-01.

Le taux de changement d'emploi mesure la proportion de travailleurs qui demeurent en emploi d'un mois à l'autre, mais qui changent d'emploi entre les mois.

• De 2016 à 2019, le taux de changement d'emploi s'est établi, en moyenne, à 0,7 %; il n'est jamais descendu en dessous de 0,6 % et n'a jamais dépassé 0,8 %.

• En juillet 2019, le taux de changement d'emploi s'est chiffré à 0,7 %.

• Trois ans plus tard, en juillet 2022, le taux de changement d'emploi était essentiellement inchangé, s'établissant à 0,6 %.

Les personnes du principal groupe d'âge actif ayant quitté leur emploi sont les personnes de 25 à 54 ans qui ont quitté volontairement leur emploi au cours des 12 mois précédents et qui étaient toujours sans emploi pendant la semaine de référence de l'Enquête sur la population active (EPA).

• En juillet 2019, 358 000 personnes du principal groupe d'âge actif ayant quitté leur emploi ont été dénombrées dans le cadre de l'EPA (données non désaisonnalisées).

• Ce nombre a suivi une tendance à la baisse jusqu'à la fin de 2020 et au début de 2021, et il s'est établi à un creux record de 217 000 en avril 2021.

• En juillet 2022, on comptait 346 000 personnes du principal groupe d'âge actif ayant quitté leur emploi, en baisse de 3,4 % (-12 000) par rapport à juillet 2019.

Des renseignements au sujet des personnes du principal groupe d'âge actif ayant quitté leur emploi selon le sexe, le groupe d'âge et la province sont accessibles dans le tableau 14-10-0125-01.

La proportion de personnes qui prennent leur retraite, surtout celles de 55 ans et plus, est une mesure clé de la dynamique actuelle du marché du travail ainsi qu'un indicateur de l'offre future de main-d'œuvre.

• En juillet 2019, parmi les personnes âgées de 55 ans et plus qui avaient quitté volontairement leur emploi au cours des 12 mois précédents et étaient toujours sans emploi, 74,1 % avaient quitté le dernier emploi qu'elles occupaient pour prendre leur retraite.

• En juillet 2022, la proportion équivalente était de 76,9 %.

Des renseignements au sujet des personnes qui quittent leur emploi pour prendre leur retraite selon le sexe, le groupe d'âge et la province sont accessibles dans le tableau 14-10-0125-01.

La durée de l'emploi est une mesure de l'ancienneté des employés dans leur poste actuel. Une augmentation de la proportion d'employés ayant peu d'ancienneté dans leur poste actuel peut être une indication d'une hausse du roulement sur le marché du travail.

• En juillet 2019, 13,6 % des employés occupaient leur poste depuis six mois ou moins.

• En juillet 2022, cette proportion s'est établie à 13,7 %, ce qui était pratiquement inchangé par rapport à trois ans plus tôt.

Des renseignements au sujet de la durée de l'emploi selon le sexe, le groupe d'âge et la province sont accessibles dans les tableaux 14-10-0050-01, 14-10-0054-01 et 14-10-0304-01.

L'emploi diminue chez les femmes plus âgées et chez les femmes du principal groupe d'âge actif

L'emploi chez les femmes âgées de 55 ans et plus a reculé de 33 000 (-1,7 %) en juillet. La baisse de l'emploi a été entièrement attribuable à la diminution de 30 000 (-7,7 %) enregistrée chez les femmes âgées de 65 ans et plus, l'emploi chez les femmes âgées de 55 à 64 ans ayant peu varié.

Comme pour les autres groupes d'âge, les femmes âgées de 55 ans et plus commencent un emploi ou en quittent un pour diverses raisons. Pour certaines, il peut s'agir d'une réponse aux conditions à court terme du marché du travail, tandis que pour d'autres, il peut s'agir d'une décision de partir à la retraite. Parmi les femmes âgées de 65 ans et plus qui n'occupaient pas un emploi en juillet et qui avaient quitté un emploi au cours des 12 mois précédents, 85,8 % (66 000) l'avaient fait en raison d'un départ à la retraite, en hausse par rapport à 79,7 % en juillet 2019.

L'emploi a progressé de 32 000 (+1,4 %) chez les hommes âgés de 55 ans et plus en juillet, ce qui a entièrement contrebalancé la baisse de 32 000 enregistrée en juin. La hausse a été entièrement attribuable aux hommes âgés de 55 à 64 ans, et elle a été principalement attribuable aux augmentations observées dans la fabrication ainsi que dans les services professionnels, scientifiques et techniques. L'emploi a peu varié chez les hommes âgés de 65 ans et plus en juillet.

L'emploi chez les femmes âgées de 25 à 54 ans a diminué de 31 000 (-0,5 %) en juillet, ce qui représente la première baisse depuis janvier 2022. Bien que la totalité des baisses de l'emploi observées en juillet soit survenue dans le travail à temps plein (-34 000; -0,7 %), l'emploi à temps plein dans ce groupe était en hausse de 233 000 (+4,8 %) par rapport à juillet 2021. De juin à juillet 2022, le taux d'emploi des femmes du principal groupe d'âge actif a reculé de 0,5 point de pourcentage pour s'établir à 80,8 %, mais il est demeuré près du sommet inégalé de 81,4 % atteint en mai 2022.

Tant l'emploi que le taux d'emploi (87,9 %) ont peu varié chez les hommes du principal groupe d'âge actif en juillet.

Pour un cinquième mois consécutif, l'emploi a peu varié chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans en juillet. Le taux d'emploi des jeunes (58,6 %) était semblable à son niveau observé en février 2020, avant la pandémie, et il se situe autour de ce niveau depuis février 2022.

Parmi les jeunes, le taux d'emploi en juillet a varié de 43,7 % chez les jeunes d'origine chinoise à 69,4 % chez les jeunes Métis (moyennes mobiles de trois mois, données non désaisonnalisées).

Le taux d'emploi chez les adolescents qui poursuivront leurs études demeure élevé en juillet

Afin de mieux comprendre l'emploi d'été chez les étudiants, de mai à août, l'EPA recueille des données sur le marché du travail des jeunes de 15 à 24 ans qui fréquentaient l'école à temps plein en mars et qui ont l'intention de poursuivre leurs études à temps plein en septembre.

La conjoncture favorable du marché du travail pour les étudiants s'est poursuivie en juillet, le taux d'emploi global des étudiants de 15 à 24 ans qui poursuivront leurs études s'étant établi à 58,7 %, en hausse de 2,6 points de pourcentage par rapport à juillet 2019. Le taux de chômage des étudiants qui poursuivront leurs études s'est chiffré à 11,0 % en juillet, ce qui représente le plus faible taux observé en juillet pour ce groupe depuis 1989 (données non désaisonnalisées).

Les données de juillet comprennent des renseignements sur les expériences du marché du travail des étudiants âgés de 15 et 16 ans qui poursuivront leurs études, dont un grand nombre fréquentaient encore un établissement scolaire jusqu'à la fin de juin. Le taux d'emploi de ce groupe (36,6 %) était en hausse de 4,3 points de pourcentage par rapport à juillet 2019, principalement en raison de l'augmentation observée chez les adolescents de sexe masculin de ce groupe d'âge (+8,2 points de pourcentage pour atteindre 36,7 %). Plus des trois cinquièmes (62,1 %) des étudiants âgés de 15 et 16 ans qui occupaient un emploi en juillet travaillaient dans le commerce de détail ou dans les services d'hébergement et de restauration (données non désaisonnalisées).

Le taux d'emploi en juillet atteint un sommet inégalé chez les Premières Nations vivant hors réserve

Le taux d'emploi des Premières Nations vivant hors réserve a augmenté de 8,4 points de pourcentage sur 12 mois pour atteindre 61,0 % en juillet, ce qui représente son plus haut niveau depuis le début de la série de données en 2007 (moyennes mobiles de trois mois, données non désaisonnalisées).

La hausse a été particulièrement notable chez les jeunes des Premières Nations âgés de 15 à 24 ans; le taux d'emploi a augmenté de 15,3 points de pourcentage pour atteindre 64,4 % chez les jeunes hommes et il a progressé de 12,9 points de pourcentage pour atteindre 60,3 % chez les jeunes femmes. Les professions de la vente et des services (+12 000; +39,2 %) ont été à l'origine de près de la moitié de la croissance globale de l'emploi sur 12 mois chez les jeunes des Premières Nations (+26 000; +43,3 %) (moyennes mobiles de trois mois, données non désaisonnalisées).

Le taux d'emploi des Métis a progressé de 4,3 points de pourcentage sur 12 mois pour atteindre 65,6 % en juillet (moyennes mobiles de trois mois, données non désaisonnalisées).

Graphique 2  Graphique 2: Des hausses notables sur 12 mois du taux d'emploi sont observées chez les Premières Nations vivant hors réserve
Des hausses notables sur 12 mois du taux d'emploi sont observées chez les Premières Nations vivant hors réserve

La proportion de travailleurs travaillant la plupart de leurs heures à domicile augmente légèrement en juillet

En raison de la hausse du nombre de cas de COVID-19 en juillet, certains employeurs et travailleurs pourraient avoir commencé à réagir en augmentant le nombre d'heures travaillées à domicile. Parmi les personnes qui ont travaillé en juillet, la proportion de personnes ayant travaillé la plupart de leurs heures à domicile a augmenté légèrement de 0,4 point de pourcentage pour atteindre 24,2 % (population âgée de 15 à 69 ans, données non désaisonnalisées).

En plus de procéder à des changements à court terme dans le lieu de travail, de nombreux employeurs ont continué d'effectuer une transition à plus long terme vers un mode de travail hybride au cours des derniers mois, dans le cadre de laquelle les employés travaillent certaines heures à domicile et certaines heures à un autre endroit. En juillet, la proportion d'employés qui travaillent habituellement certaines heures à domicile et certaines heures à un autre endroit a augmenté de 1,2 point de pourcentage pour atteindre 7,4 % (population âgée de 15 à 69 ans, données non désaisonnalisées). La proportion d'employés travaillant selon un mode hybride a plus que doublé depuis janvier 2022 (en hausse de 4,1 points de pourcentage par rapport à 3,3 %).

Le taux de chômage se maintient à un creux record

Le taux de chômage s'est maintenu à 4,9 % en juillet, ce qui correspond au creux historique enregistré en juin. Le taux a peu varié dans tous les principaux groupes démographiques. Chez les personnes âgées de 25 à 54 ans, le taux de chômage s'est établi à 4,0 %, et il a peu varié par rapport à juin tant chez les hommes (4,0 %) que chez les femmes (4,1 %) du principal groupe d'âge actif. Le taux a aussi peu varié en juillet chez les personnes âgées de 55 ans et plus (4,7 %) et chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans (9,2 %).

Le nombre total de personnes au chômage est demeuré stable, s'établissant à 1,0 million en juillet. De plus, 426 000 personnes voulaient un emploi en juillet, mais n'en ont pas cherché un, et ne correspondaient par conséquent pas à la définition de « chômeurs ». Ce chiffre a peu varié pour un sixième mois consécutif. Le taux de chômage ajusté — qui rend compte de cette source de main-d'œuvre potentielle — s'est maintenu à 6,8 % en juillet; il s'agit du taux le plus faible depuis que des données comparables sont devenues disponibles en 1997.

Graphique 3  Graphique 3: Le taux de chômage est inchangé en juillet
Le taux de chômage est inchangé en juillet

Le chômage de longue durée recule pour un deuxième mois consécutif

Le chômage de longue durée a diminué de 23 000 (-12,2 %) pour s'établir à 162 000 en juillet, en baisse pour un deuxième mois consécutif. Alors que certaines personnes au chômage de longue durée finissent par effectuer une transition vers l'emploi, d'autres quittent la population active soit parce qu'elles sont découragées de chercher activement du travail, soit pour se consacrer à d'autres activités. De mai à juillet, parmi les personnes qui avaient été continuellement au chômage pendant 27 semaines ou plus au cours du mois précédent, 21,0 % en moyenne ont quitté la population active, 12,0 % ont effectué une transition vers l'emploi et 67,0 % sont demeurées au chômage (moyennes mobiles de trois mois, données non désaisonnalisées).

Le chômage de longue durée en proportion de la population active totale est tombé à 0,8 % en juillet (-0,1 point de pourcentage), après être revenu à son niveau observé avant la pandémie pour la première fois en juin.

Le taux d'activité des personnes du principal groupe d'âge actif diminue légèrement par rapport à son sommet historique

Le taux d'activité global — la proportion de la population âgée de 15 ans et plus qui était en emploi ou au chômage — a diminué de 0,2 point de pourcentage pour s'établir à 64,7 % en juillet, après avoir reculé de 0,4 point de pourcentage en juin.

Chez les personnes âgées de 25 à 54 ans, le taux d'activité a continué de diminuer légèrement par rapport au sommet record de 88,6 % atteint en mars 2022. Le taux a diminué de 0,3 point de pourcentage pour s'établir à 87,9 % en juillet; il s'agit d'une troisième baisse en quatre mois et d'une diminution de 0,7 point de pourcentage par rapport au record atteint en mars. Les baisses observées en juillet chez le principal groupe d'âge actif ont été enregistrées tant chez les hommes (-0,2 point de pourcentage pour se chiffrer à 91,5 %) que chez les femmes (-0,5 % point de pourcentage pour s'établir à 84,3 %).

Parmi les femmes du principal groupe d'âge actif, le taux d'activité en juillet était relativement bas chez les femmes d'origine asiatique occidentale (70,9 %) et les femmes d'origine coréenne (72,7 %) et relativement élevé chez les femmes d'origine philippine (89,0 %). Parmi les hommes du principal groupe d'âge actif, le taux d'activité a varié de 81,0 % chez les hommes des Premières Nations vivant hors réserve à 94,5 % chez les hommes d'origine sud-asiatique et 95,5 % chez les hommes d'origine philippine (moyennes mobiles de trois mois, données non désaisonnalisées).

Chez les personnes âgées de 55 et plus, le taux d'activité (36,1 %) était inchangé en juillet, après avoir diminué en mai et en juin.

La proportion de jeunes âgés de 15 à 24 ans qui occupaient un emploi ou qui étaient au chômage a aussi peu varié en juillet, s'établissant à 64,5 %.

L'emploi diminue pour un deuxième mois consécutif dans le secteur des services

L'emploi a diminué de 53 000 (-0,3 %) dans le secteur des services en juillet. Par rapport au mois précédent, des baisses ont été enregistrées dans le commerce de gros et de détail (-27 000; -0,9 %), dans les soins de santé et l'assistance sociale (-22 000; -0,8 %), dans les services d'enseignement (-18 000; -1,2 %) et dans les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien (-12 000; -1,7 %). La finance, les assurances, les services immobiliers et les services de location et de location à bail (+11 000; +0,8 %) est le seul secteur de services qui a affiché une hausse de l'emploi au cours du mois.

Pour un deuxième mois consécutif, la baisse de l'emploi observée dans les services a été atténuée par la hausse enregistrée dans le secteur des biens, où l'emploi a progressé de 23 000 (+0,6 %) en juillet. Par rapport à 12 mois plus tôt, l'emploi dans le secteur des biens était en hausse de 177 000 (+4,6 %) comparativement à l'augmentation de 510 000 (+3,4 %) observée dans le secteur des services au cours de la même période.

Graphique 4  Graphique 4: L'emploi recule pour un deuxième mois consécutif dans plusieurs secteurs de services
L'emploi recule pour un deuxième mois consécutif dans plusieurs secteurs de services

Le commerce de gros et de détail contribue le plus aux baisses enregistrées dans le secteur des services

Le nombre de personnes travaillant dans le commerce de gros et de détail a diminué de 27 000 (-0,9 %) en juillet, ce qui représente une deuxième baisse mensuelle consécutive dans le secteur. La majeure partie de la diminution nette est survenue en Ontario (-14 000; -1,3 %) et au Québec (-12 000; -1,8 %). Selon les plus récentes données de l'Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail, l'emploi salarié dans le commerce de détail a reculé en avril et en mai. Dans le commerce de détail, 9 des 12 sous-secteurs ont enregistré des baisses de l'emploi salarié en mai.

Par rapport à 12 mois plus tôt, l'emploi dans le commerce de gros et de détail, tel que mesuré par l'EPA, était en hausse de 82 000 (+2,9 %) en juillet.

L'emploi diminue dans les soins de santé et l'assistance sociale malgré la pression grandissante exercée sur les systèmes de soins de santé

Le nombre de personnes travaillant dans les soins de santé et l'assistance sociale a aussi reculé pour un deuxième mois consécutif, en baisse de 22 000 (-0,8 %) en juillet. Par rapport à un an plus tôt, l'emploi dans le secteur a peu varié.

Les baisses de l'emploi observées en juin et en juillet sont survenues malgré la forte demande soutenue de main-d'œuvre dans le secteur. Selon les données de l'Enquête sur les postes vacants et les salaires, il y avait 143 400 postes vacants dans les soins de santé et l'assistance sociale en mai, en hausse de 20,0 % (+23 900) par rapport à mai 2021. Ce secteur comprend les hôpitaux, les services de soins de santé ambulatoires et les établissements de soins infirmiers et de soins pour bénéficiaires internes, ainsi que divers services sociaux comme les services communautaires d'alimentation et d'hébergement et les services de garderie.

Un moins grand nombre de personnes travaillent dans les services d'enseignement

L'emploi dans les services d'enseignement a reculé pour un deuxième mois consécutif, en baisse de 18 000 (-1,2 %) en juillet. La majeure partie de la diminution est survenue au Québec (-14 000; -3,8 %). Par rapport à un an plus tôt, le nombre de personnes travaillant dans le secteur en juillet était en hausse de 42 000 (+2,9 %).

L'emploi recule en Ontario et à l'Île-du-Prince-Édouard

L'emploi a diminué en Ontario et à l'Île-du-Prince-Édouard en juillet, tandis qu'il a peu varié dans l'ensemble des autres provinces. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les indicateurs clés du marché du travail à l'échelle des provinces et des secteurs, veuillez consulter le produit « L'Enquête sur la population active en bref : appli interactive ».

En Ontario, l'emploi a reculé de 27 000 (-0,4 %) en juillet, et les baisses observées dans le travail à temps plein ont été contrebalancées en partie par les hausses enregistrées dans le travail à temps partiel. Le taux de chômage dans la province a augmenté de 0,2 point de pourcentage pour atteindre 5,3 %. Parmi les secteurs ayant enregistré des baisses notables de l'emploi au cours du mois figurent le commerce de gros et de détail ainsi que les services d'enseignement. L'emploi a augmenté dans la fabrication ainsi que dans la finance, les assurances, les services immobiliers et les services de location et de location à bail. Dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Toronto, tant l'emploi que le taux de chômage (5,7 %) ont peu varié. À l'échelle de la province, le taux de chômage a oscillé entre un sommet de 6,5 % dans la RMR de Windsor et un creux de 3,2 % dans la RMR de Guelph (moyennes mobiles de trois mois).

À l'Île-du-Prince-Édouard, l'emploi a diminué de 2 300 (-2,6 %) en juillet, ce qui a effacé en grande partie les hausses enregistrées en mai et en juin, qui ont totalisé 2 700 (+3,2 %). Le taux de chômage a progressé de 0,8 point de pourcentage pour atteindre 5,7 % en juillet.

Après avoir reculé pendant deux des trois mois précédents, l'emploi est demeuré stable au Québec en juillet, et le taux de chômage (4,1 %) a continué d'osciller autour d'un creux record. Dans la RMR de Montréal, l'emploi a peu varié, et le taux de chômage s'est maintenu à 4,7 %.

Au Manitoba, l'emploi a peu varié en juillet, après avoir progressé en juin. Le taux de chômage dans la province a poursuivi sa tendance constante à la baisse, et il a diminué de 0,3 point de pourcentage pour s'établir à 3,5 %, ce qui est comparable aux creux records précédents enregistrés à différents mois de 2006 à 2008. La RMR de Winnipeg a affiché un taux de chômage de 4,2 % (moyenne mobile de trois mois).

Questions d'actualité : les salaires et le cumul d'emplois; les absences et les congés de maladie payés et les heures supplémentaires du personnel infirmier

Le cumul d'emplois est stable dans le contexte de l'accélération de l'inflation

Le salaire horaire moyen des employés a progressé de 5,2 % (+1,55 $ pour atteindre 31,14 $) sur 12 mois en juillet, ce qui représente le même taux d'augmentation sur 12 mois (+5,2 %; +1,54 $) qu'en juin. Pour un deuxième mois consécutif, le salaire horaire moyen a augmenté à un rythme semblable chez les employés à temps partiel (+5,0 %; +1,05 $) et chez les employés à temps plein (+4,9 %; +1,52 $) en juillet. Plus tôt en 2022, la croissance des salaires avait été plus lente chez les employés à temps partiel que chez leurs homologues travaillant à temps plein. Les plus récentes données sur l'inflation indiquent que l'Indice des prix à la consommation a augmenté de 8,1 % sur 12 mois en juin, ce qui représente la variation annuelle la plus marquée en près de 40 ans.

Lorsque les prix à la consommation augmentent à un rythme plus soutenu que les salaires, les travailleurs peuvent réagir d'un certain nombre de façons, y compris en changeant leurs habitudes de dépenses, en travaillant un plus grand nombre d'heures ou en cherchant un emploi mieux rémunéré. De plus, certains travailleurs, en particulier ceux dont l'emploi principal est à temps partiel ou faiblement rémunéré, pourraient obtenir un deuxième emploi pour aider à payer leurs factures. Compte tenu des conditions actuelles du marché du travail, notamment des taux de chômage se situant à des creux historiques et un nombre sans précédent de postes vacants, cela pourrait être une option particulièrement viable pour un grand nombre d'entre eux.

En date de juillet 2022, il y avait peu d'indications que la hausse des prix ou d'autres facteurs avait entraîné jusqu'à ce jour une augmentation du cumul d'emplois. La proportion de personnes en emploi qui occupaient plus d'un emploi s'est établie à 5,4 % au cours du mois, ce qui était inchangé par rapport à un an plus tôt et semblable à la moyenne enregistrée pour le mois de juillet de 2017 à 2019 (5,6 %). Dans le contexte des pertes d'emploi sans précédent associées à la COVID-19, le taux de cumul d'emplois avait diminué pour s'établir à un creux de 3,9 % en juillet 2020.

Conformément aux tendances historiques, les travailleurs employés à temps partiel à leur emploi principal étaient plus susceptibles que les travailleurs à temps plein d'occuper plus d'un emploi en juillet. Environ 1 travailleur sur 10 (10,1 %) qui consacrait moins de 30 heures par semaine à son emploi principal avait un deuxième emploi, une proportion plus de deux fois supérieure au taux observé chez les travailleurs dont l'emploi principal était à temps plein (4,5 %). Ce taux de cumul d'emplois était semblable à celui observé avant la pandémie, tant pour les travailleurs à temps plein que pour les travailleurs à temps partiel.

Dans le contexte de l'abordabilité, les personnes occupant un poste faiblement rémunéré peuvent être particulièrement vulnérables à la hausse des prix à la consommation, et elles sont habituellement plus susceptibles d'occuper plus d'un emploi. Les employés dont le salaire horaire habituel à leur emploi principal se situait dans le plus bas quartile de revenu en juillet (19,33 $ l'heure ou moins) étaient plus susceptibles (6,9 %) d'occuper plus d'un emploi que les employés du quartile de revenu supérieur (3,8 %), conformément aux tendances historiques.

Bien que le fait de cumuler plus d'un emploi puisse être une indication que la rémunération provenant de l'emploi principal est insuffisante, les personnes peuvent occuper plus d'un emploi pour d'autres raisons, y compris pour acquérir des compétences et de l'expertise dans d'autres professions. Pour obtenir plus de renseignements sur les tendances historiques du cumul d'emplois, veuillez consulter le document intitulé « Les personnes cumulant des emplois, 1976 à 2021 », qui fait partie de la publication Qualité de l'emploi au Canada.

Les absences n'affichent pas de hausse marquée pendant la semaine de référence de juillet

Au cours de la semaine de référence de juillet (du 10 au 16 juillet), au moment où les travailleurs et les employeurs étaient confrontés à la septième vague de la COVID-19, 5,5 % (947 000) des employés ont été absents du travail en raison d'une maladie ou d'une incapacité. Il s'agit d'une hausse de 0,6 point de pourcentage par rapport à la moyenne enregistrée en juillet de 2017 à 2019, mais d'une baisse par rapport au sommet record de 10,0 % atteint en janvier 2022, pendant la cinquième vague de la COVID-19 (données non désaisonnalisées).

Dans le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale, qui affiche habituellement les plus fortes proportions d'employés absents en raison d'une maladie ou d'une incapacité, la proportion observée en juillet 2022 (8,7 %) a dépassé de 1,6 point de pourcentage la moyenne enregistrée en juillet de 2017 à 2019, mais elle est demeurée inférieure au sommet atteint en janvier 2022 (13,3 %). Parmi d'autres secteurs où la proportion d'employés s'absentant du travail pour cette raison était quelque peu plus élevée que la moyenne enregistrée en juillet figurent le commerce de détail (+1,5 point de pourcentage pour atteindre 6,0 %), la construction (+1,1 point de pourcentage pour atteindre 4,9 %) et les ressources naturelles (+0,9 point de pourcentage pour atteindre 4,3 %).

Comme le travail à domicile est maintenant plus courant dans certains segments du marché du travail, certains employeurs et travailleurs pourraient être plus à même de s'adapter à l'évolution des conditions de santé publique en augmentant temporairement le temps de travail à domicile. Parmi les personnes qui ont travaillé en juillet, la proportion de personnes ayant travaillé la plupart de leurs heures à domicile a augmenté légèrement de 0,4 point de pourcentage pour atteindre 24,2 % (population âgée de 15 à 69 ans, données non désaisonnalisées).

En plus des facteurs comme les contacts étroits avec d'autres, qui peuvent avoir une incidence sur la probabilité de tomber malade, les absences en raison d'une maladie ou d'une incapacité peuvent être influencées par l'accès à des congés de maladie payés. Les nouvelles données annuelles de l'EPA jettent un éclairage sur cet aspect important de la qualité de l'emploi, et elles indiquent que 6 employés sur 10 (59,9 %) ont eu droit à des congés de maladie payés en 2021. Cela comprend 67,8 % d'employés à temps plein et 64,5 % d'employés permanents.

La proportion d'employés ayant droit à des congés de maladie payés a varié considérablement d'un secteur à l'autre en 2021, et les taux les plus élevés ont été observés dans les services publics (88,6 %), dans les administrations publiques (88,4 %) ainsi que dans la finance, les assurances, les services immobiliers et les services de location et de location à bail (80,5 %). Les secteurs où la proportion d'employés ayant droit à des congés de maladie payés était inférieure à la moyenne comprenaient les services d'hébergement et de restauration (17,5 %), l'agriculture (27,5 %), la construction (38,5 %) et le commerce de détail (41,4 %).

Graphique 5  Graphique 5: La proportion d'employés ayant droit à des congés de maladie payés en 2021 a varié d'un secteur à l'autre
La proportion d'employés ayant droit à des congés de maladie payés en 2021 a varié d'un secteur à l'autre

Plus de 1 infirmière ou infirmier sur 5 a travaillé des heures supplémentaires rémunérées en juillet

Au moment où le Canada était confronté à la septième vague de la COVID-19 en juin et en juillet, certains hôpitaux dans l'ensemble du pays ont indiqué que les infections à la COVID-19 parmi le personnel combinées avec les pénuries de main-d'œuvre les ont contraints à réduire certains services, notamment à fermer temporairement certaines salles d'urgence.

Ces réductions et ces fermetures ont eu lieu dans le contexte d'une demande de main-d'œuvre non comblée sans précédent dans le secteur des soins de santé, en particulier parmi le personnel infirmier. Bien que les données de l'EPA fassent état d'une hausse de l'emploi de 30 000 (+8,8 %) parmi le personnel professionnel en soins infirmiers de décembre 2020 à décembre 2021, cela n'a pas été suffisant pour répondre à la demande de main-d'œuvre croissante, et les données de l'Enquête sur les postes vacants et les salaires ont indiqué que l'on comptait 23 620 postes vacants d'infirmières ou d'infirmiers au premier trimestre de 2022. Le nombre de postes vacants d'infirmières ou d'infirmiers au début de 2022 représentait plus du triple (+ 219,8 %) du niveau observé cinq ans plus tôt, ce qui illustre la mesure dans laquelle les tendances à plus long terme peuvent contribuer aux défis actuels auxquels sont confrontés les hôpitaux et les autres employeurs du secteur des soins de santé.

Il peut être particulièrement difficile de répondre à la demande de main-d'œuvre si les lieux de travail doivent faire face à des niveaux élevés d'absences parmi les employés existants. Dans le contexte de la septième vague de la COVID-19, les absences parmi le personnel infirmier en raison d'une maladie ou d'une incapacité étaient un peu au-dessus de la moyenne enregistrée au cours des années précédant la pandémie. En juillet 2022, 11,2 % des infirmières et infirmiers qui étaient employés étaient absents pour des raisons de santé au moins une partie de la semaine, en hausse de 2,8 points de pourcentage par rapport à la moyenne de 8,4 % enregistrée en juillet de 2017 à 2019 (moyennes mobiles de trois mois, données non désaisonnalisées).

L'une des façons dont les hôpitaux et les cliniques peuvent répondre aux absences et à la demande de main-d'œuvre non comblée est en établissant l'horaire de sorte qu'un plus grand nombre d'employés travaillent des heures supplémentaires. En juillet 2022, la proportion d'infirmières et d'infirmiers travaillant des heures supplémentaires rémunérées a atteint son plus haut niveau pour le mois de juillet depuis que des données comparables sont devenues disponibles en 1997. Parmi le personnel professionnel en soins infirmiers qui n'était pas absent du travail, plus de 1 employé sur 5 (21,6 %) avait travaillé des heures supplémentaires rémunérées en juillet. Cette proportion était plus du double de celle enregistrée pour l'ensemble des autres employés qui étaient au travail (9,7 %), et elle était en hausse de 2,2 points de pourcentage par rapport à juillet 2021 (moyennes mobiles de trois mois, données non désaisonnalisées).

Le rôle de premier plan que les professionnels de la santé, notamment le personnel infirmier, ont joué pour faire face à la COVID-19 a attiré l'attention sur divers aspects de la qualité de leur emploi, y compris la mesure dans laquelle le personnel infirmier travaille 49 heures ou plus par semaine, ce qui est le seuil pour les très longues heures établi par l'Organisation internationale du Travail.

En juillet, 7,8 % du personnel infirmier qui étaient au travail a travaillé 49 heures ou plus au total pendant la semaine de référence de l'EPA, une proportion supérieure à celle observée un an plus tôt (7,3 %) et bien au-dessus de la moyenne enregistrée au cours du mois de juillet de 2017 à 2019 (5,4 %). Pour obtenir plus de renseignements sur les travailleurs qui travaillent habituellement de longues heures, veuillez consulter le document intitulé « Longues heures de travail, 1976 à 2021 », qui fait partie de la publication Qualité de l'emploi au Canada.















Objectifs liés au développement durable

Le 1er janvier 2016, des pays du monde entier ont officiellement commencé à mettre en œuvre le Programme de développement durable à l'horizon 2030, le plan d'action des Nations Unies axé sur la transformation qui vise à relever des défis mondiaux urgents au cours des 15 années suivantes. Ce plan repose sur 17 objectifs précis liés au développement durable.

L'Enquête sur la population active est un exemple de la manière dont Statistique Canada appuie le suivi des progrès concernant les objectifs mondiaux liés au développement durable. Ce communiqué servira à mesurer les objectifs suivants :

  Note aux lecteurs

Les estimations de l'Enquête sur la population active (EPA) du mois de juillet sont établies à partir des données recueillies durant la semaine allant du 10 au 16 juillet 2022.

Les estimations de l'EPA sont fondées sur un échantillon et sont donc sujettes à la variabilité d'échantillonnage. Par conséquent, les estimations mensuelles se caractériseront par une plus grande variabilité que les tendances observées sur de plus longues périodes. Pour obtenir de plus amples renseignements à ce sujet, veuillez consulter l'article « Interprétation des variations mensuelles de l'emploi provenant de l'Enquête sur la population active ».

La présente analyse porte sur les différences entre les estimations qui sont statistiquement significatives à un niveau de confiance de 68 %.

Les territoires ne sont pas inclus dans les estimations de l'EPA à l'échelle du Canada.

Les estimations de l'EPA sont les premières d'une série d'indicateurs du marché du travail publiés par Statistique Canada, qui comprennent les indicateurs provenant de programmes tels que l'Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail (EERH), les Statistiques de l'assurance-emploi ainsi que l'Enquête sur les postes vacants et les salaires. Pour en savoir davantage sur les différences conceptuelles entre les estimations de l'emploi provenant de l'EPA et celles provenant de l'EERH, veuillez consulter la section 8 du Guide de l'Enquête sur la population active (Numéro au catalogue71-543-G).

Depuis mars 2020, toutes les interviews sur place de l'EPA ont été remplacées par des interviews téléphoniques réalisées par des intervieweurs travaillant à partir de leur domicile pour protéger la santé des intervieweurs et des répondants. Bien que cela ait entraîné une baisse du taux de réponse de l'EPA, plus de 49 000 interviews ont été réalisées en juillet et les évaluations approfondies de la qualité des données réalisées chaque mois confirment que l'EPA continue de dresser un portrait actuel du marché du travail canadien.

Le taux d'emploi représente le nombre de personnes occupées exprimé en pourcentage de la population de 15 ans et plus. Le taux d'emploi d'un groupe particulier (par exemple les jeunes âgés de 15 à 24 ans) correspond au nombre de personnes occupées dans ce groupe exprimé en pourcentage de la population dans ce même groupe.

Le taux de chômage représente le nombre de chômeurs exprimé en pourcentage de la population active (personnes occupées et chômeurs).

Le taux d'activité est le nombre de personnes occupées et de chômeurs exprimé en pourcentage de la population de 15 ans et plus.

L'emploi à temps plein comprend les personnes qui travaillent habituellement 30 heures ou plus par semaine à leur emploi principal ou à leur emploi unique.

L'emploi à temps partiel comprend les personnes qui travaillent habituellement moins de 30 heures par semaine à leur emploi principal ou à leur emploi unique.

Le total des heures travaillées désigne le nombre d'heures effectivement travaillées par le répondant à son emploi principal au cours de la semaine de référence, y compris les heures rémunérées et non rémunérées. Ces heures rendent compte des diminutions ou des augmentations temporaires des heures de travail (par exemple les heures perdues pour cause de maladie, de vacances, de jours fériés ou de conditions météorologiques, ou encore le plus grand nombre d'heures travaillées en raison des heures supplémentaires).

En général, la variation d'un mois à l'autre ou d'une année à l'autre du nombre de personnes en emploi au sein d'un groupe d'âge est le résultat net de deux facteurs : (1) le nombre de personnes ayant changé de situation d'emploi entre les périodes de référence, et (2) le nombre de personnes en emploi ayant joint ou quitté le groupe d'âge (y compris par vieillissement, par décès ou par migration) entre les périodes de référence.

Indicateurs supplémentaires utilisés dans l'analyse de juillet 2022

En emploi, n'a travaillé aucune heure — inclut les employés et les travailleurs autonomes qui ont été absents pendant toute la semaine; exclut les absences en raison de vacances, d'un congé de maternité, des activités saisonnières de l'entreprise ou d'un conflit de travail.

En emploi, a travaillé moins de la moitié de ses heures habituelles — inclut les employés et les travailleurs autonomes, mais la raison des absences est demandée uniquement aux employés; exclut les absences en raison de vacances, d'un conflit de travail, d'un congé de maternité, d'un jour férié ou de mauvais temps; exclut également les personnes qui étaient absentes toute la semaine.

Inactif, mais voulait travailler — inclut les personnes qui n'étaient ni occupées, ni au chômage durant la période de référence et qui voulaient travailler, mais qui n'ont pas cherché d'emploi, car elles attendaient d'être rappelées à leur ancien emploi, attendaient que des employeurs leur répondent, croyaient qu'il n'y avait pas de travail (dans la région ou correspondant à leurs compétences), avaient un emploi à long terme qui devait commencer à une date ultérieure, ou autre.

Au chômage, à la recherche d'un emploi — inclut les personnes qui n'avaient pas d'emploi, mais avaient cherché un emploi au cours des quatre dernières semaines se terminant avec la période de référence et étaient disponibles pour travailler.

Au chômage, mis à pied temporairement ou emploi devant commencer à une date ultérieure — inclut les personnes qui ont été mises à pied temporairement à cause de la conjoncture économique, mais qui s'attendaient à être rappelées au travail et étaient disponibles pour travailler; inclut également les personnes qui étaient sans emploi, mais qui avaient un emploi devant commencer dans les quatre semaines à compter de la période de référence et étaient disponibles pour travailler (ces personnes n'ont pas à avoir cherché un emploi au cours des quatre semaines se terminant par la semaine de référence).

Le taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre (définition spéciale pour mesurer les répercussions de la COVID-19) combine les chômeurs avec les personnes inactives qui voulaient travailler, mais qui n'ont pas cherché d'emploi, et les personnes qui sont demeurées en emploi, mais qui ont perdu l'ensemble ou la majorité de leurs heures de travail habituelles pour des raisons probablement liées à la COVID-19 en proportion de la population active potentielle.

La population active potentielle (définition spéciale pour mesurer les répercussions de la COVID-19) comprend les personnes actives (les personnes en emploi et les chômeurs) et les personnes inactives qui voulaient travailler, mais qui n'ont pas cherché d'emploi, car elles attendaient d'être rappelées à leur ancien emploi, attendaient que des employeurs leur répondent, croyaient qu'il n'y avait pas de travail (dans la région ou correspondant à leurs compétences), avaient un emploi à long terme qui devait commencer à une date ultérieure, ou autre.

Nouveau tableau de données sur les caractéristiques de la population active des Autochtones vivant hors réserve

Un nouveau tableau de données (14-10-0401-01) présentant les caractéristiques de la population active des Autochtones vivant hors réserve est maintenant accessible sur le site Web de Statistique Canada. Ce nouveau tableau fournit des estimations fondées sur des moyennes mobiles de trois mois et peut aider les utilisateurs à surveiller les tendances récentes de l'emploi, du chômage et de l'activité sur le marché du travail chez les Autochtones.

Nouveaux renseignements en juillet

Les renseignements sur les avantages liés à l'emploi (incluant le congé de maladie payé) proviennent de l'une des cinq nouvelles questions qui ont été ajoutées à l'EPA en mars 2020. Les quatre autres questions portent sur ce qui suit : la principale activité des personnes ne faisant pas partie de la population active, le nombre total d'emplois des travailleurs occupant plusieurs emplois, la rémunération des travailleurs autonomes et le travail par nécessité ou par choix chez les personnes âgées de 60 ans et plus. Les résultats de ces cinq questions sont maintenant accessibles sur demande spéciale pour la période allant de mars 2020 à février 2022. Les résultats des mois plus récents, ainsi que les mises à jour mensuelles continues, seront accessibles à l'automne 2022.

Désaisonnalisation

À moins d'indication contraire, les estimations du présent communiqué sont désaisonnalisées, ce qui facilite la comparaison, car les effets des variations saisonnières sont supprimés. Pour obtenir plus de renseignements sur la désaisonnalisation, veuillez consulter le document Données désaisonnalisées – Foire aux questions.

Les données désaisonnalisées pour les secteurs du commerce de détail et du commerce de gros présentées ici ne sont pas publiées dans les autres tableaux publics de l'EPA. Une série désaisonnalisée est publiée pour la classification combinée des secteurs (commerce de gros et commerce de détail).

Prochaine diffusion

Le prochain communiqué de l'EPA paraîtra le 9 septembre 2022. Les données d'août rendront compte des conditions du marché du travail pendant la semaine allant du 14 au 20 août 2022.

Correction

En novembre 2022, une erreur a été décelée dans les données portant sur les groupes racisés suivants : les Arabes et les Latino-Américains. Les estimations pour ces groupes ne seront pas accessibles pendant que les données seront révisées.

Produits

Il est possible d'obtenir de plus amples renseignements en ligne sur les concepts et l'utilisation de l'Enquête sur la population active dans le Guide de l'Enquête sur la population active (Numéro au catalogue71-543-G).

Il est également possible de consulter le produit « L'Enquête sur la population active en bref : appli interactive » (Numéro au catalogue14200001). Cette application de visualisation interactive fournit des estimations désaisonnalisées selon la province, le sexe, le groupe d'âge et le secteur.

Il est également possible de consulter le produit « Indicateurs du marché du travail, selon la province et la région métropolitaine de recensement, données désaisonnalisées » (Numéro au catalogue71-607-X). Ce tableau de bord interactif propose un accès personnalisable aux indicateurs clés du marché du travail.

Il est également possible de consulter le produit « Indicateurs du marché du travail, selon la province, le territoire et la région économique, données non désaisonnalisées » (Numéro au catalogue71-607-X). Cette application Web dynamique donne accès aux indicateurs du marché du travail pour le Canada, les provinces, les territoires et les régions économiques.

Il est également possible de consulter le produit Enquête sur la population active : fichier de microdonnées à grande diffusion (Numéro au catalogue71M0001X). Ce fichier de microdonnées à grande diffusion renferme des données non agrégées associées à un grand nombre de variables recueillies dans le cadre de l'Enquête sur la population active. Les données ont été modifiées pour veiller à ce qu'aucune personne ou entreprise ne puisse être identifiée directement ou indirectement. Ce produit s'adresse aux utilisateurs qui préfèrent effectuer leurs propres analyses en ciblant des sous-groupes particuliers de la population ou en recoupant des variables ne faisant pas partie de nos produits catalogués.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).

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