Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

       English version

Le mardi 12 mai 1998
Pour être diffusé à 8 h 30

 

Recensement de 1996 : sources de revenu, gains et revenu total, et revenu des familles

ARTICLES VEDETTES


Recensement de 1996 : sources de revenu, gains et revenu total, et revenu des familles


Statistique Canada diffuse aujourd’hui les données sur le revenu du Recensement de 1996. Il s’agit du dixième d’une série de onze communiqués qui tracent le nouveau portrait statistique du pays.

Ce communiqué étudie les changements observés dans la composition du revenu total, le revenu d’emploi des particuliers et le revenu des familles.

Le Recensement de 1996 a recueilli des renseignements sur le revenu obtenu en 1995. De la même façon, chacun des recensements antérieurs fournissait des données sur le revenu pour l’année civile précédente.

Statistique Canada a publié récemment des données d’enquête portant sur le revenu de 1996, et ce, à l’échelon national et provincial. Toutefois, le recensement constitue la seule source permettant d’analyser les revenus pour des régions géographiques telles les régions métropolitaines de recensement ainsi que pour des groupes spécifiques de population, tels les familles monoparentales, les immigrants, les personnes âgées et les Autochtones.

blueball.gif (336 bytes)  Graphique : Revenu moyen total des personnes, en dollars constants (1995)

REVENU TOTAL DES PARTICULIERS

Le revenu total inclut le revenu des particuliers provenant de toutes sources, y compris les traitements et salaires, le revenu net provenant d’une entreprise agricole et non agricole, les transferts gouvernementaux, le revenu de placement, les pensions de retraite et rentes et autre revenu en espèces.

Les quelque 21 millions de particuliers qui ont reçu un revenu en 1995 affichaient un revenu moyen total provenant de toutes sources de 25 196 $, ce qui représente une baisse de 6 % par rapport à 1990 après l’ajustement pour tenir compte de l’inflation. Cette diminution venait effacer les gains obtenus durant la seconde moitié des années 1980. En conséquence, le revenu moyen total en 1995 était presque identique à celui de 1985 et légèrement sous le niveau de celui de 1980.

Le revenu moyen des hommes (31 117 $) se situait à 7,8 % sous leur revenu moyen de 1990. Entre 1985 et 1990, les hommes réussissaient à peine à recouvrer les pertes de revenus encourues en raison de la récession qui a marqué le début des années 1980. En conséquence, le revenu moyen des hommes en 1995 se situait à 7,6 % sous leur revenu de 1980.

Le nombre de femmes recevant un revenu a augmenté au fil des ans. En 1995, elles représentaient près de la moitié (49,7 %) de l’ensemble des particuliers recevant un revenu. En 1995, les femmes obtenaient un revenu moyen de 19 208 $, en baisse de 2,1 % par rapport à 1990.

En dépit de la récession qui a sévi au début des années 1980, les femmes ont, en moyenne, augmenté leur pouvoir d’achat de près de 5 % entre 1980 et 1985 et sont allées chercher un autre 12 % entre 1985 et 1990. Ainsi, contrairement aux hommes dont le revenu moyen a essuyé une baisse de 7,6 % entre 1980 et 1995, le revenu moyen des femmes a augmenté de 15 % au cours de la même période.

Changements dans la composition du revenu

La proportion du revenu total imputable au revenu d’emploi (ou les gains) a continué de diminuer entre 1990 et 1995, même si la plus grande part, et de loin, du revenu total était toujours composée du revenu d’emploi. En 1995, le revenu d’emploi constituait 75 cents par dollar de revenu, ce qui représente une baisse par rapport à 78 cents en 1990 et à 86 cents en 1970.

blueball.gif (336 bytes)  Graphique : Composition du revenu total

La part des transferts gouvernementaux, tels les pensions de vieillesse, les prestations de l’assurance-chômage, les prestations fiscales pour enfants et les crédits pour la taxe sur les produits et services, a doublé depuis le dernier quart de siècle. En 1995, ces transferts constituaient 14 cents par dollar de revenu, comparativement à 11 cents en 1990 et moins de sept cents en 1970.

Cette augmentation était attribuable aux changements survenus tant dans les programmes de sécurité sociale que dans la composition démographique de la population. De 1971 à 1996, la population totale a augmenté de 34 %, alors que la population âgée de 65 ans et plus, laquelle a bénéficié de plusieurs transferts gouvernementaux, a plus que doublé. (Les estimations annuelles provenant d’autres sources indiquent une diminution du total des transferts gouvernementaux entre 1994 et 1995, mais le total de 1995 est demeuré plus élevé qu’en 1990).

Les pensions allouées aux aînés représentaient la moitié de tous les transferts gouvernementaux aux particuliers. En 1990, un nombre pratiquement identique de personnes (2,8 millions) ont reçu des prestations de la Sécurité de la vieillesse et des prestations du Régime de pension du Canada et du Régime de rentes du Québec. En 1995, alors que le nombre de prestataires de la Sécurité de la vieillesse a augmenté de 320 000, ce qui représente 11,5 %, le nombre de prestataires du Régime de rentes du Québec et du Régime de pension du Canada a augmenté de plus d’un million de personnes, soit 38,7 %. Le nombre de prestataires de l’assurance-chômage a diminué de 6 %, alors que le nombre de prestataires des prestations fiscales pour enfants a diminué de 8 %.

Les autres 11 cents par dollar de revenu en 1995 provenaient de sources tels le revenu de placement et les pensions de retraite. Ce montant est passé d’environ sept cents en 1970 à 11 cents en 1990 et est demeuré inchangé de 1990 à 1995.


Note aux lecteurs : effet de l’inflation

Toutes les données sur le revenu dont il est question dans ce communiqué sont présentées en dollars constants (1995). Les revenus provenant des recensements antérieurs ont été rajustés en fonction de l’indice des prix à la consommation pour tenir compte des variations dans les prix des produits et des services.

À titre d’exemple, le revenu moyen réel pour une famille de recensement en 1995 se chiffrait à 54 600 $ par rapport à 51 300 $ en 1990. Il s’agit là d’une augmentation de 6,4 % avant l’ajustement. Lorsqu’on tient compte des variations des prix, le revenu familial réel (en dollars constants) accusait une baisse de 4,8 % comparativement à 1990.

Une famille de recensement est composée d’un couple époux-épouse actuellement marié (avec ou sans fils ou filles jamais mariés des deux conjoints ou de l’un des deux), d’un couple vivant en union libre (avec ou sans fils ou filles jamais mariés des deux partenaires ou de l’un des deux), ou d’un parent seul peu importe son statut matrimonial vivant avec au moins un fils ou une fille jamais marié et demeurant sous le même toit. Les familles composées d’un couple actuellement marié et d’un couple vivant en union libre constituent les familles époux-épouse.

Le revenu total inclut le revenu d’un particulier provenant de toutes sources, y compris les salaires et traitements, le travail autonome provenant d’une entreprise agricole et non agricole, les transferts gouvernementaux, le revenu de placement, les pensions de retraite et rentes et autre revenu en espèces.

Le revenu total d’une famille de recensement correspond à la somme des revenus totaux de tous les membres de la famille âgés de 15 ans et plus obtenus durant l’année civile ayant précédé le recensement. Le revenu inclut les salaires et les traitements, le travail autonome provenant d’une entreprise agricole et non agricole, les transferts gouvernementaux, le revenu de placement, les pensions de retraite et rentes et autre revenu en espèces.


GAINS DES HOMMES ET DES FEMMES

La principale source de revenu pour la plupart des particuliers et des familles provient d’un revenu d’emploi, lequel englobe les traitements et les salaires et le revenu net provenant d’un travail autonome au sein d’une entreprise agricole et non agricole.

Nombre et gains moyens des personnes âgées de 15 ans et plus, en dollars constants (1995), selon le sexe et le travail, Canada
1980, 1985, 1990 et 1995

1980

1985

1990

1995

Nombre

Les deux sexes

12 495 345

13 074 460

14 905 395

14 996 115

Ayant travaillé à plein temps toute l’année1

6 212 125

6 580 875

7 718 780

7 513 790

Tous les autres

6 283 215

6 493 580

7 186 610

7 482 325

Hommes

7 309 330

7 386 820

8 105 020

8 051 900

Ayant travaillé à plein temps toute l’année1

4 181 160

4 249 365

4 699 895

4 514 850

Tous les autres

3 128 175

3 137 455

3 405 125

3 537 050

Femmes

5 186 010

5 687 640

6 800 370

6 944 210

Ayant travaillé à plein temps toute l’année1

2 030 965

2 331 515

3 018 885

2 998 940

Toutes les autres

3 155 045

3 356 125

3 781 485

3 945 270

Gains moyens ($)

Les deux sexes

26 784

26 062

27 170

26 474

Ayant travaillé à plein temps toute l’année1

37 517

37 258

37 652

37 556

Tous les autres

16 172

14 715

15 912

15 345

Hommes

33 458

32 319

33 333

31 917

Ayant travaillé à plein temps toute l’année1

42 556

42 438

43 162

42 488

Tous les autres

21 299

18 614

19 768

18 422

Femmes

17 377

17 935

19 824

20 162

Ayant travaillé à plein temps toute l’année1

27 145

27 817

29 074

30 130

Toutes les autres

11 089

11 069

12 440

12 586

1. Ayant travaillé de 49 à 52 semaines durant l’année de référence, presque toujours à plein temps.

En 1995, tout juste un peu moins de 15 millions de Canadiens ont déclaré un revenu d’emploi; il s’agit d’une augmentation qui représente moins de 100 000 personnes de 1990 à 1995.

De 1990 à 1995, le revenu moyen d’emploi global des particuliers a diminué de 2,6 %, pour atteindre 26 474 $. Cela est attribuable au recul du cycle économique au début de la décennie. Le nombre d’hommes ayant déclaré des gains a diminué de 53 000, pour se chiffrer à environ 8,0 millions, alors que le nombre de femmes a augmenté d’environ 144 000, pour totaliser 6,9 millions.

Au cours de cette période quinquennale, l’emploi a crû à un taux annuel de 0,5 % seulement. Des changements importants ont marqué l’économie canadienne au cours des dernières années. L’emploi a augmenté de plus de 1 % au cours des années 1996 et 1997. Les gains moyens des particuliers, après l’ajustement pour tenir compte de l’inflation, ont augmenté de 2,2 % en 1996; il s’agit de la dernière année pour laquelle des données annuelles (et non du recensement) sont disponibles.

Depuis 1980, le revenu moyen d’emploi a subi des variations. La récession qui a marqué le début des années 1980 a engendré une diminution de 2,7 % entre 1980 et 1985. Les gains moyens des particuliers se sont ensuite redressés durant la reprise économique entre 1985 et 1990, augmentant de 4,3 %. Même si la moyenne en 1995 était légèrement plus élevée qu’en 1985, elle était de 1,2 % inférieure au niveau de 1980.

Gains : une analyse détaillée

Les données du recensement nous permettent d’étudier en profondeur plusieurs facteurs qui ont pu contribuer au niveau du revenu d’emploi des particuliers.

Les prochaines sections renferment des renseignements sur les particuliers qui ont déclaré un revenu d’emploi, et ce, en fonction de l’âge, du sexe, de la scolarité et du temps consacrés au travail.

De plus, ce communiqué examine les gains de différents sous-groupes de population, tels les jeunes, les personnes occupant des professions parmi les plus rémunérées et les moins rémunérées, les immigrants, les minorités visibles et les Autochtones.

Nombre et gains moyens des particuliers en dollars constants (1995), selon l’âge et la scolarité, Canada
1990 et 1995

Âge

Total

15 à 24

25 à 34

35 à 44

45 à 54

55 à 64

65 et plus

Nombre

Total – 1995

14 996 115

2 514 240

3 716 775

4 052 125

2 988 600

1 351 950

372 415

Niveau inférieur à la 9e année

833 455

43 945

77 745

136 080

243 410

243 085

89 185

De la 9e à la 13e année, sans certificat

2 743 935

754 060

496 220

645 635

479 045

284 520

84 455

De la 9e à la 13e année, avec certificat

2 260 915

425 560

516 860

669 480

448 665

162 060

38 280

Niveau inférieur au grade universitaire

6 602 695

1 108 430

1 821 830

1 845 300

1 238 520

480 445

108 170

Grade universitaire

2 555 120

182 235

804 120

755 625

578 965

181 835

52 330

Total – 1990

14 905 395

2 775 180

4 159 795

3 764 775

2 436 110

1 382 365

387 165

Niveau inférieur à la 9e année

1 106 015

58 865

111 525

196 700

316 605

319 660

102 650

De la 9e à la 13e année sans certificat

3 140 465

877 540

731 610

639 140

482 270

318 365

91 545

De la 9e à la 13e année avec certificat

2 340 125

533 570

656 760

611 425

337 920

159 520

40 920

Niveau inférieur au grade universitaire

6 195 705

1 145 415

1 944 230

1 623 830

930 160

445 400

106 670

Grade universitaire

2 123 085

159 790

715 660

693 680

369 155

139 420

45 375

Gains moyens ($)

Total – 1995

26 474

8 199

24 689

32 155

35 317

30 448

20 446

Niveau inférieur à la 9e année

19 377

8 178

16 197

19 416

22 412

21 442

13 696

De la 9e à la 13e année sans certificat

18 639

5 498

20 001

24 662

26 705

24 301

17 089

De la 9e à la 13e année avec certificat

22 846

8 938

22 163

27 006

29 434

26 978

19 199

Niveau inférieur au grade universitaire

25 838

9 318

24 258

31 039

33 827

30 706

19 936

Grade universitaire

42 054

10 851

31 002

48 140

55 614

54 519

39 334

Total – 1990

27 170

10 212

26 519

33 855

35 816

31 249

21 742

Niveau inférieur à la 9e année

21 100

9 005

17 273

21 661

24 138

23 092

15 547

De la 9e à la 13e année sans certificat

19 933

7 175

21 936

26 015

28 173

26 047

19 086

De la 9e à la 13e année avec certificat

23 655

11 136

24 055

28 627

31 347

29 102

21 406

Niveau inférieur au grade universitaire

27 257

11 776

26 683

33 021

35 527

32 571

21 936

Grade universitaire

44 658

13 045

34 462

51 100

60 640

60 067

40 960

Différences au chapitre des tendances relatives aux gains des hommes et des femmes

En 1995, les hommes ont déclaré des gains moyens de 31 917 $, ce qui représente une baisse de 5 % par rapport au revenu élevé de 1980, qui atteignait 33 458 $. Les gains moyens des hommes ont fluctué en raison des cycles économiques qui se sont succédé durant cette période de 15 ans. À l’opposé, les gains des femmes ont constamment augmenté. Les femmes ont déclaré des gains de 20 162 $ en 1995, en hausse de 16 % par rapport à 17 377 $ en 1980.

Il existe une relation étroite entre le temps consacré au travail et le montant des gains obtenus. Les particuliers qui travaillaient à plein temps toute l’année en 1995 affichaient un revenu moyen d’emploi de 37 556 $; il s’agit d’un revenu d’emploi deux fois et demie plus élevé que pour tous les autres bénéficiaires d’un revenu d’emploi. (Un travail à l’année représente 49 semaines ou plus de travail, et un travail à plein temps constitue un travail occupant 30 heures ou plus par semaine).

En 1995, les hommes qui travaillaient à plein temps toute l’année ont déclaré des gains de 42 488 $, ce qui représente une baisse de 1,6 % par rapport à 1990. Ceux qui ont travaillé une partie de l’année ou à temps partiel ont obtenu des gains de 18 422 $, une baisse de 6,8 % durant la période quinquennale. À l’opposé, les gains moyens des femmes qui ont travaillé à plein temps toute l’année ont augmenté de 3,6 %, pour atteindre 30 130 $. Les gains des femmes qui travaillaient une partie de l’année ou à temps partiel ont également augmenté, cette fois de 1,2 % pour totaliser 12 586 $.

Dans l’ensemble, environ la moitié de tous les bénéficiaires d’un revenu d’emploi travaillaient à plein temps toute l’année en 1995. Chez les hommes, la proportion des travailleurs à plein temps toute l’année a diminué, passant de 58 % en 1990 à 56 % en 1995. Chez les femmes, cette proportion a également diminué, passant de 44 % à 43 %. Sans ces changements au niveau des heures consacrées au travail, les gains moyens des hommes auraient diminué de 2,9 % au lieu de 4,2 % et ceux des femmes auraient augmenté de 2,8 % au lieu de 1,7 %.

De 1980 à 1995, les gains moyens des travailleurs masculins à plein temps toute l’année ont peu changé. Toutefois, chez les hommes qui travaillaient une partie de l’année ou à temps partiel, on observe une diminution de 14 % au cours de la période de 15 ans. En comparaison, les gains moyens des femmes travaillant à plein temps toute l’année ont augmenté de 11 %, par rapport à 14 % pour les autres bénéficiaires d’un revenu d’emploi féminins.

Au cours de cette période de 15 ans, l’intensité du travail, exprimée en termes de semaines et d’heures, a diminué dans le cas des hommes bénéficiaires d’un revenu d’emploi travaillant une partie de l’année ou à temps partiel et a augmenté dans le cas des femmes bénéficiaires d’un revenu d’emploi. Cela explique dans une large mesure les différences observées au chapitre des changements des gains chez les hommes et les femmes entre 1980 et 1995.

En raison de ces changements, le ratio des gains hommes-femmes a augmenté de façon constante durant les 15 dernières années. En 1995, les femmes qui travaillaient à plein temps toute l’année gagnaient, en moyenne, 71 cents par dollar gagné par leur contrepartie masculine, par rapport à 67 cents en 1990, 66 cents en 1985 et 64 cents en 1980. Il s’agit toutefois de comparaisons d’ordre général. Un comparaison plus détaillée, tenant compte de la scolarité, de l’expérience de travail, de la profession et d’autres facteurs, demande une analyse plus approfondie.

blueball.gif (336 bytes)  Graphique : Gains moyens, selon l’âge et la scolarité

Des changements au niveau de l’âge des bénéficiaires d’un revenu d’emploi ont atténué la baisse généralisée des gains

Généralement, les gains des particuliers augmentent en fonction de l’âge et de l’expérience. En 1995, les personnes âgées de 15 à 24 ans recevaient les gains moyens (8 199 $) les moins élevés. Ces gains atteignaient un sommet de 35 317 $ chez les personnes âgées de 45 à 54 ans, puis chutaient à 20 446 $ chez celles âgées de 65 ans et plus. Ce lien entre l’âge et les gains s’avérait le même tant chez les hommes que chez les femmes.

De 1990 à 1995, les gains moyens ont diminué au sein de tous les groupes d’âge. La baisse la plus importante, soit de près de 20 %, a été observée au sein du plus jeune groupe, celui des 15 à 24 ans, alors que la baisse la moins importante (1,4 %) s’est produite au sein des 45 à 54 ans. Bien que le nombre de bénéficiaires d’un revenu d’emploi soit demeuré sensiblement le même entre 1990 et 1995, des changements importants ont été enregistrés dans la répartition selon l’âge des bénéficiaires d’un revenu d’emploi. Ces changements ont été différents de ceux observés dans la répartition de la population générale. Le vieillissement de la population entraîne une hausse de la proportion des personnes âgées et à la retraite. À l’opposé, les membres de la génération du baby-boom font leur entrée dans les groupes d’âge présentant les gains les plus élevés, contribuant ainsi à la hausse de la proportion de ces groupes d’âge au sein des bénéficiaires d’un revenu d’emploi.

Gains moyens en dollars constants (1995), selon l'âge, Canada
1970, 1980, 1985, 1990 et 1995

1970

1980

1985

1990

1995

Total

23 075

26 784

26 062

27 170

26 474

15 à 24

11 643

13 191

10 565

10 212

8 199

25 à 34

25 641

28 724

26 326

26 519

24 689

35 à 44

29 836

34 601

33 620

33 855

32 155

45 à 54

28 845

34 683

34 061

35 816

35 317

55 à 64

25 669

31 441

31 092

31 249

30 448

65 et plus

16 474

19 707

19 729

21 742

20 446

Les changements enregistrés dans la répartition selon l’âge des bénéficiaires d’un revenu d’emploi ont atténué la baisse généralisée des gains survenue entre 1990 et 1995. Par exemple, le nombre de personnes se trouvant dans le groupe d’âge ayant les gains les plus élevés (45 à 54 ans) a augmenté de 23 % entre 1990 et 1995, alors que le nombre de personnes dans le deuxième groupe en importance au chapitre des gains (35 à 44 ans) a affiché une hausse de près de 8 %. Toutes choses égales d’ailleurs, n’eut été de ces changements démographiques, les gains moyens auraient diminué de près de 6 % entre 1990 et 1995, au lieu de la baisse réelle de 2,6 %.

Une main-d’oeuvre plus expérimentée et plus scolarisée atténue la baisse des gains

La scolarité, de même que l’âge et l’expérience, sont très étroitement liés aux gains. Les conséquences néfastes de la récession du début des années 1990 ont été considérablement atténuées par une main-d’oeuvre plus expérimentée et plus scolarisée.

En 1995, les personnes détenant un grade universitaire ont déclaré des gains moyens de 42 054 $, comparativement à environ 19 000 $ pour celles qui n’avaient pas de diplôme d’études secondaires. Les diplômés d’études secondaires ont rapporté des gains moyens de 22 846 $.

Les gains moyens ont toutefois diminué au sein de tous les niveaux de scolarité entre 1990 et 1995. Les personnes ayant atteint un niveau inférieur à la 9e année ont affiché la diminution la plus importante, soit 8,2 %. Les gains moyens pour les personnes détenant un diplôme d’études secondaires ont diminué de 3,4 %, comparativement à une baisse de 5,8 % pour les diplômés universitaires.

Les changements au chapitre de la scolarité observés chez les bénéficiaires d’un revenu d’emploi ont atténué la baisse des gains globaux au sein des différents groupes. Le nombre de bénéficiaires d’un revenu d’emploi détenant un grade universitaire a augmenté de 20 % entre 1990 et 1995, comparativement à 7 % pour ceux qui ont fait des études universitaires partielles. Au cours de la même période, le nombre de personnes ayant atteint des niveaux de scolarité moins élevés, et, conséquemment, faisant partie des groupes présentant des gains moins élevés, a diminué. Ces changements s’accompagnaient d’une augmentation significative du nombre de personnes âgées de 35 à 54 ans, qui ont enregistré les gains les plus élevés.

Toutes choses égales d’ailleurs, n’eut été de ces changements au chapitre de l’âge et de la scolarité des bénéficiaires d’un revenu d’emploi entre 1990 et 1995, les gains moyens auraient diminué d’environ 2 200 $, au lieu de 700 $.

Les gains moyens des jeunes sont à la baisse depuis 1980

Les gains moyens des jeunes âgés de 15 à 24 ans diminuent depuis 1980. Cette section examine certains des facteurs qui ont occasionné cette situation.

Les changements observés dans l’activité économique globale ont entraîné des effets différents chez les jeunes par rapport aux autres groupes d’âge. Par exemple, durant les périodes de prospérité économique, les possibilités d’emploi pour les jeunes sont à la hausse, mais leurs gains ne semblent pas augmenter au même rythme que ceux des travailleurs plus expérimentés. À titre d’exemple, au cours des périodes de 1970 à 1980 et de 1985 à 1990, les gains moyens réels des jeunes ont augmenté, mais à un taux légèrement moins élevé que le taux global de croissance.

De façon générale, au cours des périodes de récession économique, tous les gains diminuent ou se maintiennent. Dans le cas des jeunes, on observe une double conséquence. Leurs possibilités d’obtenir un emploi à plein temps s’estompent rapidement. En outre, ils peuvent être limités à des emplois peu rémunérés. Au cours des périodes difficiles de 1980 à 1985 et du début des années 1990, leurs gains moyens ont donc chuté d’environ 20 %, ce qui est beaucoup plus important que le taux global de diminution.

En 1970 et 1980, les gains moyens des jeunes âgés de 15 à 24 ans représentaient environ la moitié de la moyenne nationale globale. En 1995, ces gains avaient diminué à 31 % de la moyenne nationale. À la suite de ces changements, la situation des jeunes bénéficiaires d’un revenu d’emploi par rapport aux autres groupes d’âge s’est détériorée de façon constante entre 1980 et 1995.

Les jeunes travaillent de plus en plus une partie seulement de l’année ou encore à temps partiel, puisqu’ils étudient plus longtemps. En 1971, environ 23 % des personnes âgées de 15 à 24 ans détenaient un diplôme d’études postsecondaires, y compris un grade universitaire. En 1996, cette proportion avait atteint 39 %.

Les régimes de travail des jeunes âgés de 15 à 24 ans ont également changé. En 1970, 29 % des jeunes bénéficiaires d’un revenu d’emploi travaillaient à plein temps toute l’année. En 1995, cette proportion avait chuté à seulement 16 %. N’eut été de cette diminution, les gains des jeunes se seraient chiffrés à 10 600 $, soit 30 % de plus que leurs gains réels de 1995.

Gains des immigrants

En 1995, plus de 2,8 millions de bénéficiaires d’un revenu d’emploi étaient immigrants, ce qui représente 19 % de toutes les personnes ayant un revenu d’emploi.

blueball.gif (336 bytes)  Graphique : Gains moyens des immigrants, selon la période d’immigration

Nombre et gains moyens des particuliers, selon le statut d’immigrant, l’âge et la scolarité, Canada
1995

Nombre

Nées au Canada

Immigrants

Total

12 178 095

2 818 020

Âge
15 à 24 ans

2 285 115

229 125

25 à 34 ans

3 110 790

605 995

35 à 44 ans

3 305 420

746 700

45 à 54 ans

2 242 715

745 890

55 à 64 ans

963 915

388 040

65 ans et plus

270 140

102 275

Scolarité
Niveau inférieur à la 9e année

572 755

260 695

De la 9e à la 13e année, sans certificat

2 356 450

387 485

De la 9e à la 13e année, avec certificat

2 400 215

453 495

Écoles de métiers et autres études non universitaires

3 518 645

745 695

Études universitaires partielles

644 210

155 625

Grade universitaire

2 685 815

815 025

Gains moyens ($)

Nées au Canada

Immigrants

Total

26 193

27 684

Âge
15 à 24 ans

8 171

8 483

25 à 34 ans

25 119

22 482

35 à 44 ans

32 793

29 333

45 à 54 ans

35 500

34 767

55 à 64 ans

29 917

31 767

65 ans et plus

19 727

22 345

Scolarité
Niveau inférieur à la 9e année

18 825

20 589

De la 9e à la 13e année, sans certificat

18 334

20 491

De la 9e à la 13e année, avec certificat

23 984

23 717

Écoles de métiers et autres études non universitaires

25 645

26 835

Études universitaires partielles

22 138

23 227

Grade universitaire

38 326

37 209

Leurs gains variaient beaucoup en fonction de leur période d’immigration au Canada. Environ 21 % d’entre eux avaient immigré avant 1966 et 28 %, entre 1966 et 1975.

Les gains moyens en 1995 de ces deux groupes d’immigrants étaient de plus de 30 % supérieurs aux gains moyens des non-immigrants. Les gains moyens des immigrants arrivés au pays entre 1976 et 1985 étaient plus élevés de 1 %. Combinée aux autres facteurs, l’expérience au sein du marché du travail canadien représente un net avantage pour les groupes d’immigrants arrivés plus récemment.

Les immigrants récents avaient toutefois des gains beaucoup moins élevés. Le revenu moyen d’emploi des immigrants arrivés entre 1986 et 1990 était de 21 538 $, ce qui est 18 % moins élevé que celui des non-immigrants. Le revenu moyen d’emploi des immigrants les plus récents, ceux arrivés après 1990, se situait à 16 673 $, soit 36 % moins élevé que le revenu moyen d’emploi des non-immigrants.

En dépit de la grande variation des gains moyens des immigrants selon la période d’immigration, le poids exercé par les immigrants arrivés avant 1976 dans leur répartition a fait grimper leurs gains moyens à 27 684 $, ce qui est 5,7 % plus élevé que pour les non-immigrants (26 193 $). La différence entre les gains moyens globaux des immigrants et des non-immigrants est attribuable à deux facteurs.

D’une part, les immigrants bénéficiaires d’un revenu d’emploi étaient généralement plus âgés. Leur âge médian était d’environ 42 ans, comparativement à 36 ans pour la population née au Canada. On retrouvait proportionnellement moins d’immigrants bénéficiaires d’un revenu d’emploi au sein des groupes d’âge plus jeunes, pour lesquels le revenu d’emploi était moins élevé, et davantage au sein des groupes d’âge plus âgés, qui avaient tendance à afficher des gains plus élevés. D’autre part, de plus fortes proportions d’immigrants bénéficiaires d’un revenu d’emploi détenaient un grade universitaire.

Sans ces différences relatives à l’âge et à la scolarité, le revenu d’emploi moyen global des immigrants aurait été d’environ 3 600 $, ou 8,3 % moins élevé que celui des non-immigrants, au lieu de 5,7 % plus élevé.

Gains des minorités visibles

Environ 10 % des personnes ayant déclaré un revenu d’emploi en 1995, soit quelque 1,5 million de personnes, faisaient partie de la population des minorités visibles. Elles ont déclaré un revenu d’emploi moyen de 22 498 $, ce qui est 15 % sous la moyenne nationale.

Parmi ces personnes, quatre sur cinq étaient des immigrants qui étaient presque tous arrivés après 1965. Tout comme pour les autres immigrants, leurs gains variaient en fonction de la période d’immigration. Toutefois, à l’exception des immigrants arrivés entre 1956 et 1965, le revenu moyen d’emploi des minorités visibles, pour toutes les périodes d’immigration, était inférieur à celui des autres immigrants. Les différences s’étendaient d’environ 2 % pour les immigrants de 1966 à 1975, à 28 % pour les immigrants plus récents.

Nombre et gains moyens des immigrants minoritaires visibles âgés de 15 ans et plus, selon la période d’immigration, Canada
1995

Immigrants bénéficiaires d’un revenu d’emploi

Gains moyens

Période d’immigration

Population des minorités visibles

Autres

Population des minorités visibles

Autres

Nombre

Dollars

Diff, en %

TOTAL

1 247 940

1 570 080

23 298

31 170

-25,3

Avant 1956

6 715

213 380

28 378

34 350

-17,4

1956 à 1965

28 360

341 155

36 910

34 011

8,5

1966 à 1975

293 485

488 160

32 852

33 399

-1,6

1976 à 1985

331 970

260 640

24 279

29 286

-17,1

1986 à 1990

264 420

139 365

19 960

24 533

-18,6

1991 à 1995

322 990

127 375

15 042

20 809

-27,7

 

Nombre et gains moyens de la population des minorités visibles née au Canada, selon l’âge, Canada
1995

Bénéficiaires d’un revenu d’emploi nés au Canada

Gains moyens

Ayant travaillé à plein temps toute l’année

Population des minorités visibles

Autres

Population des minorités visibles

Autres

Population des minorités visibles

Autres

Nombre

Dollars

%

TOTAL

253 890

11 924 205

18 565

26 356

33,9

49,9

15 à 19 ans

48 695

868 445

3 699

3 825

2,3

3,7

20 à 24 ans

65 245

1 302 735

8 827

11 203

15,0

24,6

25 à 29 ans

42 565

1 377 630

20 664

21 912

46,4

50,9

30 à 34 ans

30 955

1 659 640

27 539

27 850

57,0

57,5

35 à 44 ans

38 930

3 266 490

33 229

32 787

57,8

61,3

45 à 54 ans

16 770

2 225 945

35 218

35 502

61,1

62,9

55 à 64 ans

8 060

955 850

33 792

29 885

53,8

50,0

65 ans et plus

2 670

267 470

26 277

19 662

28,7

24,4

Gains des minorités visibles nées au Canada

En 1995, tout juste plus de 253 000 bénéficiaires d’un revenu d’emploi faisant partie de la population des minorités visibles ont déclaré être nés au Canada. Leur revenu d’emploi moyen, de 18 565 $, était près de 30 % inférieur à celui rapporté par tous les autres bénéficiaires nés au Canada. Cette situation est principalement attribuable à des différences importantes entre les caractéristiques des deux groupes.

Bien que le niveau de scolarité atteint par les minorités visibles bénéficiaires d’un revenu d’emploi était plus élevé que celui des bénéficiaires nés au Canada, on constatait des différences importantes au chapitre de la répartition selon l’âge. L’âge médian de la population des minorités visibles était de plus de 11 ans inférieur. Près de 45 % des bénéficiaires faisant partie de la population des minorités visibles née au Canada avaient moins de 25 ans, comparativement à 18 % pour les autres bénéficiaires nés au Canada. De même, moins de 10 % avaient entre 45 et 64 ans au sein de la population des minorités visibles née au Canada, par rapport à 25 % pour les autres bénéficiaires d’un revenu d’emploi nés au Canada.

En outre, seulement un tiers des personnes faisant partie des minorités visibles nées au Canada avaient travaillé à plein temps toute l’année en 1995, comparativement à la moitié des autres bénéficiaires nés au Canada. Cette situation atténue les différences entre les minorités visibles bénéficiaires d’un revenu d’emploi et les autres bénéficiaires nés au Canada, réduisant l’écart entre leur revenu moyen d’emploi d’environ 30 % à 4 %.

Nombre et gains moyens de la population autochtone1, selon certaines caractéristiques, Canada
1995

Tous les bénéficiaires d’un revenu d’emploi

Bénéficiaires d’un revenu d’emploi, à plein temps toute l’année

Nombre

Gains moyens ($)

Nombre

Gains moyens ($)

Population ayant des gains

14 996 110

26 474

7 513 790

37 556

Autochtones ayant des gains

298 180

17 382

103 245

29 684

Indiens de l’Amérique du Nord seulement

182 205

16 760

61 680

29 045

Métis seulement

89 455

18 683

32 980

30 289

Inuits seulement

16 140

16 378

5 030

32 426

Autochtones (origines multiples)

10 375

18 652

3 560

31 290

Réserve

Vivant dans une réserve

73 105

14 055

22 300

25 376

Vivant hors réserve

225 075

18 463

80 945

30 872

Âge2

15 à 24 ans

70 190

6 984

8 815

18 397

25 à 34 ans

90 215

17 024

32 110

27 212

35 à 44 ans

75 655

22 385

33 890

32 140

45 à 54 ans

42 810

24 861

21 305

33 666

55 à 64 ans

16 315

21 598

6 475

31 125

65 ans et plus

2 995

15 596

660

31 886

Scolarité2

Niveau inférieur à la 9e année

33 555

13 893

8 975

24 815

9e à la 13e année, sans certificat

86 110

13 347

22 530

26 533

9e à la 13e année, avec certificat

31 010

17 431

12 000

28 157

Niveau inférieur au grade universitaire

132 520

19 259

51 615

30 287

Grade universitaire

14 980

31 690

8 130

42 220

1. Il s’agit de la population ayant déclaré s’identifier à au moins un groupe autochtone : Indien de l’Amérique du Nord, Métis ou Inuit.
2. Pour consulter les statistiques selon l’âge et la scolarité à l’échelle nationale, voir le tableau «Nombre et gains moyens des particuliers en dollars constants (1995), selon l’âge et la scolarité».

Gains des Autochtones

Environ 298 200 Autochtones ont déclaré un revenu d’emploi en 1995, ce qui représente 57 % de la population autochtone âgée de 15 ans et plus. En comparaison, 66 % de la population générale âgée de 15 ans et plus a rapporté un revenu d’emploi.

Les Autochtones ont déclaré un revenu moyen d’emploi de 17 392 $ en 1995, ce qui est 34 % moins élevé que la moyenne nationale de 26 474 $. Cela est en bonne partie attribuable à des différences entre les Autochtones bénéficiaires d’un revenu d’emploi et les autres bénéficiaires en ce qui a trait à des facteurs qui affectent le montant des gains.

Le travail une partie de l’année ou à temps partiel était plus répandu chez les Autochtones. En 1995, tout juste plus du tiers des Autochtones ayant déclaré un revenu d’emploi avaient travaillé à plein temps toute l’année, par rapport à la moitié de la population totale. Toutefois, le revenu d’emploi moyen des Autochtones était beaucoup moins élevé que la moyenne nationale, sans égard au fait qu’ils aient travaillé ou non à plein temps toute l’année en 1995.

Les gains moyens des travailleurs autochtones à plein temps toute l’année (29 684 $) étaient 21 % moins élevés que la moyenne nationale, comparativement à 29 % moins élevés (10 866 $) pour les autres Autochtones bénéficiaires d’un revenu d’emploi.

Les gains moyens globaux des Autochtones étaient inférieurs au sein de tous les groupes d’âge et tous les niveaux de scolarité. Les Autochtones bénéficiaires d’un revenu d’emploi affichaient des différences en raison de leur forte concentration au sein des groupes d’âge et des niveaux de scolarité associés à des gains moins élevés. Deux Autochtones bénéficiaires d’un revenu d’emploi sur trois étaient âgés de moins de 35 ans, comparativement à deux sur cinq à l’échelle nationale. De même, environ 40 % des Autochtones bénéficiaires d’un revenu d’emploi n’avaient pas complété leurs études secondaires, par rapport à seulement environ 25 % des bénéficiaires au sein de la population générale.

Dans l’ensemble, ces différences au chapitre du régime de travail, de l’âge et du niveau de scolarité représentaient environ les trois cinquièmes de la différence totale entre les gains moyens de la population autochtone et la moyenne nationale.

Un Autochtone bénéficiaire d’un revenu d’emploi sur quatre vivait dans une réserve. Moins du tiers (31 %) de ces personnes avaient travaillé à plein temps toute l’année en 1995. Cela a engendré des répercussions importantes sur le revenu d’emploi global des Autochtones bénéficiaires d’un revenu d’emploi vivant dans les réserves. Les Autochtones vivant dans une réserve ont déclaré un revenu moyen d’emploi de 14 055 $, ce qui représente 24 % de moins que les 18 463 $ déclarés par ceux qui vivaient hors réserve.

Les professions les mieux rémunérées

En 1995, plus de 7,5 millions de Canadiens travaillaient à plein temps toute l’année et occupaient l’une des 514 professions pour lesquelles les données sur le revenu d’emploi sont disponibles. De ce nombre, 368 325, ou 5 %, occupaient un emploi parmi les 25 professions les mieux rémunérées. Leur revenu moyen d’emploi atteignait 80 206 $ en 1995, comparativement à la moyenne globale qui se situait à 26 474 $.

Les gains provenant de ces professions variaient considérablement. Les juges enregistraient les gains moyens les plus élevés (126 246 $), suivis des médecins spécialistes et des chirurgiens (123 976 $), les omnipraticiens et les médecins en médecine familiale (107 620 $) et les dentistes (102 433 $). Les revenus moyens d’emploi concernant tout juste plus de la moitié de ces 25 professions se situaient sous les 70 000 $ en 1995.

Les agents en valeurs, agent en placements et courtiers ont enregistré les plus fortes augmentations tant au niveau du nombre (+33 %) que des gains moyens (+23 %) entre 1990 et 1995. Bien que le nombre de dentistes ait augmenté de 21 %, leurs gains moyens ont accusé une baisse de 2 %. Le nombre d’officiers de direction des services de police était à la hausse de 41 %, alors que leur revenu moyen d’emploi a subi une baisse de 6 %.

Les femmes se sont taillé une place au sein des professions les mieux rémunérées

Les femmes représentaient 22 % de toutes les personnes occupant un emploi au sein des 25 professions les mieux rémunérées en 1995, comparativement à 17 % en 1990. De 1990 à 1995, le nombre d’hommes occupant l’une de ces professions a diminué de près de 5 %, alors que le nombre de femmes a augmenté de 26 %. L’augmentation enregistrée par les femmes était répartie au sein de ces 25 professions.

Deux groupes de professions ont connu la plus forte croissance : les avocats et les notaires du Québec ainsi que les directeurs et administrateurs des écoles primaires et secondaires. Dans chacun de ces groupes, le nombre de femmes qui travaillaient à plein temps toute l’année a augmenté de 3 000 entre 1990 et 1995. Le nombre de femmes dentistes a pratiquement doublé, passant de 800 en 1990 à 1 500 en 1995.

Les femmes étaient toujours majoritaires au sein des professions les moins rémunérées

Environ 568 000 personnes occupaient un emploi à plein temps toute l’année au sein des 25 professions les moins rémunérées. Tout comme en 1990, la majorité de ces personnes, soit environ trois sur cinq, étaient des femmes bénéficiaires d’un revenu d’emploi. De 1990 à 1995, le nombre de travailleurs occupant un emploi au sein de ces professions a diminué de 10 000.

Le revenu moyen d’emploi au sein de ces 25 professions allait de 12 713 $ à 20 001 $. Dans l’ensemble, la moyenne se situait à 17 729 $. De 1990 à 1995, les revenus moyens des hommes occupant l’une de ces professions ont diminué de 12 %, pour atteindre 20 238 $, alors que ceux des femmes subissaient une baisse de 5 %, pour se chiffrer à 16 564 $.

Nombre et gains moyens des travailleurs à plein temps toute l'année au sein des 25 professions les mieux rémunérées et les moins rémunérées, selon le sexe, Canada
1995

Nombre de bénéficiaires d'un revenu d’emploi

Gains moyens en 1995 ($)

Total

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Toutes les professions

7 513 790

4 514 850

2 998 940

37 556

42 488

30 130

Total - 25 professions les mieux rémunérées1

368 325

287 955

80 365

80 206

86 139

58 943

Juges

1 765

1 360

405

126 246

128 791

117 707

Médecins spécialistes

12 560

9 345

3 220

123 976

137 019

86 086

Omnipraticiens et médecins en médecine familiale

21 670

16 055

5 615

107 620

116 750

81 512

Dentistes

8 530

6 995

1 535

102 433

109 187

71 587

Cadres supérieurs des secteurs de la production des biens, des services d'utilité publique, du transport et de la construction

35 510

32 625

2 880

99 360

102 971

58 463

Cadres supérieurs des secteurs des services financiers, de la transmission des télécommunications et des services aux entreprises

23 055

19 190

3 860

99 117

104 715

71 270

Avocats et notaires (au Québec)

44 385

32 305

12 080

81 617

89 353

60 930

Cadres supérieurs des secteurs du commerce, de la radiotélédiffusion et des autres services (non compris ailleurs)

28 665

24 610

4 060

79 200

84 237

48 651

Directeurs de la production primaire (sauf l'agriculture)

7 075

6 670

405

76 701

78 421

48 479

Agents en valeurs, agents en placements et courtiers

14 520

9 640

4 880

75 911

90 391

47 323

Ingénieurs de l'extraction et du raffinage du pétrole

2 765

2 585

180

72 543

73 657

56 506

Chiropraticiens

2 370

2 000

370

68 808

71 032

56 764

Directeurs des services de génie, des sciences et de l'architecture

17 835

16 165

1 665

68 235

69 792

53 138

Professeurs d'université

31 395

23 210

8 190

68 195

72 532

55 909

Cadres supérieurs des secteurs de la santé, de l'enseignement, des services communautaires et sociaux et des associations gérées par leurs membres

8 025

4 410

3 615

68 187

78 012

56 190

Pilotes, navigateurs et instructeurs de pilotage du transport aérien

7 490

7 290

195

67 581

68 219

43 991

Géologues, géochimistes et géophysiciens

4 935

4 375

555

66 210

68 116

51 151

Directeurs des services d'utilité publique

6 645

5 955

690

64 816

66 239

52 564

Directeurs d'école et administrateurs de programmes d'enseignement aux niveaux primaire et secondaire

23 000

14 700

8 300

64 513

66 837

60 394

Optométristes

2 045

1 285

760

64 419

73 920

48 337

Directeurs des assurances, de l'immobilier et du courtage financier

22 835

15 135

7 700

64 197

73 419

46 070

Officiers de direction des services de police

3 680

3 345

335

63 518

64 865

50 011

Cadres supérieurs de l'administration publique

15 655

10 690

4 965

63 195

69 477

49 667

Surveillants de l'exploitation des mines et des carrières

4 425

4 375

0

62 537

62 768

0

Directeurs des systèmes et des services informatisés

17 490

13 640

3 855

62 387

64 999

53 140

Total - 25 professions les moins rémunérées1

567 765

179 950

387 810

17 729

20 238

16 564

Contrôleurs et essayeurs dans la confection d'articles en tissu, en cuir et en fourrure

1 860

400

1 455

20 001

25 396

18 507

Nettoyeurs

46 875

15 330

31 535

19 991

23 829

18 125

Éducateurs et aides-éducateurs de la petite enfance

32 480

1 105

31 375

19 772

25 074

19 586

Soigneurs d'animaux et travailleurs en soins des animaux

4 175

1 370

2 805

19 716

24 467

17 398

Chauffeurs de taxi, chauffeurs de limousine et chauffeurs

16 695

15 720

980

19 664

19 845

16 756

Aides familiaux, aides de soutien à domicile et personnel assimilé

22 775

2 175

20 600

19 607

24 751

19 063

Réceptionnistes d'hôtel

7 660

2 760

4 900

19 220

20 364

18 575

Cuisiniers

68 775

38 025

30 755

19 054

20 224

17 607

Maîtres d'hôtel et hôtes

4 590

965

3 620

18 873

24 649

17 336

Aides-cuisiniers et aides dans les services alimentaires

24 825

9 385

15 440

18 799

17 320

19 697

Coiffeurs et barbiers

43 120

10 835

32 280

18 292

22 867

16 755

Peintres, sculpteurs et autres artistes des arts plastiques

4 405

2 595

1 810

18 188

20 421

14 982

Tailleurs, couturiers, fourreurs et modistes

8 855

1 865

6 990

17 850

24 686

16 026

Ouvriers agricoles

42 925

27 365

15 560

17 756

19 990

13 825

Esthéticiens, électrologistes et personnel assimilé

6 845

245

6 600

17 658

22 889

17 462

Conducteurs de machines à coudre

30 235

2 490

27 750

17 613

20 664

17 340

Caissiers

56 140

9 025

47 110

17 553

20 557

16 977

Repasseurs et presseurs

3 370

990

2 375

17 322

19 297

16 499

Artisans

5 880

2 840

3 040

16 943

20 555

13 565

Barmans

15 570

7 080

8 495

16 740

18 899

14 940

Manœuvres agricoles

1 130

525

605

16 426

18 683

14 465

Préposés de stations-service

10 800

8 630

2 175

16 203

16 520

14 947

Serveurs au comptoir et préparateurs d'aliments dans les services alimentaires

22 225

5 550

16 680

15 487

17 912

14 681

Serveurs d'aliments et de boissons

50 190

11 940

38 250

14 891

18 192

13 861

Gardiens d'enfants, gouvernants et aides aux parents

35 365

740

34 625

12 713

15 106

12 662

1 Bien que les athlètes soient parmi les 25 professions les plus rémunérées et que les chasseurs et les trappeurs soient parmi les 25 professions les moins rémunérées, leurs très petits nombres rendent les statistiques sur le revenu peu fiables. Par conséquent, les personnes occupant ces professions ont été exclues de ce tableau.
Nota : afin d’alléger le texte, la forme neutre du masculin a été retenue dans ce tableau.

 

Revenu moyen des familles de recensement en dollars constants (1995), selon la structure familiale et la combinaison des bénéficiaires d’un revenu d’emploi, Canada

1980, 1985, 1990 et 1995

1980

1985

1990

1995

1980

1985

1990

1995

Nombre de familles de recensement

Revenu familial moyen ($)

Toutes les familles

6 325 315

6 733 845

7 355 730

7 837 870

53 089

52 625

57 339

54 583

Familles époux-épouse

5 611 495

5 880 550

6 402 090

6 700 355

55 945

55 957

61 053

58 763

Aucun bénéficiaire d’un revenu d’emploi

585 080

748 300

854 760

1 067 430

24 890

27 140

30 896

30 399

Époux, épouse et enfant

623 385

686 130

899 435

909 705

83 829

82 594

87 526

85 501

Époux et épouse

2 323 150

2 552 005

3 063 005

3 048 555

60 484

61 650

65 968

65 561

Époux et enfant

428 405

352 695

257 160

227 845

71 174

68 485

72 508

68 733

Époux seulement

1 408 180

1 206 555

957 970

951 460

46 975

47 184

50 137

47 993

Épouse et enfant

32 940

49 595

58 330

78 065

54 603

53 262

58 834

57 690

Épouse seulement

121 900

177 080

200 745

282 775

33 698

34 738

39 122

39 211

Enfant seulement

88 455

108 185

110 685

134 515

45 800

45 003

51 579

49 939

Époux ayant des gains

4 783 120

4 797 385

5 177 570

5 137 565

60 507

61 510

67 109

65 979

Époux n’ayant pas de gains

828 375

1 083 165

1 224 520

1 562 790

29 604

31 364

35 448

35 041

Épouse ayant des gains

3 101 370

3 464 810

4 221 510

4 319 105

64 061

64 302

69 186

67 894

Épouse n’ayant pas de gains

2 510 125

2 415 740

2 180 575

2 381 255

45 916

43 988

45 307

42 200

Toutes les familles monoparentales

713 815

853 300

953 645

1 137 505

30 640

29 661

32 408

29 962

Familles monoparentales dont le parent est de sexe masculin

124 380

151 485

165 245

192 275

46 133

43 478

45 557

40 974

Ayant des gains

112 850

133 150

147 075

162 840

49 413

47 619

49 239

45 666

N’ayant pas de gains

11 530

18 335

18 170

29 430

14 032

13 409

15 757

15 008

Familles monoparentales dont le parent est de sexe féminin

589 435

701 810

788 400

945 235

27 370

26 679

29 652

27 721

Ayant des gains

437 540

506 750

595 795

667 005

33 244

32 714

35 150

33 960

N’ayant pas de gains

151 895

195 065

192 600

278 230

10 449

11 001

12 642

12 765

REVENUS DES FAMILLES

Le revenu total d’une famille de recensement correspond à la somme des revenus totaux de tous les membres de la famille âgés de 15 ans et plus obtenus durant l’année civile ayant précédé le recensement. Le revenu comprend les salaires et traitements, le revenu d’un travail autonome provenant d’une entreprise agricole et non agricole, les transferts gouvernementaux, le revenu de placement, les pensions de retraite et rentes et autre revenu en espèces.

Le Recensement de 1996 mesurait les niveaux de revenu des familles au cours de l’année 1995. Selon les données recueillies, le revenu familial moyen de cette année se chiffrait à 54 583 $, ce qui équivaut à une baisse de 4,8 % par rapport à 1990 après avoir effectué l’ajustement pour l’inflation. Depuis 1980, le revenu familial a subi sensiblement les mêmes fluctuations que le revenu d’emploi. Le revenu familial a connu une baisse entre 1980 et 1985 pour augmenter considérablement par la suite lors de la reprise économique qui a marqué la fin des années 1980. Dans l’ensemble, le niveau du revenu de 1995 était 2,8 % plus élevé qu’en 1980.

Baisse de revenu pour la plupart des familles époux-épouse

La plus forte proportion des Canadiens vivaient au sein de 6,7 millions de familles de recensement époux-épouse en 1995. Ceux-ci ont déclaré un revenu familial moyen de 58 763 $, indiquant une baisse de 4 % par rapport à 1990.

Parmi ces familles époux-épouse, 14 % ont déclaré un revenu d’emploi provenant des deux conjoints et d’au moins un enfant vivant sous le même toit. Bien que le revenu moyen de ces familles ait subi une baisse de 2,3 % au cours de la période quinquennale, celles-ci jouissaient toujours du revenu familial moyen le plus élevé (85 501 $) en 1995.

Parmi l’ensemble des familles époux-épouse, un autre 46 % ont déclaré des revenus d’emploi provenant des deux conjoints. Ces familles, au sein desquelles les deux conjoints travaillent et dont le revenu moyen se situe à 65 561 $, n’ont pratiquement pas augmenté leur pouvoir d’achat de 1990 à 1995.

Une autre façon d’analyser les changements survenus au sein des familles époux-épouse est d’examiner le statut de bénéficiaires d’un revenu d’emploi des femmes. À cet égard, le revenu moyen des 4,3 millions de familles époux-épouse où l’épouse recevait un revenu d’emploi, se chiffrait à 67 894 $ en 1995, une baisse de 1,9 % par rapport à 1990. À l’opposé, la moyenne des 2,4 millions de familles au sein desquelles l’épouse ne recevait pas de revenu d’emploi atteignait 42 200 $ en 1995, enregistrant ainsi une baisse de 6,9 %.

Baisse du revenu plus élevée au sein des familles monoparentales

De 1990 à 1995, le revenu moyen a subi une baisse de 8 % au sein des familles monoparentales, soit deux fois la baisse de 4 % enregistrée au sein des familles époux-épouse. Le revenu des familles monoparentales dont le parent est un homme a subi la plus forte baisse, soit 10 %, pour se chiffrer à 40 974 $.

Le revenu moyen des familles monoparentales dont le parent est une femme, soit quatre familles monoparentales sur cinq, a enregistré une baisse de 6,5 %, pour atteindre 27 721 $ en 1995. Leur revenu moyen en 1995 s’est maintenu à environ la moitié du revenu familial moyen global.

Les changements au sein de la structure familiale ont influé sur les revenus globaux des familles

Les changements démographiques au Canada n’ont pas été sans affecter les revenus des familles. Dans l’ensemble, le nombre de familles de recensement a augmenté de 7 % entre les Recensements de 1991 et de 1996. Toutefois, le taux de croissance des familles monoparentales (+19 %) a été près de quatre fois celui enregistré par les familles époux-épouse (+5 %).

Ces changements dans la répartition des familles selon la structure contribuaient pour environ un cinquième de la baisse généralisée de 5 % du revenu familial moyen entre 1990 et 1995.

Ces changements affectant la structure familiale étaient accompagnés de changements au niveau de la combinaison des bénéficiaires d’un revenu d’emploi au sein des familles. Par exemple, dans le cas des familles époux-épouse, la proportion des familles ne recevant aucun gain a augmenté, passant de 13 % en 1990 à 16 % en 1995. La proportion des familles au sein desquelles l’époux et l’épouse ont déclaré un revenu d’emploi a diminué, passant de 62 % à 59 %. Pendant ce temps, le nombre d’époux ne recevant aucun gain a augmenté de 28 %, alors que le nombre d’épouses ne recevant aucun gain a crû de 9 %.

Sans la manifestation de ces changements, le revenu moyen des familles époux-épouse aurait diminué de 1,7 % seulement, au lieu de la baisse réelle de près de 4 %.

En ce qui concerne la situation des familles monoparentales, de 1990 à 1995, le nombre de familles monoparentales dont le parent est un homme a augmenté de 16 %, comparativement à 20 % pour celles dont le parent est une femme.

Les baisses de revenu enregistrées, tant au sein des familles monoparentales dont le parent est un homme qu’au sein de celles dont le parent est une femme, se situaient au-dessus de la moyenne en raison d’une forte croissance disproportionnée des familles qui n’ont déclaré aucun revenu d’emploi.

Le revenu familial moyen a diminué au sein de tous les groupes d’âge

Le revenu familial moyen a subi une baisse au sein de tous les groupes d’âge, la plus importante étant observée dans les situations où l’époux, ou le parent, dans le cas des familles monoparentales, était âgé de 15 à 24 ans. Entre 1990 et 1995, le revenu moyen de ces familles a diminué de 21 %, pour se chiffrer à 23 115 $.

Les changements au chapitre de la répartition selon l’âge des familles survenus entre 1990 et 1995 ont été à l’origine d’un revenu familial moyen global plus élevé. Au cours de cette période, le nombre de jeunes familles a chuté de façon importante. Dans le groupe d’âge des 15 à 24 ans, le nombre de ces familles a enregistré une baisse de 10 %, alors que dans le groupe des 25 à 34 ans, la diminution a été de 11 %. Toutefois, le nombre de familles appartenant au groupe des 45 à 54 ans, lesquelles ont déclaré le revenu familial le plus élevé, a augmenté de 23 %.

N’eut été de ces changements au chapitre du cycle de vie des familles, le revenu familial global aurait diminué d’un autre point de pourcentage entre 1990 et 1995.

Nombre et revenu moyen des familles de recensement en dollars constants (1995)
1990 et 1995

Régions métropolitaines de recensement

Nombre

Var. en %

Revenu moyen ($)

Var. en %

1990

1995

1990

1995

St. John’s

44 775

47 590

6,3

56 140

52 054

-7,3

Halifax

85 930

91 015

5,9

57 937

54 241

-6,4

Saint John

33 680

34 550

2,6

52 215

49 138

-5,9

Chicoutimi-Jonquière

44 875

45 080

0,5

50 787

46 656

-8,1

Québec

174 575

182 770

4,7

54 953

52 570

-4,3

Sherbrooke

37 270

39 335

5,5

48 462

47 198

-2,6

Trois-Rivières

37 610

38 270

1,8

48 800

47 242

-3,2

Montréal

842 860

891 895

5,8

56 418

52 795

-6,4

Ottawa-Hull

246 425

271 600

10,2

68 726

64 243

-6,5

Oshawa

66 975

74 855

11,8

65 639

62 101

-5,4

Toronto

1 024 740

1 135 135

10,8

71 180

64 044

-10,0

Hamilton

165 485

173 115

4,6

62 945

60 899

-3,3

St. Catharines-Niagara

102 675

105 190

2,4

55 838

53 674

-3,9

Kitchener

96 850

104 915

8,3

61 244

59 658

-2,6

London

102 965

107 515

4,4

61 362

58 671

-4,4

Windsor

70 630

75 255

6,5

59 321

62 244

4,9

Sudbury

43 655

45 060

3,2

60 901

57 109

-6,2

Thunder Bay

33 755

34 625

2,6

61 486

58 731

-4,5

Winnipeg

172 365

176 945

2,7

55 414

53 759

-3,0

Regina

50 335

51 290

1,9

58 688

56 844

-3,1

Saskatoon

54 250

57 130

5,3

54 424

53 196

-2,3

Calgary

198 785

219 085

10,2

65 430

63 586

-2,8

Edmonton

220 350

230 260

4,5

59 154

56 090

-5,2

Vancouver

418 970

477 875

14,1

63 769

60 438

-5,2

Victoria

79 085

82 875

4,8

59 086

59 585

0,8

 

Nombre et revenu moyen des familles de recensement, selon l’âge de l’époux/du parent seul, Canada
1990 et 1995
Âge de l’époux/du parent seul

Nombre

Revenu moyen ($)

Variation en %

1990 à 1995

1990

1995

1990

1995

Nombre

Revenu moyen

Toutes les familles

7 355 730

7 837 865

57 339

54 583

6,6

-4,8

15 à 24 ans

225 435

204 030

29 313

23 115

-9,5

-21,1

25 à 34 ans

1 650 600

1 472 875

49 402

45 560

-10,8

-7,8

35 à 44 ans

1 972 450

2 142 110

61 814

57 364

8,6

-7,2

45 à 54 ans

1 390 165

1 710 130

71 455

68 112

23,0

-4,7

55 à 64 ans

1 057 780

1 096 715

61 186

58 218

3,7

-4,9

65 ans et plus

1 059 300

1 212 005

44 971

43 671

14,4

-2,9

Le revenu familial a diminué dans la plupart des régions métropolitaines de recensement

Le revenu familial moyen a diminué entre 1990 et 1995 dans toutes les régions métropolitaines de recensement, à l’exception de deux d’entre elles. À Windsor, il a augmenté de 5 % et à Victoria, il a été sensiblement le même qu’en 1990.

Les baisses variaient de 2 % à Saskatoon à 10 % à Toronto. Onze régions métropolitaines de recensement ont enregistré des diminutions supérieures à la moyenne nationale de 4,8 %. Dans les 12 autres régions métropolitaines de recensement, les baisses ont été inférieures à la moyenne nationale.

La région métropolitaine de recensement affichant le revenu familial le plus élevé en 1995 a été celle d’Ottawa-Hull. Toronto a cédé le premier rang pour occuper maintenant le deuxième rang. Calgary a remplacé Oshawa au troisième rang. Les régions métropolitaines de recensement ayant enregistré les plus faibles revenus familiaux moyens ont été Chicoutimi-Jonquière, Sherbrooke et Trois-Rivières, et ce, tant en 1990 qu’en 1995.

 

FAIBLE REVENU

La diminution généralisée des revenus entre 1990 et 1995 a entraîné une hausse de la fréquence du faible revenu. En 1995, 16 % des familles économiques se trouvaient sous les seuils de faible revenu de Statistique Canada, une hausse par rapport à 13 % en 1990. De même, 42 % des personnes hors famille économique en 1995 étaient sous les seuils de faible revenu, comparativement à 40 % en 1990.

Alors que le nombre de familles a augmenté de 6 % au cours de cette période, le nombre de familles sous les seuils de faible revenu a affiché une hausse de 32 %. Tous les types de familles ont enregistré des hausses au chapitre de la fréquence du faible revenu entre 1990 et 1995.

En 1995, 12 % des familles époux-épouse se trouvaient sous les seuils de faible revenu, en hausse par rapport à 9 % cinq ans plus tôt. De même, 48 % des familles monoparentales dont le parent est une femme vivaient dans une situation de faible revenu, comparativement à 44 % en 1990. La proportion au sein des familles monoparentales dont le parent est un homme est passée de 18 % à 24 % au cours de la même période.

La proportion des hommes hors famille économique se trouvant dans une situation de faible revenu a augmenté, passant de 34 % en 1990 à 39 % en 1995. Chez les femmes hors famille économique, la hausse observée est passée de 44 % à 45 %. La fréquence du faible revenu a augmenté au sein de tous les groupes d’âge des personnes hors famille économique, à l’exception de celles âgées de 65 ans et plus.

Alors que la population totale a affiché une hausse de 6 % entre 1990 et 1995, la population à faible revenu a augmenté de 29 %. On comptait 1,2 million de personnes de plus en 1995 qu’en 1990 qui vivaient sous les seuils de faible revenu. Cette situation est attribuable à une plus forte proportion de la population qui vit dans des ménages privés à faible revenu; cette proportion est passée de 16 % en 1990 à 20 % en 1995.

Un enfant âgé de moins de six ans sur quatre vivait dans une famille à faible revenu en 1995, comparativement à un sur cinq en 1990. Le nombre d’enfants âgés de moins de 15 ans vivant dans une famille à faible revenu a augmenté de 321 200, pour atteindre environ 1,3 million en 1995.

À l’autre extrême, la proportion des personnes âgées de 70 ans et plus se trouvant dans une situation de faible revenu a diminué d’environ deux points de pourcentage. Malgré cela, une personne âgée sur cinq présentait un revenu sous les seuils de faible revenu définis par Statistique Canada.

Fréquence du faible revenu à la hausse dans toutes les provinces et régions métropolitaines de recensement

La fréquence du faible revenu a augmenté dans toutes les provinces et régions métropolitaines de recensement. En Ontario, 18 % de la population dans les ménages privés vivait dans une situation de faible revenu en 1995, par rapport à 13 % en 1990. Les autres provinces affichant des hausses significatives étaient le Québec, la Colombie-Britannique et Terre-Neuve.

La fréquence du faible revenu au sein de la population des régions métropolitaines de recensement variait de 12 % à Oshawa à 27 % à Montréal. La hausse la plus importante s’est produite à Toronto et la plus faible, à Windsor.

En 1995, Montréal comptait 892 900 personnes vivant dans une situation de faible revenu, Toronto, 890 700, et Vancouver, 419 200. Ainsi, bien que ces trois régions métropolitaines de recensement regroupaient environ 33 % de la population totale du pays, 40 % de toutes les personnes vivant dans une situation de faible revenu en 1995 se trouvait dans ces régions.

Fréquence du faible revenu au sein des familles économiques, des personnes hors famille de recensement et de la population dans les ménages privés, Canada1
1990 et 1995

1990

1995

Total

Faible revenu

Fréquence du faible revenu

Total

Faible revenu

Fréquence du faible revenu

Nombre

%

Nombre

%

Toutes les familles économiques

7 357 705

961 835

13,1

7 784 865

1 267 205

16,3

Total des familles époux-épouse

6 255 120

577 075

9,2

6 500 645

759 630

11,7

Couples mariés seulement

2 364 815

210 145

8,9

2 487 735

252 765

10,2

Couples mariés ayant des enfants jamais mariés seulement

3 514 875

332 200

9,5

3 614 895

456 930

12,6

Autres couples mariés

375 430

34 720

9,2

398 015

49 935

12,5

Total des familles autres que époux-épouse

1 102 585

384 760

34,9

1 284 220

507 575

39,5

Familles monoparentales dont le parent est de sexe masculin

132 855

24 290

18,3

164 240

39 325

23,9

Familles monoparentales dont le parent est de sexe féminin

683 515

300 240

43,9

826 365

396 245

48,0

Autres familles autres que époux-épouse

286 215

60 230

21,0

293 615

72 005

24,5

Personnes hors familles de recensement

3 248 425

1 290 205

39,7

3 584 510

1 511 570

42,2

Hommes

1 518 155

522 665

34,4

1 690 965

654 115

38,7

Femmes

1 730 270

767 540

44,4

1 893 545

857 450

45,3

Population dans les ménages privés

26 396 390

4 289 165

16,2

28 011 350

5 514 190

19,7

Moins de 6 ans

2 210 085

447 230

20,2

2 257 830

582 905

25,8

6 à 14 ans

3 308 720

576 100

17,4

3 479 190

761 620

21,9

15 à 17 ans

1 093 115

180 455

16,5

1 168 070

229 210

19,6

18 à 24 ans

2 625 225

548 805

20,9

2 598 535

675 365

26,0

25 à 34 ans

4 736 485

729 040

15,4

4 400 810

895 005

20,3

35 à 44 ans

4 286 330

528 460

12,3

4 776 325

794 785

16,6

45 à 54 ans

2 914 830

322 535

11,1

3 650 930

511 040

14,0

55 à 64 ans

2 348 580

371 990

15,8

2 445 505

440 255

18,0

65 à 69 ans

1 039 540

169 410

16,3

1 081 430

182 730

16,9

70 ans et plus

1 833 480

415 135

22,6

2 152 730

441 265

20,5

Canada1

26 396 390

4 289 165

16,2

28 011 350

5 514 190

19,7

Terre-Neuve

557 445

98 165

17,6

544 610

116 440

21,4

Île-du-Prince-Édouard

125 990

17 135

13,6

131 485

20 040

15,2

Nouvelle-Écosse

873 650

135 980

15,6

888 635

167 000

18,8

Nouveau-Brunswick

705 470

118 875

16,9

721 005

137 300

19,0

Québec

6 714 790

1 305 205

19,4

6 973 160

1 630 910

23,4

Ontario

9 853 060

1 323 080

13,4

10 562 620

1 869 040

17,7

Manitoba

1 021 240

198 425

19,4

1 036 095

213 290

20,6

Saskatchewan

930 965

169 870

18,2

930 460

170 450

18,3

Alberta

2 455 280

424 840

17,3

2 612 235

481 510

18,4

Colombie-Britannique

3 158 500

497 590

15,8

3 611 035

708 200

19,6

1. Ne comprend pas la population vivant dans les réserves indiennes, au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest.

Fréquence élevée au sein des minorités visibles

La fréquence du faible revenu est généralement plus élevée au sein d’un groupe en particulier si, globalement, ce dernier présente des revenus d’emploi moins élevés. Un exemple bien connu est celui des familles dirigées par un parent seul. La population des minorités visibles, dont les immigrants récents constituent la plus importante proportion, forme un autre groupe ayant des revenus d’emploi qui se situent sous la moyenne nationale. Conséquemment, la fréquence du faible revenu au sein des minorités visibles était supérieure à la moyenne.

Environ 36 % des membres de la population des minorités visibles vivaient dans une situation de faible revenu en 1995, comparativement à 20 % au sein de la population générale.

blueball.gif (336 bytes)  Graphique : Fréquence des unités à faible revenu, selon l’âge

Par ailleurs, environ 45 % des enfants âgés de moins de six ans faisant partie de la population des minorités visibles vivaient dans une famille à faible revenu, par rapport à 26 % pour l’ensemble des enfants. Dans le cas des personnes âgées de 65 ans et plus, la fréquence du faible revenu était de 32 % au sein des groupes minoritaires visibles, comparativement à 19 % pour la moyenne nationale.

Faible revenu au sein de la population autochtone

Les données présentées dans cette section excluent environ 36 % des Autochtones vivant dans des réserves, au Yukon ou dans les Territoires du Nord-Ouest. Le revenu étant généralement moins élevé chez les Autochtones vivant dans les réserves par rapport à ceux qui vivent hors réserve, leur inclusion aurait sans doute entraîné une hausse de la fréquence du faible revenu au sein de la population autochtone. L’enquête de Statistique Canada qui sert à déterminer les seuils de faible revenu exclut ces régions.

En 1995, 44 % de la population autochtone vivait sous les seuils de faible revenu de Statistique Canada, comparativement à la moyenne nationale de 20 %. Plus de la moitié de la population autochtone a déclaré être Indien de l’Amérique du Nord et près de la moitié (48 %) d’entre elle vivait dans une situation de faible revenu. Le deuxième groupe en importance, les Métis, affichait une fréquence de faible revenu de 39 %.

Trois enfants autochtones de moins de six ans sur cinq vivaient dans une famille à faible revenu en 1995, par rapport au taux national d’un sur quatre. Parmi les enfants autochtones âgés de six à 14 ans, la fréquence du faible revenu était de 48 %, soit plus du double de la moyenne nationale de 22 %.

Certaines statistiques sur le revenu au sein des familles à faible revenu, selon la structure familiale, Canada
1990 et 1995

Famille moyenne

Gains

Transferts
gouvernementaux

Autre revenu

Revenu
total

Déficit de
revenu1

Nombre

Dollars

Toutes les familles – 1995

1 267 205

5 328

7 505

945

13 778

10 223

Couples mariés seulement

252 760

3 300

6 922

1 002

11 223

7 398

Couples mariés ayant des enfants jamais mariés seulement

456 935

8 185

7 149

865

16 199

11 641

Autres couples mariés

49 930

9 345

9 253

1 362

19 960

12 333

Familles monoparentales dont le parent est de sexe masculin

39 320

4 037

6 986

589

11 612

9 412

Familles monoparentales dont le parent est de sexe féminin

396 245

3 061

7 979

992

12 032

10 165

Autres familles autres que époux-épouse

72 010

4 714

8 267

902

13 884

10 450

Toutes les familles – 1990

961 830

5 904

6 875

836

13 615

10 111

Couples mariés seulement

210 150

3 127

7 100

1 118

11 345

8 233

Couples mariés ayant des enfants jamais mariés seulement

332 205

9 156

6 155

640

15 951

10 963

Autres couples mariés

34 720

9 900

8 524

764

19 188

11 475

Familles monoparentales dont le parent est de sexe masculin

24 290

4 960

6 253

452

11 665

9 929

Familles monoparentales dont le parent est de sexe féminin

300 240

3 952

7 226

913

12 092

10 337

Autres familles autres que époux-épouse

60 230

5 464

7 608

750

13 821

10 120

1. Le déficit de revenu représente la différence entre le revenu familial et le seuil de faible revenu qui s’applique.

Les transferts gouvernementaux sont d’une importance capitale pour les familles à faible revenu

De 1990 à 1995, les gains moyens des familles à faible revenu ont enregistré des pertes de 576 $, soit 10 %. Toutefois, une augmentation moyenne de 630 $, ou 9 %, des transferts gouvernementaux a compensé cette perte. Le revenu moyen de ces familles provenant d’autres sources, tels le revenu de placement et les pensions de retraite, a également connu une hausse, de 109 $, soit 13 %.

En conséquence, alors que le revenu total moyen des familles à faible revenu a augmenté légèrement (1,2 %), la composition de leur revenu a changé. En 1990, le revenu d’emploi de ces familles constituait 43 % de leur revenu total. En 1995, il se chiffrait à 39 %. Ce changement a été accompagné d’une hausse de la proportion des transferts gouvernementaux qui sont passés de 51 % à 55 %.

Le changement le plus important s’est produit au sein des familles monoparentales dont le parent est une femme. La proportion du revenu d’emploi de ces familles est passée de 33 % à 25 %, alors que les transferts gouvernementaux augmentaient, de 60 % à 66 %.

Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec les Relations avec les médias, au (613) 951-4636.


Note aux lecteurs : faible revenu

Le faible revenu fait référence aux familles économiques et aux personnes hors famille économique qui ont des revenus sous les seuils de faible revenu (SFR) établis pas Statistique Canada en 1992. Ces seuils ont été déterminés en se basant sur le fait que les familles et les personnes hors famille économique ayant des revenus sous ces limites consacrent habituellement plus de 54,7 % de leur revenu à la nourriture, au logement et aux vêtements, et sont donc considérées comme vivant dans une situation précaire. Pour qu'ils puissent s'appliquer aux revenus de 1990 et de 1995, les SFR ont été ajustés pour tenir compte des changements dans l'Indice des prix à la consommation.

Depuis leur création il y a plus de 25 ans, Statistique Canada insiste sur le fait que les SFR diffèrent passablement des mesures de la pauvreté et qu'ils ne devraient pas être utilisés comme telles. Les SFR sont le reflet d'une méthodologie logique et bien définie qui permet d'identifier ceux qui sont beaucoup moins bien nantis que la moyenne. En l'absence d'une définition reconnue de la pauvreté, ces statistiques ont été utilisées par plusieurs analystes désirant étudier les caractéristiques des familles relativement moins bien nanties du Canada. Ces mesures ont permis à Statistique Canada de signaler d'importantes tendances, comme la composition changeante de ce groupe au fil des ans.

Étant donné que l'enquête ayant servi à déterminer les seuils de faible revenu avait exclu le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et les réserves indiennes, les estimations présentées dans la section traitant de faible revenu ne tiennent pas compte de ces régions.

Le concept de famille économique est utilisé pour établir les SFR et non celui de famille de recensement. Une famille économique est constituée de deux personnes ou plus qui vivent dans le même logement et qui sont apparentées par le sang, par alliance, par union de fait ou par adoption. Une personne hors famille économique est une personne âgée de 15 ans et plus qui vit seule ou qui est membre d'un ménage sans être apparentée aux autres membres du ménage.


blueball.gif (336 bytes)  Graphique : Composantes du revenu total

 

Autres tableaux


Statistique Canada a entrepris la consultation portant sur le contenu du Recensement de 2001 et sur les sujets d’enquêtes postcensitaires. Pour plus d’information à ce propos, écrivez à : Détermination du contenu du Recensement de 2001, Statistique Canada, Ottawa (Ontario), K1A 0T6.
Internet : consultation2001@statcan.gc.ca


Date de diffusion du Recensement de la population de 1996

9 juin 1998 Familles : données socioéconomiques, logements privés occupés, coûts d’habitation


 

ARTICLES VEDETTES

Recensement de 1996

Les données du Recensement de 1996 ayant trait aux sources de revenu, aux gains et au revenu total, et au revenu des familles sont diffusées aujourd’hui dans les produits suivants :

Série Le Pays : 10 tableaux fournissant des données à l’échelle du Canada, des provinces, des territoires et des régions métropolitaines de recensement (ensemble no 9, no 93F0029XDB96000 au catalogue). Le prix pour l’ensemble des tableaux (ou n’importe quel sous-ensemble) est de 60 $. Des extraits de ces tableaux seront disponibles gratuitement dans le site Internet de Statistique Canada (www.statcan.ca) sous la rubrique Recensement de 1996.

Série Profils de secteurs : les profils de secteurs électroniques ayant trait à ces variables sont disponibles à l’échelle des divisions et des subdivisions de recensement. Les profils pour les autres niveaux géographiques – RMR/AR subdivisées/SR, RMR/AR, CÉF (Ordonnance de représentation de 1996), CÉF (Ordonnance de représentation de 1987)/SD et RTA – seront diffusés le 12 juin 1998. Les prix des profils de secteurs varient selon le format et les niveaux géographiques demandés par l’utilisateur.

Pour plus de renseignements, communiquez avec le Centre régional de consultation de Statistique Canada le plus près de votre localité.