Projections démographiques

17 septembre 2014

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Aujourd’hui, Statistique Canada a publié une nouvelle série de projections démographiques.

Ces chiffres brossent le profil possible de la population du Canada, des provinces et des territoires en 2038 et montrent les projections démographiques du Canada pour 2063.

Statistique Canada fait des projections démographiques depuis le milieu des années 1970. Ces données sont mises à jour tous les cinq ans environ, après le changement de base des estimations démographiques effectué en fonction des résultats du dernier recensement. Les estimations de la population au 1er juillet 2013 forment la base des projections publiées aujourd’hui.

Pour cette série de projections, l’organisme a élaboré sept scénarios s’appuyant sur des combinaisons variées d’hypothèses plausibles au sujet de l’évolution future de la fécondité, de la mortalité, de l’immigration, de l’émigration et de la migration interprovinciale. Les scénarios présentent des projections de forte, moyenne et faible croissance qui reflètent la variabilité des projections.

Les résultats des projections montrent qu’en 2063, selon un scénario de croissance moyenne, la population du Canada pourrait atteindre 51,0 millions d’habitants. Dans tous les scénarios, l’accroissement migratoire serait le principal déterminant de la croissance démographique à l’échelle nationale, ce qui prolongerait la tendance amorcée au début des années 1990. De même, tous les scénarios afficheraient une hausse du ratio de dépendance démographique au Canada (le nombre de personnes de 14 ans et moins ou de 65 ans et plus pour 100 personnes de 15 à 64 ans), passant de 45,9 en 2013 à un ratio se situant entre 69,7 et 71,6 en 2063, selon le scénario envisagé.

Les projections ne sont pas des prédictions

Patrice Dion, gestionnaire des projections démographiques pour le Canada, les provinces et les territoires, rappelle aux gens qu’il ne s’agit pas de prédictions : « Les projections ne sont pas des prédictions. Statistique Canada ne cherche absolument pas à prédire ce qui se passera dans les provinces et les territoires. Personne ne sait avec précision quelle sera la taille de la population ou sa structure par âge dans les provinces. »

Une projection utilise les données actuelles pour estimer ce qui pourrait se produire dans l’avenir en fonction de différentes hypothèses et divers scénarios. Une prédiction est davantage comme une prévision, laquelle comporte un degré élevé de confiance à l’égard d’un résultat particulier.

Selon Monsieur Dion, certaines composantes des projections sont plus volatiles que d’autres. Les naissances et les décès sont relativement faciles à projeter au Canada, puisque les tendances sont demeurées assez constantes dans le temps, du moins au cours des dernières décennies. La migration internationale a connu de fortes fluctuations dans le passé, mais elle est aussi demeurée relativement stable à environ 250 000 immigrants par an au cours des 20 dernières années.

Les projections de la migration interprovinciale ont tendance à varier de façon plus significative : les mouvements de la population entre les provinces et les territoires peuvent connaître des fluctuations importantes en peu de temps. Ainsi, après environ 30 ans de déficits migratoires interprovinciaux, la Saskatchewan a récemment affiché une migration interprovinciale à la hausse.

Utilisation des projections

Les gouvernements, les organisations non gouvernementales et le secteur privé utilisent les projections démographiques pour évaluer la taille et la structure de la population dans les années à venir. Ces données les aident à déterminer comment ils pourront répondre aux besoins futurs. Par exemple, lorsqu’une municipalité veut savoir si elle doit planifier la construction d’écoles primaires ou de résidences pour personnes âgées, il lui sera utile de connaître la croissance démographique et la structure par âge projetées.

Les planificateurs s’intéressent aussi à la répartition selon l’âge et le sexe. De nos jours, les femmes vivent encore plus longtemps que les hommes, mais l’écart de longévité entre eux se resserre. Il s’agit d’une tendance importante, puisque le principal soutien des personnes qui prennent de l’âge est généralement leur partenaire. Si les durées de vie des membres d’un couple sont les mêmes, le couple pourrait avoir recours aux services sociaux moins souvent. Par conséquent, des services de santé à domicile pourraient être moins essentiels pour les conjoints qui peuvent vivre de façon autonome et continuer à s’entraider plus longtemps.

Les projections sont également utiles pour comprendre les conséquences à long terme des différences régionales actuelles en matière de démographie, et ainsi mieux planifier les besoins particuliers des diverses populations. Par exemple, les projections montrent que les défis pourraient être bien différents en Alberta, où la croissance démographique élevée pourrait se poursuivre, et dans les provinces de l’Atlantique, où le vieillissement de la population est plus marqué.

Au cours des dernières années, Statistique Canada a également diffusé d’autres produits de projection grâce à l’utilisation de Demosim — son modèle de projection par microsimulation. Ce modèle permet de produire des projections plus détaillées, par exemple des groupes autochtones ou des groupes des minorités visibles et ce, à des niveaux géographiques aussi plus détaillés, comme les régions métropolitaines de recensement. À la suite de la mise à jour de Demosim en fonction de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011, d’autres produits de projection sont programmés pour la diffusion à partir de 2015.

Vérification de l’exactitude

Statistique Canada effectue des projections depuis 40 ans, si bien qu’il a eu l’occasion de comparer ses projections de croissance avec la croissance démographique réelle tous les cinq ans.

« Manifestement, plus l’avenir est éloigné, plus l’écart des projections démographiques est grand, signale Monsieur Dion. Puisque nous les révisons tous les cinq ans, nos projections varient constamment, en fonction des derniers chiffres disponibles. »

« Une projection démographique efficace n’est pas nécessairement celle qui correspond ou non à la réalité, ajoute Monsieur Dion. Elle correspond plutôt à la projection qui était plausible et utile pour les décideurs au moment où elle a été effectuée. Plus précisément, une bonne projection aide à attirer l’attention sur les événements, les risques et les occasions socioéconomiques possibles. Une projection démographique efficace sert de base à la formulation d’attentes raisonnables pour l’avenir et aide les décideurs à effectuer leur planification en conséquence. »

Pour ce nouvel exercice de projection, de nouvelles méthodes ont été ajoutées à la méthodologie de projection dans le cadre d’un processus continu d’amélioration de sa qualité. Une méthode en particulier a trait à la façon de projeter la migration interprovinciale. Une autre méthode a été la tenue d’une consultation d’experts pour recueillir de la rétroaction auprès de différents groupes d’intervenants à l’échelle du Canada sur les tendances à venir concernant les diverses composantes de la croissance démographique, comme la fécondité, la mortalité ou la migration internationale. En outre, la Division de la démographie de Statistique Canada a documenté sa méthodologie dans une publication distincte pour aider les utilisateurs à comprendre les méthodes, les hypothèses et les résultats de ses projections démographiques.

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