Merci aux Canadiens et aux Canadiennes

L'année du 154^e anniversaire du Canada ne se classera pas parmi les meilleures de notre histoire. Nos données le montrent sans équivoque.

La deuxième et la troisième vague de la pandémie ont touché beaucoup plus de personnes que la première. Près d'un demi-million de personnes sont considérées comme étant des chômeurs de longue durée, ce qui représente plus du double du nombre observé avant la pandémie. Certains secteurs de l'économie, en particulier l'industrie du tourisme, affichent des niveaux se situant bien en deçà de ceux observés avant la pandémie. Un tiers des Canadiens sont devenus plus déprimés depuis le début de la pandémie.

Malgré la détresse causée par la pandémie, nous avons également vu au cours de la dernière année la population canadienne se joindre à des mouvements sociaux de revendication des droits des Autochtones, de lutte contre le racisme et de promotion de l'égalité des genres. Pour de nombreux peuples autochtones ainsi que d'autres Canadiens, les célébrations de la fête du Canada seront modestes, compte tenu des découvertes récentes, lesquelles nous rappellent le sombre héritage du Canada lié aux pensionnats.

Les Canadiens ont également fortement appuyé le recensement — le premier à être mené durant une pandémie — et ils ont été plus nombreux à remplir leur questionnaire en ligne. Bien qu'il reste encore beaucoup à faire, les taux de vaccination dans l'ensemble du pays continuent d'augmenter, et les Canadiens peuvent lentement recommencer à se réunir en raison des efforts qu'ils ont déployés.

Décortiquer davantage les données

En 2018, Statistique Canada s'est engagé à explorer plus en profondeur les caractéristiques qui contribuent à façonner nos vies, que ce soit notre niveau de scolarité, notre état de santé, notre âge, notre genre ou notre identité ethnoculturelle.

En décortiquant davantage les données, il est possible d'observer des tendances qui donnent à penser que certaines caractéristiques correspondent à une probabilité plus élevée de mener à certains résultats.

Par exemple, pendant la pandémie, près d'un tiers des femmes noires et philippines au sein de la population active travaillaient dans le domaine des soins de santé et de l'assistance sociale. Les Canadiens noirs et sud-asiatiques étaient deux fois plus susceptibles que les Canadiens ne faisant pas partie d'un groupe de minorité visible de vivre au sein d'un ménage qui avait de la difficulté à répondre à ses besoins financiers essentiels pendant la pandémie.

Les données montrent aussi que les écarts sur le plan de la santé mentale entre les Autochtones et les populations non autochtones ont augmenté depuis le début de la pandémie, alors que 40 % des participants autochtones à une enquête par approche participative ont mentionné que la plupart de leurs journées étaient « assez stressantes » ou « extrêmement stressantes », tandis que 41 % ont déclaré avoir des symptômes correspondants à une anxiété modérée ou grave, comparativement à 27 % et 25 %, respectivement, pour les participants non autochtones.

La pandémie a entraîné une augmentation du stress financier chez les Canadiens, particulièrement pour ceux ayant une incapacité. Un peu plus d'un cinquième de la population canadienne a une ou plusieurs incapacités. Les participants à une enquête par approche participative ayant plusieurs problèmes de santé de longue durée étaient plus susceptibles (71 %) que ceux ayant un seul problème de santé de longue durée (50 %) de déclarer avoir des répercussions sur le plan de leurs obligations financières ou de leurs besoins essentiels en raison de la pandémie de COVID-19.

Pour les familles canadiennes, les confinements se traduisaient par le télétravail (pour ceux qui en avaient l'option), la fermeture des écoles et des garderies, l'école à distance et l'annulation des activités parascolaires. Les données montrent que la participation des hommes a augmenté pour toutes les tâches domestiques comparativement à 2017. Par exemple, la proportion d'hommes ayant fait l'épicerie a doublé pendant la pandémie, passant de 15 % à 30 %; il en était de même pour la proportion d'hommes ayant fait la lessive, passant de 8 % à 16 %.

Merci pour votre contribution

Comment savons-nous tout cela? En grande partie parce que vous nous l'avez dit, au moyen de nos enquêtes éclair par approche participative menées tout au long de la pandémie, des suppléments à nos enquêtes régulières et d'enquêtes par panel en ligne.

Merci d'avoir fourni vos réponses, car nous disposons de plus de renseignements sur le Canada et les Canadiens que jamais auparavant. Cette connaissance peut aider à cerner des occasions et des préoccupations, et à trouver des solutions aux problèmes, que ce soit par l'entremise d'organismes gouvernementaux, d'entreprises privées, d'organismes de bienfaisance ou de citoyens canadiens.

La bonne nouvelle. Des données récentes montrent que près des deux tiers des Canadiens ont reçu leur premier vaccin, et qu'un cinquième des Canadiens sont maintenant complètement vaccinés contre la COVID-19. Les taux d'infection sont à la baisse dans l'ensemble du pays et l'emploi est de nouveau à la hausse alors que plusieurs secteurs du pays sont en réouverture.

Alors, merci aux Canadiens et aux Canadiennes. Votre participation à nos enquêtes nous a permis de mieux comprendre ce que nous avons vécu au cours de la dernière année et de définir la voie à suivre pour le futur.