Transmettre l’expertise

22 septembre 2013

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Dans les années 1990, Statistique Canada a été nommé le meilleur bureau de statistique au monde par la revue The Economist. Il s’agissait d’un honneur prestigieux à l’époque. Aujourd’hui, l’expertise de Statistique Canada profite à de plus en plus d’organisations autour du monde, signifiant que l’organisme a conservé sa vigueur.

« Le Canada est perçu comme l’un des pays les plus avancés en ce qui concerne les statistiques », affirme Éric Rancourt, directeur de la Division de la coopération internationale. « Cependant, la gestion d’un système statistique nécessite une adaptation constante à un contexte socioéconomique de plus en plus complexe et en perpétuelle évolution; il est donc impossible pour un pays d’occuper le premier rang pour tous les aspects des statistiques officielles. Il y a des statistiques sociales, des statistiques économiques, des statistiques environnementales et des comptes nationaux produits à partir des données recueillies par le recensement, les enquêtes et les données administratives. De plus, les mégadonnées entrent maintenant en jeu. »

M. Rancourt énumère facilement plusieurs domaines où l’expertise de Statistique Canada est particulièrement reconnue et recherchée à l’échelle internationale — collecte des données du recensement par Internet, Système de comptabilité nationale, environnement, éducation, registres d’entreprises, méthodologie et qualité des données.

Obligation morale

Statistique Canada fait part de son expertise à d’autres pays depuis des décennies pour deux principales raisons : témoigner des valeurs canadiennes et respecter certains engagements internationaux, comme « l’obligation morale reconnue des pays développés d’aider les pays en développement à établir un système statistique solide et crédible » soulignée par le statisticien en chef Wayne Smith en 2011.

De plus, les échanges internationaux offrent à l’organisme de meilleures occasions de transmettre son expérience à d’autres pays et d’apprendre de celle des autres. « Les statistiques forment une grande famille, et nous apprenons autant que nous enseignons lorsque nous collaborons avec d’autres pays », déclare M. Rancourt.

Le fait de collaborer avec d’autres organismes statistiques signifie également que le Canada a une influence directe sur l’élaboration de normes internationales. Il est intéressant de comparer le Canada à des pays semblables, mais l’établissement de comparaisons pertinentes ne peut se faire sans l’existence de normes statistiques internationales adéquates généralement reconnues.

Longue tradition

La participation internationale de Statistique Canada remonte aux années 1930, lorsque l’organisme a envoyé une mission d’aide technique en Palestine. De 1960 à 1980, l’accent était mis sur la méthodologie, l’échantillonnage, la création de registres d’entreprises et l’adoption de la nouvelle norme pour les Comptes nationaux.

À partir des années 1990, le programme a été élargi aux fins d’évaluation des systèmes statistiques nationaux globaux. Comment gérer la qualité? Comment mettre en œuvre un programme pluriannuel? Comment interagir avec les décideurs et les intervenants? Comment gérer un institut de la statistique?

Il y a une dizaine d’années, le Partenariat statistique au service du développement à l’aube du 21e siècle (PARIS21) a été créé, et le Canada s’y est joint. Ce consortium coordonne les interventions internationales afin d’éviter le dédoublement et de veiller à ce que l’aide technique soit répartie efficacement entre les organismes statistiques nationaux et les ministères gouvernementaux nationaux.

De nombreux projets récents ont été financés par l’Agence canadienne de développement international, notamment les suivants :

  • le projet avec la Chine, une initiative de 22 millions de dollars, qui a aidé la Chine à moderniser ses enquêtes sociales, environnementales et économiques. Plus de 280 employés de Statistique Canada ont participé à ce projet de 12 ans qui s’est étendu de 1996 à 2013;
  • le Programme international en gestion des organismes statistiques, un projet quinquennal de 8 millions de dollars visant à améliorer la gouvernance et la gestion des programmes statistiques dans environ 50 pays d’Afrique, d’Amérique du Sud, des Antilles et d’ailleurs dans le monde;
  • le projet avec Singapour, une mission triennale de 450 000 $ visant à appuyer la création d’une nouvelle enquête sur la retraite et la santé.

De plus en plus, une aide technique est apportée aux Antilles et à l’Amérique latine, reflétant l’orientation de la politique extérieure du gouvernement du Canada. Par exemple, Statistique Canada est désigné pour aider le Pérou à réaliser son prochain recensement.

Différents pays ont différentes formes d’expertise, et l’interaction entre les organismes statistiques nationaux les aide à réaliser leur plein potentiel. Malgré les différences dans les contextes régionaux et les défis qui se présentent, la statistique, tout comme les mathématiques, est une langue qui se traduit très bien partout dans le monde.

Mois prochain : Recrutement : laclé du succès

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