Suivre l'évolution du coût du logement

2 octobre 2017

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Tous les mois, Statistique Canada fournit aux Canadiens un portrait instantané du coût de la vie en évolution constante, au moyen de l’Indice des prix à la consommation (IPC).

Pour certains des biens compris dans l’IPC — comme les aliments — la mesure du coût consiste simplement à balayer le code d’un produit, comme un pot de beurre d’arachide. Lorsqu’il s’agit de suivre le coût du logement, les choses deviennent légèrement plus compliquées.  

Le logement est la composante la plus importante de l’IPC. Il représente plus du quart des dépenses établies dans l’indice. Les loyers et les logements en propriété sont couverts dans l’indice, et une méthodologie unique est appliquée pour obtenir des renseignements sur les deux types de logements.

Une mesure « pure » des coûts des loyers

La composante des loyers de l’indice du logement examine les montants payés par un locataire d’un mois à l’autre et porte sur la variation du coût, indépendamment des changements aux caractéristiques d’une unité. Par exemple, si un propriétaire cesse d’inclure le chauffage dans le prix du loyer, un ajustement à la qualité est effectué afin de s’assurer qu’une variation de prix est un changement « pur » et qu’elle ne représente pas un changement apporté au logement même. Cette nuance sème parfois la confusion lorsque l’IPC est comparé à d’autres sources.

Supposons qu’on vous offre deux emplois semblables : l’un à Ottawa et l’autre à Montréal. Vous adorez les deux villes et vous décidez de fonder votre décision sur le coût de la vie — et sur les variations du coût de la vie au fil du temps — à chaque endroit. En plein milieu de la recherche d’un appartement, vous consultez l’IPC et d’autres sources de données pour obtenir des renseignements sur les variations des coûts moyens des loyers dans ces deux villes pour découvrir que les autres sources affichent de fortes augmentations de loyer qui ne sont pas prises en compte dans l’IPC. Que se passe-t-il?

La différence est que la plupart des autres sources de données ne tiennent pas compte des changements aux équipements ménagers et aux services offerts aux locataires et ne sont pas non plus ajustées pour rendre compte des changements au parc locatif, comme les rénovations ou l’apparition des nouvelles unités sur le marché. En ce sens, l’IPC est un indicateur d’inflation plus précis : au lieu de fournir des renseignements sur les prix moyens des loyers, l’indice indique la fréquence à laquelle les loyers augmentent ou diminuent.

Retournons à notre dilemme. Si vous trouvez un appartement à Ottawa et un autre à Montréal au même prix, il pourrait vous être utile de consulter l’IPC provincial — la vitesse à laquelle les loyers  augmentent ou reculent en Ontario et au Québec — pour vous aider à décider où déménager si vous voulez maximiser vos économies sur le logement au fil du temps.

Qu’en est-il pour les propriétaires?

La mesure d’un logement locatif est assez simple. Mais qu’en est-il lorsque vous êtes propriétaire de votre logement?

Pour ce qui est de mesurer les variations de coûts d’un logement en propriété, Statistique Canada prend en compte six composantes essentielles : le coût de l’intérêt hypothécaire; le coût de remplacement; l’impôt foncier; l’assurance habitation et l’assurance hypothécaire du propriétaire; l’entretien et les réparations; d’autres dépenses pour le logement en propriété.  

Au lieu d’examiner le prix d’achat d’une maison, le propriétaire est considéré comme le locataire de son propre logement et les dépenses sont comptabilisées comme celles qu’un propriétaire assumerait normalement. Comme l’explique Fred Barzyk, directeur de Division des prix à la consommation, ce que l’IPC du logement indique véritablement, c’est ce que coûte l’exploitation de votre domicile.

Cette distinction explique pourquoi la flambée des prix des logements en Colombie-Britannique n’est pas reflétée dans les augmentations relativement modestes de l’IPC du logement pour cette région du pays. L’indice montre le coût de vivre dans ces logements au lieu du coût d’acquisition.

Un indice qui répond à plusieurs besoins

En réalité, de nombreuses approches mesurent les variations de coûts d’un logement en propriété, et chaque organisme statistique adopte une méthode selon ses propres objectifs. Par exemple, l’une des méthodes favorisées par certains économistes consiste à s’attarder au prix d’achat seulement. Certains soutiennent que cette méthode est particulièrement utile pour la surveillance de la politique monétaire.

Au Canada, en plus d’éclairer la politique monétaire, l’une des principales utilisations de l’IPC est d’appuyer l’indexation. En outre, l’indice est largement utilisé pour ajuster les tranches d’imposition, le contrôle des loyers, les paiements de transfert et les pensions (pour la détérioration du pouvoir d’achat causée par l’Inflation). C’est ce qui explique pourquoi Statistique Canada examine les loyers et les logements en propriété de la façon dont il le fait. Afin de soutenir ces ajustements et d’éclairer la politique monétaire simultanément, l’IPC doit être représentatif des coûts véritables de l’exploitation de votre domicile.

Pour obtenir de plus amples renseignements à ce sujet, veuillez consulter le document « Le logement dans l’IPC canadien : un aperçu ».

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