Mois du patrimoine asiatique... en chiffres

Immigration

  • Près de la moitié de la population immigrante au Canada est née en Asie. En 2016, 48,1 % de toutes les personnes immigrantes étaient nées en Asie (ce qui comprend le Moyen-Orient).
  • Ces dernières années, l'Asie est demeurée le principal continent d'où sont originaires les personnes ayant immigré au pays. De 2017 à 2019, 63,5 % des personnes nouvellement arrivées au Canada étaient nées en Asie (y compris le Moyen-Orient).
  • Il s'agit d'une proportion légèrement supérieure à celle observée de 2011 à 2016, période au cours de laquelle 61,8 % des personnes nouvellement arrivées au Canada étaient nées en Asie.
  • En 2016, 7 des 10 principaux pays de naissance des personnes ayant immigré récemment étaient des pays asiatiques : il s'agit des Philippines, de l'Inde, de la Chine, de l'Iran, du Pakistan, de la Syrie et de la Corée du Sud.
  • Selon les projections démographiques de Statistique Canada, les personnes immigrantes nées en Asie pourraient représenter de 55,7 % à 57,9 % de l'ensemble de la population immigrante d'ici 2036.

Sources :

Origines

  • Les personnes immigrantes de chaque vague d'immigration en provenance d'Asie, ainsi que leur descendance née au Canada, ont contribué à la diversité ethnoculturelle de la population du pays.
  • En 2016, un total de 6 095 235 personnes au Canada ont déclaré avoir des origines asiatiques, ce qui représente 17,7 % de la population du pays.
  • Dans l'ensemble de la population canadienne, 3 origines asiatiques comptent parmi les 20 origines les plus fréquemment déclarées, soit l'ascendance chinoise (près de 1,8 million de personnes), l'ascendance indienne de l'Inde (environ 1,4 million) et l'ascendance philippine (837 130).

Sources :

Groupes désignés comme minorités visibles

  • La population désignée comme minorité visible est composée de plusieurs groupes, eux‑mêmes diversifiés à bien des égards (p. ex. lieu de naissance, origines ethniques ou culturelles, langues, religion).
  • En 2016, les Sud-Asiatiques et les Chinois constituaient les deux principaux groupes de minorités visibles au Canada, et chaque groupe comptait une population dépassant 1 million de personnes.
  • Les Philippins constituaient le quatrième groupe de minorités visibles en importance. À l'instar de la population arabe, le nombre de Philippins a presque doublé en 10 ans, et ce groupe a enregistré les taux de croissance les plus élevés parmi les groupes de population désignés comme minorités visibles de 2006 à 2016.

Source :

Lutter contre la discrimination envers les Asiatiques

  • Des études fondées sur un projet de collecte de données par approche participative ont montré que, depuis le début de la pandémie de COVID-19, certains groupes de population désignés comme minorités visibles, plus particulièrement les participants et participantes chinois, coréens et de l'Asie du Sud-Est, étaient plus susceptibles que les autres groupes de percevoir une hausse de la fréquence des incidents de harcèlement ou des attaques motivés par la race, l'origine ethnique ou la couleur de la peau.
  • Dans l'ensemble, la proportion de participants et participantes faisant partie d'un groupe de minorité visible (18 %) qui ont perçu une augmentation de la fréquence des incidents de harcèlement ou des attaques motivés par la race, l'origine ethnique ou la couleur de la peau depuis le début de la pandémie de COVID-19 était trois fois plus élevée que la proportion affichée par les participants et participantes faisant partie du reste de la population (6 %).
  • L'écart était plus prononcé chez les Chinois (30 %), les Coréens (27 %) et les Asiatiques du Sud‑Est (19 %). Autrement dit, non seulement les participants et participantes désignés comme faisant partie d'un groupe de minorité visible étaient plus susceptibles de percevoir de la discrimination avant la pandémie de COVID-19, mais celle-ci a également eu des répercussions disproportionnées sur les augmentations perçues de ces types d'incidents.
  • De 2018 à 2019, le nombre de crimes motivés par la haine d'une race ou d'une origine ethnique déclarés par la police s'est accru de 10 % pour passer de 793 à 876. Les Asiatiques occidentaux étaient l'un des groupes de population à l'origine de cette augmentation (+35 incidents).
  • En 2019, le nombre de crimes haineux ciblant la population arabe ou asiatique occidentale et déclarés par la police a augmenté de 38 %.

Sources :

Les contributions de la population canadienne d'origine asiatique

  • Certains groupes sont plus fortement représentés au sein des professions d'aides-infirmiers, d'aides-soignants et de préposés aux bénéficiaires que d'autres. En effet, 12 % de l'ensemble du personnel de ces professions étaient des personnes noires, 11 % étaient des Philippins et 4 %, des Sud-Asiatiques. À titre de comparaison, le personnel noir et le personnel philippin représentaient chacun 3 % des travailleurs et travailleuses de l'ensemble des autres professions et le personnel sud-asiatique, 5 %.
  • En janvier 2021, 20 % de la population canadienne d'origine philippine occupant un emploi travaillait dans les soins de santé et l'assistance sociale, comparativement à 14 % de tous les autres travailleurs et travailleuses.
  • Les enfants de parents immigrants originaires de régions asiatiques (Asie de l'Est, Asie du Sud‑Est, Asie du Sud, Asie de l'Ouest et centrale et Moyen-Orient), en particulier, sont plus susceptibles d'obtenir un certificat, diplôme ou grade d'études postsecondaires que les enfants de la troisième génération ou plus.
  • La population canadienne d'origine asiatique de la deuxième génération de personnes immigrantes a atteint un niveau de scolarité très élevé. Par exemple, 72,6 % des femmes chinoises de deuxième génération avaient obtenu un diplôme d'études universitaires en 2016, comparativement à 45,9 %, en moyenne, pour l'ensemble des femmes de deuxième génération.

Sources :

Répercussions de la pandémie de COVID-19

  • Dans le contexte de la pandémie, les Sud-Asiatiques déclarent des niveaux de santé mentale plus faibles que ceux appartenant à d'autres groupes désignés comme minorités visibles. Les participants et participantes sud‑asiatiques étaient plus susceptibles de faire état d'une santé mentale autoévaluée passable ou mauvaise et d'une santé mentale quelque peu ou beaucoup plus mauvaise depuis que des mesures de distanciation physique ont été mises en place.
  • On a demandé aux participants et participantes au projet de collecte de données par approche participative si, depuis le début de la pandémie de COVID-19, ils ont perdu leur emploi temporairement ou de façon permanente ou si leurs heures de travail ont été réduites. Chez les personnes qui occupaient un emploi avant l'arrêt de l'activité économique, environ le tiers des participants et participantes de la plupart des groupes ont perdu leur emploi ou ont vu leurs heures de travail réduites. Les Philippins et les Asiatiques occidentaux étaient les plus nombreux à avoir déclaré une perte d'emploi ou une réduction du nombre d'heures travaillées, leur proportion s'élevant à 42 % et à 47 % respectivement, comparativement à 34 % chez les participants et participantes blancs.
  • Une forte proportion des populations japonaise (86,5 %), coréenne (85,6 %) et sud‑asiatique (82,5 %) ont déclaré être prêtes à recevoir un vaccin contre la COVID-19.

Sources :

Emploi et revenu

  • En mars 2021, le taux de chômage a légèrement augmenté de 1,2 point de pourcentage pour atteindre 9,9 % parmi la population canadienne d'origine sud-asiatique âgée de 15 à 69 ans, mais il était inchangé parmi les six autres plus grands groupes de population désignés comme minorités visibles.
  • Selon les données du Recensement de 2016, au sein de la population canadienne de 15 ans et plus, le taux de pauvreté était de 9,6 % chez la population blanche. À titre comparatif, chez la population canadienne d'origine coréenne, arabe et asiatique occidentale, le taux de pauvreté oscillait entre 27 % et 32 %, alors que chez la population canadienne d'origine chinoise, il atteignait 20 %.

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