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Agriculture

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Vue de l'autoroute, l'agriculture peut avoir l'air d'une industrie qui n'évolue pas très rapidement, mais dans les faits, elle change sans arrêt. Les types de produits offerts par les agriculteurs, ainsi que les méthodes et les technologies qu'ils utilisent, changent chaque année.

Ce qui change peu, ce sont les pressions économiques et sociales persistantes qui s'exercent sur l'agriculture, soit la baisse des prix des produits, l'accroissement de la mécanisation et le nombre croissant d'entreprises de plus en plus grosses.

Les prix des produits fluctuent selon l'offre et la demande. Mais au-delà des montées et des chutes de prix, la tendance à long terme est à la baisse. Par exemple, malgré les montées de prix en 1988-1989 et en 1995-1996, le prix relatif des céréales au Canada a chuté de plus de 40 % entre le début de 1984 et la fin de 2004.

Moins de fermes, moins d'agriculteurs

Graphique : Indice des prix des produits agricolesLes pressions économiques ont également favorisé la tendance à la diminution du nombre d'exploitations agricoles et à l'augmentation de leur taille. Aujourd'hui, la superficie des terres consacrées à l'agriculture au Canada est à peu près la même que dans le passé, mais il y a moins de fermes. En fait, le nombre de fermes a atteint son maximum en 1941, mais depuis, il diminue. En 1941, la taille moyenne d'une ferme était de 96 hectares, tandis qu'en 2001, elle atteignait 273 hectares.

Des marges bénéficiaires réduites ont poussé les agriculteurs à se montrer plus concurrentiels et ont précipité le besoin d'adopter des installations plus mécanisées, des méthodes de sélection avancées et de nouvelles techniques de gestion. Ainsi, en 2001, avec 1 million de vaches laitières, on a produit 30 milliards de verres de lait, soit environ 7,6 milliards de litres. En 2001, il y avait deux fois moins de vaches laitières qu'en 1976, mais elles produisaient 10,6 % plus de lait que le troupeau de 1976. De la même façon, les cochons et les poulets arrivent à maturité plus rapidement que jamais. Le rendement des cultures s'est aussi amélioré grâce à la production de nouvelles variétés offrant un rendement supérieur.

La valeur des terres agricoles est en hausse. En dollars constants, elle a crû de 17 $ l'acre en 1941, à 100 $ en 1971, puis à 862 $ en 2001. Même si l'on tient compte de l'inflation, on peut considérer cette hausse comme rapide. En 2004, la valeur moyenne des terres agricoles par acre dans l'Est canadien était de 2 671 $, soit quatre fois plus que la valeur moyenne dans l'Ouest du Canada, où elle s'établissait à 632 $ l'acre.

Les fermes sont moins nombreuses et de taille plus grande. La tendance générale en agriculture est particulièrement vraie dans le secteur avicole. En effet, le nombre de fermes avicoles a chuté de près de 8 700 fermes, en 1981, à un peu plus de 4 900 fermes, en 2001. Cependant, le nombre de poussins que ces fermes ont déclaré a augmenté, passant de 89,1 millions de poussins en 1981 à 123,6 millions en 2001. Il s'agit d'une hausse de 39 % de poussins dans 43 % moins de fermes avicoles.

Outre la tendance voulant que les fermes soient moins nombreuses, mais de plus grande envergure, on observe une croissance de l'intégration verticale dans le secteur avicole. En d'autres mots, une entreprise a souvent le contrôle de plusieurs étapes du processus de production, allant des couvoirs à la transformation de la viande de volaille et à la production d'oufs.

La population rurale change

Graphique: Superficie moyenne des fermesMoins de fermes signifie moins d'agriculteurs, et ceux qui continuent à exploiter une ferme tendent à être plus âgés. L'âge médian des exploitants agricoles se situait à 49 ans en 2001, comparativement à 47 ans en 1996.

En 2001, quelque 32 500 exploitants de fermes canadiennes étaient nés à l'étranger, soit 9,4 % du total des exploitants agricoles. Les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l'Allemagne, les États-Unis, la Suisse et l'Inde étaient les six principaux pays d'origine des exploitants agricoles immigrants, selon le Recensement de 2001.

Le nombre décroissant d'exploitants agricoles a aussi des répercussions sur les collectivités rurales où l'agriculture est une activité majeure, en particulier dans les Prairies. La baisse des populations agricoles et la disparition des silos-élévateurs locaux ou régionaux ont provoqué la fermeture d'autres entreprises et ont nui à la prospérité des petites municipalités. Le nombre de silos-élévateurs dans les Prairies est passé de 3 117 en 1981 à 412 en 2002.

Les données de Statistique Canada sur les revenus agricoles permettent de voir à quel point les différents marchés agricoles varient. À un moment donné, certains marchés sont plus profitables ou stables que d'autres. L'évolution des marchés internationaux, du climat et de la demande des consommateurs sont autant d'éléments qui influent sur la santé des marchés agricoles.

Pour certaines entreprises agricoles - comme les fermes bovines ou porcines et les entreprises de légumes de serre -, le libre‑échange avec les États-Unis et d'autres pays ouvre la porte à de nouveaux marchés imposants. Toutefois, les obstacles commerciaux peuvent être dévastateurs, comme on l'a constaté lorsque la frontière canadienne a été fermée aux exportations de bovins vivants au printemps de 2003, après la découverte du premier de trois cas d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB).

Climat changeant, demande changeante

Graphique : Recettes monétaires agricoles selon la province, 2004Le climat est aussi un facteur aléatoire. En 2001 et 2002, de graves sécheresses ont entraîné une chute de production de blé dans les Prairies. La production y a chuté à 1 700 kilogrammes par hectare en 2002, soit le plus bas rendement en plus de dix ans.

L'évolution de la demande des consommateurs a aussi provoqué des transformations en ce qui a trait aux cultures. La diversité de la population du Canada et la demande d'exportation ont déclenché un intérêt pour la cuisine internationale. Par conséquent, les exploitants agricoles cultivent maintenant une plus grande variété de légumes. La superficie des terres consacrées à certaines cultures de légumes et d'herbes, comme les légumes orientaux, a connu des hausses à deux chiffres au cours des années 1990.

Certains produits sont devenus de plus en plus populaires grâce à la présence de marchés à créneau. La production de lentilles a atteint un niveau record de 1 277 900 tonnes en 2005, comparativement à 38 900 tonnes en 1984, et ce, en raison de la forte demande intérieure et de la vigueur du marché de l'exportation. La valeur du ginseng cultivé au Canada, qui est utilisé comme herbe médicinale, a atteint 62,3 millions de dollars en 2003, comparativement à 2,8 millions de dollars en 1980.