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Industries primaires

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Les industries primaires sont celles qui permettent de récolter ou d’extraire des matières brutes de la nature. L’agriculture, l’extraction du pétrole et du gaz, la foresterie et l’exploitation forestière, l’exploitation minière, la pêche et le trappage entrent dans la catégorie des industries primaires. La production agricole ainsi que l’extraction du pétrole et du gaz représentaient 3,5 % de l’ensemble de la production économique du Canada en 2004, alors que la proportion pour les autres industries primaires s’élevait à 2,6 %.

Pendant une grande partie de notre histoire, les industries primaires ont joué un rôle important dans l’économie, y contribuant bon an mal an dans une proportion qui variait entre 5 % et 10 %. Récemment, on a observé que la production de ces industries oscillait autour de 6 % de la valeur totale des biens et services produits au Canada.

Graphique : Participation des industries primaires au produit intérieur brut (PIB) aux prix de baseLes industries primaires sont également à l’origine d’une large part des échanges commerciaux du Canada avec les pays étrangers; elles approvisionnent le secteur manufacturier et les industries lourdes en matières brutes et servent d’assises économiques pour les communautés rurales et les régions isolées.

Ces dernières années, un grand nombre d’industries primaires ont connu des changements importants. La pêche et le trappage se sont modifiés en profondeur, des industries autrefois florissantes, comme celle de l’amiante, ont pratiquement disparu, et de nouvelles entreprises prometteuses, telles que la production de diamants, ont vu le jour.

Les stocks de poissons sauvages diminuent

Lorsque les effets de la surpêche sur les côtes canadiennes sont devenus évidents au début des années 1990, le gouvernement fédéral a interdit la pêche de certaines espèces. L’industrie canadienne de la pêche a alors changé radicalement; entre autres, on a observé une diminution de la pêche et une augmentation de l’aquaculture.

Graphique : Pêches, débarquements commerciaux, quantitéEn 1990, avant l’imposition des quotas, le Canada occupait le 15e rang à l’échelle mondiale pour le volume de ses prises; en 2002, il était tombé au 21e rang. Les pêches de l’Atlantique ont totalisé 1,3 million de tonnes de poissons et de crustacés en 1990. Depuis lors et jusqu’en 2003, le volume de ces prises a diminué de 35 % pour atteindre 851 294 tonnes.

Le Canada a une industrie de la pêche vigoureuse sur les côtes de l’Atlantique et du Pacifique, celle de l’Atlantique étant toutefois la plus importante. En 2003, un peu plus de la moitié des pêches de l’Atlantique étaient constituées de crustacés. Bien que les prises du Pacifique n’équivalaient qu’à environ le quart du volume pêché dans l’Atlantique, la presque totalité du saumon et une grande partie du flétan pêchés en 2003 provenaient du Pacifique.

Graphique : Pêches, débarquements commerciaux, valeurEn 2003, près de 60 % de toutes les prises canadiennes ont été exportées. Les crustacés frais et congelés représentaient 35 % de ces exportations. Même si les États‑Unis achètent la plupart de nos exportations, la Chine et le Japon représentent également de vastes marchés.

À l’instar de l’industrie de la pêche, l’industrie du trappage a connu des changements importants. En 1970, les peaux d’animaux sauvages représentaient 67 % de toutes les fourrures produites au Canada, mais en 2002, cette proportion est tombée à 44 %. La majorité des fourrures proviennent aujourd’hui de fermes d’animaux à fourrure. Ces dernières années, la production annuelle de peaux est restée passablement la même, mais la valeur des fourrures a augmenté. La majeure partie de la production a été exportée aux États‑Unis ou en Europe, et le marché croit également en Chine.

L’emploi en foresterie décline

Presque la moitié de la masse terrestre du Canada (402 millions d’hectares) est recouverte d’arbres. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que la foresterie soit si importante pour les Canadiens. La plupart des forêts et des industries forestières sont situées au Nouveau‑Brunswick, au Québec, en Ontario et en Colombie‑Britannique.

De plus, un grand nombre de personnes employées directement en foresterie vivent dans des communautés rurales qui sont économiquement tributaires de cette industrie. En 1996, on en dénombrait 337 au Canada, la plupart étant situées au Québec et en Colombie‑Britannique.

L’emploi direct en foresterie décline de façon constante depuis quatre ans : de 2000 à 2004, il a chuté de 33 % pour atteindre son plus bas niveau en 2004, soit 52 367 travailleurs. Les emplois indirects associés à la foresterie ont eux aussi connu un déclin. En 2003, les industries connexes employaient 285 000 personnes, ce qui représente une diminution de 2 % par rapport à 2002.

En ce qui concerne les produits forestiers, le Canada affiche un excédent commercial avec presque tous ses partenaires commerciaux, le plus important étant les États‑Unis qui ont reçu, en 2003, 78 % de nos exportations de produits de la forêt. Cela dit, le conflit au sujet du bois d’œuvre traînait dans son sillage un lot de problèmes pour l’industrie et pour les communautés vivant de la foresterie.

L’industrie minière s’anime

Graphique : Emploi dans les industries primaires, certaines industriesAu XIXe siècle, la promesse de filons d’or et d’argent a attiré de nombreux prospecteurs au pays. Il faudra cependant attendre après la Seconde Guerre mondiale pour que l’industrie minière, incluant le cuivre, le nickel, le minerai de fer et l’uranium, prenne son essor au Canada. La valeur de la production de minerai canadien totalisait 18,6 milliards de dollars en 2003, ce qui représente une hausse de 1,5 % par rapport à 2002.

Bien que l’or, le nickel, l’argent et la potasse occupent encore une place importante au sein de l’industrie minière, le diamant est depuis peu devenu un produit recherché. L’exploitation d’autres pierres précieuses — comme les émeraudes de grande qualité qu’on trouve dans certaines parties de la Colombie‑Britannique et du Yukon, ainsi que les saphirs, au Nunavut —pourrait, elle aussi, gagner en importance.

Dans son ensemble, le nombre d’emplois dans l’industrie minière a diminué de 25 % depuis 1995; il a atteint un creux d’un peu moins de 46 000 employés en 2003. La seule lueur d’espoir en matière d’emploi a été l’industrie du diamant, les emplois ayant plus que triplé dans cette industrie de 1999 à 2003.