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Construction

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Dans les régions urbaines du Canada, la construction fait partie du quotidien, les villes étant en constante expansion. Les maisons, les immeubles à bureaux, les hôpitaux et les écoles représentent l'essentiel de ces travaux de construction.

Les bruits de la construction ont retenti particulièrement fort en 2004, la valeur totale de tous les permis de construction délivrés ayant atteint un sommet de 55,6 milliards de dollars, soit approximativement 5,8 % du produit intérieur brut du Canada. La majorité des permis ont été accordés pour la construction résidentielle. En 2004, ceux‑ci atteignaient leur valeur la plus élevée depuis 1987.

Les permis de construction constituent un indicateur précoce de l'activité dans cette industrie, puisqu'ils permettent de mesurer les intentions à court terme. Toutefois, les permis de construction et les mises en chantier ne s'équivalent pas toujours, les travaux pouvant commencer immédiatement après la délivrance du permis ou ne pas être entrepris du tout.

Accroissement de la demande de nouvelles maisons

Graphique : Valeur des permis de bâtir délivrés, selon le secteur de constructionLes faibles taux hypothécaires, la croissance du revenu, la plus grande confiance des consommateurs, la sécurité du marché de l'emploi et la diminution des taux d'inoccupation dans les centres urbains du Canada ont tous contribué à une augmentation importante de la demande de nouveaux logements. Cette hausse de la demande, associée à des coûts plus élevés des matériaux et de la main‑d'ouvre, a entraîné une augmentation de la valeur des permis accordés et du prix des nouvelles maisons partout au Canada.

La plupart des permis résidentiels en 2004 ont été délivrés pour des maisons unifamiliales. Toutefois, des gains importants ont été réalisés à la fois pour les permis de maisons unifamiliales et multifamiliales. Le nombre de maisons multifamiliales telles que les logements en copropriété, les immeubles à appartements et les maisons jumelées augmente néanmoins à un rythme beaucoup plus rapide que le nombre de maisons unifamiliales.

Les maisons sont aussi plus grandes. En 2001, la maison moyenne comptait 6,3 pièces, à l'exclusion des salles de bains, des corridors et des pièces utilisées comme bureau à domicile. Il s'agit d'une hausse par rapport à 5,3 pièces en 1961. Cette tendance vers des maisons plus grandes a coïncidé avec une diminution de la taille moyenne des ménages, ceux‑ci s'établissant à 3,9 personnes par logement en 1961 et à 2,6 personnes en 2001.

La valeur record des permis de construction résidentielle en 2004 a suivi une décennie de croissance de la construction résidentielle partout au pays. Au cours de la décennie, la valeur des permis a augmenté dans 22 des 25 régions métropolitaines de recensement (RMR).

En 2004, l'Ontario était la province où l'on a autorisé la construction du plus grand nombre de logements, soit un total de 89 000 permis évalués à 13,9 milliards de dollars. Toronto comptait un peu moins de la moitié de ces permis, soit un total de 43 000 logements évalués à 7,2 milliards de dollars. La ville exerce un grand attrait pour les immigrants et pour les chercheurs d'emploi, ce qui stimule la demande de logements.

L'Alberta, par ailleurs, a enregistré le taux de croissance le plus élevé du nombre de logements autorisés de 1994 à 2004. Le nombre de permis de construction résidentielle y a augmenté de 116 %, passant de 18 000 en 1994 à un peu moins de 39 000 en 2004. Cette augmentation était stimulée, en grande partie, par la construction de maisons à Calgary et à Edmonton, ainsi que par l'essor du secteur pétrolier et gazier, qui a attiré davantage de personnes dans cette province.

Forte croissance de la construction non résidentielle

Graphique : Construction de logementsLes immeubles commerciaux, comme les bureaux et les hôtels, sont aussi très en demande. En 2004, la valeur des permis de construction commerciale a atteint 10,1 milliards de dollars, soit plus du double de leur valeur en 1994.

La demande de permis de construction industrielle et institutionnelle a augmenté plus lentement. De 1994 à 2004, la valeur des permis de construction industrielle a grimpé de 54 %, atteignant 3,5 milliards de dollars, tandis que celle des permis de construction institutionnelle a enregistré une hausse de 83 %, pour se fixer à 5,1 milliards de dollars. En 2004, cependant, le nombre de permis de construction institutionnelle a chuté de 12 %, et le nombre de permis de construction industrielle, de 4 %.

Le nombre de permis de construction non résidentielle a chuté légèrement en 2004, après avoir atteint un sommet de 18,8 milliards de dollars en 2003. La part de l'Ontario s'élevait à 8,7 milliards de dollars pour ce qui est des permis de construction non résidentielle en 2004, soit la valeur la plus élevée de toutes les provinces. L'Alberta est la province qui a connu la plus forte hausse de la valeur des permis : de 1994 à 2004, elle a augmenté de 2,5 fois, pour s'établir à 2,5 milliards de dollars.

Essor de l'emploi dans l'industrie de la construction

Graphique : Emploi dans l'industrie de la construction, 2004L'industrie de la construction dépend d'ouvriers qualifiés pour les travaux d'électricité, la pose de cloisons sèches, la maçonnerie et la conduite de pelles rétrocaveuses, entre autres. Après avoir enregistré une baisse légère dans les années 1990, la main‑d'ouvre dans l'industrie de la construction a connu une hausse entre 2000 et 2004, atteignant un taux annuel de 4,5 %. De 2003 à 2004 seulement, le nombre de personnes travaillant dans cette industrie a augmenté de 45 000, pour se fixer à 953 000 travailleurs.

L'industrie de la construction est dominée par de nombreuses petites entreprises. Plus de la moitié de tous les emplois dans cette industrie proviennent d'entreprises de 20 employés ou moins, et le tiers de tous les travailleurs de la construction étaient des travailleurs autonomes en 2004.

Le nombre d'emplois dans l'industrie de la construction a presque doublé en Alberta au cours des 10 dernières années, atteignant 161 000 en 2004. L'Ontario continue d'avoir la plus grosse part, plus du tiers des travailleurs de la construction au Canada demeurant dans cette province.

Le salaire horaire moyen des travailleurs de la construction était de 19,53 $ en 2004. Même s'il demeure légèrement inférieur à celui de 19,72 $ enregistré dans le secteur de la production de biens, il a augmenté constamment, ayant fait un bond de 18 % depuis 1997.

La demande de main‑d'ouvre en 2004 a fait baisser le taux de chômage dans l'industrie de la construction, celui‑ci se situant à 8,6 %, le niveau le plus faible enregistré en 30 ans. Ainsi, les travailleurs de 55 à 69 ans étaient plus susceptibles de demeurer sur le marché du travail que ceux des années 1990. Toutefois, cela ne s'est pas fait au détriment des jeunes travailleurs que l'on continue de recruter pour rajeunir la main‑d'ouvre.

À la fin des années 1990, les conditions de logement se sont améliorées considérablement dans les 27 plus grandes régions urbaines du Canada, après s'être détériorées plus tôt dans la décennie. Toutefois, malgré cette amélioration, en 2001, un ménage sur six des régions métropolitaines vivait dans des conditions non conformes à une ou à plusieurs normes de logement et était considéré comme ayant un « besoin impérieux de logement ».

Les conditions de logement s'appuient sur trois normes : le logement avait-il besoin de réparations importantes, comptait-il suffisamment de chambres à coucher compte tenu de la taille et de la composition du ménage et coûtait-il  30 % ou plus du revenu total du ménage avant impôt.