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Santé

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Les Canadiens vivent de plus en plus longtemps et sont généralement en meilleure santé que ne l'étaient leurs aïeux. Il reste néanmoins plusieurs défis à relever en matière de santé dont celui de la réforme de notre système de soins de santé.

L'espérance de vie, de même que l'espérance de vie en fonction de la santé, a augmenté au fil du temps. Le taux de mortalité infantile a chuté, plusieurs maladies infectieuses ont été pratiquement éliminées et les techniques médicales n'ont cessé de s'améliorer. Les dernières enquêtes révèlent que la plupart des Canadiens qualifient leur santé de très bonne à excellente.

Cependant, même si les Canadiens sont en meilleure santé aujourd'hui qu'ils ne l'étaient dans le passé, il reste encore beaucoup de progrès à accomplir. Les maladies cardiaques, le cancer, les problèmes de santé mentale, le sida, l'asthme, l'obésité et le diabète demeurent les principaux problèmes de santé dont les Canadiens souffrent. En outre, de nouvelles souches de maladies infectieuses comme le syndrome respiratoire aigu sévère, le virus du Nil occidental ou l'infection à la bactérie C. difficile font l'objet d'une surveillance, car elles constituent une menace constante pour la santé publique.

Des inégalités dans la population

Graphique : Espérance de vie à la naissance, selon le sexeIl existe des disparités marquées au sein de la population quant à l’état de santé. Certains groupes - par exemple les peuples autochtones - sont généralement en moins bonne santé que la population dans son ensemble.

Les personnes dont le mode de vie est sain - c'est-à‑dire qui sont actives, ont de bonnes habitudes alimentaires, consomment de l'alcool de façon modérée et ne fument pas - sont moins susceptibles d'éprouver des problèmes de santé. En outre, une population qui jouit de meilleures conditions socioéconomiques, comme un revenu et un niveau de scolarité plus élevés, a plus de chance d'avoir un meilleur état de santé global.

Plusieurs Canadiens ont des limitations qui nuisent à leurs activités quotidiennes. En 2001, 3,6 millions de personnes vivant dans un ménage - surtout des personnes âgées - ont affirmé avoir des limitations d'activités occasionnées par un problème de santé. Les types d'incapacité les plus fréquemment déclarés par l'ensemble des personnes de 15 ans et plus sont les troubles de mobilité ou de dextérité, l'incapacité liée à la douleur et les troubles auditifs ou visuels. Chez les personnes âgées, ce sont les troubles de mobilité et les troubles de la mémoire qui sont les problèmes le plus fréquemment associés à l'incapacité.

L'accès à des soins de santé spécialisés, qu'il s'agisse de visites à un spécialiste, de chirurgies non urgentes, de tests diagnostiques ou de services de premier contact, peuvent poser des difficultés à bon nombre de Canadiens selon l'Enquête sur l'accès aux services de santé de 2003. Parmi les plus de 2,9 millions de personnes ayant visité un spécialiste pour l'évaluation d'une nouvelle maladie ou affection en 2003, un peu plus de 600 000, soit environ 21 % d'entre elles, ont indiqué avoir éprouvé des difficultés d'accès. La proportion était d'environ 13 %, ce qui répresente environ 200 000 personnes, chez les personnes ayant subi une intervention chirurgicale non urgente. La majorité des personnes qui ont éprouvé des difficultés ont indiqué qu'un délai d'attente trop long était la barrière la plus importante.

Un système de soins de santé en mutation

Graphique : Population avec incapacité, par province, 2001Au Canada, le système de soins de santé relève des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Il a grandement évolué depuis l'instauration, en 1968, du régime universel de soins de santé qui permet à tous les Canadiens de recevoir des soins de santé.

Le secteur hospitalier a connu de grands changements au cours des années 1990. En fait, si les hôpitaux comptaient environ 25 % de lits de moins en 1997-1998 qu'en 1984-1985, les visites aux salles d'urgence et aux cliniques avaient augmenté de 9 %. Les services externes aux patients étaient trois fois plus nombreux en 1997-1998 qu'en 1984-1985. On soignait également un plus grand nombre de personnes dans les programmes de chirurgie d'un jour.

Parallèlement à la diminution des soins en institution, on a observé une augmentation de la prestation de soins communautaires. De 1996 à 2002, la proportion de personnes âgées ayant reçu des soins communautaires pour un problème de santé de longue durée est passée de 26 % à 32 % chez les femmes et de 17 % à 21 % chez les hommes.

Au Canada, l'ensemble des professionnels de la santé comprend un large éventail de dispensateurs de soins réglementés et non réglementés. La première catégorie est composée des médecins, du personnel infirmier, des physiothérapeutes, des ergothérapeutes, des dentistes et de plusieurs autres; la deuxième catégorie inclut les membres de la famille, les amis et les bénévoles communautaires. En 2000, plus de 1,5 million de Canadiens travaillaient dans le domaine de la santé et des services sociaux partout au pays.

Le personnel infirmier forme la principale profession de la santé. En 2003, la plupart des 232 000 infirmiers et infirmières autorisés travaillaient dans des hôpitaux. Toutefois, ils sont de plus en plus nombreux à ouvrer en santé communautaire. Le personnel infirmier vieillit et de moins en moins de jeunes entrent dans la profession.

Les médecins constituent le deuxième groupe en importance de professionnels de la santé réglementés. En 2000, on comptait plus de 57 800 médecins en pratique clinique et non clinique au Canada, ce qui représente une augmentation de 5,3 % depuis 1996. Pendant cette période, l'augmentation du nombre de spécialistes a été plus marquée que celle du nombre de médecins de famille. Tout comme dans le cas des infirmières, la proportion de médecins plus âgés est à la hausse.

Malgré l'augmentation du nombre de médecins, plus de 3,6 millions de Canadiens - environ 14 % de la population - n'avaient pas de médecin de famille en 2003. Plus de 1,2 million d'entre eux avaient été incapables d'en trouver un et 2,4 millions n'en avaient pas cherché.

De plus en plus d'argent consacré à la santé

Graphique : Personnes ayant déclaré avoir consulté un intervenant en médecine douce l'année précédente, 2003En 2003, le Canada a dépensé environ 121,4 milliards de dollars pour les soins de santé, soit une moyenne de 3 839 $ par personne. La part de l'économie globale - le produit intérieur brut - consacrée aux soins de santé a représenté 10 %, un sommet atteint pour la première fois en 1992.

Les fonds publics assurent la grande majorité du financement des soins de santé. En effet, ils ont financé 71 % des dépenses totales liées aux soins de santé au Canada en 2001. Le reste du financement provient du secteur privé, dont les fonds sont généralement consacrés à des services comme les soins dentaires, les soins de la vue, les soins chiropratiques et les médicaments.

S'établissant à 30 % en 2003, les dépenses engagées par les hôpitaux demeurent la principale catégorie de dépenses au chapitre de la santé. Les ventes au détail de médicaments constituaient la deuxième catégorie, devançant la catégorie des services médicaux qui occupait le troisième rang en ce qui concerne les dépenses en santé.