Statistique Canada | Statistics Canada
Symbole du gouvernement du Canada

Liens de la barre de menu commune

Finances personnelles et finances des ménages

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Contenu archivé

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Après huit années de croissance soutenue, le revenu moyen après impôt des familles de deux personnes ou plus s’est stabilisé en 2002. Ensuite, ce nombre est passé à 59 900 $ en 2003, alors qu’il se chiffrait à 51 200 $ en 1993.

Toutefois, en 2003, les niveaux de revenus variaient considérablement entre les divers types de familles. Par exemple, le revenu annuel après impôt des couples mariés âgés s’établissait à environ 42 800 $, comparativement à un revenu moyen de 69 400 $ pour les familles biparentales avec enfants.

Le revenu des familles monoparentales a aussi augmenté. De 1996 à 2001, les familles monoparentales ayant à leur tête une femme ont connu l’une des plus fortes croissances de revenu, surtout en raison de la hausse du taux d’emploi chez les mères seules. Cependant, malgré ces hausses, une mère seule gagnait, en moyenne, 30 000 $ après impôt en 2003, soit beaucoup moins que le revenu moyen d'un père seul.

D’ailleurs, les familles ayant à leur tête une mère seule étaient plus susceptibles de faire partie des 726 000 familles canadiennes vivant dans une situation de faible revenu en 2003. Parmi l’ensemble des familles, 8,4 % touchaient un faible revenu en 2003, ce qui est nettement inférieur au sommet de 12,1 % enregistré en 1996.

Environ 843 000 enfants de 17 ans et moins soit 12,4 % de l’ensemble de la population, vivaient dans une famille à faible revenu en 2003, comparativement à 1,3 million en 1996. Le taux a peu varié par rapport à 2002, mais il était toutefois bien en deçà du sommet de 18,6 % enregistré en 1996.

Aider les ménages à faible revenu

Graphique : Revenu moyen après impôt, familles économiques, deux personnes ou plus, par provinceLes paiements de transfert, comme l’assurance-emploi, la Sécurité de la vieillesse et les prestations fiscales pour enfants, contribuent à réduire l’inégalité des revenus parce qu’ils atténuent les différences de revenus entre les riches et les pauvres. Ces transferts sont importants pour les ménages à faible revenu. En effet, la proportion de transferts reçus chez 20 % des familles touchant le revenu le plus faible équivaut à environ la moitié de leur revenu. Par contre, chez les 20 % de ménages les plus fortunés, les transferts ne représentent que 3 % de leur revenu total.

Les impôts contribuent également à atténuer les différences de revenus. Un revenu supérieur est imposé plus fortement : les 20 % de familles canadiennes touchant le revenu le plus élevé ont versé, en moyenne, 35 300 $ en impôts sur le revenu en 2003, ce qui représente environ le quart de leur revenu total. En revanche, les familles touchant le revenu le plus faible ont versé approximativement 1 100 $ en impôts sur le revenu, ou 5 % environ de leurs gains totaux.

Le revenu des familles est, en partie, fonction de l’endroit où elles habitent. Dans l'ensemble du pays, le revenu médian total des familles comptant un couple a diminué de 0,5 % pour atteindre 62 600 $ en 2003. Comme dans les années précédentes, les familles de l’Ontario ont affiché le revenu moyen après impôt le plus élevé, soit 66 500 $, suivies des familles de l’Alberta, dont le revenu s’établissait à 64 900 $ en moyenne.

Les familles vivant à Terre‑Neuve‑et‑Labrador touchaient le plus faible revenu, soit 47 100 $. Toutefois, c’est à l’autre bout du pays, en Colombie‑Britannique, qu’on trouve la plus grande proportion de ménages à faible revenu.

À l’échelon urbain, les familles comptant un couple et vivant dans les régions métropolitaines de recensement d’Oshawa, d’Ottawa–Gatineau et de Windsor ont, au fil des ans, constamment enregistré le revenu médian le plus élevé. En 2003, les familles comptant un couple qui résidaient à Oshawa se sont classées en tête de liste pour la première fois, touchant un revenu médian de 80 300 $. Le revenu médian des familles comptant un couple et habitant à Ottawa–Gatineau, lequel figurait au premier rang ces trois dernières années, a fléchi légèrement pour s’établir à 79 600 $. Parmi les régions métropolitaines de recensement, seules les familles résidant à Kingston, Saint John, et St. John's ont affiché des hausses du revenu médian total en 2003.

Plus de dépenses, plus de dettes

Graphique : Faillites de consommateursLes habitudes de dépenses des ménages sont demeurées pratiquement inchangées de 1997 à 2004. Les ménages ont alloué la plus grande partie de leur budget aux impôts sur le revenu des particuliers (20 %), suivis des dépenses liées au logement (19 %), aux transports (14 %) et à l’alimentation (11 %). Les ménages de la tranche de revenu la plus faible sont ceux qui ont consacré le pourcentage le plus élevé de leur budget à l’alimentation, au logement et aux vêtements.

Bien que les Canadiens aient vu leurs chèques de paye augmenter de façon constante, ils les ont dépensés à un rythme encore plus rapide. Les revenus ont progressé de 10 % de 1997 à 2003, tandis que la vitesse à laquelle les dépenses des ménages ont grimpé durant cette période a plus que doublé. En 2001, près de la moitié des ménages ont dépensé plus que le montant de leur revenu avant impôt.

Au cours des 14 dernières années, la faiblesse des taux d’intérêt et la demande permanente de logements et de biens ont contribué à augmenter la dette des ménages de façon appréciable. En 2003, pour chaque tranche de 100 $ de revenu disponible, la dette moyenne des ménages canadiens était de 103 $.

Les ménages à faible revenu sont ceux qui ont éprouvé le plus de difficultés. Près de 2 ménages sur 3 qui gagnaient moins de 20 000 $ ont dépensé plus que le montant de leur revenu, le dépassant de 54 % en moyenne. Par contre, seulement 15 % des ménages touchant 100 000 $ et plus ont dépensé plus que le montant de leur revenu. Nombreux sont ceux qui en ont souffert. En 2004, un peu plus de 84 000 Canadiens ont déclaré faillite, ce qui représente une augmentation de 57 % par rapport à 1994.

Moins d’épargnes, mais une valeur nette accrue

Graphique : Actifs financiers et valeur nette, particuliers et entreprises individuellesLa hausse des dépenses et des dettes signifie que les ménages sont de moins en moins en mesure d’épargner. Pour chaque dollar de revenu gagné en 1982, les Canadiens ont consacré 63 cents aux dépenses personnelles de consommation et 20 cents aux impôts, les 17 cents restants allant à l’épargne.

Par comparaison, pour chaque dollar de revenu touché en 2001, 71 cents ont été dépensés et seulement 3 cents ont été épargnés. D’ailleurs, le nombre de ménages ayant épargné en 2004 a atteint le plus faible niveau jamais enregistré depuis les années 1930.

Une forte augmentation de la valeur nette des ménages canadiens a toutefois aidé à compenser la hausse de leurs dettes et de leurs dépenses ainsi que la baisse de leurs épargnes. De 1990 à 2004, la valeur des actifs financiers des ménages, tels que les placements et les régimes de pension, a plus que doublé.

Au cours de la même période, la valeur des actifs non financiers, comme les maisons et les biens de consommation, a presque doublé. À eux seuls, les biens immobiliers résidentiels représentent 1,6 billion de dollars de la valeur nette totale des Canadiens. Les autres actifs non financiers qui ont rehaussé sensiblement la valeur nette des ménages canadiens sont les véhicules, les meubles et les appareils ménagers.