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Arts, culture et loisirs

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Assister à un festival multiculturel. Fredonner une chanson populaire entendue à la radio. Jouer une partie de hockey improvisée à la patinoire du quartier. Aller voir un opéra salué par les critiques. Depuis des générations, les Canadiens considèrent les arts, la culture, les loisirs et le sport comme une partie essentielle de leur identité nationale.

Que ce soit comme participants actifs ou membres de l'auditoire, les Canadiens aiment participer à des activités culturelles et récréatives dans leur quotidien. Le choix du mode de participation varie selon qui l'on est. Un nombre croissant de jeunes découvrent la radio en ligne, tandis que les personnes âgées passent leur temps à lire, à regarder la télévision, à fréquenter des gens et à faire du bénévolat. Les femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes à lire un livre, à visiter une bibliothèque ou à s'adonner à l'artisanat. Les hommes préfèrent utiliser Internet ou visiter les sites historiques. Heureusement, les Canadiens peuvent choisir parmi une grande variété d'activités culturelles et récréatives.

Une forte croissance de l'activité créative et des arts de spectacle

Les artistes créateurs et les artistes de spectacle contribuent grandement au paysage économique et culturel canadien. En 2000‑2001, les éditeurs de livres canadiens ont lancé 15 800 nouveaux titres et réimprimé 12 100 titres existants, ce qui représente une augmentation totale de plus de 47 % depuis 1996‑1997. Comme c'est le cas pour les ouvrages d'intérêt général, les livres pour enfants en français et en anglais ont affiché une forte croissance des ventes et du nombre de titres. En musique, les artistes qui font des enregistrements de jazz et de blues ont été très en demande, si l'on se fie à l'augmentation de 45 % des ventes enregistrées de 1998 à 2000. Par contre, les ventes ont diminué pour presque tous les autres styles de musique. De plus, près de 600 troupes professionnelles canadiennes d'arts d'interprétation sans but lucratif ont attiré 14,8 millions de personnes à 45 635 représentations en 2002-2003. Enfin, 80 % des spectacles donnés en public étaient des représentations théâtrales.

Le golf, le hockey, le baseball et la natation étaient les quatre activités sportives les plus populaires chez les adultes en 1998. Toutefois, un moins grand nombre de Canadiens ont fait du sport en 1998 qu'en 1992. Comme la participation à des activités sportives a tendance à diminuer avec l'âge, les effets du vieillissement de la population canadienne pourraient se faire sentir dans ce domaine pendant bien des années à venir.

Les organismes bénévoles pourraient être les bénéficiaires de ce changement démographique. En 2000, parmi les organismes sans but lucratif, ce sont ceux qui sont voués à la culture et aux loisirs qui ont eu le plus recours à des bénévoles, soit l'équivalent de 273 millions d'heures ou de 139 500 emplois à temps plein.

Après avoir connu une hausse pendant une décennie, la fréquentation des cinémas a légèrement fléchi en 2003-2004. Le nombre de billets vendus s'élevait à 118,2 millions, en baisse de 4,6 % comparativement à 2002-2003. Avec l'augmentation du nombre de cinémas multiplexes, la fréquentation des cinémas est passée des petits et moyens cinémas aux grands cinémas. En 2003-2004, 89 % des visites au cinéma étaient effectuées dans de grands cinémas, par rapport à seulement 67 % en 1991-1992.

Le nombre d'heures que les Canadiens ont passées à regarder la télévision était relativement stable de 1999 à 2003, période durant laquelle ce nombre oscillait autour de 21,7 heures par semaine. Avant cette période toutefois, l'écoute hebdomadaire de la télévision était cependant tombée de 23,5 heures en 1988 à 22,3 heures dix ans plus tard.

Une contribution économique importante

Étant donné que 64 % des ménages utilisaient régulièrement Internet en 2003, les Canadiens découvrent de nouvelles formes d'arts et de loisirs virtuels. De plus en plus de Canadiens jouent à des jeux en ligne et écoutent la radio sur Internet. Ils se tournent également vers Internet pour obtenir un plus grand accès aux biens culturels traditionnels. Les livres, les revues et les journaux étaient les achats en ligne les plus populaires en 2003.

En 2001, 611 000 Canadiens travaillaient dans un domaine lié à la culture; ils représentaient 4,1 % de la main-d'ouvre. De 1996 à 2001,la croissance de l'emploi dans le secteur culturel a atteint en moyenne 3,4 % par année, soit un taux plus élevé que celui de l'ensemble de l'emploi, qui n'était que de 2,3 %. Plus de la moitié des emplois créés dans le secteur culturel se retrouvaient dans les médias écrits, l'industrie cinématographique et le domaine de la radiodiffusion.

Le travail indépendant est répandu dans les professions des arts et de la culture, 1 travailleur culturel sur 4 exploitant sa propre entreprise. La sous-traitance par les employeurs et la réduction de leurs effectifs expliquent sans doute en partie le nombre accru d'emplois à temps partiel, mais il se peut aussi que la nature du travail culturel attire des gens qui recherchent un environnement de travail plus indépendant, souple et autodirigé.

Une aide gouvernementale accrue

Le produit intérieur brut (PIB) résultant des activités culturelles s'est élevé à 39,9 milliards de dollars en 2002, en hausse de 37 % par rapport à 1996. La contribution du secteur culturel à l'économie canadienne représentait 3,8 % du PIB en 2002, la même part qu'en 1996.

Le gouvernement encourage les arts et la culture à la grandeur du pays, en fournissant du financement et de l'aide à un vaste éventail de programmes et d'organismes, allant des troupes de ballet aux radiodiffuseurs. Ensemble, les trois ordres de gouvernement ont affecté 7,3 milliards de dollars à la culture en 2003-2004, soit 243 $ par habitant au Canada. Le gouvernement fédéral a engagé 45 % de l'ensemble des dépenses, les provinces et les territoires, 29 %, et les municipalités, 26 %.

Le gouvernement fédéral concentre ses dépenses culturelles dans des industries comme celles de la radiodiffusion, de l'édition, du cinéma et de l'enregistrement sonore. En 2003-2004, le gouvernement fédéral a alloué 1,6 milliard de dollars à la radiodiffusion, 386,2 millions de dollars à l'industrie du film et de la vidéo et 162,1 millions de dollars à l'édition de livres et de périodiques. Il soutient aussi les arts au moyen de programmes spéciaux comme ceux financés par le Conseil des Arts du Canada. Les fonds provinciaux et territoriaux sont surtout consacrés aux bibliothèques, aux arts d'interprétation et aux établissements du patrimoine. Les municipalités affectent la plus grande partie de leur budget culturel aux bibliothèques.

Au cours des années 1990, le financement des arts et de la culture a diminué, partiellement en raison des réductions budgétaires fédérales et provinciales. Depuis 1998, les trois ordres de gouvernement augmentent toutefois leur aide financière. En 2002-2003, le taux de majoration des dépenses du gouvernement était le plus élevé depuis une décennie.