Publications

    L'Enquête canadienne sur l'incapacité, 2012

    Les troubles d'apprentissage chez les Canadiens âgés de 15 ans et plus, 2012

    Les troubles d’apprentissage chez les Canadiens âgés de 15 ans et plus, 2012

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    Avis de correction

    Date de correction : 20 juillet 2015
    Des corrections ont été apportées à ce produit.
    Veuillez prendre note des changements qui suivent.
    Par suite d'erreurs d'arrondissement, les données suivantes ont été corrigées :

    • Les chiffres liés à la dextérité, à la vision et aux troubles du développement et le pourcentage lié à la vision au tableau 1;
    • Les pourcentages concernant la mémoire (15 à 24 ans) et les cas d'incapacité liée à la santé mentale (65 ans et plus) au graphique 2;
    • Le pourcentage d'adultes ayant un diplôme d'études secondaires et un trouble d'apprentissage au graphique 3;
    • Les pourcentages figurant dans les sections « Incidence de l'incapacité sur les expériences scolaires », « Aides éducationnelles et services éducatifs » et « Revenu personnel des adultes en âge de travailler »;
    • Tous les pourcentages figurant au tableau 2;
    • Les pourcentages liés au logiciel spécialisé reçu et au matériel d'enregistrement ou appareil portable de prise de notes non reçu au graphique 4;
    • Les pourcentages d'adultes de 25 à 34 ans et de 55 à 64 ans ayant un trouble d'apprentissage au graphique 5;
    • Les pourcentages liés aux problèmes d'accessibilité et au manque de transport adapté au graphique 6.

    Nous avons également corrigé les valeurs médianes du revenu figurant dans la section « Revenu personnel des adultes en âge de travailler » de façon à inclure les valeurs négatives et nulles.

    Nous regrettons les inconvénients que cette situation peut avoir causés.

    Début de l'encadré

    Les résultats figurant dans ce feuillet d’information proviennent de l’Enquête canadienne sur l’incapacité (ECI) de 2012, qui visait les personnes de 15 ans et plus vivant dans des logements privés et qui présentaient des limitations d’activités au moment de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011.

    Dans le cadre de l’ECI, un répondant est considéré avoir une incapacité non seulement s’il a déclaré une difficulté ou une limitation fonctionnelle attribuable à une condition ou à un problème de santé à long terme, mais aussi s’il a indiqué être limité dans ses activités quotidiennes en raison de sa condition. L’annexe A renferme la définition des troubles d’apprentissage selon l’ECI.

    Fait à noter, les personnes vivant en établissement, y compris les établissements de soins pour bénéficiaires internes, n’étaient pas visées par l’ECI de 2012. Pour obtenir d’autres renseignements, veuillez consulter la publication Enquête canadienne sur l’incapacité, 2012 : Guide des concepts et méthodes, produit no 89-654-X2014001 au catalogue.

    Fin de l'encadré

    Selon l’Enquête canadienne sur l’incapacité (ECI) de 2012, 3 775 900 Canadiens âgés de 15 ans et plus ont déclaré avoir un type quelconque d’incapacité, ce qui représente 13,7 % de la population adulte. Environ 622 300 adultes (2,3 %) ont indiqué avoir un trouble d’apprentissage (tableau 1). Les problèmes d’apprentissage sous-jacents les plus souvent mentionnés étaient le trouble déficitaire de l’attention (TDA), le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) et d’autres troubles du développement liés aux aptitudes scolairesNote 1.

    Tableau 1
    Prévalence des incapacités selon le type, personnes âgées de 15 ans et plus, Canada, 2012
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Prévalence des incapacités selon le type. Les données sont présentées selon Type d'incapacité (titres de rangée) et Population et Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
    Type d'incapacité Population Pourcentage
    Total des incapacités 3 775 900 13,7
    Liée à la douleur 2 664 200 9,7
    Flexibilité 2 078 000 7,6
    Mobilité 1 971 800 7,2
    Liée à la santé mentale 1 059 600 3,9
    Dextérité 953 100 3,5
    Ouïe 874 600 3,2
    Vision 756 300 2,8
    Mémoire 628 200 2,3
    Apprentissage 622 300 2,3
    Développement 160 500 0,6
    Inconnue 79 500 0,3

    Comme le démontre le graphique 1, la prévalence des troubles d’apprentissage en tant que proportion de l’ensemble des incapacités diminue en fonction de l’âge. Parmi les personnes de 15 à 24 ans, 4,4 % d’entre elles ont mentionné avoir un type d’incapacité, et près de la moitié (2,0 %) ont déclaré un trouble d’apprentissage.

    Les taux des troubles d’apprentissage chez les hommes et les femmes n’étaient pas significativement différents.

    Graphique 1

    Description du graphique 1

    Incapacités multiples

    Les troubles d’apprentissage accompagnaient souvent d’autres types d’incapacités; 96,3 % des répondants ayant déclaré un trouble d’apprentissage ont aussi mentionné avoir au moins un autre type d’incapacité.

    Le profil de cooccurrence variait selon le groupe d’âge. Les cas d’incapacité liée à la santé mentale présentaient le taux de cooccurrence le plus élevé chez les adultes de 15 à 24 ans ayant un trouble d’apprentissage, alors que les cas d’incapacité physique, le plus haut taux de coocurrence était observé chez les personnes âgées de 25 ans et plus.

    Graphique 2

    Description du graphique 2

    Études

    Niveau de scolarité

    Les adultes ayant un trouble d’apprentissageNote 2 affichaient en général un niveau de scolarité moins élevé que celui des personnes sans incapacité. Parmi les personnes âgées de 15 à 64 ans qui n’étaient pas aux études, les adultes ayant déclaré un trouble d’apprentissage étaient plus susceptibles que ceux sans incapacité de ne pas avoir de diplôme d’études secondaires (33,0 % contre 13,1 %). Ils étaient également beaucoup moins enclins à avoir obtenu un titre d’études postsecondairesNote 3 (35,6 % contre 61,1 %).

    Graphique 3

    Description du graphique 3

    Incidence de l’incapacité sur les expériences scolaires

    Parmi les adultes ayant un trouble d’apprentissage âgés de 15 ans et plus qui étaient aux études ou qui l’avaient été récemment (98,0 %), la quasi-totalité d’entre eux avait mentionné que leur incapacité avait une incidence directe sur leurs expériences scolairesNote 4. Les répercussions les plus fréquemment déclarées par les personnes ayant un trouble d’apprentissage étaient les suivantes : il leur fallait plus de temps pour obtenir leur niveau de scolarité actuel, elles s'étaient inscrites à moins de cours ou elles devaient modifier leur choix de cours ou de carrière. En outre, de nombreux répondants ont signalé des difficultés sociales, notamment le fait qu’on les avait exclus ou tenus à l’écart à l’école en raison de leur incapacité et qu’ils avaient été victimes d’intimidation (tableau 2).

    Tableau 2
    Incidence de l'incapacité sur les expériences scolaires des adultes ayant un trouble d'apprentissage, personnes âgées de 15 ans et plus, Canada, 2012
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Incidence de l'incapacité sur les expériences scolaires des adultes ayant un trouble d'apprentissage. Les données sont présentées selon Incidence de l'incapacité (titres de rangée) et Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
    Incidence de l'incapacité Pourcentage
    A pris plus de temps pour obtenir le niveau de scolarité en raison de son incapacité 64,6
    S'est inscrit à moins de cours en raison de son incapacité 63,5
    Son incapacité a influé sur son choix de cours ou de carrière 63,4
    A été exclu ou tenu à l'écart à l'école en raison de son incapacité 57,5
    Intimidé à l'école en raison de son incapacité 49,8
    Changement de son orientation scolaire en raison de son incapacité 49,0
    Études interrompues en raison de son incapacité 47,4
    A suivi des cours spéciaux dans une école ordinaire 47,2
    Arrêt des études en raison de son incapacité 41,4

    Aides éducationnelles et services éducatifs

    Plus de la moitié (51,4 %) des adultes ayant un trouble d’apprentissage âgés de 15 ans et plus qui avaient fréquenté une école récemment avaient besoin d’une certaine forme d’aide éducationnelle ou de services d’éducation spécialisée. Parmi ces adultes, 93,9 % ont mentionné qu’au moins une partie de leurs besoins avaient été satisfaits, alors que 6,1 % ont indiqué que leurs besoins n’avaient pas été satisfaits.

    Les mesures de soutien les plus souvent déclarées étaient les suivantes : plus de temps pour passer des examens (40,8 %) et l’aide d’un tuteur ou d’un instructeur (32,7 %); ces besoins particuliers étaient satisfaits en grande partie (graphique 4). Les mesures de soutien technologique, comme les logiciels spécialisés, le matériel d’enregistrement et les dispositifs permettant de lire des livres audio ou numériques, étaient moins susceptibles d’être requis. Toutefois, les adultes ayant un trouble d’apprentissage qui avaient déclaré avoir besoin de mesures de soutien technologique étaient moins susceptibles d’en recevoir. Par exemple, environ la moitié (56,0 %) des adultes ayant déclaré avoir besoin d’un dispositif permettant de lire des livres audio ou numériques avaient obtenu ce type d’aide.

    Graphique 4

    Description du graphique 4

    Les répondants qui avaient un trouble d’apprentissage étaient également invités à répondre à des questions sur les aides et appareils spécifiques à leur trouble d’apprentissage, comme des ordinateurs à reconnaissance vocale. Environ 32,8 % ont indiqué qu’il leur fallait au moins un type d’aide à l’apprentissage et, parmi eux, 41,2 % ont déclaré que ce besoin n’était pas satisfait. La raison la plus fréquemment déclarée pour expliquer la non-satisfaction d’un besoin était le coût lié à l’aide ou à l’appareil; 71,6 % ont indiqué qu’il s’agissait de la principale raison pour laquelle leurs besoins n’étaient pas satisfaits.

    Emploi

    Situation d’activité

    Plus de la moitié (63,5 %) des adultes de 15 à 64 ans ayant un trouble d’apprentissageNote 5 étaient inactifs, et une autre proportion de 7,7 % était sans emploi.

    Le taux d’emploi des adultes en âge de travailler (ceux de 15 à 64 ans) qui avaient un trouble d’apprentissage s’établissait à 28,8 %, c’est-à-dire moins de la moitié du taux d’emploi enregistré chez les répondants sans incapacité (73,6 %).

    Graphique 5

    Description du graphique 5

    On observait de faibles taux d’emploi chez les adultes ayant un trouble d’apprentissage par rapport à ceux sans incapacité, et ce, pour tous les groupes d’âge (graphique 5). Cet écart était plus marqué chez les personnes faisant partie des groupes plus âgés.

    Modifications nécessaires au travail

    Parmi les adultes ayant un trouble d’apprentissage qui occupaient un emploi ou qui en avaient occupé un récemmentNote 6, 55,5 % ont mentionné qu’il leur fallait au moins une mesure d’adaptation en milieu de travail. Parmi eux, 71,0 % ont déclaré qu’au moins quelques-uns de leurs besoins avaient été satisfaits lorsqu’ils travaillaient. Les mesures d’adaptation les plus fréquemment exigées étaient des heures de travail modifiées (39,1 %) et une redéfinition des tâches (23,3 %).

    Nombre d’heures travaillées

    Les désavantages liés à l’emploi chez les adultes ayant un trouble d’apprentissage dépassent la première étape importante qui consiste à décrocher un emploi. Les adultes occupés qui avaient un trouble d’apprentissage travaillaient en moyenne un moins grand nombre d’heuresNote 7 par semaine que ceux sans incapacité (28 heures contre 37 heures).

    Répondants inactifs

    Bon nombre d’adultes ayant un trouble d’apprentissage, qui ne faisaient pas partie de la population active, ont rencontré des obstacles qui les avaient incités à ne pas chercher d’emploi.

    Le facteur le plus souvent mentionné par les adultes ayant un trouble d’apprentissage qui les dissuadait de faire leur entrée sur le marché du travail était la formation ou l’expérience inadéquate, la pénurie d’emplois disponibles localement et le fait que les tentatives précédentes pour trouver un emploi avaient échoué  (graphique 6).

    Graphique 6

    Description du graphique 6

    Revenu

    Revenu personnel des adultes en âge de travailler

    Les adultes en âge de travailler (ceux de 15 à 64 ans) qui avaient un trouble d’apprentissageNote 8 ont déclaré que leur revenu personnel total médianNote 9 était d’environ 12 200 $ — c’est-à-dire moins de la moitié du revenu des répondants sans incapacité (31 200 $). Les adultes ayant un trouble d’apprentissage étaient plus susceptibles de compter sur les transferts gouvernementauxNote 10. Chez les adultes ayant un trouble d’apprentissage qui recevaient des transferts gouvernementaux, le revenu médian sous forme de transfert s’établissait à 9 470 $, ce qui est plus de cinq fois le montant reçu par les répondants sans incapacité (1 650 $). Par ailleurs, 63,4 % des adultes ayant un trouble d’apprentissage recevaient plus de transferts gouvernementaux que de revenus d’emploi, alors que cela était le cas de seulement 18,7 % des répondants sans incapacitéNote 11. Parmi les personnes touchant un revenu d’emploi, le revenu d’emploi médian des adultes qui avaient un trouble d’apprentissage constituait moins de la moitié de celui des répondants sans incapacité (15 900 $ et 34 100 $ respectivement).

    Conclusion

    Les adultes ayant un trouble d’apprentissage éprouvent des difficultés dans de nombreux aspects de leur vie quotidienne. De faibles résultats au chapitre de la scolarité chez les personnes sans incapacité peuvent être observés pour tous les groupes d’âge. Leurs niveaux de scolarité et de formation inférieurs se traduisent par un désavantage dans le secteur de l’emploi et un certain découragement par rapport au marché du travail et, ce faisant, par des niveaux de revenu bien inférieurs et des niveaux supérieurs de dépendance à l’égard des transferts gouvernementaux. En outre, le trouble d’apprentissage de ces adultes a tendance à être une incapacité parmi tant d’autres qui, en combinaison, peut avoir une incidence négative sur leurs expériences scolaires et professionnelles.

    Début de l'encadré

    Annexe A

    Identification des adultes ayant un trouble d’apprentissage

    L’Enquête canadienne sur l’incapacité (ECI) de 2012 décrivait les adultes ayant un trouble d’apprentissage comme étant les personnes dont les activités quotidiennes étaient limitées en raison de difficultés causées par un problème d’apprentissage. L’ECI a utilisé le nouvel ensemble de questions d'identification des incapacités (QII) élaboré pour cerner les incapacités.  L’étape initiale de l’identification d’un trouble d’apprentissage consistait à établir l’existence d’un problème d’apprentissage. Deux questions ont permis de le faire :

    DSQ_25 Croyez-vous avoir une condition qui rend l’apprentissage difficile pour vous en général? Ceci pourrait inclure les troubles d’apprentissage tels que la dyslexie, l’hyperactivité, les problèmes d’attention ainsi que d’autres conditions.

    DSQ_26 Un enseignant, un médecin ou un autre professionnel de la santé vous a-t-il déjà dit que vous aviez un trouble d’apprentissage?

    Aux personnes qui répondaient par l’affirmative à au moins l’une de ces questions, on posait une autre question pour déterminer si la condition limitait leurs activités quotidiennes :

    DSQ_27 À quelle fréquence vos activités sont-elles limitées par cette condition?

    • Jamais
    • Rarement
    • Parfois
    • Souvent
    • Toujours

    Les personnes ayant déclaré être limitées au moins rarement répondaient à une autre question de suivi pour déterminer le niveau de difficulté ressenti.

    DSQ_28 Combien de difficulté avez-vous avec vos activités à cause de cette condition?

    • Aucune difficulté
    • Un peu (de difficulté)
    • Beaucoup (de difficulté)
    • Vous ne pouvez pas faire la plupart de vos activités

    Les répondants ayant déclaré être limités au moins parfois étaient automatiquement considérés comme ayant un trouble d’apprentissage. S’ils déclaraient être limités rarement, ils étaient considérés comme ayant un trouble d’apprentissage s’ils avaient également indiqué éprouver beaucoup de difficulté ou s’ils avaient déclaré être incapables de faire la plupart de leurs activités. Tous les autres étaient considérés comme n’ayant pas un trouble d’apprentissage.

    On estime que 934 100 adultes canadiens ont déclaré avoir un trouble d’apprentissage. De ce nombre, 622 300 (2,3 % de la population adulte) avaient une incapacité, tandis que le reste (311 800) avait une condition qui ne les limitait pas ou qui les limitait rarement parce qu’ils éprouvaient un peu de difficulté ou qu’ils n’éprouvaient aucune difficulté à faire leurs activités quotidiennes.

    Fin de l'encadré

    Notes

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