Données sur les exploitations et les exploitants agricoles
Les exploitants agricoles récoltent le fruit de leurs choix de semis

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Date de diffusion : le 31 mai 2017

Grâce aux innovations en matière de phytotechnie, de pratiques de production et de marketing, les exploitants agricoles canadiens produisent une plus grande variété de grandes cultures tout en accroissant leur superficie de production. La superficie totale consacrée aux grandes cultures au Canada a augmenté de 7,0 % par rapport à 2011 pour atteindre 92,7 millions d’acres en 2016.

Début de la zone de texte

Sauf indication contraire, on inclut le foin (la luzerne et tout autre type de foin cultivé) lorsque l’on fait référence à la superficie totale consacrée aux grandes cultures.

Fin de la zone de texte

Les cultures les plus importantes en superficie étaient le canola, le blé de printemps, la luzerne et l’orge. De plus, la superficie consacrée aux légumineuses à grains et celle consacrée au soja ont nettement augmenté en raison des débouchés du marché et du développement de variétés de semences plus appropriées à des régions environnementales plus étendues.

En 2016, 83,3 % de la superficie totale consacrée aux grandes cultures se trouvait dans les provinces des Prairies, qui menaient à ce chapitre.

La superficie moyenne consacrée aux grandes cultures par exploitation agricole a doublé au cours des 35 dernières années. La superficie consacrée au canola était près de six fois plus grande en 2016 qu’en 1981. En 2016, la superficie consacrée aux lentilles était plus de 44 fois supérieure à ce qu’elle était en 1981.

La superficie consacrée aux grandes cultures est plus vaste que jamais

En 2016, la superficie agricole totale au Canada s’établissait à 158,7 millions d’acres. De ce nombre, 58,4 % étaient consacrées aux grandes cultures en 2016, ce qui représente une hausse par rapport à la proportion de 54,1 % enregistrée en 2011. La superficie totale consacrée aux grandes cultures au Canada a augmenté de 7,0 %, passant de 86,6 millions d’acres en 2011 à 92,7 millions d’acres en 2016. Si l’on exclut le foin cultivé et la luzerne, la superficie consacrée aux grandes cultures s’est accrue de 12,7 % depuis 2011.

En 2016, les terres en jachère occupaient moins de la moitié de la superficie qu’elles couvraient en 2011. La conversion d’une partie des terres en jachère en terres productives a contribué à l’augmentation de la superficie totale des terres en culture. À mesure que les exploitants agricoles ont adopté de nouvelles pratiques de travail du sol et de gestion des cultures, il est devenu moins nécessaire de recourir à la mise en jachère en tant que stratégie de gestion de l’humidité et de lutte antiparasitaire. En outre, les terres qui étaient inondées en 2011 au Manitoba et en Saskatchewan sont redevenues productives en 2016, ce qui a contribué à la hausse de la superficie totale consacrée aux grandes cultures.

La superficie consacrée aux oléagineux et aux légumineuses à grains augmente, alors que celle consacrée au foin diminue

Lorsque les exploitants agricoles choisissent des cultures à produire, ils doivent tenir compte d’un certain nombre de facteurs, tels que les prix des semences, les prix de vente, la demande, l’accès aux marchés, les coûts des intrants, les nouvelles technologies et variétés, la gestion des maladies, la lutte antiparasitaire, les conditions et les améliorations du sol, ainsi que le climat. La superficie consacrée aux cultures commerciales, soit celles qui sont principalement destinées à la vente au lieu d’être utilisées pour l’alimentation des animaux, a augmenté depuis la tenue du dernier recensement.

Ensemble, les oléagineux et les légumineuses à grains sont les cultures commerciales dont la superficie a le plus augmenté (+27,4 %) depuis 2011, passant de 30,1 millions d’acres à 38,3 millions d’acres. Les oléagineux comprennent le soja, le canola, les graines de moutarde, le tournesol et le lin, et les légumineuses à grains comportent les pois secs de grande culture, les pois chiches, les lentilles, les haricots blancs secs et les autres haricots secs. La croissance de la superficie consacrée aux oléagineux et aux légumineuses à grains entre 2011 et 2016 a été observée dans toutes les provinces à l’exception de l’Île-du-Prince-Édouard et du Nouveau-Brunswick.

En revanche, la production de foin, qui est cultivé pour l’alimentation des animaux d’élevage, a baissé de 16,6 % par rapport à 2011 pour s’établir à 14,1 millions d’acres en 2016. La diminution de la superficie consacrée au foin entre 2011 et 2016 a été observée dans chaque province. Malgré la hausse du nombre moyen de bovins par exploitation agricole, on dénombrait un nombre moins élevé d’exploitations agricoles et de bovins, ce qui a eu une incidence sur la demande de foin pour l’alimentation des animaux. Le nombre total de bovins et de veaux a fléchi de 2,0 % par rapport à 2011 pour s’établir à 12,5 millions de têtes en 2016.

La sélection des cultures s’adapte à l’évolution de la conjoncture du marché

Si l’on compare les données de 1981 avec celles de 2016, les cultures les plus importantes sur le plan de la superficie totale ont changé, et ce, en raison de divers facteurs tels que la demande intérieure et internationale, la rentabilité et le développement de variétés offrant un rendement supérieur. Le blé de printemps (en excluant le blé dur), l’orge et l’avoine sont descendus dans le classement, alors que les oléagineux et les légumineuses à grains ont gravi les échelons.

Alors que le blé de printemps était la culture la plus importante en superficie en 1981, il est descendu au deuxième rang en 2011 (tableau 1). Le canola, qui était la septième culture en importance en 1981, est devenu la principale culture en 2011, et elle l’est restée en 2016. Le soja et les lentilles n’étaient pas cultivés à grande échelle en 1981, mais sont devenus respectivement la sixième et la septième culture en importance en 2016. Alors que le soja et les lentilles se sont taillé une place parmi les huit principales cultures au Canada, l’avoine et le maïs-grain ont été évincés de cette liste.

Tableau 1
Classement des principales grandes cultures, Canada, 1981 et 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Classement des principales grandes cultures. Les données sont présentées selon Rang (titres de rangée) et 1981, Rang et 2016(figurant comme en-tête de colonne).
Rang 1981 Rang 2016
Grande culture Acres Grande culture Acres
1 Blé de printemps (en excluant le blé dur) 25 748 008 1 Canola (colza) 20 606 778
2 Orge 13 484 516 2 Blé de printemps (en excluant le blé dur) 15 693 427
3 Tout autre type de foin cultivé 6 353 498 3 Luzerne et mélanges de luzerne 9 276 755
4 Luzerne et mélanges de luzerne 6 287 122 4 Orge 6 696 068
5 Avoine 5 002 978 5 Blé dur 6 062 953
6 Blé dur 4 207 429 6 Soja 5 615 864
7 Canola (colza) 3 471 547 7 Lentilles 5 584 808
8 Maïs-grain 2 821 253 8 Tout autre type de foin cultivé 4 851 167

La superficie totale consacrée aux oléagineux a augmenté de 374,5 % entre 1981 et 2016, passant de 5,9 millions d’acres à 27,8 millions d’acres (graphique 1). La superficie totale consacrée aux légumineuses à grains au Canada était 21 fois plus grande en 2016 qu’en 1981, étant passée de 498 188 acres à 10,5 millions d’acres.

La superficie consacrée au blé de toutes catégories (blé de printemps, blé dur et blé d’hiver) a diminué de 23,8 % entre 1981 et 2016, passant de 30,8 millions d’acres à 23,4 millions d’acres. La superficie totale consacrée aux céréales fourragères (avoine, orge et mélanges de céréales) a fléchi de 47,7 % entre 1981 et 2016, passant de 19,8 millions d’acres à 10,4 millions d’acres.

Graphique 1 Superficie totale ensemencée en légumineuses à grains, en oléagineux, en blé de toutes catégories, en céréales fourragères et en foin, Canada, 1981 à 2016

Tableau de données du graphique 1
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1. Les données sont présentées selon Type de grande culture (titres de rangée) et 1981, 1986, 1991, 1996, 2001, 2006, 2011 et 2016, calculées selon acres unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Type de grande culture 1981 1986 1991 1996 2001 2006 2011 2016
acres
Légumineuses à grains 498 188 831 408 1 320 442 2 307 148 6 689 791 5 190 756 5 332 141 10 518 306
Céréales fourragères 19 825 153 17 402 697 15 258 668 18 729 410 17 173 385 15 048 710 11 130 515 10 365 453
Blé de toutes catégories 30 769 618 35 163 021 34 997 892 30 688 674 26 836 192 24 266 011 22 876 574 23 436 513
Foin 12 640 620 12 983 450 14 217 238 15 347 397 18 073 952 19 692 346 16 943 579 14 127 922
Oléagineux 5 862 158 9 846 203 10 962 627 13 038 666 14 245 289 17 938 651 24 755 757 27 817 860

L’amélioration des variétés de semences et des pratiques de gestion des cultures a accru le rendement des cultures, ce qui a rehaussé l’efficience des exploitations agricoles et leur capacité de produire plus de cultures sur moins de terres. Le rendement moyen du blé de toutes catégories est passé de 29,7 boisseaux à l’acre à 53,2 boisseaux à l’acre (tableau 2). Ce rendement accru a fait en sorte que les exploitations agricoles canadiennes produisent 27,9 % plus de blé en 2016 qu’en 1981, ce qui représente une hausse de 6,9 millions de tonnes, mais sur 23,8 % moins de terres.

Tableau 2
Superficie totale, rendement estimé et production estimée des principales grandes cultures, Canada, 1981 et 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Superficie totale. Les données sont présentées selon Grande culture (titres de rangée) et Superficie totale, Rendement moyen, Production estimée, 1981 et 2016, calculées selon acres, boisseaux par acre et tonnes unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Grande culture Superficie totale Rendement moyen Production estimée
1981 2016 1981 2016 1981 2016
acres boisseaux par acre tonnes
Blé total 30 769 618 23 436 513 29,7 53,2 24 802 200 31 728 600
Canola (colza) 3 471 547 20 606 778 23,5 42,3 1 848 500 18 423 600
Orge 13 484 516 6 696 068 46,6 73,4 13 724 150 8 783 600
Soja 699 095 5 615 864 32,3 44,1 606 800 6 462 700
Lentilles 125 562 5 584 808 16,2 20,8 55 700 3 248 200

La majorité des principales cultures en superficie au Canada étaient destinées à l’exportation. L’équivalent des deux tiers du soja produit en 2016 a été exporté cette même année (tableau 3). En 2016, la valeur combinée des exportations de blé de toutes catégories et de canola s’établissait à 11,6 milliards de dollars.

Tableau 3
Exportations totales de certaines grandes cultures, Canada, 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Exportations totales de certaines grandes cultures. Les données sont présentées selon Grande culture (titres de rangée) et Quantité exportée et Valeur des exportations, calculées selon tonnes et dollars unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Grande culture Quantité exportée Valeur des exportations
tonnes dollars
Blé total (autre que de semence) 19 605 166 5 935 993 057
Canola (colza) 10 542 656 5 632 042 775
Orge (autre que de semence) 1 197 274 383 890 942
Soja (autre que de semence) 4 356 380 2 461 048 715
Lentilles, séchées et écossées 2 052 957 2 125 313 690

Le canola consolide son avance en tant que principale culture du Canada

Le canola est une variété de colza qui a été développée au Canada dans les années 1970 pour réduire au minimum les composés indésirables dans une huile comestible. Depuis que cette culture a commencé à faire l’objet d’un suivi dans le cadre du Recensement de l’agriculture en 1956, la superficie ensemencée en colza, et par la suite en canola, a augmenté de façon constante. La production de canola au Canada est concentrée dans les provinces des Prairies (au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta). 

En 2011, la superficie consacrée au canola a dépassé celle consacrée au blé de printemps (en excluant le blé dur) pour la première fois dans l’histoire du Recensement de l’agriculture. L’écart entre les deux cultures a continué de se creuser en 2016, la superficie consacrée au canola ayant augmenté de 6,4 % pour atteindre 20,6 millions d’acres et la superficie consacrée au blé de printemps (en excluant le blé dur) ayant diminué de 7,0 % pour s’établir à 15,7 millions d’acres. Le canola occupait 22,2 % de la superficie totale consacrée aux grandes cultures au Canada en 2016, tandis que le blé de printemps (en excluant le blé dur) a vu sa part réduite à 16,9 %. En Saskatchewan, la superficie consacrée au blé de printemps (en excluant le blé dur) a fléchi de 16,3 % entre 2011 et 2016 pour se chiffrer à 6,7 millions d’acres, alors que celle consacrée au canola a augmenté de 13,2 % pour atteindre 11,1 millions d’acres.

Les exploitants agricoles ont tiré parti de l’amélioration des variétés de semences et des pratiques de gestion des cultures pour accroître le rendement moyen du canola, qui est passé de 23,5 boisseaux à l’acre en 1981 à 42,3 boisseaux à l’acre en 2016 (graphique 2).

Graphique 2 Superficie totale consacrée au canola et rendement moyen, Canada, 1981 à 2016

Tableau de données du graphique 2
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Rendement moyen et Superficie ensemencée de canola, calculées selon boisseaux par acre et acres unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Rendement moyen Superficie ensemencée de canola
boisseaux par acre acres
1981 23,5 3 471 547
1986 25,2 6 496 864
1991 24,0 7 762 385
1996 26,2 8 726 366
2001 23,7 9 347 765
2006 30,7 12 423 579
2011 34,3 19 368 997
2016 42,3 20 606 778

Selon les plus récentes données de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Canada était le plus grand producteur de canola au monde en 2014. La production estimée de canola au Canada a augmenté entre 1981 et 2016, passant de 1,8 million de tonnes métriques à 18,4 millions de tonnes métriques.

Le Canada a exporté 10,5 milliards de kilogrammes de canola (colza à faible teneur en acide érucique) en 2016. Les plus grands importateurs de graines de canola du Canada en 2016 étaient la Chine, le Japon et le Mexique (tableau 4). Les exportations de graines de canola du Canada vers la Chine ont augmenté de 165,6 % entre 2011 et 2016, tandis que les exportations canadiennes de graines de canola dans le monde se sont accrues de 33,7 % au cours de la même période. La quantité de graines de canola exportées en 2016 équivalait à 57,2 % du canola produit en 2016.

Tableau 4
Exportations totales de canola (colza à faible teneur en acide érucique) canadien selon les principaux marchés, 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Exportations totales de canola (colza à faible teneur en acide érucique) canadien selon les principaux marchés. Les données sont présentées selon Rang (titres de rangée) et Graines de canola (colza à faible teneur en acide érucique), Marché d’exportation, Quantité, Exportations de canola et Valeur des exportations, calculées selon kilogrammes, pourcentage, dollars, Le monde, 10,542,655,879 et 5,632,042,775 unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Rang Graines de canola (colza à faible teneur en acide érucique)
Marché d’exportation Quantité Exportations de canola Valeur des exportations
kilogrammes pourcentage dollars
  Le monde 10 542 655 879   5 632 042 775
1 Chine 3 542 468 324 33,6 1 916 273 942
2 Japon 2 280 644 844 21,6 1 236 693 886
3 Mexique 1 477 680 029 14,0 760 914 912
4 Pakistan 1 346 371 160 12,8 704 493 862
5 Émirats arabes unis 629 933 126 6,0 332 005 776

Au cours de la transformation du canola, l’huile est séparée du tourteau. Le Canada exporte ces deux produits. Des 4,4 milliards de kilogrammes de tourteau de canola (colza) exportés en 2016, 81,9 % étaient destinés aux États-Unis (Base de données sur le commerce international canadien de marchandises, tableau 980-0023, 2016). Le Canada a exporté 1,5 milliard de kilogrammes d’huile de canola (colza) raffinée et 1,4 milliard de kilogrammes d’huile de canola (colza) brute en 2016 (Statistique Canada. 2017. Base de données sur le commerce international canadien de marchandises [consultée le 10 mai 2017]). Les États-Unis étaient le plus important marché d’exportation d’huile de canola (colza) raffinée du Canada : 92,4 % des exportations d’huile de canola raffinée y étaient destinées en 2016. Les plus grands importateurs d’huile de canola brute du Canada étaient la Chine et les États-Unis, qui étaient respectivement la destination de 41,5 % et de 36,0 % des exportations d’huile de canola brute en 2016.

La superficie consacrée au soja s’accroît en s’étendant vers l’ouest

Depuis le début de la collecte des données en 1941, la superficie consacrée au soja a augmenté à chaque recensement à l’exception de celui de 1956. Alors que les variétés plus anciennes de soja étaient surtout limitées à la longue et chaude saison de végétation du sud de l’Ontario, le développement de variétés arrivant à maturité plus tôt et tolérant les climats plus frais a permis d’accroître l’étendue géographique de la production de soja. En 2016, le soja était la sixième grande culture en importance sur le plan de la superficie au Canada, occupant 6,1 % de la superficie totale consacrée aux grandes cultures du pays.

La superficie consacrée au soja a augmenté de 41,9 % entre 2011 et 2016, passant de 1,7 million d’acres à 5,6 millions d’acres. L’Ontario comportait encore la plus grande superficie consacrée au soja, celle-ci se chiffrant à 2,8 millions d’acres, soit un peu moins de la moitié de la superficie canadienne consacrée à cette culture en 2016. Les variétés de soja récemment développées sont en mesure d’offrir un bon rendement dans des milieux où le sol et les conditions climatiques limitaient auparavant la croissance. Par conséquent, la superficie consacrée à la culture du soja s’est étendue vers l’ouest. De 2011 à 2016, la superficie consacrée au soja au Manitoba a augmenté de 133,4 %, passant de 705 032 acres en 2011 à 1,6 million d’acres en 2016 (graphique 3).

Le rendement moyen du soja a augmenté entre 1981 et 2016, passant de 32,3 boisseaux à l’acre à 44,1 boisseaux à l’acre, ce qui représente une hausse de 36,5 %.

Graphique 3 Superficie totale consacrée au soja selon la province, 1981 à 2016

Tableau de données du graphique 3
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Québec, Ontario, Manitoba et Toutes les autres provinces, calculées selon acres unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Québec Ontario Manitoba Toutes les autres provinces
acres
1981 3 555 689 061 5 681 798
1986 10 861 939 738 344 5 740
1991 62 445 1 409 063 124 7 180
1996 238 934 1 918 055 585 9 296
2001 365 888 2 248 466 50 037 10 642
2006 440 245 2 155 884 350 567 23 753
2011 684 837 2 464 870 705 032 103 033
2016 869 123 2 783 443 1 645 397 317 901

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Canada était le septième producteur de soja en importance au monde en 2014. La production estimée de soja au Canada a augmenté entre 1981 et 2016, passant de 606 800 tonnes métriques à 6,5 millions de tonnes métriques.

Le Canada a exporté 4,4 milliards de kilogrammes de soja en 2016. La Chine était le plus grand importateur de soja canadien, suivie du Japon et des Pays-Bas (tableau 5). Les exportations canadiennes de soja vers la Chine ont augmenté de 120,7 % entre 2012 et 2016, tandis que les exportations de soja canadien dans le monde se sont accrues de 29,5 % au cours de la même période. La quantité de soja exporté en 2016 équivalait à 67,4 % du soja produit en 2016.

Tableau 5
Exportations totales de soja canadien (autre que de semence), selon les principaux marchés, 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Exportations totales de soja canadien (autre que de semence). Les données sont présentées selon Rang (titres de rangée) et Soja (autre que de semence), Marché d’exportation, Quantité, Exportations de soja et Valeur des exportations, calculées selon kilogrammes, pourcentage, dollars, Le monde, 4,356,379,774 et 2,461,048,715 unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Rang Soja (autre que de semence)
Marché d’exportation Quantité Exportations de soja Valeur des exportations
kilogrammes pourcentage dollars
  Le monde 4 356 379 774   2 461 048 715
1 Chine 1 787 006 911 41,0 947 551 977
2 Japon 335 836 474 7,7 266 875 158
3 Pays-Bas 322 570 272 7,4 156 854 449
4 Italie 199 820 870 4,6 103 762 735
5 États-Unis 199 031 425 4,6 120 874 656

Les légumineuses à grains du Canada se retrouvent dans les assiettes asiatiques

Les légumineuses à grains ont gagné en popularité chez les exploitants agricoles canadiens. La superficie totale consacrée aux légumineuses à grains a presque doublé au Canada entre 2011 et 2016, passant de 5,3 millions d’acres à 10,5 millions d’acres. La demande d’exportation croissante a encouragé les exploitants agricoles à cultiver des légumineuses à grains, particulièrement des lentilles et des pois secs de grande culture. De plus, les légumineuses à grains sont bénéfiques dans la rotation des cultures, car elles enrichissent le sol d’azote et perturbent les cycles des organismes nuisibles.

Le Canada a exporté 2,0 milliards de kilogrammes de lentilles et 3,1 milliards de kilogrammes de pois secs de grande culture en 2016. L’Inde était le plus grand importateur de lentilles et de pois secs de grande culture du Canada en 2016 (tableau 6). De 2011 à 2016, les exportations de lentilles ont augmenté de 76,9 % et les exportations de pois secs ont crû de 9,8 %. La quantité de lentilles exportées en 2016 équivalait à 63,2 % des lentilles produites en 2016.

Tableau 6
Exportations totales de lentilles et de pois secs de grande culture canadiens, selon les principaux marchés, 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Exportations totales de lentilles et de pois secs de grande culture canadiens. Les données sont présentées selon Rang (titres de rangée) et Lentilles, Rang, Pois secs de grande culture, Marché d’exportation et Quantité, calculées selon kilogrammes, Le monde, 2,052,956,928 et 3,131,885,485 unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Rang Lentilles Rang Pois secs de grande culture
Marché d’exportation Quantité Marché d’exportation Quantité
kilogrammes kilogrammes
  Le monde 2 052 956 928   Le monde 3 131 885 485
1 Inde 569 571 563 1 Inde 1 334 904 865
2 Turquie 389 741 145 2 Chine 1 007 139 294
3 Émirats arabes unis 202 641 365 3 Bangladesh 290 878 350
4 Bangladesh 153 340 246 4 États-Unis 111 003 993
5 Pakistan 130 712 895 5 Cuba 81 000 000

La superficie totale consacrée aux légumineuses à grains a crû de 10,0 millions d’acres depuis 1981 (graphique 4), ce qui s’explique surtout par la hausse de la superficie consacrée aux lentilles et aux pois secs de grande culture. La superficie consacrée aux lentilles a augmenté de 5,5 millions d’acres entre 1981 et 2016, tandis que la superficie consacrée aux pois secs de grande culture s’est accrue de 4,1 millions d’acres. En 2016, la superficie consacrée aux lentilles était plus de 44 fois plus importante qu’en 1981, tandis que la superficie consacrée aux pois secs de grande culture était plus de 27 fois supérieure à celle de 1981.

Les légumineuses à grains occupaient 11,3 % de la superficie totale consacrée aux grandes cultures en 2016. L’Ontario a consolidé son avance au chapitre des haricots blancs, exploitant 51,6 % de la superficie totale consacrée à cette culture au Canada. Le Manitoba est passé en tête pour ce qui est des autres haricots secs de grande culture, exploitant 27,8 % de la superficie canadienne totale consacrée aux haricots secs de grande culture. La Saskatchewan affichait toujours la plus importante proportion de la superficie canadienne consacrée aux pois secs de grande culture (50,3 %), aux pois chiches (89,3 %) et aux lentilles (91,4 %).

La variation de la composition des légumineuses à grains cultivées au Canada au fil du temps démontre la capacité des exploitants agricoles de s’adapter à l’évolution de la conjoncture des marchés national et international.

Graphique 4 Superficie ensemencée de certaines légumineuses à grains, Canada, 1981 à 2016

Tableau de données du graphique 4
Tableau de données du graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 4. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Lentilles, Pois secs de grande culture, Pois chiches et Haricots secs de grande culture, calculées selon acres unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Lentilles Pois secs de grande culture Pois chiches Haricots secs de grande culture
acres
1981 125 562 156 656 Note ..: indisponible pour une période de référence précise 195 768
1986 323 669 326 229 Note ..: indisponible pour une période de référence précise 160 186
1991 589 297 495 649 Note ..: indisponible pour une période de référence précise 226 734
1996 749 720 1 325 274 Note ..: indisponible pour une période de référence précise 225 488
2001 1 739 128 3 312 278 1 192 107 446 278
2006 1 289 773 3 123 953 320 276 456 754
2011 2 579 033 2 412 216 99 480 241 412
2016 5 584 808 4 291 872 195 569 446 057

On cultive des lentilles pour satisfaire le marché d’exportation

La superficie consacrée aux lentilles a plus que doublé depuis 2011, atteignant 5,6 millions d’acres, ce qui représente une hausse de 3,0 millions d’acres. Il s’agit de la plus importante augmentation en superficie de toutes les grandes cultures. Venaient ensuite les pois secs de grande culture, dont la superficie a crû de 1,9 million d’acres pour se chiffrer à un total de 4,3 millions d’acres au Canada en 2016.

Depuis 2011, les lentilles sont passées de la dixième à la septième culture en importance au Canada. En Saskatchewan, où se concentraient 43,7 % de toutes les grandes cultures en 2016, les lentilles étaient la troisième culture en importance, ayant grimpé de deux rangs depuis 2011.

Compte tenu des vastes marchés d’exportation en Asie occidentale et en Asie du Sud, principalement l’Inde, l’augmentation de la quantité de lentilles exportées correspondait à la croissance de la superficie consacrée aux lentilles observée au Canada (graphique 5). La quantité de lentilles exportées par le Canada en 2016 était plus de 13 fois supérieure à celle de 1991, soit la première année de référence des données sur les exportations de lentilles correspondant à une année de recensement. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Canada était le plus grand producteur de lentilles au monde en 2014.

Graphique 5 Exportations totales et superficie ensemencée de lentilles, Canada, 1981 à 2016

Tableau de données du graphique 5
Tableau de données du graphique 5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 5. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Exportations totales et Superficie ensemencée de lentilles, calculées selon kilogrammes et acres unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Exportations totales Superficie ensemencée de lentilles
kilogrammes acres
1981 Note ..: indisponible pour une période de référence précise 125 562
1986 Note ..: indisponible pour une période de référence précise 323 669
1991 154 684 390 589 297
1996 288 785 301 749 720
2001 490 408 462 1 739 128
2006 682 702 835 1 289 773
2011 1 160 800 031 2 579 033
2016 2 052 956 928 5 584 808

L’Ouest comprend la plus vaste superficie consacrée aux grandes cultures

Des 92,7 millions d’acres consacrées aux grandes cultures au Canada en 2016, 84,8 % étaient concentrées dans l’Ouest canadien (à l’ouest de l’Ontario). Quatre cultures étaient presque entièrement produites dans l’Ouest canadien : le blé dur, les pois chiches, les lentilles et l’alpiste des Canaries (graphique 6). Ces cultures étaient également produites dans l’Est du Canada (à l’est du Manitoba), mais leur superficie totale combinée dans les provinces de l’Est représentait moins de 0,1 % de chaque culture. Le canola demeurait la principale culture produite dans l’Ouest canadien (20,5 millions d’acres). En comparaison, cette culture était la quatorzième en importance dans l’Est du Canada.

L’Est du Canada comportait la plus grande proportion de la superficie consacrée au blé d’hiver, au maïs-grain, au maïs à ensilage, au soja, aux haricots blancs secs, aux pommes de terre, au ginseng et au sarrasin. En 2016, l’Est du Canada a dépassé l’Ouest canadien au chapitre de la superficie consacrée aux haricots blancs secs pour la première fois en 20 ans, et à celui de la superficie consacrée au sarrasin pour la première fois en un demi-siècle. 

Graphique 6 Proportion de la superficie ensemencée de certaines grandes cultures, selon la région, Canada, 2016

Tableau de données du graphique 6
Tableau de données du graphique 6
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 6. Les données sont présentées selon Grande cultures (titres de rangée) et Terre-Neuve-et-Labrador, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Québec et Ontario et Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Colombie-Britannique, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Grande cultures Terre-Neuve-et-Labrador, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Québec et Ontario Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Colombie-Britannique
pourcentage
Maïs-grain 88,0 12,0
Sarrasin 67,9 32,1
Blé d’hiver 67,6 32,4
Pommes de terre 60,6 39,4
Haricots blancs secs 52,3 47,7
Maïs à ensilage 51,3 48,7
Foin cultivé 40,8 59,2
Mélanges de céréales 27,1 72,9
Seigle de printemps 26,9 73,1
Betteraves à sucre 26,5 73,5
Seigle d’automne 19,7 80,3
Luzerne 19,5 80,5
Avoine 10,5 89,5
Orge 4,7 95,3
Triticale 4,4 95,6
Tournesol 3,2 96,8
Blé de printemps 2,2 97,8
Graines de plantes fourragères 2,0 98,0
Graines de moutarde 0,8 99,2
Lin 0,5 99,5
Canola 0,4 99,6
Pois secs de grande culture 0,3 99,7
Alpiste des Canaries 0,0 100,0
Blé dur 0,0 100,0
Pois chiches 0,0 100,0
Lentilles 0,0 100,0

Les principaux types de culture varient selon la province, ce qui témoigne de la diversité des conditions de croissance

Lorsque les exploitants agricoles choisissent des cultures à produire, de nombreux facteurs entrent en ligne de compte, y compris les conditions climatiques, les types de sols, les pressions exercées par les organismes nuisibles et les débouchés du marché. Les conditions de croissance varient énormément d’une région à l’autre du pays, et les exploitants agricoles choisissent des cultures et des variétés qui offrent un bon rendement dans leurs conditions locales.

Si l’on compare les données de 1981 avec celles de 2016, le foin est demeuré la culture la plus importante en superficie dans six provinces : les quatre provinces de l’Atlantique, le Québec et la Colombie-Britannique. Toutefois, en faisant abstraction du foin, la principale grande culture variait selon la province (tableau 7). Le Nouveau-Brunswick était la seule province dont la principale grande culture était la même en 1981 et en 2016, à savoir les pommes de terre. Le canola était la principale grande culture dans les provinces des Prairies en 2016, devançant le blé de printemps et l’orge, qui étaient les principales cultures en 1981.

Tableau 7
Superficie ensemencée de la principale grande culture, en excluant le foin, selon la province, 1981 et 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Superficie ensemencée de la principale grande culture. Les données sont présentées selon Province (titres de rangée) et 1981 et 2016(figurant comme en-tête de colonne).
Province 1981 2016
Principale grande culture Acres Principale grande culture Acres
Terre-Neuve-et-Labrador Pommes de terre 978 Maïs à ensilage 509
Île-du-Prince-Édouard Mélanges de céréales 84 547 Pommes de terre 83 326
Nouvelle-Écosse Avoine 20 980 Maïs-grain 20 037
Nouveau-Brunswick Pommes de terre 53 793 Pommes de terre 46 240
Québec Avoine 516 843 Maïs-grain 980 588
Ontario Maïs-grain 2 171 777 Soja 2 783 443
Manitoba Blé de printemps (en excluant le blé dur) 3 658 335 Canola 3 199 644
Saskatchewan Blé de printemps (en excluant le blé dur) 15 889 294 Canola 11 069 557
Alberta Orge 6 432 958 Canola 6 165 746
Colombie-Britannique Orge 231 436 Blé de printemps (en excluant le blé dur) 100 929

Les provinces de l’Atlantique ont continué de mener au chapitre de la production de pommes de terre, exploitant 38,2 % des 344 776 acres consacrés à cette culture au Canada. L’Île-du-Prince-Édouard présentait le quart de la superficie consacrée aux pommes de terre au Canada.

Le Québec présentait la deuxième superficie consacrée au maïs-grain en importance et comportait 27,1 % du total canadien en 2016.

En Ontario, deux cultures étaient prédominantes, à savoir le soja, qui occupait 31,7 % de la superficie consacrée aux grandes cultures de la province, et le maïs-grain, qui en couvrait 24,6 %. L’Ontario comportait 64,3 % de la superficie nationale consacrée au blé d’hiver, 59,8 % de celle consacrée au maïs-grain et 51,6 % de celle consacrée aux haricots blancs secs.

Les provinces des Prairies comportaient 83,3 % de la superficie canadienne totale consacrée aux grandes cultures, soit 77,2 millions d’acres. La principale culture de chacune des provinces des Prairies était le canola, qui occupait 24,4 % de la superficie consacrée aux grandes cultures en Alberta, comparativement à 27,3 % en Saskatchewan et à 27,8 % au Manitoba.

L’Alberta comportait la plus grande superficie consacrée au foin, soit 29,9 % de la superficie canadienne totale consacrée au foin.

En Colombie-Britannique, à l’exclusion du foin, les principales cultures étaient le blé de printemps (7,5 % de la superficie consacrée aux grandes cultures) et le canola (7,1 % de la superficie consacrée aux grandes cultures).

Les exploitants agricoles produisent à plus grande échelle

Au cours des 50 dernières années, la superficie moyenne consacrée aux grandes cultures par exploitation agricole a triplé, passant de 159,3 acres en 1966 à 479,0 acres en 2016 sous l’effet des économies d’échelle caractérisées par la mise en production d’une plus vaste superficie de terres par un moins grand nombre d’exploitants agricoles. La superficie moyenne consacrée aux grandes cultures par exploitation agricole dans l’Ouest canadien était de 731,1 acres, comparativement à 163,8 acres dans l’Est du Canada. C’est en Saskatchewan que la superficie moyenne consacrée aux grandes cultures par exploitation agricole était la plus élevée, s’élevant à 1 172,7 acres.

On investit dans le sol

L’irrigation peut accroître le rendement des cultures et permettre à ces dernières de pousser dans des milieux plus arides. La superficie des terres irriguées a augmenté de 331 917 acres, atteignant 2,2 millions d’acres depuis la tenue du dernier recensement, ce qui représente une hausse de 17,4 %. La majorité des terres irriguées (91,1 %) étaient situées dans l’Ouest canadien. En 2015, 67,9 % de toutes les terres irriguées au pays se trouvaient en Alberta, qui a continué de mener à ce chapitre, suivi de la Colombie-Britannique (12,6 %). La superficie des terres irriguées en Alberta s’est accrue de 22,2 % depuis la tenue du dernier recensement, atteignant 1,5 million d’acres.

La superficie totale des terres préparées pour l’ensemencement a augmenté de 11,7 % entre 2011 et 2016, passant de 73,1 millions d’acres à 81,6 millions d’acres (graphique 7). La superficie totale des terres faisant l’objet d’un travail du sol, qu’il s’agisse de travail de conservation du sol ou de travail du sol conventionnel, a crû de 5,0 %, passant de 31,9 millions d’acres en 2011 à 33,5 millions d’acres en 2016. Cette augmentation de la superficie des terres faisant l’objet d’un travail du sol tranchait avec sa diminution observée dans le cadre des recensements précédents.

Début de la zone de texte

La superficie totale des terres préparées pour l’ensemencement est divisée en trois catégories, qui rendent compte des différences relatives au niveau de mouvement du sol pendant la préparation du lit de semences. Le travail de conservation du sol maintient à la surface la plupart des résidus de la culture précédente, alors que le travail du sol conventionnel incorpore la plupart des résidus de récolte dans le sol. Le semis direct (culture sans travail du sol) consiste à insérer les semences dans un sol à peine remanié. Cette pratique exige un moins grand nombre de passages dans le champ, ce qui réduit donc les coûts de carburant et de main-d’œuvre.

Fin de la zone de texte

Alors que certaines cultures offrent un bon rendement sans travail du sol, ce dernier est nécessaire à d’autres cultures, comme les pommes de terre, et il est une forme mécanique de lutte contre les mauvaises herbes. Un travail du sol peut également être requis pour de nouvelles variétés de cultures ayant une solide tenue de tige, puisque les tiges durables et les résidus de récolte peuvent être lents à se décomposer.

Graphique 7 Superficie totale des terres préparées pour l’ensemencement, selon les pratiques de travail du sol, Canada, 1991 à 2016

Tableau de données du graphique 7
Tableau de données du graphique 7
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 7. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Travail du sol conventionnel, Travail de conservation du sol et Sans travail du sol, calculées selon acres unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Travail du sol conventionnel Travail de conservation du sol Sans travail du sol
acres
1991 49 387 997 17 522 247 4 821 406
1996 37 891 867 21 663 137 11 346 533
2001 29 750 778 21 918 819 21 803 302
2006 20 114 443 18 354 767 33 311 822
2011 13 897 893 17 954 616 41 241 494
2016 14 117 179 19 339 204 48 172 870

Les terres cultivées sans travail du sol représentaient la proportion la plus élevée des terres préparées pour l’ensemencement. Leur superficie atteignait 48,2 millions d’acres au Canada en 2016, ce qui représente une hausse de 16,8 % par rapport à 2011. L’Île-du-Prince-Édouard, l’Ontario et le Manitoba étaient les seules provinces où la superficie des terres cultivées sans travail du sol n’a pas crû entre 2011 et 2016.

La superficie des terres faisant l’objet d’un travail de conservation du sol au Canada a augmenté de 7,7 % depuis la tenue du dernier recensement pour s’établir à 19,3 millions d’acres. En 2016, le Manitoba comportait la proportion la plus importante d’exploitations agricoles ayant déclaré pratiquer un travail de conservation du sol, suivi du Québec, de l’Ontario et de la Saskatchewan.

La superficie des terres faisant l’objet d’un travail du sol conventionnel s’est accrue de 1,6 % par rapport à 2011 pour atteindre 14,1 millions d’acres. Cette augmentation contraste avec les reculs observés dans le cadre de tous les recensements depuis 1991. Le nombre d’exploitations agricoles pratiquant le travail du sol conventionnel a diminué de 7,9 %. Le Manitoba était la seule province où le nombre d’exploitations agricoles ayant recours au travail du sol conventionnel a augmenté.

Les intrants sont une partie essentielle de la gestion d’une exploitation agricole

Les intrants agricoles sont un élément essentiel de la gestion continue d’une exploitation agricole. La transition de la culture du foin vers des cultures commerciales a mené à une augmentation de l’utilisation d’intrants agricoles. Souvent utilisés comme mesures de prévention, les intrants peuvent être appliqués avant les infestations d’organismes nuisibles ou les éclosions de maladies, ce qui permet de protéger les cultures sans avoir à lutter contre des problèmes existants et ainsi compromettre la qualité et le rendement des cultures. En 2016, 59,3 % des exploitations agricoles ont déclaré utiliser des intrants, ce qui représente une hausse par rapport à la proportion de 56,4 % enregistrée en 2011.

L’utilisation de tous les types d’intrants déclarés dans le cadre du recensement s’est accrue au Canada depuis 2010, notamment celle des fongicides (+69,8 %). On applique des fongicides à titre préventif pour mettre un terme à la brûlure de l’épi causée par le fusarium, qui s’attaque aux cultures céréalières et qui réduit le rendement des céréales ainsi que leur quantité.

Des herbicides ont été appliqués sur 72,4 millions d’acres au Canada en 2015, ce qui représente une hausse de 9,8 % par rapport à 2010 (graphique 8).

Des engrais chimiques ont été épandus sur 70,4 millions d’acres au Canada en 2016, ce qui représente une hausse de 14,3 % par rapport à 2010. L’épandage d’engrais compense le retrait des nutriments du sol par la culture.

Des fongicides ont été appliqués sur 23,1 millions d’acres en 2016, comparativement à 13,6 millions d’acres en 2011. La superficie sur laquelle des insecticides ont été appliqués a augmenté de 64,9 % par rapport à 2010, passant de 7,8 millions d’acres à 12,8 millions d’acres.

Des oligoéléments et des nutriments ont été appliqués sur 6,8 millions d’acres en 2015. Il s’agissait de la première fois où des données sur l’utilisation d’oligoéléments et de nutriments étaient recueillies dans le cadre du recensement.

La superficie des terres sur lesquelles on a épandu de la chaux, qui sert à contrer les niveaux d’acidité élevés du sol, a crû de 31,7 %, atteignant 1,3 million d’acres. La superficie des terres sur lesquelles du fumier a été épandu est demeurée relativement stable entre 2010 et 2015, diminuant de 1,3 % entre les deux années de recensement.

Graphique 8 Superficie totale des terres agricoles sur lesquelles des intrants ont été appliqués, Canada, 2010 et 2015

Tableau de données du graphique 8
Tableau de données du graphique 8
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 8. Les données sont présentées selon Variable (titres de rangée) et 2010 et 2015, calculées selon acres unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Variable 2010 2015
acres
Herbicides 65 975 642 72 445 698
Engrais chimiques 61 573 419 70 377 244
Fongicides 13 617 191 23 124 753
Insecticides 7 783 333 12 832 444
Oligoéléments et nutriments Note ..: indisponible pour une période de référence précise 6 840 859
Chaux 950 075 1 251 169
Fumier 7 087 009 6 994 733
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