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Le jeudi 25 juillet 2002

Travail par quarts et santé

Parmi les Canadiens qui occupaient un emploi en 2000-2001, trois sur dix travaillaient par quarts. Plusieurs personnes travaillant par quarts ont fait état de problèmes allant de troubles du sommeil à des problèmes d'intimité. La plupart de ces personnes travaillaient par quarts non pas par choix, mais parce que leur emploi l'exigeait.

Tant chez les hommes que chez les femmes, travailler le quart de soirée, en 1994-1995, était lié à une augmentation du niveau de détresse psychologique sur une période de deux ans, selon un nouveau profil des travailleurs par quarts publié dans le dernier numéro des Rapports sur la santé.

La cote exprimant le risque qu'on ait diagnostiqué un nouveau problème de santé chronique sur une période de quatre ans était plus élevée pour les hommes qui travaillent selon des quarts de soirée, des quarts rotatifs ou des quarts irréguliers en 1994-1995 que pour les autres hommes. Chez les femmes, le fait de ne pas avoir eu un horaire normal de travail n'était pas associé au diagnostic de nouveaux problèmes de santé chroniques durant cette période.

En 2000-2001, 30 % des hommes et 26 % des femmes âgés de 18 à 54 ans qui avaient travaillé toute l'année n'avaient pas un horaire normal de jour. Environ le quart d'entre eux effectuaient un quart de soirée ou de nuit. Le quart rotatif et le quart irrégulier représentaient les modalités de travail par quarts les plus fréquentes, chacune ayant été mentionnée par environ quatre travailleurs sur dix.

La majorité des travailleurs par quarts, qu'il s'agisse d'un quart normal de soirée, d'un quart rotatif ou d'un quart irrégulier, ont déclaré qu'ils n'avaient pas le choix, les hommes étant toutefois plus susceptibles que les femmes de dire qu'il s'agissait d'une exigence de l'emploi. Par exemple, 65 % des hommes et 53 % des femmes travaillant durant un quart de soirée ont déclaré y être obligés. Par contre, 11 % des femmes mais à peine 3 % des hommes effectuant un quart de soirée ont déclaré le faire pour s'occuper de la famille.

Le travail par quarts est plus courant chez les cols bleus et les employés des secteurs de la vente et des services

Le travail par quarts est plus courant chez les cols bleus et chez les employés des secteurs de la vente et des services que chez les cols blancs ou les employés de bureau. Les personnes travaillant moins de 30 heures par semaine sont plus susceptibles de ne pas avoir un horaire normal de jour, de même que celles qui occupent un emploi durant les fins de semaine.


Note aux lecteurs

Le présent communiqué est fondé sur l'article intitulé «Travail par quarts et santé», publié dans la publication Rapports sur la santé. Cet article décrit les caractéristiques des travailleurs par quarts. Il compare les facteurs de stress et les comportements ayant un effet sur la santé chez ces travailleurs et chez ceux qui ont un horaire normal de jour. Il examine le lien entre le travail par quarts et l'incidence des problèmes de santé chroniques ou la variation du niveau de détresse psychologique.

L'analyse est fondée sur les données des enquêtes suivantes: l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2000-2001), l'Enquête nationale sur la santé de la population (1994-1995, 1996-1997 et 1998-1999) et l'Enquête sur les horaires et les conditions de travail (1991 et 1995).

Les taux de travail par quarts chez les personnes âgées de 18 à 54 ans ayant occupé un emploi toute l'année ont été calculés d'après les données recueillies auprès d'un échantillon de 46 762 travailleurs pour 2000-2001, et auprès d'un échantillon de 6 856 travailleurs pour 1994-1995.


La probabilité qu'une personne travaille par quarts diminue lorsque l'âge augmente, peut-être parce que les travailleurs d'un certain âge, ayant de l'ancienneté, ont plus de liberté que leurs collègues plus jeunes et moins expérimentés quant au choix de leur horaire de travail.

Les travailleurs célibataires ou ayant été mariés sont plus susceptibles de ne pas avoir un horaire de travail normal de jour que ceux qui sont mariés.

Les travailleurs masculins qui vivent dans un ménage comptant des enfants sont moins susceptibles de travailler par quarts que ceux vivant dans un ménage sans enfants. Par contre, dans le cas des femmes, on n'observe aucune différence, sans doute parce qu'elles sont plus susceptibles que les hommes de déclarer travailler par quarts pour pouvoir s'occuper de leur famille.

Les problèmes de sommeil sont courants

Comparativement aux personnes qui ont un horaire normal de jour, les hommes et les femmes travaillant par quarts ont tendance à éprouver de la difficulté à s'endormir ou à rester endormis et à ne pas considérer leur sommeil comme étant toujours réparateur.

Peu de travailleurs ont moins de six heures de sommeil par période de 24 heures, mais c'est plus souvent le cas des personnes qui travaillent par quarts que de celles qui ont un horaire de jour.

Le quart de soirée est particulièrement problématique pour les hommes

En 1994-1995, plusieurs types de stress au travail étaient relativement courants chez les travailleurs par quarts: des tensions et des contraintes au travail (les efforts psychologiques importants conjugués à un faible pouvoir de décision) chez ceux effectuant un quart de soirée ou un quart rotatif, et une menace de perdre son emploi chez ceux faisant un quart rotatif ou irrégulier. Les femmes travaillant selon toutes les modalités de travail par quarts et les hommes travaillant par quarts rotatifs ont déclaré que les exigences physiques de leur emploi étaient élevées.

Le quart de soirée semble être particulièrement problématique pour les hommes. Un pourcentage élevé d'hommes mariés travaillant durant le quart de soirée se sont plaints de problèmes d'intimité avec leur conjointe et, dans le cas des hommes célibataires, ceux faisant le quart de soirée avaient plus souvent des difficultés à rencontrer une personne compatible que ceux qui travaillaient de jour.

Les hommes qui effectuaient le quart de soirée étaient plus susceptibles que ceux qui avaient un horaire normal de jour d'avoir un faible sentiment de contrôle, par exemple, d'avoir l'impression d'exercer peu de contrôle sur leur vie. De plus, 45 % des hommes travaillant durant le quart de soirée fumaient quotidiennement, comparativement à 27 % de ceux qui travaillent de jour.

Chez les femmes, le travail par quarts irréguliers est associé à un stress personnel intense (par exemple, essayer d'entreprendre trop de choses à la fois ou avoir l'impression qu'on leur en demande trop) et le travail par quarts rotatifs est associé à un faible sentiment de contrôle.

À long terme, le travail par quarts peut avoir des répercussions néfastes sur la santé

La prévalence de problèmes de santé chroniques chez les travailleurs par quarts ne différait pas significativement de celle observée pour les travailleurs de jour en 1994-1995.

Même si la perturbation du rythme de vie quotidien et du sommeil contribue peut-être aux problèmes de santé mentale, en 1994-1995, le niveau de détresse des hommes et des femmes travaillant par quarts était comparable à celui des hommes et des femmes ayant un horaire de travail normal de jour.

À long terme, toutefois, le travail par quarts peut avoir des répercussions néfastes sur la santé. La cote exprimant le risque d'un diagnostic de problème chronique au cours des quatre années suivantes était plus élevée en 1994-1995 chez les hommes qui travaillaient durant un quart de soirée, un quart rotatif ou un quart irrégulier que chez ceux qui avaient un horaire de travail normal de jour. Pour les hommes comme pour les femmes, avoir travaillé durant le quart de soirée en 1994-1995 est associé à une augmentation du niveau de détresse psychologique en 1996-1997.

Les problèmes qu'éprouvent les personnes qui travaillent par quarts font sans doute en sorte que peu d'entre elles conservent ce genre d'horaire de travail pendant plusieurs années. Moins du tiers des hommes et des femmes qui travaillaient par quarts en 1994-1995 le faisaient encore en 1996-1997 et en 1998-1999. Dans le cas du quart de soirée, il s'agissait de moins d'un travailleur sur cinq. En revanche, les trois quarts des hommes et des femmes qui travaillaient durant les heures normales de la journée en 1994-1995 le faisaient encore deux ans et quatre ans plus tard.

L'article intitulé «Travail par quarts et santé» est maintenant disponible dans la publication Rapports sur la santé, vol. 13, no 4 (82-003-XIF, 15 $ / 44 $). Une version imprimée (82-003-XPF, 20 $ / 58 $) paraîtra sous peu. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données de cet article, communiquez avec Margot Shields au (613) 951-4177 (margot.shields@statcan.gc.ca), Division de la statistique de la santé.

Ce numéro des Rapports sur la santé contient deux autres articles. Le premier, «Perte et regain de l'autonomie chez les personnes âgées», examine les caractéristiques et les comportements associés à la perte ainsi qu'au regain de l'autonomie chez les personnes âgées. Pour plus de renseignements au sujet de cet article, communiquez avec Laurent Martel au (613) 951-2352, Division de la démographie.

Le deuxième article, «Espérance de vie sans incapacité selon la région socio-sanitaire», fait état de différences importantes entre les régions socio-sanitaires dans les estimations du nombre d'années que les habitants peuvent s'attendre à vivre sans une incapacité qui les empêche de fonctionner dans la société. Pour plus de renseignements au sujet de cet article, communiquez avec Nancy Ross au (514) 398-4307 (nancy.ross@mcgill.ca), Groupe d'analyse et de mesure de la santé.

Pour plus de renseignements au sujet de la publication Rapports sur la santé, communiquez avec Marie P. Beaudet au (613) 951-7025 (beaumar@statcan.gc.ca), Division de la statistique de la santé.



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Date de modification : 2002-07-25 Avis importants