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Le mercredi 12 novembre 2003 Infrastructures publiques et performance économique de l'économie canadienne1961 à 2000Selon deux nouvelles études, les 157,3 milliards de dollars d'infrastructure publique du Canada, notamment les routes, les systèmes de transport en commun, les réseaux d'approvisionnement en eau et les installations de traitement des eaux usées, ont un effet tangible sur la productivité et la performance économique du secteur canadien des entreprises. L'infrastructure, ou « capital public », fait baisser le coût de la production d'un niveau donné de production dans pratiquement toutes les branches d'activité du secteur des entreprises du Canada, selon les études. Par conséquent, la croissance de l'infrastructure a eu un effet modéré, mais direct, sur la productivité, c'est-à-dire la production par unités de main-d'oeuvre et de capital utilisées. Au cours des 40 dernières années, la croissance des infrastructures a permis d'expliquer un peu moins du cinquième, soit environ 18 %, de l'augmentation de la productivité multifactorielle du secteur des entreprises, qui est une mesure de l'efficacité avec laquelle les intrants sont utilisés pour produire des biens et des services.
En termes simples, une autoroute bien construite permet à un conducteur de camions d'éviter les routes de campagne et d'acheminer plus rapidement ses marchandises sur les marchés. Donc, l'investissement public dans les autoroutes permet aux entreprises privées de fabriquer leurs produits à un coût total plus faible. Ceci à son tour leur permet de vendre leurs produits à un prix moins élevé et, en principe, les prix moins élevés devraient donner lieu à une croissance de la production. Les études montrent que, pour le secteur des entreprises dans son ensemble, toute augmentation de 1 $ du stock net de capital, ou de l'infrastructure, survenue entre 1961 et 2000 a donné lieu, en moyenne, à une réduction annuelle des coûts de 0,17 $. L'effet a varié fortement dans les 37 branches d'activité du secteur des entreprises, mais chacune d'elles en a bénéficié. Les branches d'activité qui utilisent le plus intensivement l'infrastructure sont celles qui enregistrent les économies les plus importantes. Par exemple, une augmentation de 1 $ du stock net de capital au cours des quatre dernières années a produit des économies de 42 cents pour la branche du transport, d'environ 34 cents pour celle du commerce de gros et de détail et d'environ 20 cents pour celle de la construction. Stock énorme d'infrastructure publiqueAu Canada, le stock d'infrastructure publique est énorme. En 2002, il valait environ 157,3 milliards de dollars, soit environ 4 % des actifs non financiers dans l'économie. L'estimation pour 2002 était égale à environ 17 fois le total d'à peine 9,3 milliards de dollars en 1961, mais elle représente 6,2 % de l'actif non financier de l'économie. Il y a 40 ans, les administrations locales ne possédaient que 31 % de l'ensemble des infrastructures, tandis que l'administration fédérale en possédait 24 % et les administrations provinciales, 45 %.
En 2002, la part des administrations locales représentait plus de la moitié, tandis que la part de l'administration fédérale n'était plus que de 6,8 %. La part des administrations provinciales avait fléchi moyennement pour s'établir à 40,8 %. En 2000, les routes et les autoroutes représentaient la part la plus importante de l'infrastructure pour les trois paliers de gouvernement, à savoir 69 % des immobilisations provinciales, 45 % de celles des administrations locales et 19 % de celles de l'administration fédérale. Les éléments d'actif venant en deuxième place variaient considérablement. Pour les administrations locales, il s'agissait des réseaux d'égout, qui représentaient 17 %. Pour les administrations provinciales, il s'agissait des ponts (10 %) et pour l'administration fédérale, des quais et des appontements (13 %). L'infrastructure publique joue un rôle dans l'augmentation du niveau de vieDe 1971 à 1979, le niveau de vie au Canada a augmenté de 3,02 %. Cependant, la croissance s'est nettement ralentie durant les deux décennies subséquentes. Le taux de croissance n'a été que de 1,9 % au cours des années 1980 et de 1,5 % au cours des années 1990. L'augmentation du niveau de vie au Canada reflète l'influence de nombreux facteurs, dont deux sont liés à la productivité du capital des infrastructures publiques et à la mesure dans laquelle le capital des infrastructures publiques croît aussi rapidement que la population du Canada. Ces deux aspects peuvent être quantifiés, respectivement, par le produit intérieur brut réel par unité de capital réel des infrastructures publiques et par le stock réel de capital des infrastructures publiques par habitant.
Au cours des années 1990, le capital des infrastructures publiques par habitant a augmenté de 0,87 %. Il s'agit d'un taux de croissance qui est demeuré pratiquement inchangé par rapport à celui observé durant les années 1980. Ce taux, qui est environ deux fois plus faible que celui de 1,7 % observé durant les années 1970, reflète le fait que la croissance de l'infrastructure publique n'a pas suivi celle de la population. Au cours des trois dernières décennies, l'efficacité avec laquelle l'économie canadienne, ou le PIB réel par unité de capital réel des infrastructures publiques, a utilisé l'infrastructure publique a diminué régulièrement. Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 1402, 1806 et 2820. Les rapports L'infrastructure publique au Canada: où en sommes-nous? (11-624-MIF2003005, gratuit) et Le capital public et sa contribution à la productivité du secteur des entreprises du Canada (11F0027MIF2003017, gratuit) sont maintenant offerts en ligne. À partir de la page d'accueil sélectionnez Études, sous Parcourir les périodiques et les séries analytiques, choisissez Gratuits et payants, puis, sous Séries, sélectionnez Études analytiques. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Tarek M. Harchaoui au (613) 951-9856 (harctar@statcan.gc.ca), Division de l'analyse microéconomique. Télécopieur : (951) 951-3292. |
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