Rapports sur la santé : Consommation de cannabis et d'autres drogues illicites

La proportion de Canadiens qui admettent consommer du cannabis a presque doublé en 13 ans et le taux le plus élevé s'observe chez les adolescents, selon une nouvelle étude fondée sur les données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes.

Environ trois millions de personnes de 15 ans et plus ont consommé de la marijuana ou du haschich au moins une fois l'année qui a précédé l'enquête, qui a été réalisée en 2002.

Selon l'étude, publiée dans la revue trimestrielle de Statistique Canada intitulée Rapports sur la santé, la proportion de Canadiens ayant déclaré consommer du cannabis était de 6,5 % en 1989, de 7,4 % en 1994 et de 12,2 % en 2002.

Presque la moitié (47 %) des personnes qui ont consommé du cannabis l'année qui a précédé l'enquête l'ont fait moins d'une fois par mois. Environ 10 % ont dit en avoir consommé hebdomadairement et un autre 10 %, quotidiennement.

L'enquête a aussi recueilli des données sur cinq autres drogues, à savoir la cocaïne ou le crack, l'ecstasy, le LSD et d'autres hallucinogènes, les amphétamines (speed) et l'héroïne.

Dans l'ensemble, 2,4 % des personnes de 15 ans et plus ont dit avoir consommé au moins une de ces drogues l'année ayant précédé l'enquête, une proportion en hausse par rapport à 1,6 % en 1994. Environ 321 000 personnes (1,3 %) ont consommé de la cocaïne ou du crack, ce qui en fait la substance la plus couramment utilisée parmi les autres drogues.

Les hommes sont plus susceptibles que les femmes de consommer du cannabis

Les hommes sont proportionnellement plus nombreux que les femmes à avoir déclaré consommer du cannabis l'année qui a précédé l'enquête. D'après celle-ci, 15,5 % des hommes ont consommé du cannabis comparativement à 9,1 % des femmes. La proportion d'hommes était plus élevée pour tous les groupes d'âge, sauf celui des 15 à 17 ans, pour lequel il n'existe aucune différence entre les deux sexes.

La prévalence la plus forte de la consommation de cannabis s'observait chez les jeunes et passait par un sommet à la fin de l'adolescence. Près de 4 adolescents de 18 à 19 ans sur 10 ont dit avoir pris de la marijuana ou du haschich l'année qui a précédé l'enquête. Chez les adolescents âgés de 15 à 17 ans, la proportion était d'environ 3 sur 10.

La consommation de cannabis baissait après l'âge de 24 ans, quoique la prévalence demeurait importante pour les personnes âgées de 25 à 34 ans et chez celles âgées de 35 à 44 ans.

Plus de 10 millions de personnes ont essayé le cannabis au moins une fois au cours de leur vie

En 2002, la plupart des Canadiens ne consommaient pas de drogues illicites, mais nombre d'entre eux en avaient fait l'essai à un moment de leur vie.

Plus de 10 millions de personnes ont dit avoir pris du cannabis au moins une fois au cours de leur vie. Ces personnes représentaient 41,3 % de la population de 15 ans et plus. Si on exclut les personnes n'en ayant consommé qu'une seule fois, la proportion était de 32,0 %.

De nouveau, les hommes étaient plus susceptibles que les femmes d'avoir essayé le cannabis au moins une fois. La prévalence la plus élevée de la consommation au cours de la vie s'observait chez les jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans.

La proportion de résidents qui ont déjà consommé du cannabis était supérieure à la moyenne nationale pour la Nouvelle-Écosse, l'Alberta et la Colombie-Britannique.

Pour plus de renseignements sur l'article intitulé «Utlilisation du cannabis et d'autres drogues illicites», qui est offert gratuitement en ligne, communiquez avec Marc Hamel au (613) 951-2495, Division de la statistique de la santé.

Maladie de Creutzfeldt-Jakob : un seul décès relié à l'ESB

Ce numéro de Rapports sur la santé contient aussi des articles sur les décès dus à la maladie de Creutzfeldt-Jacob, sur l'hospitalisation pour une infection après certaines interventions chirurgicales courantes, sur les tendances concernant l'hospitalisation pour une maladie inflammatoire de l'intestin et sur les facteurs associés à l'usage du tabac durant la grossesse.

La maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) est une maladie neurologique dégénérative rare, toujours mortelle, qui frappe l'être humain.

Il en existe quatre formes, dont une seule est reliée à l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), ou maladie de la vache folle. Bien que cette forme de la MCJ soit extrêmement rare, la découverte d'un cas unique d'ESB en Alberta il y a un an a fait beaucoup de bruit et a eu des conséquences financières graves pour les éleveurs de bétail canadiens.

Au Canada, un seul décès chez l'être humain a été associé à l'encéphalopathie spongiforme bovine.

De 1979 à 2001, le taux global de mortalité par la MCJ a été très faible, inférieur, par exemple, au taux de mortalité par exposition à un froid extrême ou à celui lié aux chutes en bas d'une échelle ou d'un échafaudage.

Dans l'intervalle de 22 ans entre 1979 et 2001, 599 décès ont été attribués à la MCJ, soit 26 par année en moyenne. Le nombre annuel a varié d'un creux de 14 décès en 1979 à un sommet de 44 en 2001. En tout, 329 femmes ont été emportées par la MCJ, comparativement à 270 hommes.

Le taux de mortalité à la suite de la MCJ augmente fortement avec l'âge, particulièrement après 50 ans. Les taux les plus élevés sont ceux observés pour les hommes de 75 à 79 ans et pour les femmes de 70 à 74 ans.

Au cours des deux décennies dont il est question, le taux global de mortalité par la MCJ le plus faible a été observé à Terre-Neuve-et-Labrador et le plus élevé, en Nouvelle-Écosse.

Pour plus de renseignements sur cet article, communiquez avec Heather Gilmour au (613) 951-2114, Division de la statistique de la santé.

Infection après les interventions chirurgicales courantes

Malgré les progrès de la chirurgie et l'utilisation d'antibiotiques, aucune intervention chirurgicale n'est exempte du risque d'infection. Certains patients manifestent des infections et doivent être réhospitalisés, ce qui est coûteux en ressources hospitalières.

La cholécystectomie, l'hystérectomie et l'appendicectomie figurent parmi les interventions chirurgicales les plus courantes pratiquées dans les hôpitaux canadiens.

De 1997-1998 à 1999-2000, près de 400 000 patients ont subi l'une de ces chirurgies. En tenant compte du séjour initial pour la chirurgie et des réhospitalisations dans les 30 jours, 2,2 % de ces patients ont été hospitalisés avec une infection postopératoire.

Les réhospitalisations pour une infection accroît le séjour de ces patients à l'hôpital de 5,5 à 8,3 jours en moyenne, selon l'intervention.

Le coût estimé de ces réhospitalisations variait de 5,4 millions de dollars à 6,3 millions de dollars par année.

Pour plus de renseignements sur cet article, communiquez avec Kathryn Wilkins au (613) 951-1769, Division de la statistique de la santé.

Maladies inflammatoires de l'intestin

Les maladies inflammatoires de l'intestin sont des affections chroniques débilitantes du tractus gastro-intestinal qui se manifestent fréquemment chez les personnes dans la vingtaine ou la trentaine. L'expression désigne deux affections distinctes qui sont la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse.

En 2000-2001, 8 320 personnes ont été hospitalisées avec un diagnostic primaire de maladie de Crohn ou de colite ulcéreuse. Cependant, regroupées, ces personnes représentaient 12 248 hospitalisations, ce qui signifie que nombre de ces patients ont été hospitalisés plus d'une fois durant l'année.

La maladie de Crohn et la colite ulcéreuse représentent moins de 0,5 % des hospitalisations qui ont eu lieu en 2000-2001. Cependant, depuis le début des années 1980, les taux d'hospitalisation pour ces deux maladies demeurent assez stables, malgré la baisse régulière du taux global d'hospitalisation au Canada.

En outre, si la durée moyenne de l'hospitalisation des personnes atteintes d'une maladie inflammatoire de l'intestin a diminué depuis le début des années 1980, ce qui a fait baisser le nombre de journées-patient, ce recul n'a pas suivi le rythme de la diminution du nombre global de journées-patient. Par conséquent, en 2000-2001, la proportion du nombre total de jours d'hospitalisation imputable à la maladie de Crohn et à la colite ulcéreuse était effectivement plus élevée qu'en 1983-1984.

Ces résultats donnent à penser que le traitement de ces maladies pause un défi au système de santé et est éprouvant pour les malades.

Pour plus d'information sur cet article, communiquez avec Brigitte Chavez au (613) 951-1593, Division de la statistique de la santé.

Grossesse et usage du tabac

L'article intitulé «Grossesse et usage du tabac» examine la proportion de femmes qui ont dit avoir fumé ou avoir été exposées à la fumée des autres durant leur grossesse. Pour plus de renseignements sur cet article, communiquez avec Brigitte Chavez au (613) 951-1593.

Les articles complets paraissent dans le numéro de juillet 2004 de Rapports sur la santé, vol. 15, n^o 4 (82-003-XIF, 17 $ / 48 $; 82-003-XPF, 22 $ / 63 $), qui est maintenant en vente.

Pour plus de renseignements au sujet de Rapports sur la santé, communiquez avec Christine Wright au (613) 951-1765 (christine.wright@statcan.gc.ca), Division de la statistique de la santé.