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Le mercredi 11 mai 2005

Enquête sur la littératie et les compétences des adultes

2003

L'objectif qui consiste à accroître le rendement en littératie des Canadiens est loin d'être atteint. C'est ce que révèlent les données du premier cycle d'une nouvelle enquête d'envergure qui a mesuré les compétences en littératie des personnes âgées de 16 à 65 ans au Canada et dans six autres pays en 2003.

Comme c'était le cas en 1994, un nombre appréciable d'adultes canadiens affichent un faible niveau de compétences en littératie, ce qui peut avoir une incidence sur leur participation à la vie économique et sociale.

En 2003, dans le cadre de l'Enquête sur la littératie et les compétences des adultes, les compétences de plus de 23 000 Canadiens ont été évaluées en fonction de quatre échelles : compréhension de textes suivis, compréhension de textes schématiques, numératie et résolution de problèmes. Les compétences ont été réparties en niveaux allant de un a cinq, par ordre croissant. Le présent rapport fait état des premiers résultats qui couvrent le Canada, les Bermudes, l'Italie, la Norvège, la Suisse, les États-Unis et l'État mexicain du Nuevo Léon.

On observe que le résultat moyen des Canadiens en littératie n'a pas considérablement changé au cours de la période de neuf ans qui sépare cette enquête de la dernière enquête d'envergure menée en 1994.

On relève cependant une progression appréciable des résultats moyens des adultes des cinq percentiles inférieurs, soit ceux qui enregistrent les résultats les plus faibles en littératie. Dans l'ensemble, les résultats de l'enquête indiquent une légère réduction des disparités entre les adultes affichant les résultats les plus faibles et ceux affichant les résultats les plus élevés en littératie.


Note aux lecteurs

L'Enquête sur la littératie et les compétences des adultes (ELCA) est un projet conjoint du gouvernement du Canada, du US National Center for Education Statistics (NCES) et de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

L'ELCA prend appui sur l'Enquête internationale sur l'alphabétisation des adultes (EIAA) de 1994-1998, la première enquête mondiale comparée de portée internationale sur les compétences des adultes. Le présent rapport fait état des résultats internationaux du premier cycle de l'ELCA. Un rapport portant sur les données canadiennes, soit à l'échelle nationale et provinciale/territoriale, sera diffusé au cours de l'automne 2005.

Les gouvernements participants ont assumé les responsabilités relatives à tous les aspects de la mise en oeuvre nationale, à la conformité des travaux aux normes et directives internationales, à l'analyse et à la diffusion au pays et ont participé au financement de la mise en oeuvre de l'étude à l'échelle internationale.

En tant que coordinateur international du projet, Statistique Canada est responsable de la gestion générale et de l'assurance de la qualité des travaux et, en collaboration avec l'OCDE et diverses autres organisations internationales, de l'analyse et de la diffusion des résultats de l'étude à l'échelle internationale.

L'ELCA a permis de mesurer les compétences dans quatre domaines. Deux de ces domaines, la compréhension de textes suivis (c'est-à-dire de textes continus comme ceux que l'on retrouve dans les livres et les articles de journaux) et la compréhension de textes schématiques (comme les graphiques, les diagrammes et d'autres documents écrits de nature discontinue), sont comparables.

Deux domaines ont été ajoutés dans l'ELCA : la numératie (qui élargit la mesure de la compréhension de textes au contenu quantitatif de l'EIAA de 1994 par l'ajout de concepts mathématiques et, dans certains cas, par la suppression de la dimension textuelle de la mesure) et la résolution de problèmes (raisonnement analytique).

Les compétences ont été évaluées sur une échelle continue allant de 0 à 500 points et sont présentées en fonction de cinq niveaux cognitifs. En raison du nombre insuffisant de répondants classés dans le niveau 5, les données associées aux niveaux 4 et 5 sont regroupées pour les échelles des textes suivis, des textes schématiques et de la numératie; le nouveau domaine de la résolution de problèmes est mesuré en fonction de quatre niveaux théoriques, de sorte que le regroupement des données n'est pas nécessaire.

Dans tous les quatre domaines, le niveau 1 couvre les répondants affichant le niveau le plus faible de compétences et le niveau 4/5 (ou 4 dans le cas de la résolution de problèmes) regroupe les répondants ayant le niveau le plus élevé de compétences.


Au Canada, environ 58 % des adultes âgés de 16 à 65 ans se retrouvent dans les trois niveaux supérieurs de littératie pour ce qui est de l'échelle des textes suivis, ce qui signifie qu'ils sont en mesure de satisfaire à la plupart des exigences courantes en lecture.

Ces résultats concordent avec ceux de l'Enquête internationale sur la littératie des adultes réalisée en 1994. Les deux enquêtes s'appuient sur la même méthodologie générale. L'échelle des textes suivis a servi à évaluer la capacité des participants à comprendre et à utiliser l'information figurant dans divers types de documents écrits.

Parallèlement, environ 15 % des Canadiens, soit environ un Canadien sur sept, se retrouvent au niveau 1, soit le niveau de compétences le plus bas. Il s'agit là d'une légère baisse par rapport au taux de 17 % enregistré en 1994. Abstraction faite de la signification statistique de cette diminution, ces chiffres indiquent qu'un grand nombre d'adultes, soit bien plus de 3 millions de Canadiens âgés de 16 à 65 ans, éprouvent des problèmes à traiter les documents écrits et se définissent très probablement comme des personnes ayant de la difficulté à lire.

Parmi les pays ayant participé à l'enquête de 2003, le Canada se classe à peu près au centre de la distribution. Sur l'échelle des textes suivis, deux pays seulement, soit la Norvège et les Bermudes, surclassent le Canada. Les adultes des États-Unis obtiennent des résultats légèrement inférieurs à ceux des Canadiens sur toutes les échelles. Les Norvégiens se classent en tête de liste sur les quatre échelles. Les résultats de l'étude révèlent, dans tous les pays participants, des avantages salariaux considérables associés aux niveaux supérieurs de compétences, ce qui met en lumière l'importance de la littératie et d'autres compétences.

Au Canada, l'enquête indique également que les jeunes affichent généralement un rendement supérieur à celui des Canadiens plus âgés. Cependant, une fois neutralisé l'effet du niveau de scolarité des parents, les jeunes de 16 à 25 ans semblent enregistrer une diminution des résultats en littératie entre 1994 et 2003. Cette tendance est particulièrement manifeste chez les jeunes dont les parents sont peu scolarisés.

Le Canada, au centre de la distribution

Les résultats de l'enquête de 2003 confirment ceux de l'EIAA antérieure : bon nombre d'adultes éprouvent de la difficulté à faire face aux exigences peu familières de la vie moderne et du travail en ce qui concerne la littératie et la numératie. Bien qu'à des degrés divers, tous les pays visés par l'enquête comptent un nombre appréciable d'adultes ayant un faible niveau de compétences.

Selon le pays, entre le tiers et les deux tiers des adultes n'atteignent pas le troisième niveau de compétences sur une échelle en comportant cinq. D'après de nombreux experts, ce troisième niveau correspond au seuil minimum de compétences permettant de faire face aux demandes croissantes imposées par la société du savoir et l'économie de l'information.

En général, les Canadiens se classent au centre de distribution pour les quatre échelles. Sur l'échelle des textes suivis, le Canada se retrouve au troisième rang derrière la Norvège et les Bermudes. En ce qui a trait à la compréhension de textes schématiques (lecture de graphiques, de diagrammes), il se classe en deuxième place derrière la Norvège. En numératie, le Canada prend le troisième rang derrière la Suisse et la Norvège, et, enfin, en résolution de problèmes, il se retrouve troisième derrière la Norvège et la Suisse.

La Norvège est le seul pays où plus de 60 % de la population adulte se retrouve dans les trois niveaux supérieurs de compétences sur les échelles des textes suivis, des textes schématiques et de la numératie. À titre de comparaison, environ 58 % des Canadiens se classent à ces niveaux sur les échelles des textes suivis et des textes schématiques, et seulement 50 % des Canadiens atteignent le troisième niveau de l'échelle de la numératie.

Les Canadiens comme les Américains obtiennent de meilleurs résultats en compréhension de textes suivis et de textes schématiques qu'en numératie. Cette dernière échelle couvre une vaste gamme de problèmes mathématiques, allant du simple calcul à l'intégration de formes multiples d'information mathématique.

Les compétences supérieures en littératie sont rentables

Les compétences en littératie ont une incidence considérable sur les gains dans tous les pays participants. Cependant, l'importance relative des avantages économiques découlant des compétences ou de la scolarité diffère dans les pays et varie d'un pays à l'autre.

Aux Bermudes et en Italie, les avantages associés aux compétences dépassent ceux associés au niveau de scolarité. Une fois les compétences individuelles prises en compte, le rendement de l'éducation au regard de la rémunération est nul ou négatif. Cela signifie que les adultes plus scolarisés mais qui n'enregistrent pas un niveau de compétences correspondant à leur niveau de scolarité n'obtiendront pas sur le marché du travail d'avantages découlant de leurs années d'études supplémentaires.

Au Canada et aux États-Unis, le marché du travail semble récompenser à la fois les compétences mesurées dans le cadre de l'ELCA et les années d'études supplémentaires de façon distincte.

Enfin, en Norvège, tant les études que les compétences sont valorisées, mais les secondes relativement plus que les premières. En fait, le rendement de la numératie sur le marché du travail dépasse celui du niveau de scolarité. Par conséquent, les adultes très scolarisés qui font preuve de compétences inférieures en numératie ne tirent pas parti de leurs années supplémentaires d'études.

Dans tous les pays participants (exception faite des Bermudes où le taux de chômage est presque nul), les chômeurs adultes qui obtiennent des résultats plus élevés sur l'échelle de compréhension de textes schématiques sont plus susceptibles de retourner sur le marché du travail rapidement.

Par exemple, après 16 semaines de chômage, les personnes qui se classent aux niveaux 3 et 4/5, c'est-à-dire les niveaux les plus élevés, ont des probabilités de 60 % de se trouver un emploi. Ce taux augmente pour atteindre 70 % après 48 semaines.

En revanche, les adultes qui se classent aux niveaux 1 et 2, soit les niveaux inférieurs, enregistrent des probabilités de 50 % seulement de trouver un emploi, même après 52 semaines de chômage. Les résultats sont semblables pour toutes les compétences mesurées dans le cadre de l'ELCA.

Apparence de baisse des résultats en littératie chez les jeunes Canadiens

Selon les résultats de l'enquête de 2003, le niveau de scolarité des parents a une incidence importante sur les résultats en littératie des jeunes. Ce phénomène est constaté dans tous les pays et l'étude montre qu'il a des répercussions considérables sur la répartition des compétences des jeunes partout.

Au Canada, les jeunes dont les parents ont fait 12 années d'études obtiennent 24 points de plus que ceux dont les parents n'ont que huit années d'études. À titre de comparaison, la Norvège affiche un écart de 13 points seulement à ce chapitre, ce pays ayant réussi à réduire les désavantages associés à des niveaux inférieurs de scolarité des parents.

Il convient de noter que les jeunes dont les parents sont peu scolarisés n'obtiennent pas tous de faibles résultats en littératie. Dans certains pays, on recense de nombreux jeunes qui se sont classés aux niveaux supérieurs de littératie malgré le niveau de scolarité relativement faible de leurs parents. Ce phénomène est particulièrement manifeste au Canada et en Norvège.

Parallèlement, l'enquête indique que les jeunes Canadiens (âgés de 16 à 25 ans) dont les parents sont peu scolarisés ou n'ont pas fait d'études ont obtenu, en 2003, des résultats inférieurs en moyenne à ceux du groupe correspondant en 1994. Néanmoins, dans la mesure où le nombre de jeunes ayant des parents peu scolarisés est aujourd'hui inférieur à ce qu'il était il y a neuf ans, le rendement global des jeunes au Canada demeure relativement stable.

En revanche, en Norvège et aux États-Unis, le rendement des jeunes durant cette période de neuf ans a peu varié, abstraction faite du niveau de scolarité des parents. La Norvège affiche le taux d'inégalité le plus faible pour ce qui est des compétences en littératie des jeunes compte tenu du niveau de scolarité des parents, et les États-Unis, le taux de disparité le plus élevé.

Écarts entre les utilisateurs de technologie et les non-utilisateurs au chapitre de la littératie

En général, la littératie gagne en importance lorsqu'on observe le fait que plus d'information que jamais est transmise et échangée par le biais des technologies de l'information et des communications.

Selon l'enquête de 2003, les utilisateurs fréquents d'ordinateurs obtiennent invariablement des résultats plus élevés en moyenne sur l'échelle de la compréhension de textes suivis que les non-utilisateurs. Cet «écart au chapitre de la littératie» est observé dans les sept pays.

La répartition des différents profils de littératie et de l'utilisation de l'ordinateur varie d'un pays à l'autre. Par exemple, en Italie, en Suisse et aux États-Unis, le groupe le plus important est formé des adultes combinant un faible niveau de littératie et un niveau peu élevé d'utilisation de l'ordinateur.

Par contre, au Canada, en Norvège et aux Bermudes, le groupe le plus important se compose des personnes affichant des compétences moyennes ou élevées en littératie et un faible niveau d'utilisation de l'ordinateur.

Dans tous les pays sauf l'Italie, le groupe le plus petit est formé des personnes ayant un taux élevé d'utilisation de l'ordinateur et de faibles compétences en littératie.

L'enquête montre également que les personnes qui conjuguent des niveaux élevés de compétences en littératie et d'utilisation de l'ordinateur sont plus susceptibles d'avoir des gains élevés.

Au Canada, les répondants qui enregistrent des niveaux moyens ou élevés de compétences en littératie et un haut niveau d'utilisation de l'ordinateur sont cinq fois plus susceptibles de se retrouver dans le quartile supérieur du revenu personnel que les répondants affichant de faibles niveaux de compétences en littératie et utilisant rarement l'ordinateur.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 4406.

Le rapport Apprentissage et réussite : Premiers résultats de l'Enquête sur la littératie et les compétences des adultes, 2003 (89-603-XWF, gratuit) est maintenant accessible en ligne. À la page Nos produits et services, sous Parcourir les publications Internet, choisissez Gratuites, puis Éducation.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec le Service aux clients au (613) 951-7608 ou composez sans frais le 1 800 307-3382 (educationstats@statcan.gc.ca), Culture, tourisme et Centre de la statistique de l'éducation. Télécopieur : (613) 951-9040.



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Date de modification : 2005-05-11 Avis importants