Télédiffusion

Les recettes d'exploitation du secteur de la télédiffusion ont totalisé 5,6 milliards de dollars en 2005, en hausse de 2,8 % par rapport à 2004. C'est la plus faible augmentation enregistrée d'une année à l'autre dans les recettes du secteur depuis 1997.

Le ralentissement de la croissance a touché à la fois la télévision traditionnelle et la télévision payante et spécialisée.

Les recettes du secteur de la télédiffusion traditionnelle ont progressé d'à peine 0,6 % en 2005, ce qui est bien en dessous de la croissance moyenne de 2,3 % des cinq dernières années.

L'année a été particulièrement difficile pour les télédiffuseurs publics qui ont vu leurs recettes fondre de 5,2 % pour se situer à 1,2 milliard de dollars, en raison surtout de la chute de 25,2 % de leurs ventes de temps d'antenne. L'arrêt des activités de la Ligue nationale de hockey explique en bonne partie la dégringolade des recettes publicitaires.

Les télédiffuseurs traditionnels privés ont quant à eux généré des recettes de 2,2 milliards de dollars en 2005, en hausse de 4,0 % par rapport à l'année précédente. Il s'agit pour ce segment d'une reprise, après avoir connu une année de très faible croissance (+0,9 %) en 2004. Ce rendement est également supérieur au taux de croissance moyen des cinq dernières années (+3,2 %).

Les recettes des chaînes payantes et spécialisées ont progressé de 6,3 % pour s'établir à 2,2 milliards de dollars en 2005. Ce segment de l'industrie a continué de gagner en importance. Sa part des recettes publicitaires télévisuelles a franchi la barre de 25,0 % en 2005 et ses recettes représentent désormais près de 40,0 % de l'ensemble des recettes du secteur.

La croissance plus lente des recettes en 2005 n'a pas nui à la rentabilité des télédiffuseurs privés. La marge bénéficiaire (avant intérêts et impôts) du secteur a fait un bond, passant de 15,6 % en 2004 à 18,1 % en 2005.

Les résultats d'ensemble masquent toutefois une tendance qui diffère considérablement d'un grand segment à l'autre. La marge bénéficiaire des chaînes spécialisées a augmenté, passant de 19,7 % en 2004 à 24,8 % en 2005, alors que celle de la télédiffusion traditionnelle est restée inchangée à 11,0 %.

La télévision payante est demeurée le segment le plus rentable de toute l'industrie. Pour chaque dollar de recettes, la télévision payante a obtenu un bénéfice d'exploitation de plus de 27 cents, alors qu'il était d'un peu moins de 24 cents en 2004.

Les chaînes numériques créent lentement mais sûrement leur créneau dans le paysage télévisuel canadien. Ainsi, leurs recettes ont atteint 148,4 millions de dollars en 2005, soit près de trois fois plus qu'à leur première année en ondes en 2002. Par contre, la rentabilité n'est toujours pas au rendez-vous. Les chaînes numériques ont subi des pertes, avant intérêts et impôts, de 53,4 millions de dollars en 2005, soit près de 36 cents pour chaque dollar de recettes. Il s'agit tout de même d'une amélioration, comparativement aux pertes de 42 cents par dollar de recettes subies en 2004.

Données stockées dans CANSIM : tableau 357-0001.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 2724.

Le numéro de 2005 de la publication Radiodiffusion et télécommunications (56-001-XIF, gratuite) paraîtra sous peu.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Daniel April au (613) 951-3177 (daniel.april@statcan.gc.ca) ou avec Dany Gravel au (613) 951-0390 (dany.gravel@statcan.gc.ca), Division des sciences, de l'innovation et de l'information électronique.