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Le Quotidien


Le mercredi 27 septembre 2006
1er juillet 2006

Le solde de la migration internationale, expliquant environ les deux tiers de l'augmentation de la population en 2005-2006, continue d'être le principal facteur à l'origine de la croissance annuelle.

Entre le 1er juillet 2005 et le 1er juillet 2006, la population du Canada a augmenté de 324 000 pour atteindre 32 623 500.

Au cours de cette période, le Canada a accueilli 254 400 immigrants, soit 9 800 de plus que l'année précédente. Ce nombre est le plus élevé depuis 2001-2002, alors que 256 300 immigrants arrivaient au Canada.

Le rôle que joue la migration internationale dans la croissance démographique canadienne est beaucoup plus important qu'aux États-Unis. Alors que le solde migratoire international expliquait les deux tiers de l'augmentation de la population du Canada en 2004-2005, il n'en représentait que 38,0 % aux États-Unis. L'accroissement démographique américain repose plutôt sur une fécondité beaucoup plus forte que celle du Canada.

Grâce à son économie florissante et à un afflux démographique record en provenance des autres régions canadiennes, le taux de croissance de la population de l'Alberta a été le plus élevé parmi les provinces et les territoires et a été près de trois fois supérieur à celui de la moyenne nationale.

Inévitablement, une telle attraction influe sur la démographie des autres provinces et territoires. Toutefois, le solde de la migration internationale a en partie contrebalancé les effets de l'attraction albertaine dans plusieurs régions du pays.

La croissance démographique canadienne est légèrement supérieure à celle des États-Unis

Entre le 1er juillet 2005 et le 1er juillet 2006, la population canadienne s'est accrue à un taux de 10,0 pour 1 000 personnes. Ce taux s'apparente à la moyenne de 10,2 pour 1 000 qui a été observée depuis le début du nouveau millénaire.


Définitions

Accroissement démographique : La variation de l'effectif d'une population entre deux dates. On peut également l'obtenir en faisant la somme de l'accroissement naturel, du solde de la migration totale et, s'il y a lieu, de l'écart résiduel. Il peut être positif ou négatif.

Accroissement naturel : La variation de l'effectif d'une population entre deux dates résultant de la différence entre le nombre des naissances et celui des décès.

Solde de la migration internationale : La migration internationale représente l'ensemble des déplacements entre le Canada et l'étranger, accompagnés d'un changement de lieu habituel de résidence. Le solde de la migration internationale est obtenu selon la formule suivante : Immigrants + émigrants de retour + solde des résidents non permanents - (émigrants + solde de l'émigration temporaire).

Solde de la migration interprovinciale : La migration interprovinciale représente l'ensemble des déplacements d'une province ou d'un territoire vers un autre, accompagnés d'un changement permanent de résidence. Un individu qui effectue un tel déplacement sera un sortant pour sa province ou son territoire d'origine et un entrant pour sa province ou son territoire de destination. Le solde de la migration interprovinciale représente la différence entre les entrants et les sortants pour une province ou un territoire donné.


Récemment, la croissance démographique canadienne a été légèrement supérieure à celle des États-Unis. En 2004-2005, dernière année pour laquelle les statistiques américaines sont disponibles, l'accroissement démographique américain était de 9,3 pour 1000 personnes comparativement à 9,6 pour 1 000 pour le Canada.

Le taux d'accroissement naturel canadien, soit la différence entre le nombre de naissances et de décès, estimé à 3,3 pour 1 000 en 2005-2006, est semblable à celui observé l'année précédente. Si ce taux est assez stable depuis le début du millénaire, il n'en reste pas moins qu'il poursuit une tendance à la baisse amorcée au début des années 1990.

En contrepartie, le solde de la migration internationale a pris de l'importance et a constitué plus de 60 % de l'accroissement démographique canadien depuis 2001. À des fins de comparaison, l'importance du solde migratoire international représentait 46,2 % de l'accroissement démographique entre 1990 et 1995.

Selon les scénarios de croissance moyenne des plus récentes projections démographiques publiées par Statistique Canada (91-520-XIF, gratuit), le nombre de décès excéderait celui des naissances vers 2030. À partir de ce moment, le solde de la migration internationale deviendrait le seul facteur de croissance démographique du pays.

Les provinces et territoires : une démographie touchée par la forte attraction albertaine

Au cours de l'année se terminant le 1er juillet 2006, la population de l'Alberta a augmenté au taux de 29,5 pour 1 000 personnes, ce qui constitue un sommet au pays et un taux près de trois fois supérieur à celui de la moyenne nationale.

Au cours de cette période, l'Alberta a enregistré un solde migratoire interprovincial record de 57 100, en hausse de 22 700 par rapport à l'année précédente. Le solde de la migration interprovinciale a été à l'origine de 58,2 % de la croissance démographique de la province. De plus, l'accroissement naturel albertain est demeuré le plus élevé parmi les provinces canadiennes.

La forte attraction albertaine a inévitablement eu une incidence sur la démographie des autres régions canadiennes. Ainsi, 10 des 13 juridictions canadiennes ont connu un solde de migration interprovinciale négatif. Seuls la Colombie-Britannique (+3 800) et le Nunavut (+100) ont également enregistré des croissances de migration interprovinciale.

Toutefois, la migration internationale a en partie compensé l'effet de l'attraction albertaine dans plusieurs régions du pays. Au cours de la dernière année, le solde de la migration internationale a été le principal facteur à l'origine de l'accroissement démographique dans 8 des 10 provinces canadiennes.

La Colombie-Britannique a également connu un taux d'accroissement (12,3 pour 1 000 personnes) supérieur à la moyenne du pays, sa population ayant atteint 4 310 500. Une telle croissance est notamment attribuable à une progression de la migration internationale, laquelle a constitué 72,1 % de l'accroissement démographique total en Colombie-Britannique.

Alors que le Manitoba a affiché un taux d'accroissement positif (3,1 pour 1 000), principalement grâce à un solde migratoire international record de 8 900 personnes, la Saskatchewan a connu une baisse pour une neuvième fois au cours des 10 dernières années.

Le taux d'accroissement de l'Ontario (10,2 pour 1 000) a été légèrement supérieur à la moyenne du pays, en raison d'un important solde de la migration internationale, lequel a compensé des pertes migratoires interprovinciales de plus en plus élevées.

La population du Québec a augmenté à un rythme légèrement inférieur (7,1 pour 1 000) pour atteindre 7 651 500 personnes. Alors que l'immigration est demeurée élevée, quoique légèrement inférieure à l'année dernière, le nombre de naissances au Québec a progressé pour atteindre un niveau inégalé depuis 1996-1997.

Dans la région de l'Atlantique, seule l'Île-du-Prince-Édouard a affiché un taux d'accroissement positif. La province de Terre-Neuve-et-Labrador, qui a connu un bilan démographique négatif pour une quatorzième année consécutive, est la première juridiction canadienne à comptabiliser plus de décès que de naissances au cours d'une année.

Dans le Nord, le Nunavut s'est démarqué par une croissance démographique plus de deux fois supérieure à la moyenne nationale. Cet accroissement est essentiellement attribuable à un taux de fécondité deux fois supérieur à celui du pays. Le Yukon a connu sa plus faible croissance au cours des quatre dernières années, tandis que les Territoires du Nord-Ouest ont enregistré leurs plus fortes pertes depuis 1997-1998.

Une troisième hausse consécutive du taux d'immigration

Le taux d'immigration canadien a été en hausse pour une troisième année consécutive, s'étant fixé à 7,8 pour 1 000 personnes. Il s'agit du taux le plus élevé depuis 2001-2002, alors qu'il atteignait 8,2 pour 1 000.

Un peu plus de 52 % des immigrants, soit environ 133 100, ont opté pour l'Ontario comme nouveau lieu de résidence, soit la plus faible proportion observée depuis 1993-1994. Cette proportion est en déclin depuis le début du millénaire.

Surpassant le Québec pour la première fois depuis 2000-2001, la Colombie-Britannique a repris le deuxième rang quant au nombre d'immigrants accueillis. La Colombie-Britannique a reçu 43 900 nouveaux arrivants, un sommet inégalé depuis 1996-1997, période qui avait été marquée par un important flux migratoire en provenance de Hong Kong. Pour ce qui est du Québec, il a reçu 42 000 immigrants, dépassant ainsi la barrière des 40 000 pour une troisième année consécutive, ce qui n'a pas été observé depuis le début des années 1990.

Au cours de l'année se terminant le 1er juillet 2006, l'Ontario et la Colombie-Britannique ont été les seules juridictions à avoir présenté un taux d'immigration supérieur à la moyenne nationale.

Le deuxième trimestre de 2006 est à l'image de l'année précédente

La population canadienne a augmenté de 99 600 personnes entre avril et juin de cette année. Le solde de la migration internationale est demeuré élevé, et l'Alberta a continué d'attirer les Canadiens des autres régions du pays.

Le taux annualisé d'accroissement démographique du pays de 12,2 pour 1 000 personnes est pratiquement identique à la moyenne des deuxièmes trimestres des 10 dernières années.

Le solde de la migration internationale a constitué près de 70 % de l'accroissement démographique canadien au deuxième trimestre. À l'opposé, la part de la migration internationale dans la croissance démographique n'atteignait en moyenne que 52,1 % pour les deuxièmes trimestres au cours de la décennie 1990.

Le Nunavut a présenté le taux d'accroissement annualisé (38,3 pour 1 000 personnes) le plus élevé du pays, taux plus de trois fois supérieur à la moyenne canadienne. Cela a été attribuable à une forte fécondité soutenue ainsi qu'à un important solde migratoire interprovincial, lequel a été le plus élevé pour un deuxième trimestre depuis 2002.

En raison de progressions interprovinciales, l'Alberta a continué sa croissance soutenue au deuxième trimestre, affichant un taux de 28,0 pour 1 000, ce qui est plus de deux fois supérieur à la moyenne canadienne. En nombres absolus, son accroissement démographique de 23 500 est le plus élevé pour un deuxième trimestre depuis 1980.

La Colombie-Britannique (14,2 pour 1 000) et l'Ontario (13,7 pour 1 000) ont été les seules autres régions à enregistrer un taux d'accroissement démographique supérieur à la moyenne du pays. Leur croissance est notamment due à des soldes élevés de migration internationale.

L'accroissement démographique québécois est demeuré stable, grâce à une hausse de son accroissement naturel (+7 200), soit le taux le plus élevé depuis 1998. Cette hausse a été en partie attribuable à une augmentation du nombre de naissances. On a enregistré 20 600 naissances entre avril et juin au Québec, soit un sommet depuis 1997. Il s'agit du deuxième trimestre consécutif pour lequel une hausse marquée des naissances a été observée au Québec.

On retrouve également ce phénomène en Alberta. Le nombre de naissances albertaines, pour un deuxième trimestre, est en hausse constante depuis 2000. Il faut remonter à 1992 pour observer autant de naissances entre avril et juin.

Données stockées dans CANSIM : tableaux 051-0004 à 051-0006, 051-0017 à 051-0020, 051-0037, 051-0045 et 053-0001.

Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 3231, 3233 et 3601.

Les publications Estimations démographiques trimestrielles, vol. 20, no 2 (91-002-XIF, gratuite) et Estimations démographiques annuelles, 2005-2006 (91-215-XIF, gratuite) sont maintenant accessibles à partir du module Publications de notre site Web.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec le Service à la clientèle au 613-951-2320 ou composez sans frais le 1-866-767-5611 (demographie@statcan.gc.ca), Division de la démographie. Télécopieur : 613-951-2307.

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