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Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes : capacités de lecture à un jeune âge et compétences ultérieures en littératie

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Le Quotidien


Le mardi 5 décembre 2006
1994-1995 à 2004-2005

Les capacités de lecture à un jeune âge sont liées à la capacité ultérieure de l'enfant à utiliser et à comprendre les renseignements imprimés, peu importe ses antécédents, selon les données tirées du plus récent cycle de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ).

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Selon l'enquête, les enfants de 8 ou 9 ans qui avaient à l'école des capacités de lecture supérieures aux autres ont eu des scores beaucoup plus élevés lorsqu'ils ont subi un test de littératie 10 ans plus tard, soit lorsqu'ils avaient 18 ou 19 ans.


Note aux lecteurs

L'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ) est une étude à long terme conçue pour recueillir des renseignements sur les facteurs qui influent sur le développement social et émotionnel ainsi que sur le comportement des enfants et des jeunes. Elle permet en outre de suivre les conséquences de ces facteurs sur leur développement au fil du temps. L'enquête est menée par Statistique Canada et parrainée par Ressources humaines et Développement social Canada.

L'ELNEJ a commencé en 1994-1995 avec un échantillon d'enfants canadiens de moins de 12 ans. La présente analyse fait état des résultats tirés de la sixième collecte de données qui a eu lieu en 2004-2005. Elle porte sur 1 329 enfants qui étaient âgés de 8 ou 9 ans en 1994-1995 et qui ont subi un test de littératie en 2004-2005, à l'âge de 18 ou 19 ans.

Les renseignements ont été recueillis auprès des parents lorsque les enfants avaient moins de 10 ans, et à la fois auprès des parents et des enfants lorsque les jeunes étaient âgés de 10 à 13 ans. En 2004-2005, les jeunes de 18 ou 19 ans ont fourni eux-mêmes les renseignements.

Une analyse des non-réponses partielles est offerte sur demande.

Définitions

Test de littératie : Il s'agit d'une évaluation directe qui mesure les compétences en littératie des jeunes de 18 ou 19 ans. Le test est composé de 36 questions tirées d'une version adaptée et abrégée de l'Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes. Le test porte sur deux types de littératie : la compréhension de textes suivis, soit les connaissances et les compétences requises pour comprendre et utiliser l'information contenue dans des textes comme des éditoriaux, des reportages, des poèmes et des oeuvres de fiction, et la compréhension de textes schématiques, soit les connaissances et les compétences requises pour repérer et utiliser l'information contenue dans différents documents comme des tableaux, des formulaires, des graphiques et des diagrammes.

Le score obtenu à ce test et utilisé dans la présente analyse était le nombre de questions auxquelles le répondant a répondu correctement. Le score minimal était deux et le score maximal, 36.

Capacités de lecture à un jeune âge : Ce sont les parents qui faisaient état de ces capacités en se fondant sur la connaissance du travail scolaire de leur enfant, y compris les bulletins scolaires.


On a observé le même résultat après avoir tenu compte de caractéristiques sociodémographiques, du comportement de l'enfant, de certains facteurs liés au milieu scolaire et des pratiques des parents en matière de littératie.

L'enquête a également démontré que l'amélioration des capacités de lecture à un jeune âge était associée ultérieurement à de meilleurs scores au test de littératie.

L'ELNEJ, qui est une étude à long terme, a suivi le même échantillon d'enfants lors de six interviews distinctes qui ont eu lieu entre 1994-1995 et 2004-2005. L'échantillon en question représente environ 650 000 enfants qui étaient âgés de 8 ou 9 ans en 1994-1995.

La présente analyse fournit un aperçu des données provenant du plus récent cycle de l'ELNEJ. L'analyse porte essentiellement sur les liens qui existent entre les compétences en littératie des jeunes et leurs capacités, leurs caractéristiques et leur comportement pendant les années qui ont précédé leur entrée à l'école secondaire.

On observe aussi un lien entre la scolarité des parents et les facteurs liés au milieu scolaire et les compétences ultérieures en littératie

Les capacités de lecture à un jeune âge à l'école n'étaient pas le seul facteur associé aux compétences ultérieures en littératie. Selon l'enquête, la scolarité des parents et certains facteurs liés au milieu scolaire étaient également associés aux compétences en littératie à l'âge de 18 ou 19 ans.

Les enfants dont les parents n'avaient pas terminé leurs études secondaires ont eu, au test de littératie subi 10 ans plus tard, des scores inférieurs à ceux des enfants dont les parents avaient un niveau de scolarité plus élevé.

En outre, les enfants qui vivaient dans un ménage dont le revenu était inférieur au seuil de faible revenu établi par Statistique Canada ont eu, au test de littératie subi 10 ans plus tard, des scores inférieurs à ceux des enfants qui vivaient dans un ménage mieux nanti. Cependant, ce lien n'était plus significatif lorsque d'autres facteurs, notamment la scolarité des parents, étaient entrés en ligne de compte.

Selon des études précédentes, le fait de souffrir d'hyperactivité en bas âge pourrait avoir une incidence négative sur les compétences ultérieures en littératie. Dans le cadre de l'ELNEJ, les enfants qui se sont classés à un niveau élevé (c'est-à-dire dans les premiers 10 %) sur l'échelle de l'hyperactivité et de l'inattention à l'âge de 8 ou 9 ans ont ultérieurement eu des scores en littératie moins élevés que ceux des enfants qui se trouvaient à un niveau inférieur sur l'échelle.

Le lien entre l'hyperactivité et les compétences ultérieures en littératie était néanmoins influencé par certains facteurs liés au milieu scolaire.

Ces facteurs comprenaient le fait de redoubler une année au primaire ainsi que les limites physiques, émotionnelles ou comportementales pour lesquelles l'enfant recevait de l'aide particulière afin d'effectuer son travail scolaire. Ces deux facteurs étaient associés à des scores inférieurs au test de littératie à l'âge de 18 ou 19 ans.

Les enfants qui ont déclaré ne pas aimer ou détester l'école à l'âge de 12 ou 13 ans ont eu des scores inférieurs au test de littératie plus tard. De plus, les enfants qui ont déclaré avoir manqué l'école au moins une fois à cet âge ont eu des scores moins élevés au test de littératie six ans plus tard que les enfants qui ont dit ne jamais avoir fait l'école buissonnière.

On a interrogé les parents sur leurs propres pratiques en matière de littératie, par exemple à quelle fréquence ils allaient à la bibliothèque publique, ils écrivaient des lettres, ils lisaient des journaux ou des magazines, et ils lisaient des livres. Les enfants de 12 ou 13 ans dont les parents lisaient des livres ont eu des scores plus élevés au test de littératie six ans plus tard que les jeunes dont les parents n'en lisaient pas.

Par ailleurs, les données ont établi que la langue maternelle de l'enfant n'était pas liée aux scores obtenus en littératie à l'âge de 18 ou 19 ans; en outre, le sexe de l'enfant n'a aucune importance à cet égard.

L'amélioration des capacités de lecture à un jeune âge est liée à de meilleurs scores en littératie

Les données de l'ELNEJ ont montré qu'un lien existait entre l'amélioration des capacités de lecture à un jeune âge et de meilleurs scores au test de littératie subi ultérieurement.

Environ 10 % des enfants ont vu leurs capacités de lecture à l'école passer de moyennes ou d'inférieures à la moyenne lorsqu'ils avaient 8 ou 9 ans à supérieures à la moyenne lorsqu'ils avaient 12 ou 13 ans.

À 18 ou 19 ans, ces jeunes ont eu des scores s'approchant de ceux des jeunes dont les capacités de lecture avaient été supérieures à la moyenne mais étaient restées inchangées.

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On a obtenu les mêmes résultats après avoir tenu compte de caractéristiques sociodémographiques, du comportement de l'enfant, de certains facteurs liés au milieu scolaire et des pratiques des parents en matière de littératie.

Pour certains, des scores plus élevés en littératie correspondaient à des attentes plus élevées en matière scolaire

L'ELNEJ a établi que les scores plus élevés étaient liés à des attentes plus élevées en matière scolaire, et ce, selon le niveau de scolarité atteint.

Des scores plus élevés obtenus en littératie à l'âge de 18 ou 19 ans correspondaient à des attentes plus élevées en matière scolaire pour ceux qui avaient terminé leurs études secondaires mais qui n'avaient pas encore entrepris d'études postsecondaires.

Au sein de ce groupe, les jeunes qui espéraient obtenir un ou plusieurs diplômes universitaires ont eu des scores plus élevés en littératie que ceux qui ne pensaient pas poursuivre d'études postsecondaires, ou encore que ceux qui pensaient fréquenter un collège, un cégep ou qui pensaient suivre un programme d'apprentissage.

Pour certains, la situation d'emploi était également liée à la littératie. Parmi les élèves qui fréquentaient encore l'école secondaire, les scores en littératie étaient plus élevés pour ceux qui avaient un emploi au moment de l'enquête que pour ceux qui n'en avaient pas.

L'ELNEJ compte maintenant six cycles de données accessibles. Nous pouvons tirer une mine de renseignements pour les recherches futures afin d'explorer les facteurs qui influent sur le développement social et émotionnel ainsi que sur le comportement des enfants et des jeunes au fil du temps.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 4450.

Les microdonnées de l'ELNEJ sont offertes dans les centres de données de recherche de Statistique Canada. Pour obtenir plus de renseignements, consultez la page Le programme des centres de données de recherche de notre site Web.

Pour obtenir plus de renseignements sur les données recueillies durant les six premiers cycles de l'ELNEJ ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité de données, communiquez avec les Services à la clientèle au 613-951-3321 ou composez sans frais le 1-800-461-9050 (des@statcan.gc.ca), Division des enquêtes spéciales.

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