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Étude : Les immigrants sur le marché du travail canadien

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Le Quotidien


Le lundi 10 septembre 2007
2006

Les immigrants très récents établis au Canada depuis cinq ans ou moins, c'est-à-dire entre 2001 et 2006, sont ceux qui éprouvent le plus de difficultés sur le marché du travail, même s'ils sont plus susceptibles d'avoir fait des études universitaires que la population née au pays. En 2006, le taux de chômage national de ces immigrants s'élevait à 11,5 %, soit plus de deux fois le taux de 4,9 % observé pour la population née au Canada.

La situation s'améliore pour les immigrants établis au Canada depuis 5 à 10 ans, c'est-à-dire ceux arrivés entre 1996 et 2001, le taux de chômage de ce groupe se situant à 7,3 %.

Comme on peut s'y attendre et comme l'indiquent les nouvelles données sur les immigrants tirées de l'Enquête sur la population active, plus les immigrants sont au Canada depuis longtemps, plus leur situation sur le marché du travail s'améliore et plus l'écart entre eux et les travailleurs nés au pays s'amenuise.

Ce nouveau rapport révèle que, dans l'ensemble, les immigrants de longue date, établis au Canada depuis plus de 10 ans, formaient en 2006 le groupe dont la situation sur le marché du travail s'apparentait le plus à celle de la population née au Canada, ce qui témoigne vraisemblablement de l'intégration de ces immigrants au marché du travail canadien au fil des ans.


Note aux lecteurs

Pour mieux cerner l'expérience des immigrants sur le marché du travail, l'Enquête sur la population active (EPA) a commencé à recueillir en janvier 2006 des renseignements visant spécifiquement à identifier les immigrants en âge de travailler (15 ans et plus) au sein de la population sondée.

L'EPA s'est enrichie de cinq nouvelles questions permettant d'identifier les immigrants et de déterminer quand ils se sont établis au Canada ainsi que leur pays de naissance et le pays dans lequel ils ont obtenu leur niveau d'études le plus élevé. Ces questions ont été ajoutées dans le cadre d'un partenariat avec Ressources humaines et Développement social Canada et Citoyenneté et Immigration Canada.

L'EPA fournit désormais des données périodiques relatives à la situation des immigrants sur le marché du travail. Ces renseignements permettront aux divers ordres d'administration publique, aux médias et au public de comprendre, en temps opportun, comment les immigrants se tirent d'affaire sur le marché du travail et jusqu'à quel point le marché du travail canadien tire parti des compétences de ses immigrants.

L'immigration est de plus en plus importante pour la vitalité économique du Canada. Environ les deux tiers de la croissance démographique au Canada sont attribuables à la migration internationale nette. Les projections de la population indiquent que l'immigration nette pourrait être l'unique facteur de croissance démographique d'ici 2030 environ et pourrait être à l'origine de presque toute la croissance de la population active d'ici 2011.


Le rapport compare la situation sur le marché du travail canadien des immigrants du principal groupe d'âge actif (de 25 à 54 ans) à celle des travailleurs nés au pays.

Selon le rapport, bon nombre de nouveaux arrivants ont besoin de temps pour s'ajuster à leur nouvelle vie au Canada et pour trouver un emploi.

Les données confirment celles de rapports antérieurs indiquant que les immigrants récents doivent surmonter de nombreux obstacles pour obtenir un emploi. Par exemple, dans le cadre de l'Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada, les répondants ont évoqué le manque d'expérience de travail au Canada, le manque de reconnaissance de leurs titres de compétences et la barrière linguistique comme les principaux obstacles à l'intégration des immigrants récents au marché du travail au Canada.

Les immigrants profitent de la forte demande de main-d'oeuvre en Alberta

Dans un marché de travail dynamique, comme le marché effervescent de l'Alberta, les immigrants tendent à se tirer relativement bien d'affaire, selon le rapport. En 2006, les immigrants, tant en Alberta qu'au Manitoba, ont profité de la vigueur du marché du travail dans ces provinces et ont affiché des résultats sur le marché du travail parmi les meilleurs de tous les immigrants au pays.

Le taux de chômage des immigrants très récents établis en Alberta (soit ceux s'étant établis au Canada entre 2001 et 2006) était de 5,8 % en 2006, soit moins de la moitié de la moyenne nationale pour ce groupe, mais tout de même plus de deux fois celui des Albertains nés au Canada (2,6 % en 2006).

En 2006, peu importe le nombre d'années depuis leur établissement, les immigrants vivant au Québec affichaient des taux de chômage nettement supérieurs à ceux des Québécois nés au Canada.

Les immigrants enregistrent des taux de chômage plus élevés, peu importe leur niveau de scolarité

En 2006, les immigrants âgés de 25 à 54 ans étaient proportionnellement plus nombreux à avoir fait des études universitaires que les hommes et les femmes nés au Canada, 36 % des immigrants de ce groupe d'âge ayant au moins un baccalauréat, comparativement à 22 % seulement pour leurs homologues nés au pays.

Cependant, si le taux de chômage de la population née au pays diminue à mesure qu'augmente le niveau de scolarité, celui des immigrants très récents reste élevé, peu importe le niveau de scolarité.

En 2006, le taux de chômage des immigrants très récents titulaires d'un baccalauréat s'établissait à 11,4 %, soit un taux quatre fois plus élevé que celui des universitaires nés au Canada (2,9 % seulement).

Dans le même ordre d'idées, le taux de chômage des immigrants très récents possédant un grade supérieur s'élevait à 12,4 % comparativement à seulement 2,4 % pour la population correspondante née au Canada.

Les immigrants établis au Canada depuis plus longtemps affichent également des taux d'emploi plus bas et des taux de chômage plus élevés que ceux de la population née au pays et ayant le même niveau de scolarité. Cependant, le fossé qui sépare les immigrants de la population née au pays pour ce qui est du taux de chômage et du taux d'emploi tend à se refermer à mesure qu'augmente le nombre d'années écoulées depuis l'établissement au Canada.

Le taux de chômage le plus élevé est observé chez les immigrants très récents de Montréal

Dans les trois principales régions métropolitaines de recensement (RMR) du Canada, et particulièrement dans celle de Montréal, les immigrants très récents (établis au Canada depuis cinq ans ou moins) du principal groupe d'âge actif avaient, en 2006, un taux de chômage beaucoup plus élevé que celui de leurs homologues nés au pays.

À Montréal, le taux de chômage de ce groupe d'immigrants très récents s'élevait à 18,1 % en 2006, soit trois fois le taux de 5,9 % observé chez les Montréalais nés au Canada.

Les immigrants très récents établis à Toronto et à Vancouver font face, eux aussi, à des taux de chômage près de trois fois plus élevés que ceux des résidents de ces villes nés au pays. À Toronto, le taux de chômage des immigrants très récents du principal groupe d'âge actif s'établissait à 11,0 %, comparativement à 4,0 % pour les Torontois nés au pays. À Vancouver, les chiffres correspondants sont de 9,6 % et 3,3 %.

Là aussi, ces taux de chômage supérieurs expriment les difficultés éprouvées par les immigrants très récents au cours des premières étapes de leur établissement au Canada.

Le dynamisme du marché du travail de Calgary en 2006 a été aussi bénéfique pour les immigrants que pour la population née au pays. Calgary prend le premier rang des huit RMR de taille moyenne comprises dans l'étude au chapitre du taux d'emploi de la population de 25 à 54 ans née au Canada (89,3 %).

La forte demande de main-d'oeuvre en 2006 a été particulièrement manifeste chez les immigrants de Calgary établis au Canada depuis cinq ans ou moins. Le taux d'emploi de ces immigrants (73,6 %) reste inférieur à celui de leurs homologues nés au pays, mais il est supérieur à celui constaté dans les sept autres RMR de taille moyenne, de même qu'à Montréal, Toronto et Vancouver.

Les immigrantes doivent se débattre sur le marché du travail

Selon le rapport, les hommes immigrants obtiennent de meilleurs résultats sur le marché du travail que les immigrantes, et les jeunes immigrantes éprouvent particulièrement des difficultés.

Les femmes immigrantes âgées de 25 à 54 ans, soit celles du principal groupe d'âge actif, enregistrent des taux de chômage plus élevés et des taux d'emploi plus bas que ceux des hommes immigrants et des femmes nées au Canada, peu importe la date de leur établissement au pays.

Par exemple, le taux de chômage des immigrantes établies au Canada depuis cinq ans ou moins s'élevait à 13,0 % en 2006, ce qui est supérieur au taux de 10,3 % observé chez leurs homologues masculins.

À titre de comparaison, au sein de la population née au Canada, le taux de chômage s'établissait à 5,2 % chez les hommes et à seulement 4,6 % chez les femmes.

Les jeunes immigrants âgés de 15 à 24 ans, et tout particulièrement les femmes, ont beaucoup plus de mal à percer sur le marché du travail que leurs homologues nés au pays.

Globalement, le taux de chômage des jeunes immigrants établis au Canada depuis cinq ans ou moins s'élevait à 17,2 % en 2006, un taux bien supérieur à celui des jeunes nés au Canada (11,2 %).

Enfin, le taux de chômage des immigrantes très récentes âgées de 15 à 24 ans s'établissait à 19,9 %, soit deux fois le taux de 9,8 % observé chez les jeunes femmes nées au Canada.

Les immigrants sont proportionnellement plus nombreux dans le secteur de la fabrication

Les immigrants sont plus enclins à travailler dans le secteur de la fabrication et dans celui des services professionnels, scientifiques et techniques que ne le sont les personnes nées au Canada. Ils sont aussi proportionnellement plus nombreux que les personnes nées au Canada dans le secteur de l'hébergement et des services de restauration.

En 2006, 19,6 % des immigrants établis au pays depuis cinq ans ou moins travaillaient dans le secteur de la fabrication, comparativement à 13,0 % pour la population née au Canada. Par ailleurs, la fragilité de ce secteur depuis la fin de 2002 pourrait avoir provoqué des pertes d'emplois chez les immigrants, notamment dans les provinces du centre du Canada, qui ont le plus souffert du repli de l'emploi dans le secteur de la fabrication.

En 2006, le secteur du commerce de gros et de détail était le premier employeur en importance des travailleurs nés au Canada, 13,8 % d'entre eux y occupant un emploi. Ce secteur était également le deuxième employeur en importance des immigrants, indépendamment de leur période d'établissement au Canada.

Les immigrants établis au Canada depuis 2001 sont plus enclins à exercer une profession dans les ventes et les services que les travailleurs nés au pays.

On retrouve aussi proportionnellement plus d'immigrants récents que de travailleurs nés au Canada dans les professions des sciences naturelles et appliquées.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3701.

Un résumé plus détaillé, intitulé «Les immigrants sur le marché canadien du travail en 2006 : premiers résultats de l'Enquête sur la population active du Canada», qui fait partie de la Série d'analyses de la population active immigrante (71-606-XWF2007001, gratuite), est maintenant accessible. À partir du module Publications de notre site Web, sous Publications Internet gratuites, choisissez Travail.

Pour obtenir des données ou des renseignements généraux, communiquez avec les Services à la clientèle au 613-951-4090 ou composez sans frais le 1-866-873-8788 (travail@statcan.gc.ca). Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Christel Le Petit au 613-951-3856 ou avec Vincent Ferrao au 613-951-4750, Division de la statistique du travail.