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Statistiques de la criminalité

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Le Quotidien


Le jeudi 17 juillet 2008

En 2007, le taux global de criminalité au pays, fondé sur les données de la police, a diminué pour une troisième année consécutive, poursuivant ainsi la tendance à la baisse observée au chapitre des crimes déclarés par la police depuis le sommet atteint en 1991.

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La baisse de 7 % du taux national de criminalité a été surtout attribuable aux fléchissements des affaires de contrefaçon de monnaie et des infractions contre les biens à volume élevé, comme le vol de 5 000 $ et moins, l'introduction par effraction et le vol de véhicules à moteur.

À la suite de deux années au cours desquelles la plupart des infractions graves avec violence ont crû, la police a indiqué un moins grand nombre d'homicides, de tentatives de meurtre, d'agressions sexuelles et de vols qualifiés en 2007.


Note aux lecteurs

Au Canada, il existe deux sources principales de statistiques sur la criminalité, soit les enquêtes menées auprès des services de police (qui sont fondées sur les infractions au Code criminel dont la police a pris connaissance) et les enquêtes sur la victimisation (qui permettent de recueillir des renseignements sur les incidents de victimisation criminelle autodéclarés).

Le présent rapport est fondé sur les données déclarées par la police.

Les données sur les affaires qui sont portées à l'attention de la police sont saisies et transmises par les services de police à Statistique Canada au moyen du Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC), selon un ensemble de règles de déclaration, de catégories et de définitions communes approuvées à l'échelle nationale.

Le Programme DUC dispose de données remontant à 1962 aux échelons du pays, des provinces et des territoires ainsi qu'à 1991 en ce qui a trait aux régions métropolitaines de recensement. Afin d'améliorer la comparabilité entre les secteurs de compétence ainsi qu'au fil du temps, la criminalité est exprimée au moyen d'un taux calculé pour 100 000 habitants.

Les enquêtes sur la victimisation constituent une façon d'estimer l'étendue de la criminalité qui n'est pas signalée à la police. Selon les données de la plus récente enquête sur la victimisation tirées de l'Enquête sociale générale de 2004, 34 % des incidents de victimisation criminelle ont été signalés à la police, en baisse par rapport à la proportion de 37 % enregistrée en 1999. À peu près la moitié des affaires d'introduction par effraction, de vol de véhicules à moteur et de vol qualifié ont été signalées à la police, comparativement à environ le tiers des vols et des affaires de vandalisme.


Les taux de crimes déclarés par la police étaient à la baisse dans l'ensemble des provinces et des territoires, à l'exception de Terre-Neuve-et-Labrador, des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon.

Après avoir augmenté en 2006, le taux global de criminalité chez les jeunes âgés de 12 à 17 ans a légèrement diminué en 2007. Alors que le taux d'infractions non violentes commises par des jeunes a baissé, le taux de crimes violents commis par des jeunes est demeuré stable.

Les taux de criminalité demeurent les plus élevés dans l'Ouest canadien et dans les territoires. Parmi les provinces, la Saskatchewan a de nouveau affiché le taux global de criminalité le plus élevé ainsi que le taux de crimes violents le plus élevé.

Crimes violents : baisses de la plupart des infractions graves

La police a dénombré 594 homicides, en légère baisse par rapport aux 606 homicides enregistrés en 2006. Le taux d'homicides a reculé pour une deuxième année consécutive, poursuivant ainsi la tendance à la baisse observée depuis le milieu des années 1970.

En 2007, il y a eu près de 30 000 vols qualifiés. Bien que le taux de vols qualifiés ait régressé de 5 % par rapport à 2006, il est demeuré relativement stable depuis 2000. Le taux de vols qualifiés commis à l'aide d'une arme à feu a diminué de 12 % par rapport à l'année précédente pour atteindre son niveau le plus faible noté en plus de 30 ans.

Les taux des deux formes de voies de fait les plus graves, soit les voies de fait armées et les voies de fait graves, sont demeurés pratiquement inchangés en 2007. Avant 2007, le taux de voies de fait armées avait augmenté à chacune des sept années précédentes, ayant atteint un niveau record en 2006.

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Crimes contre les biens : reculs des introductions par effraction et des vols de véhicules à moteur

La police a déclaré un peu plus de 230 000 introductions par effraction, dont environ 6 sur 10 ont été commises dans des résidences. En 2007, le taux d'introductions par effraction dans des résidences a reculé de 9 %, et le taux d'introductions par effraction dans des entreprises, de 8 %.

Le taux d'introductions par effraction a été en baisse continue depuis le sommet enregistré en 1991, ayant atteint un creux en plus de 40 ans. Selon les données de l'Enquête sociale générale de Statistique Canada, les Canadiens ont eu, entre 1999 et 2004, de plus en plus recours à des dispositifs de sécurité domiciliaire, comme des avertisseurs anti-vol et des détecteurs de mouvement.

En moyenne, il s'est produit environ 400 vols de véhicules à moteur par jour en 2007, le total s'étant établi à plus de 145 000 affaires. Le taux de vols de véhicules à moteur a été en baisse après avoir atteint un sommet en 1996, ayant diminué de 9 % en 2007.

Des travaux de recherche donnent à penser que des facteurs comme les dispositifs anti-vol intégrés aux plus récents véhicules ainsi que la formation d'équipes policières spécialisées en application de la loi ont contribué à cette diminution.

Criminalité chez les jeunes : légère baisse du taux de criminalité chez les jeunes

Environ 176 000 jeunes de 12 à 17 ans ont été les auteurs présumés d'une infraction criminelle l'année dernière. Ceux-ci comprennent les jeunes qui ont été inculpés officiellement par la police ou qui ont vu leur affaire traitée par d'autres moyens, comme un avertissement, une mise en garde ou un renvoi à un programme de déjudiciarisation.

Le taux de criminalité chez les jeunes, qui est demeuré relativement stable au cours de la dernière décennie, a fléchi de 1,5 % en 2007 après avoir progressé de 3,3 % en 2006. Le recul enregistré en 2007 a été attribuable à une baisse des crimes non violents.

Le taux de crimes violents commis par des jeunes est demeuré stable en 2007, après avoir affiché une croissance soutenue pendant les deux dernières décennies. Le taux observé en 2007 était plus du double du taux constaté au milieu des années 1980.

Provinces : l'Ouest canadien affiche les taux de criminalité les plus élevés

Parmi les provinces, les taux de criminalité les plus élevés ont été enregistrés dans celles de l'Ouest, poursuivant ainsi la tendance observée au cours des 30 dernières années.

Malgré le fait qu'elle ait affiché une baisse de 3,5 %, la Saskatchewan a de nouveau enregistré le taux global de criminalité le plus élevé de même que le taux de crimes violents le plus élevé. La Colombie-Britannique a affiché le taux le plus élevé de crimes contre les biens, surtout en raison d'un grand nombre de vols de 5 000 $ et moins.

Pour une quatrième année consécutive, l'Ontario et le Québec ont enregistré les taux de criminalité provinciaux les plus faibles.

La police a dénombré des baisses au chapitre des homicides dans toutes les provinces, sauf au Manitoba, en Ontario et au Nouveau-Brunswick. La Colombie-Britannique et le Québec ont affiché les taux d'homicides les plus faibles en plus de 40 ans.

Le Manitoba a déclaré 62 homicides, soit 23 de plus qu'en 2006. Il s'agit du taux le plus élevé parmi les provinces et du taux d'homicides le plus important enregistré par le Manitoba depuis le début de la collecte des données en 1961. L'augmentation a été surtout attribuable à un accroissement du nombre d'homicides commis dans les petites régions urbaines et les régions rurales. Cette province a également fait état d'une forte augmentation du nombre de tentatives de meurtre, lesquelles ont crû de 53 %.

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Régions métropolitaines : baisses constatées dans la plupart des villes

Les taux de criminalité ont diminué dans la plupart des régions métropolitaines de recensement (RMR) en 2007, y compris les neuf plus grandes RMR. Les reculs les plus importants ont été observés à Kitchener, à Montréal et à Winnipeg.

Les taux globaux de criminalité les plus élevés ont été enregistrés dans les RMR de l'Ouest, soit à Regina, à Saskatoon, à Abbotsford, à Winnipeg, à Edmonton, à Victoria et à Vancouver. Parmi les 27 régions métropolitaines, Toronto a affiché le deuxième taux global de criminalité le plus bas.

Les taux de crimes violents ont également eu tendance à être plus élevés dans l'Ouest du pays. Les RMR de Saint John, de Thunder Bay et de Halifax faisaient exception, chacune ayant déclaré des taux de crimes violents qui étaient semblables ou supérieurs à ceux notés dans l'Ouest.

En 2007, un homicide sur cinq au Canada est survenu à Toronto. Cependant, lorsque l'on tient compte des différences de population, on constate que les taux d'homicides de Saskatoon, de Winnipeg, d'Edmonton et de Calgary étaient plus élevés.

Pour la première fois depuis 1981, année au cours de laquelle on a commencé à recueillir des données, la RMR de Québec n'a déclaré aucun homicide. Il s'agit de la seule RMR à avoir obtenu ce résultat en 2007.

Conduite avec facultés affaiblies et infractions relatives aux drogues : parmi le petit nombre d'infractions à augmenter en 2007 

Parmi le petit nombre de crimes déclarés par la police qui ont affiché une hausse en 2007 figurent la conduite avec facultés affaiblies et les infractions relatives aux drogues. Plus que tout autre crime, ces infractions ont tendance à fluctuer selon les pratiques locales d'application de la loi par la police.

Le taux d'affaires de conduite avec facultés affaiblies a augmenté de 3 % en 2007, surtout en raison d'une croissance de 19 % observée en Alberta. Malgré cette récente hausse, le taux d'affaires de conduite avec facultés affaiblies a affiché une tendance générale à la baisse depuis 25 ans au Canada.

Le taux d'infractions relatives aux drogues a progressé de 4 % l'année dernière, alimenté par un accroissement des infractions liées à la possession de cannabis, lesquelles ont représenté environ la moitié des infractions relatives aux drogues.

Données stockées dans CANSIM : tableaux 252-0013 et 252-0014.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3302.

Des tableaux de données personnalisées du Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l'affaire pour l'année 2007 sont maintenant offerts sur demande. Ces données comprennent des renseignements sur les affaires criminelles (comme l'utilisation d'armes à feu et d'autres armes, le classement et le lieu) ainsi que sur l'âge et le sexe des victimes et des auteurs présumés.

Le Juristat : Statistiques de la criminalité au Canada, 2007, vol. 28, no 7 (85-002-XIF, gratuit), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web. Sous Publications Internet gratuites, choisissez Crime et justice. Une version imprimée (85-002-XPF, 11 $ / 100 $) est également en vente.

Pour obtenir les profils provinciaux et territoriaux sur les statistiques de la criminalité, pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec les Services à la clientèle au 613-951-9023 ou composez sans frais le 1-800-387-2231, Centre canadien de la statistique juridique.

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