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Étude : Changements cycliques dans la production et l'emploi

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L'emploi et la production ont généralement varié de façon synchronisée et à la même vitesse au Canada durant les ralentissements cycliques des trois dernières décennies.

Une comparaison de la croissance mensuelle d'une année à l'autre du produit intérieur brut (PIB) réel et de l'emploi depuis 1982 fait ressortir que les deux changent de direction la plupart du temps en tandem.

Plus particulièrement, les points de renversement de la croissance de la production et de l'emploi semblent avoir été presque identiques au cours de cette période.

Il y a un léger retard de l'emploi au Canada au début d'une récession, surtout après que les employeurs ont connu une pénurie de main-d'oeuvre.

Aux États-Unis, toutefois, il y a nettement un retard de l'emploi sur la production, surtout au cours des reprises. Cependant, durant la présente récession qui a commencé en 2008, l'emploi a précédé la production dans la récession.

Aux États-Unis, les entreprises ont toujours sabré plus rapidement l'emploi que la production à la suite des ralentissements depuis la Seconde Guerre mondiale. Rien n'indique clairement que les entreprises dans ces deux pays gardent de la main-d'oeuvre en réserve pendant les périodes de repli.

Il n'existe également aucune preuve dans les cycles précédents que l'emploi stagne au Canada lorsque la production amorce une forte reprise.

Points de renversement

Depuis 1976, il y a eu deux cycles complets au cours desquels le PIB et l'emploi se sont contractés en chiffres absolus. Les points de renversement trimestriels de la production et de l'emploi ont été proches l'un de l'autre lors des récessions de 1981-1982 et de 1990-1991.

Au Canada, la baisse initiale du PIB au troisième trimestre de 1981 n'a donné lieu à aucun changement de l'emploi, tandis que la diminution de 0,3 % de la production au deuxième trimestre de 1990 a fait ralentir la croissance de l'emploi, qui s'est ainsi établie à 0,1 %.

Il semble donc que l'emploi prenne un léger retard par rapport à la production au début d'une récession. Par la suite, la production et l'emploi ont connu tous deux des replis dans chacun des trimestres de ces périodes récessionnaires avant de remonter ensemble au premier trimestre de 1983 et au deuxième trimestre de 1991.

Même si les points de renversement ont été presque identiques, les premières baisses du PIB réel ont été plus prononcées que celles de l'emploi. Dans les deux premiers trimestres de la récession de 1981, le PIB réel a chuté de 1,2 %, soit un taux deux fois plus élevé que la diminution de 0,6 % de l'emploi pendant la même période.

De plus, dans les deux premiers trimestres du ralentissement de 1990, le PIB réel a régressé de 0,8 % alors que l'emploi perdait 0,1 %. Cependant, l'emploi a accusé une diminution presque aussi rapide, voire plus rapide, que la production pour la durée de ces récessions.

Une tendance similaire s'est dessinée jusqu'à maintenant dans le présent cycle, la chute du PIB ayant été plus vive que celle de l'emploi à la fin de 2008. Toutefois, les pertes d'emplois correspondaient à la diminution de la production au début de 2009.

Le PIB et l'emploi aux États-Unis

Le synchronisme entre les points de renversement de la production et de l'emploi aux États-Unis est différent. Les variations de la croissance de l'emploi non agricole aux États-Unis accusent manifestement un retard par rapport aux points de renversement de la production.

Note aux lecteurs

Une question qui revient sans cesse lors des ralentissements cycliques est celle des relations entre la production et l'emploi. Les changements dans l'emploi accusent-ils du retard par rapport à la croissance de la production? Est-ce que les employeurs réduisent la production plus rapidement que les emplois durant les récessions? Et ces relations entre la production et l'emploi ont-elles changé au fil du temps?

Le but de cette étude est de répondre à ces questions en comparant les données mensuelles et trimestrielles du produit intérieur brut et de l'emploi à partir de l'Enquête sur la population active. Les résultats canadiens y sont également comparés à ceux des États-Unis.

De plus, le retard des changements trimestriels de l'emploi sur la production aux États-Unis a crû au fil du temps, étant passé de moins de 1 trimestre avant 1973 à 4,1 trimestres depuis lors.

En fait, au cours des deux cycles précédents en 1991 et en 2001, les emplois n'ont pas commencé à regagner le terrain perdu avant l'année ayant suivi la remontée du PIB, bien qu'ils aient commencé à fléchir juste après que le PIB a diminué.

Ici encore, l'expérience des États-Unis est différente de celle du Canada, qui présente peu ou aucun retard. L'écart plus important dans les données des États-Unis, qui est largement étudié, pourrait expliquer pourquoi certains analystes persistent à croire à l'existence d'un retard important au Canada.

Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 1901 et 3701.

L'étude «Changements cycliques dans la production et l'emploi» figure dans l'édition Internet de mai 2009 de L'observateur économique canadien, vol. 22, no 5 (11-010-X, gratuit), maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web. La version imprimée de la publication mensuelle L'observateur économique canadien, vol. 22, no 5 (11-010-X, 25 $ / 243 $), paraîtra le 21 mai.

Pour obtenir plus de renseignements sur L'observateur économique canadien, cliquez sur la publicité qui figure sous le module Publications de notre site Web.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Philip Cross au 613-951-9162 (ceo@statcan.gc.ca), Groupe d'analyse économique de conjoncture.