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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Août 2003

Étude spéciale

L’incidence du travail indépendant sur la croissance de la productivité au Canada et aux États-Unis

par J. Baldwin* et J. Chowhan

Introduction

Au cours des années 80 et 90, les tendances démographiques et le cycle économique ont fait en sorte que le travail indépendant a augmenté1. La plupart des études ont porté sur les causes de ce phénomène plutôt que sur son incidence sur l’économie. Dans ce document, nous examinons les répercussions du travail indépendant sur la croissance de la productivité de la main-d’œuvre au sein du secteur des entreprises dans les années 90. En outre, nous comparons la performance relative de la productivité au Canada et aux États-Unis.

L’importance du travail indépendant du point de vue de la productivité tient à la croissance rapide du phénomène. Entre 1990 et 1998, plus de la moitié (55 %) de la croissance nette totale de l’emploi (8,1 % ou 1 056 000 emplois) a été attribuable au travail indépendant. On distingue différentes catégories d’entreprises dans le secteur du travail indépendant. Certaines comptent pour une grande part du PIB, ont des employés et utilisent du capital dans le processus de production. En revanche, d’autres contribuent peu au PIB, n’ont pas d’employés et n’utilisent pas de capital, à l’exception peut-être d’un ordinateur et d’une pièce au foyer. L’incidence de la croissance du travail indépendant dépend de sa répartition entre ces diverses catégories d’entreprises.

Dans les années 90, la croissance du travail indépendant a été stimulée par les entreprises qui n’ont pas d’employés. Les revenus de ce groupe ont été sensiblement inférieurs tant à ceux des autres travailleurs indépendants qu’à ceux des travailleurs rémunérés. La croissance du travail indépendant dans ce segment à faible productivité au début des années 90 a contribué de façon importante à la stagnation de notre productivité globale.

Statistique Canada fournit dans le cadre de son programme de productivité de la main-d’œuvre des estimations de la production réelle par unité de travail (heures travaillées) pour l’ensemble du secteur des entreprises et les industries qui le composent. Ces données, qui sont de nature générale, servent souvent à examiner le rendement dans diverses industries. Dans ce document, l’ensemble du secteur des entreprises est décomposé de façon différente. Nous prenons le PIB total et le total des heures travaillées, puis nous soustrayons du premier élément le revenu des travailleurs indépendants et du deuxième élément les heures travaillées par ces derniers. Nous nous demandons ce qu’il serait advenu de la productivité de la main-d’œuvre si le secteur du travail indépendant n’avait pas connu un aussi grand essor et si ses gains n’avaient pas été à la traîne de ceux des travailleurs rémunérés.

Enfin, nous comparons le Canada avec les États-Unis afin d’examiner particulièrement les raisons pour lesquelles la croissance relative de la productivité au Canada a diminué de 1987 à 1998 (points comparables dans le cycle économique)2.

La croissance du travail indépendant

Nous distinguons deux grandes catégories de travailleurs dans les comptes de la productivité : les travailleurs rémunérés et les travailleurs indépendants non constitués en société. Cette dernière catégorie se subdivise en trois sous-catégories : travailleurs indépendants avec travailleurs rémunérés, travailleurs indépendants sans travailleurs rémunérés (à leur compte) et travailleurs familiaux non rémunérés. Durant les années 90, plusieurs changements sont survenus dans la composition des emplois. Premièrement, la croissance a été beaucoup plus rapide chez les travailleurs indépendants que du côté des travailleurs rémunérés (figure 1). Deuxièmement, le nombre de travailleurs indépendants sans employés a augmenté beaucoup plus rapidement que celui des travailleurs indépendants ayant des employés. Entre 1987 et 1998, le nombre des travailleurs à leur compte a augmenté de 65,4 % et représentait près de 80 % de l’ensemble des travailleurs indépendants en 1998. Cette situation contraste avec la baisse du nombre des travailleurs indépendants ayant des employés ainsi que des travailleurs familiaux non rémunérés.

Figure 1



Même si le nombre des travailleurs indépendants s’est accru dans les années 90, leurs revenus ont été à la remorque de ceux des travailleurs rémunérés. Fait plus important, les travailleurs à leur compte ont gagné moins que la plupart des autres travailleurs. Leurs gains ont représenté entre 68 % et 53 % de ceux des travailleurs rémunérés, les écarts les plus marqués étant signalés vers la fin des années 90 (figure 2). En outre, les gains moyens des travailleurs à leur compte ont représenté seulement la moitié environ de ceux des travailleurs indépendants ayant des employés. L’augmentation du nombre des travailleurs à leur compte qui n’avaient pas d’employés et dont le revenu net était faible ou à la traîne de celui des autres travailleurs a eu une incidence négative sur la productivité.

Figure 2


Croissance de la productivité de la main-d’œuvre

La productivité de la main-d’œuvre est déterminée par le rapport de la production au facteur main-d’œuvre. Aux fins de la présente étude, la production est mesurée en se fondant sur le PIB nominal aux prix de base dans le secteur des entreprises. Sont exclues du secteur des entreprises toutes les activités non commerciales ainsi que la valeur locative implicite des logements occupés par le propriétaire (y compris les institutions comme les organismes gouvernementaux, les établissements d’enseignement, les hôpitaux et les organismes religieux). Le facteur main-d’œuvre représente les heures travaillées, rémunérées ou non. Le nombre d’heures travaillées correspond au nombre annuel moyen d’emplois multiplié par le nombre moyen d’heures travaillées par les personnes occupant ces emplois.

Nous examinons dans les pages qui suivent l’incidence du travail indépendant sur la productivité en recalculant le numérateur et le dénominateur de la production par heure travaillée. Dans le numérateur, nous soustrayons du PIB les gains nets du secteur des entreprises non constituées. Dans le dénominateur, nous défalquons du total des heures le nombre des heures travaillées par les travailleurs non constitués en société.

Ce faisant, nous créons deux secteurs distincts : les travailleurs indépendants (subdivisés à leur tour en travailleurs non agricoles et travailleurs agricoles) et le reste du secteur commercial, que nous appelons ici le « secteur des entreprises, sauf les travailleurs indépendants » (le « secteur ESTI »). Le secteur ESTI équivaut principalement au volet entités constituées en société de l’économie, qui regroupe la plupart des employés rémunérés, par opposition au secteur du travail indépendant, qui est surtout constitué d’entrepreneurs non constitués en société qui font cavalier seul.

Il convient de souligner que nous ne pouvons soustraire toute la part du PIB générée par les travailleurs indépendants. Par conséquent, la dichotomie constituées/non constituées n’est pas parfaite, puisque les salaires et traitements des travailleurs rémunérés du secteur formé par les entrepreneurs non constitués en société ainsi que leurs heures travaillées sont inclus dans le secteur ESTI aux fins de nos calculs. Cependant, cette lacune n’influe pas vraiment sur les conclusions énoncées dans ce document. Étant donné que la quasi-totalité de l’augmentation du nombre de travailleurs indépendants était attribuable aux entrepreneurs qui n’avaient pas d’employés, le revenu net de ces entrepreneurs représente presque la totalité de leur contribution au PIB. Lorsqu’on corrige les chiffres pour que le revenu net par travailleur indépendant corresponde davantage au PIB par travailleur, les résultats demeurent inchangés.

Entre 1987 et 1998, la productivité de la main-d’œuvre du secteur des entreprises (PIB par heure travaillée) a constamment augmenté, passant de 21,79 $ en 1987 à 30,48 $ l’heure en 1998 (tableau 1). À titre de comparaison, la productivité de la main-d’œuvre dans le secteur ESTI a été de 10 % plus élevée, atteignant 33,81 $ en 1998. Si la productivité du secteur des entreprises a été inférieure à ce qu’elle aurait dû être, c’est surtout en raison de la rémunération horaire inférieure des travailleurs indépendants, tant agricoles que non agricoles. La pression à la baisse sur le PIB par heure travaillée s’accentue en raison de la proportion croissante des travailleurs indépendants par rapport au nombre d’heures travaillées, ainsi que de la diminution de leurs gains relatifs.

Tableau 1: Production nominale par heure travaillée ($)

 
Ensemble du secteur des entreprises
  Travailleurs indépendants
Année
ESTI*
Total
Non agricoles
Agricoles
1987
21,79
23,69
9,45
12,32
2,97
1988
22,89
24,78
10,50
12,86
4,72
1989
23,74
25,79
10,37
13,17
3,00
1990
24,38
26,55
10,51
13,21
3,18
1991
25,04
27,37
10,77
13,30
2,90
1992
25,71
28,11
11,30
14,04
3,00
1993
26,35
28,96
11,45
13,84
3,89
1994
27,40
30,29
10,97
13,57
2,16
1995
28,63
31,47
11,84
13,86
4,61
1996
29,17
32,15
12,15
13,65
6,60
1997
30,11
33,34
11,86
14,12
2,84
1998
30,48
33,81
11,96
13,93
3,37
*Secteur des entreprises, sauf les travailleurs indépendants.


La croissance cumulative de la productivité dans les sous-secteurs agricole et non agricole du secteur du travail indépendant a été inférieure à celle observée dans le secteur ESTI (tableau 2 et figure 3). La croissance dans le secteur ESTI au cours de l’ensemble de la période a été de 42,8 %, soit une performance sensiblement meilleure que celle enregistrée dans les sous-secteurs non agricole et agricole, qui ont connu des taux de croissance de 13,1 % et 13,5 %, respectivement. Les faibles augmentations dans le secteur du travail autonome ont fait en sorte que la croissance cumulative de la productivité de 40 % signalée dans le secteur des entreprises a été inférieure à celle observée dans le secteur ESTI.

Tableau 2: Croissance cumulative de la production nominale par heure travaillée, 1987-1998

      Travailleurs indépendants
Année
Ensemble du secteur des entreprises
ESTI*
Total
Non agricoles
Agricoles
1987
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
1988
105,1
104,6
111,1
104,4
159,0
1989
109,0
108,9
109,7
106,9
101,0
1990
111,9
112,1
111,2
107,3
107,3
1991
114,9
115,5
113,9
108,0
97,6
1992
118,0
118,7
119,6
113,9
101,0
1993
120,9
122,3
121,1
112,3
131,3
1994
125,8
127,9
116,1
110,1
72,8
1995
131,4
132,9
125,2
112,5
155,5
1996
133,9
135,7
128,5
110,8
222,4
1997
138,2
140,8
125,5
114,6
95,9
1998
139,9
142,8
126,5
113,1
113,5
* Secteur des entreprises, sauf les travailleurs indépendants.

Figure 3



Ces tendances globales peuvent également être observées chez les industries qui représentent la plus grande part du revenu du secteur du travail indépendant. Sept industries représentent près de 85 % du revenu total de ce secteur : agriculture, construction, transports, commerce de détail, finance et immobilier, services aux entreprises, services sociaux et de santé. Tout au cours des années 90, la plupart de ces industries ont connu la tendance à une croissance relativement faible de la production des travailleurs indépendants par heure travaillée.

Comparaison entre le Canada et les États-Unis

Le phénomène du travail indépendant n’a pas connu le même essor au Canada et aux États-Unis dans les années 90. Au Canada, le pourcentage des heures travaillées par les travailleurs indépendants a progressé dans le secteur des entreprises, passant de 13,4 % à 15,3 %, contrairement aux États-Unis, où il a régressé, glissant de 12,5 % à 10,9 %. Toutefois, dans l’un et l’autre pays, la part du PIB du secteur des entreprises générée par le travail indépendant a augmenté entre 1987 et 1998, passant de 7,0 % à 7,8 % aux États-Unis et de 5,8 % à 6,0  % au Canada (figure 4).

Figure 4


Il y a lieu de souligner qu’en 1998, le pourcentage des heures travaillées par les travailleurs indépendants était de 4,4 % plus élevé au Canada qu’aux États-Unis (figure 4), mais que la part du PIB générée par le secteur du travail indépendant était de 1,9 % plus faible dans notre pays. Le tableau 3 montre comment ces chiffres ont influé sur les données comparatives au chapitre de la croissance de la productivité. Aux États-Unis, le travail indépendant a eu un effet positif important sur la production nominale par heure travaillée. Là-bas, la croissance de l’ensemble du secteur des entreprises a été supérieure à celle du secteur ESTI, alors que le secteur du travail indépendant a contribué dans une proportion de 4,1 % à la croissance cumulative de la productivité du secteur des entreprises; au Canada, le travail indépendant a fait reculer de 2,9 % la production nominale par heure travaillée.

Tableau 3: Production nominale par heure travaillée (1987=100)

  Canada États-Unis
Année
Ensemble du secteur des entreprises
ESTI*
Travailleurs indépendants
Ensemble du secteur des entreprises
ESTI*
Travailleurs indépendants
1987
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
1988
105,1
104,6
111,1
104,4
104,0
109,3
1989
109,0
108,9
109,7
109,3
108,7
116,0
1990
111,9
112,1
111,2
114,7
113,8
125,8
1991
114,9
115,5
113,9
120,0
119,7
126,4
1992
118,0
118,7
119,6
127,2
125,5
147,6
1993
120,9
122,3
121,1
130,6
129,0
150,8
1994
125,8
127,9
116,1
134,8
133,1
155,0
1995
131,4
132,9
125,2
138,3
136,1
162,3
1996
133,9
135,7
128,5
144,4
141,7
175,1
1997
138,2
140,8
125,5
150,4
147,2
184,4
1998
139,9
142,8
126,5
155,6
151,5
199,8
* Secteur des entreprises, sauf les travailleurs indépendants.


La récession du début des années 90 a entraîné une stagnation des gains horaires des travailleurs indépendants dans les deux pays (figure 5). Cependant, après 1991, les gains ont pris une direction différente dans les deux pays. Aux États-Unis, les gains horaires des travailleurs indépendants se sont affermis et ont recommencé à progresser, tandis qu’ils ont continué de stagner au Canada (léger bond en 1995 et 1996 suivi d’un recul en 1997).

Figure 5

La différence entre le Canada et les États-Unis au chapitre de la croissance de la productivité de la main-d’œuvre est surtout attribuable au secteur du travail indépendant et particulièrement au sous-secteur non agricole. Le tableau 4 présente les différences pour ce qui est de la croissance cumulative de la production nominale par heure travaillée. Le tableau 5 compare les deux pays en termes de croissance de la production en dollars constants par heure travaillée. Une valeur positive implique que la croissance a été plus forte aux États-Unis qu’au Canada.

Tableau 4: Croissance cumulative de la production nominale par heure travaillée : différence entre les États-Unis et le Canada

      Travailleurs indépendants
Année
Ensemble du secteur des entreprises
ESTI*
Total
Non agricoles
Agricoles
1987
1988
-0,72
-0,63
-1,82
7,05
-64,53
1989
0,36
-0,14
6,32
9,21
14,19
1990
2,80
1,67
14,57
19,37
11,41
1991
5,10
4,12
12,42
21,76
3,49
1992
9,21
6,86
28,00
37,05
21,91
1993
9,68
6,78
29,69
41,66
-7,37
1994
9,01
5,24
38,93
51,76
35,04
1995
6,91
3,29
37,06
61,28
-72,99
1996
10,53
5,93
46,59
70,51
-95,50
1997
12,12
6,39
58,88
77,81
22,19
1998
15,70
8,72
73,28
96,02
1,02
* Secteur des entreprises, sauf les travailleurs indépendants.


Tableau 5: Croissance cumulative de la production réelle par heure travaillée : différence entre les États-Unis et le Canada

      Travailleurs indépendants
Année
Ensemble du secteur des entreprises
ESTI*
Total
Non agricoles
Agricoles
1987
1988
-0,24
-0,17
-1,28
7,21
-61,22
1989
2,80
2,32
8,40
11,05
15,59
1990
4,15
3,13
14,84
19,15
11,92
1991
5,03
4,17
11,45
19,61
3,54
1992
7,77
5,73
24,03
31,87
18,79
1993
7,77
5,29
24,79
35,00
-6,78
1994
5,79
2,62
30,87
41,65
28,22
1995
4,12
1,16
28,73
48,59
-61,17
1996
7,49
3,78
36,42
55,72
-78,11
1997
7,81
3,27
44,73
59,75
16,25
1998
7,30
1,81
52,24
70,27
-3,13
* Secteur des entreprises, sauf les travailleurs indépendants.


La différence entre les États-Unis et le Canada au chapitre de la croissance de la productivité dans le secteur du travail indépendant non agricole au cours de la période a été de 96 % (tableau 4). C’est le principal élément qui explique l’influence positive que le travail indépendant a eue sur la production nominale par heure travaillée aux États-Unis. La différence cumulative (16 points) quant à la productivité de l’ensemble du secteur des entreprises diminue de près de la moitié (à seulement 9 points) lorsqu’on ne tient pas compte de l’incidence du travail indépendant.

Le résultat est encore plus frappant lorsqu’on convertit le PIB nominal en dollars constants (tableau 5). L’écart (7 points) pour ce qui est de la croissance cumulative de la production par heure travaillée, exprimée en dollars constants, devient inférieur à 2 %. Autrement dit, l’écart en faveur des États-Unis en termes de croissance de la productivité de la main-d’œuvre devient minime dès qu’on fait abstraction des effets du travail indépendant dans le secteur des entreprises.

Conclusion

Deux caractéristiques du travail indépendant ont contribué à creuser l’écart entre le Canada et les États-Unis en ce qui touche la productivité de la main-d’œuvre. D’abord, le revenu net par travailleur indépendant par rapport à celui du travailleur rémunéré a été beaucoup plus faible au Canada qu’aux États-Unis et la proportion du total des emplois que les emplois autonomes ont représentée a été plus élevée et a augmenté au Canada. Ensuite, le revenu net des travailleurs indépendants a crû de façon beaucoup moins marquée au Canada dans les années 90. Ensemble, ces deux facteurs ont freiné la croissance de notre productivité.

Les résultats indiquent qu’il existe des différences structurelles fondamentales entre les deux pays en ce qui concerne le secteur du travail indépendant. Le revenu net des travailleurs indépendants non agricoles a eu une incidence positive sur la production nominale par travailleur aux États-Unis, contrairement à ce qui s’est passé au Canada. Si l’on exclut du secteur des entreprises le revenu des travailleurs indépendants, l’écart entre les États-Unis et le Canada en termes de croissance de la productivité de la main-d’œuvre devient presque inexistant.

Références

Baldwin, John et James Chowhan (2003). “Répercussions du travail autonome sur la croissance de la productivité du travail: comparaison Canada-États-Unis”. Analyse économique, documents de recherche. Statistique Canada, catalogue 11F0027MIF, no 16.

Kuhn, Peter and Herb Schuetze (2001). “Self-employment Dynamics and Self-employment Trends: A Study of Canadian Men and Women, 1982-1998.” Canadian Journal of Economics. 34(3):760-784.

Lin, Zhengxi, Janice Yates, et Garnett Picot (1999). “L’accroissement de l’emploi autonome en période de chômage élevé: Analyse empirique des faits récents survenus au Canada.” Documents de recherche, direction des études analytiques. Statistique Canada, catalogue 11F0019MPF. no133.

Statistique Canada (1997). Le point sur la population active: Les travailleurs indépendants. Catalogue no 71-005-XPB, automne 1997, vol. 1, no 3.

Statistique Canada (2001). Croissance de la productivité au Canada. Catalogue no 15-204-XPF.

Études spéciales récemment parues



Notes

* Directeur, Études et analyses micro-économiques (613) 951-8588.

1 Plusieurs études traitent de l’ampleur de la création et de la disparition d’emplois autonomes [Kuhn et Schuetze, 2001]; des différences entre le Canada et les États-Unis quant au rôle du travail indépendant [Lin, Yates et Picot, 1999]; du rapport entre les caractéristiques des entrepreneurs individuels et l’expérience antérieure sur le marché du travail avec la probabilité des entrées et sorties dans le secteur du travail indépendant [Le point sur la population active, 1997; Lin, Picot et Yates, 1999].
2 Des données plus détaillées peuvent être obtenues de Baldwin et Chowhan (2003).

 



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Date de modification : 2008-11-21 Avis importants
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