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Section 1 : Conditions économiques actuelles

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Vue d’ensemble 1 

Le PIB réel a reculé de 1,4 % au quatrième trimestre, la plus forte baisse depuis le début de 1991. Les exportations ont encore diminué de façon accélérée en raison surtout des pertes dans le secteur de l’automobile. Les investissements des entreprises ont affiché leur plus forte baisse trimestrielle depuis 1982, car la diminution des prix des produits de base a sérieusement grugé les bénéfices. La première réduction des niveaux des stocks depuis 2004 a affaibli la croissance trimestrielle.

La diminution rapide de la demande entre novembre et janvier a ralenti de façon appréciable en février et en mars. La diminution du PIB réel n’a été que de 0,2 % en moyenne dans ces deux mois comparativement à 0,8 % dans les trois mois précédents. Cette période a été suivie d’un plafonnement de l’emploi en avril et en mai, après de fortes pertes au cours de l’hiver.

Graphique 1.1

Ce sont surtout les dépenses des ménages qui ont contribué à l’affermissement de la demande à l’approche du printemps. La revente de maisons a augmenté pour un troisième mois d’affilée en avril, une hausse de près du tiers comparativement au creux de janvier. Les ventes au détail ont affiché une augmentation nette au cours des trois premiers mois de l’année en raison surtout de la reprise partielle des ventes d’automobiles. La remontée dans les secteurs sensibles au crédit comme l’habitation et l’automobile s’explique par l’amélioration à la fois de la confiance des consommateurs et de la disponibilité du crédit. Tout de même, les prix ont continué de fléchir pour l’habitation et l’automobile, ce qui est un indice de la fragilité de la reprise de la demande.

Les exportations ont interrompu leur chute rapide entamée en novembre, ayant affiché un modeste gain net en février et en mars. Encore une fois, cette progression a été timide, car l’emploi dans la fabrication a beaucoup reculé en mai lorsqu’un grand fabricant d’automobiles a déclaré faillite. La reprise de la demande pour l’automobile et l’habitation a été moins prononcée aux États-Unis qu’au Canada.

Les marchés financiers au printemps ont donné des signes de raffermissement progressif de l’économie mondiale. La Bourse de Toronto a affiché une troisième progression mensuelle d’affilée en mai. Le redressement des prix des produits de base y a contribué, notamment pour le pétrole et les métaux. Le dollar canadien a augmenté en flèche pour le deuxième mois consécutif, ce qui est attribuable à la fois à l’augmentation des prix des produits de base et à la baisse de la valeur du dollar américain comparativement à la plupart des autres grandes devises.

Marché du travail

Après une baisse de 1,6 % dans les trois premiers mois de l’année, l’emploi a fléchi de 0,2 % en mai, pour ainsi annuler le gain de 0,2 % enregistré en avril. L’expansion du travail autonome en avril s’est inversée en mai, et le secteur public a profité davantage de hausses des listes de paie que le secteur privé. Une deuxième augmentation consécutive de la population active, après cinq mois de stabilité relative, a fait passer le taux de chômage à 8,4 %.

L’emploi dans la fabrication a chuté de 3,2 %, presque entièrement en Ontario, surtout dans le secteur de l’automobile. Étant donné que d’autres industries n’ont pas réussi à contrebalancer cette perte, le taux de chômage en Ontario est passé de 8,7 % à un sommet en 15 ans de 9,4 %. À 61,0 %, le taux d’emploi en Ontario était presque un point complet inférieur au taux national de 61,8 %. Avant 2008, le taux d’emploi en Ontario n’avait jamais baissé en deçà du taux national.

L’emploi a progressé légèrement en Alberta et en Colombie-Britannique pour le deuxième mois de suite, après que ces provinces eurent subi le plus grand nombre de compressions au pays dans les trois mois précédents. C’est la construction qui a mené la relance : après avoir chuté de plus de 10 % dans les trois premiers mois de l’année en réaction à la baisse des mises en chantier d’habitations, les emplois dans la construction ont rebondi dans les deux provinces en avril et en mai.

L’emploi a également progressé pour un deuxième mois consécutif au Québec. L’emploi dans la fabrication a été stable au printemps, et a fléchi de seulement 1,2 % comparativement à mai dernier, ce qui est de loin la plus faible baisse au Canada. Les services ont poursuivi en général leur progression en avril, surtout dans l’éducation.

Indicateurs avancés

La baisse de l’indicateur avancé, dans sa version lissée, a ralenti de 1,5 % en mars à 1,1 % en avril. Les deux composantes financières ont augmenté pendant le mois alors que l’offre de monnaie s’amplifiait de façon soutenue et que la bourse reprenait de la vigueur. La version non lissée de l’indicateur a légèrement augmenté de 0,5 %, après avoir connu sept reculs consécutifs. Cinq des dix composantes étaient en hausse dans la version non lissée.

Les indicateurs de la demande des ménages ont poursuivi leur descente. Le recul de l’indice du logement s’est atténué, constituant à 1,2 % le plus petit en sept mois, les ventes de maisons existantes s’étant raffermies. Les ventes de biens durables ont continué de battre en retraite. Le nivellement de l’emploi dans les services s’est manifesté davantage dans les services personnels que dans les services aux entreprises.

Les indicateurs de la fabrication ont reculé moins rapidement que le mois précédent. Le fléchissement des nouvelles commandes s’est modéré en s’établissant à 7,3 %. La chute du ratio des livraisons aux stocks a été freinée grâce à la baisse des stocks. La demande d’exportations a profité de l’adoucissement de la contraction de l’économie des États-Unis. Le recul des indicateurs avancés des États-Unis s’est atténué à 0,3 %, leur décroissance la plus faible en six mois.

Production

Le PIB mensuel en mars a fléchi de 0,3 % en volume, après un léger repli de 0,1 % en février. Ces diminutions sont légères en comparaison du pic de 1,0 % en décembre. La production a encore régressé dans l’exploitation minière et la fabrication, de même que dans la manutention dans le secteur des services. La plupart des autres services ont connu une expansion en mars.

L’exploitation minière a succédé à la fabrication et à la construction à titre de secteur le plus faible de l’économie, avec une baisse de la production de 2,5 %, qui s’est produite entièrement dans le secteur de l’énergie, car les secteurs des minéraux métalliques et non métalliques ont lentement augmenté leur production. Les fabricants dans le secteur des ressources ont subi la plus forte baisse de production manufacturière, surtout dans les métaux de première transformation et les produits forestiers. Les biens en capital se sont aussi repliés dans tous les secteurs en réaction à la forte baisse des investissements des entreprises. Par ailleurs, une autre relance dans l’assemblage d’automobiles a été annulée par les compressions dans les pièces d’automobiles et l’aérospatiale. Avec la diminution de 1,1 % de la production de biens, les services connexes comme le transport et le commerce de gros se sont repliés de près de 1 %.

Les services de manutention autres que de biens ont pris de l’expansion pour un troisième mois d’affilée. En tête de la progression se trouvent les dépenses des ménages pour l’immobilier et les marchandises vendues au détail. L’augmentation du nombre de prêts de même que le raffermissement de la demande sur les marchés boursiers ont fait fortement progresser les services financiers. Les services publics ont aussi continué à prendre de l’expansion. La demande de services pour les entreprises est restée faible, et les services relatifs aux voyages se sont repliés.

Demande des ménages

Les revenus et les dépenses des particuliers ont reculé à peu près au même rythme, de sorte que le taux d’épargne n’a à peu près pas varié, se situant à 4,7 % au premier trimestre (contrairement à l’ascension ininterrompue de 1,4 % en septembre à 5,7 % en avril aux États-Unis). Quand même, les ménages ont pu diminuer davantage leurs emprunts nets en achetant moins de maisons au cours de l’hiver. Au printemps, les dépenses pour l’habitation et l’automobile ont commencé à reprendre.

Les ventes au détail ont progressé de 0,7 % en volume en mars, la deuxième augmentation en trois mois, les ventes ayant ainsi récupéré environ la moitié de leur baisse de 5,4 % en novembre et en décembre. Les ventes d’automobiles ont encore une fois ouvert la marche et elles ont progressé de 5 %, soit la première augmentation trimestrielle en une année. Les données provisoires pour avril montrent que les ventes d’automobiles se maintiennent.

À l’exclusion de l’automobile, la demande n’a pas varié en mars et a été plus lente que l’automobile à reprendre au premier trimestre. Les dépenses pour des biens durables autres que l’automobile ont été particulièrement faibles, car les ventes de meubles et d’appareils ménagers n’ont pas suivi la reprise de la vente de maisons. Les ventes de vêtements ont aussi cédé une partie des gains acquis dans les deux mois précédents.

La revente de maisons a augmenté de 11 % en avril, soit leur troisième hausse consécutive. C’est dans les trois plus grandes villes du Canada que la reprise a été la plus marquée. La forte baisse du prix des maisons à la fin de 2008 s’est partiellement renversée jusqu’à maintenant en 2009.

L’amélioration du marché du logement a été moins prononcée pour la vente de maisons neuves que pour la revente. Les ventes de maisons neuves se sont repliées en avril après un début de redressement en mars et ont été de 15 % inférieures au sommet de l’automne dernier. Le vaste stock de maisons invendues a exercé des pressions à la baisse sur le prix des nouvelles maisons en mars. Les constructeurs ont réagi en réduisant de nouveau en avril les mises en chantier, qui ont atteint un creux de 117 400 unités sur 13 ans (au taux annuel). Jusqu’à maintenant cette année, les mises en chantier de logements individuels et multiples ont été en moyenne d’environ la moitié de ce qu’elles étaient un an plus tôt.

Commerce de marchandises

Le Canada a subi pour la deuxième fois de suite un déficit élevé de son compte courant, qui a atteint 9,1 milliards de dollars au premier trimestre. L’excédent des marchandises a reculé en deçà d’un milliard de dollars pour la première fois en trois décennies. Le déficit du compte courant s’est produit parallèlement à de fortes entrées nettes de fonds au Canada, surtout l’achat d’instruments d’emprunt du gouvernement par des non-résidents.

Graphique 1.4

Les exportations ont fléchi de 1,8 % en mars après qu’une progression de 5 % en février eut mis fin à trois mois de forte régression. Les importations ont chuté de 4,4 % après une reprise modeste en février, en raison surtout de la baisse des importations d’énergie. L’excédent commercial mensuel est passé à 1,1 milliard de dollars, le plus élevé depuis octobre 2008. La balance commerciale mensuelle est tombée brièvement en déficit en décembre et en janvier.

Les biens industriels ont maintenu tous leurs gains de février en raison d’autres gains dans les exportations de métaux. Les exportations de cuivre ont été particulièrement fortes, ce qui est un signe encourageant pour la demande industrielle mondiale, et l’or a bénéficié de la hausse de son prix.

Les exportations d’automobiles et de machines et de matériel ont perdu une partie du terrain gagné en février. C’est le secteur des aéronefs qui explique la totalité de la forte fluctuation dans les machines et le matériel, secteur qui autrement aurait été stable de janvier à mars. Les exportations d’automobiles ont chuté de 3 % après une reprise de 19 % en février, car la progression constante de ce secteur a aussi été accompagnée de nouvelles pertes dans les camions et les pièces d’automobiles.

Bien que la demande d’exportation dans certains secteurs ait manifesté des signes de relance, les exportations de produits forestiers et d’énergie ont atteint de nouveaux creux. L’énergie a subi l’effet d’une forte baisse du prix du gaz naturel, qui a annulé une deuxième augmentation consécutive des exportations de pétrole. Les exportations de produits forestiers sont restées faibles partout.

Les importations d’énergie ont dégringolé de 18 %, soit leur plus bas niveau depuis octobre 2004, en raison surtout de la chute des prix. Les importations autres que dans le secteur de l’énergie ont diminué de 3 %, principalement en raison de la baisse dans les machines et le matériel et les biens industriels. Les importations d’automobiles ont augmenté pour un deuxième mois consécutif, ce qui est un signe de la reprise des ventes d’automobiles au Canada.

Prix

L’indice implicite des prix pour le PIB a reculé de près de 2 % au premier trimestre après une perte de 3 % au quatrième, la régression la plus rapide jamais enregistrée. Près de la moitié de la baisse est attribuable à la diminution du prix de l’énergie, le secteur qui a mené les baisses de 4 % et de 7 % des prix des exportations au cours des deux trimestres. Les augmentations de prix pour les personnes qui dépensent au Canada ont ralenti à tout juste 0,2 % au cours du premier trimestre.

L’IPC a fléchi de 0,3 % de mars à avril, la sixième diminution au cours des sept derniers mois compte tenu de la baisse constante des prix de l’énergie. C’est ainsi que le taux d’inflation d’une année à l’autre s’est situé à 0,4 %. La baisse du prix de l’énergie s’est poursuivie, non plus pour l’essence mais pour le gaz naturel. Ce sont les prix des aliments essentiellement qui ont exercé un effet d’entraînement.

La stabilité des prix au cours de la dernière année ne s’explique pas seulement par la diminution des coûts de l’énergie, qui a contrebalancé l’augmentation des prix des aliments. Cinq des huit principales composantes de l’IPC ont contribué 0,1 point ou moins à la croissance de l’indice global (vêtement, logement, alcool et tabac, santé et soins personnels, loisirs et éducation).

Les prix des produits de base ont repris en mai, après s’être stabilisés au cours des deux mois précédents, avec des hausses pour l’énergie, les aliments et les matières industrielles. C’est l’énergie qui a été en tête de l’augmentation vu que le prix du baril de pétrole a fait un bond de 15 $ pour atteindre 65 $ US. Les métaux ont encore une fois battu la marche dans les biens industriels, surtout le cuivre et le nickel. Le blé a été en tête de l’augmentation des prix agricoles.

Marchés financiers

Le tableau sectoriel des prêts nets a encore évolué rapidement au premier trimestre. Les emprunts des ménages ont fortement diminué pour le deuxième trimestre consécutif, en raison surtout des fortes compressions dans les dépenses pour l’habitation et pour les biens durables. Les entreprises ont été en mesure de stabiliser leurs prêts nets après une forte diminution au quatrième trimestre en réduisant radicalement leurs dépenses plus rapidement que la chute de leurs profits, ces derniers ayant encore dégringolé de plus de 20 %. Les emprunts des gouvernements ont doublé pour atteindre 47 milliards de dollars (au taux annuel), et le Canada a affiché un deuxième déficit commercial consécutif.

Graphique 1.5

Le dollar canadien a fait un bond de huit cents par rapport au billet vert américain en mai, la plus forte progression mensuelle depuis 1950 après une augmentation de quatre cents en avril. Cette appréciation s’explique en partie par l’affaiblissement du dollar américain relativement à la plupart des grandes devises : depuis le début d’avril, le huard s’est apprécié deux fois plus rapidement par rapport au dollar américain que l’indice global TCEC.

La hausse de confiance dans les marchés financiers s’est manifestée par un certain nombre de mesures. Les placements dans les fonds du marché non monétaire ont augmenté en avril pour la première fois depuis septembre dernier. Les émissions d’obligations de société en avril ont augmenté de plus d’un milliard de dollars pour le deuxième mois consécutif et les émissions nettes de nouvelles actions ont continué de progresser fortement avec la reprise du marché boursier. La Bourse de Toronto a progressé de 11 % en mai, après des gains consécutifs de 7 % en mars et en avril. Bien que les métaux aient augmenté davantage, l’énergie a aussi affiché une progression à deux chiffres en mai. Quand même, le marché est encore du tiers inférieur au sommet record de l’an dernier.

Économies régionales

La contraction rapide de l’économie de la Colombie-Britannique a commencé à s’atténuer au printemps. Les mises en chantier d’habitations ont affiché leur premier gain de l’année en avril, bien que l’augmentation de 1 % en ait maintenu le nombre à moins 10 000 logements. Les livraisons manufacturières ont également progressé de 1 % après cinq replis consécutifs. Les ventes de biens non durables se sont raffermies (notamment le papier), mais le bois d’oeuvre et les minéraux non métalliques ont encore régressé. Les ventes au détail ont diminué de 1,4 % en mars, pour ainsi terminer un premier trimestre faible.

L’économie des Prairies s’est encore contractée partout. Les mises en chantier d’habitations ont reculé pour le sixième mois consécutif. Les ventes au détail ont chuté pour la cinquième fois dans les six derniers mois, et la diminution de 4,5 % au premier trimestre a été la plus marquée au Canada; en outre, c’est la seule région où la chute des ventes s’est accélérée entre le quatrième et le premier trimestre. Les ventes du secteur de la fabrication ont reculé de 3 % en mars et la stabilisation dans le pétrole a été annulée par la diminution accélérée et constante de l’industrie des machines en Alberta (une baisse du tiers depuis novembre, après l’épuisement de la demande provenant du secteur de l’énergie).

Les ventes du secteur de la fabrication au Québec ont affiché la plus forte régression au Canada, soit une chute de 6 % en mars. C’est le quatrième repli consécutif et la baisse des livraisons par les fabricants au Québec a atteint 20 % depuis leur sommet l’automne dernier, pour ainsi égaliser la moyenne nationale. La diminution a été concentrée dans les métaux de première transformation et l’aérospatiale, deux secteurs qui ont régressé de plus de 40 % comparativement à leur sommet de l’an dernier. Les ventes au détail sont restées les meilleures au Canada, avec une hausse de 2,0 % en mars, et le Québec a été la seule province à afficher une progression d’une année à l’autre.

Les ventes au détail en Ontario ont augmenté de 0,6 % en mars, la troisième hausse consécutive après une chute de 10 % à la fin de 2008. Les mises en chantier d’habitations ont reculé de près de moitié en avril, après une pointe dans la construction de nouveaux logements en copropriété en mars. Les ventes du secteur de la fabrication ont perdu une partie de ce qu’elles avaient gagné en février. Les ventes d’autos se sont stabilisées, mais leur forte baisse en janvier explique la diminution de 15 % des livraisons enregistrée en Ontario au premier trimestre, la plus forte au Canada.

Économies internationales

Aux États-Unis, la demande des ménages a continué de se stabiliser au printemps et la diminution de l’activité industrielle a ralenti beaucoup. Les ventes au détail ont peu bougé en avril et sont restées au-dessus de leur creux de décembre. Les ventes d’automobiles ont reculé en avril, au moment où Chrysler a déclaré faillite. Le marché de l’habitation a continué de se stabiliser. La tendance dans la revente de maisons a été stable jusqu’à maintenant cette année, bien qu’une partie de ces maisons aient été des reprises vendues à très bas prix. Les mises en chantier de maisons unifamiliales sont restées stables de janvier à avril, mais le nombre total de mises en chantier a chuté étant donné que le nombre de logements multiples a diminué après avoir plus que doublé en février. La reprise de la confiance des consommateurs s’est poursuivie en mai et est revenue au niveau d’avant l’effondrement financier de septembre.

La production industrielle a fléchi de 0,5 % en avril après cinq mois de baisses en moyenne de 1,7 %. La production de biens de consommation s’est stabilisée, favorisée par une légère progression de la production automobile. Les compressions dans le matériel pour les entreprises et les matériaux de construction ont été de moins du quart de leur taux récent de diminution. Les nouvelles commandes ont augmenté de 2 % en avril pour la deuxième fois en trois mois, avec une augmentation dans tous les secteurs sauf les ordinateurs. Les bénéfices des sociétés ont augmenté pour la première fois au cours d’un trimestre en près de deux ans.

La forte baisse du flux des échanges au tournant de l’année a aussi ralenti de façon appréciable en février et en mars. Les exportations se sont stabilisées au cours de ces deux mois, après trois baisses mensuelles consécutives de 6 %. Les importations ont fléchi de 1 % étant donné que l’augmentation du prix du pétrole a mis un terme à sept mois de baisses au cours desquels les importations ont chuté du tiers. Malgré une légère augmentation en mars, le déficit commercial trimestriel a chuté du tiers par rapport au quatrième trimestre et il était équivalent à la moitié de son sommet atteint au troisième trimestre de 2008.

Le PIB réel de la zone de l’euro s’est contracté d’un taux record de 2,5 % au premier trimestre. La production industrielle a encore régressé dans tous les grands secteurs en mars, mais le taux de diminution des nouvelles commandes a commencé à s’atténuer considérablement, particulièrement pour les biens en capital, qui avaient enregistré des baisses de plus de 10 % l’automne dernier. Les consommateurs ont encore hésité à dépenser malgré la faiblesse de l’inflation étant donné que le chômage a augmenté constamment en raison des mises à pied. En vue de faciliter le crédit, la banque centrale a baissé ses taux encore une fois en avril.

Le PIB de l’Allemagne s’est contracté de 3,8 % au premier trimestre, la plus forte baisse depuis la réunification en 1990. Ce sont surtout les baisses prononcées des exportations et des investissements des entreprises qui expliquent le recul, car les dépenses des consommateurs ont augmenté légèrement, en raison des mesures incitatives du gouvernement qui ont fait augmenter les ventes de voitures neuves. En mars, les exportations et la production industrielles ont commencé à reprendre, et les nouvelles commandes ont affiché leurs premiers gains en six mois. La confiance des entreprises s’est renforcée et les prix ont augmenté, de sorte que le taux annuel d’inflation est passé à 0,8 % en avril.

Le PIB réel de la France s’est contracté de 1,2 % au premier trimestre après une diminution de 1,5 % au quatrième. Le PIB a été révisé et la baisse a été de 0,2 % au troisième trimestre (plutôt qu’une hausse de 0,1 %) de sorte qu’il s’est maintenant contracté depuis quatre trimestres. La production industrielle est restée faible en mars et la progression des nouvelles commandes au cours du mois antérieur a été effacée. Les dépenses des consommateurs ont augmenté vu que les détaillants ont offert encore plus de rabais, ce qui a ramené l’inflation à un taux annuel de 0,1 % en avril.

L’économie de la Grande-Bretagne a continué de se contracter et elle a régressé de 1,9 % au premier trimestre pour une troisième fois consécutive. La diminution constante de la production industrielle a ralenti légèrement en mars, pendant que les dépenses des consommateurs augmentaient de nouveau après qu’une baisse sur un mois en février eut mis un terme à une série d’augmentations sur quatre mois. Le commerce reste paralysé étant donné la faiblesse de la demande extérieure.

Le PIB réel de l’Italie a chuté de 2,4 %, pour un quatrième trimestre consécutif. La production industrielle s’est encore contractée en mars et l’augmentation du nombre de nouvelles commandes le mois précédent a été effacée. Les dépenses des consommateurs sont restées stagnantes tout comme l’été dernier.

L’économie du Japon s’est contractée de 4 % au premier trimestre, la plus forte baisse depuis qu’on a commencé à tenir des statistiques il y a 54 ans. La situation s’explique surtout par la faiblesse de la demande intérieure, parallèlement à la chute des investissements des entreprises et à la diminution des dépenses des consommateurs. Toutefois, la production industrielle a pris de l’expansion en mars, la première fois en six mois, étant donné que les stocks commençaient à baisser et que les exportations se stabilisaient. La confiance des consommateurs a atteint son plus haut niveau sur 10 mois en avril. Étant donné les rabais importants, les ventes au détail ont augmenté en avril pour enregistrer une première progression mensuelle depuis août dernier.

Les économies de l’Europe de l’Est ont encore été paralysées par la faiblesse de la demande des pays occidentaux. Le PIB a chuté de 11,2 % en Slovaquie et en Lettonie au premier trimestre, et l’économie de la Hongrie a reculé de 2,3 %, soit le quatrième trimestre consécutif de baisse.

L’économie de l’Inde a progressé constamment de 5,8 % d’une année à l’autre au premier trimestre, surtout en raison de la vigueur des services et de l’agriculture.

Le PIB du Mexique a chuté de 5,9 % au premier trimestre, surtout en raison de la forte diminution de la production d’automobiles et de la chute des exportations vers les États-Unis, qui représentent environ un cinquième de l’économie. L’épidémie de grippe récente devrait diminuer le tourisme, qui est la troisième source la plus importante de revenus étrangers du pays et qui emploie deux millions de personnes.

L’économie de Taïwan s’est contractée d’un taux record de 10,2 % d’une année à l’autre, en raison surtout de la diminution des exportations, des investissements des entreprises et des dépenses des consommateurs. Pour augmenter la consommation, le gouvernement a émis en janvier des bons d’achat pour une valeur de 2,61 milliards de dollars (US). En avril, un plan de dépenses de 4,5 milliards de dollars (US) pour stimuler l’économie a été approuvé pour 2009 dans le cadre d’un train de mesures quadriennal de 15 milliards de dollars (US).

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