Statistique Canada | Statistics Canada
Symbole du gouvernement du Canada

Liens de la barre de menu commune

Environnement

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Contenu archivé

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

La population du Canada a plus que doublé au cours des 50 dernières années seulement. Il n’est pas surprenant que le fait de nourrir, de transporter, de garder au chaud et de rafraîchir 32 millions de Canadiens ait des conséquences néfastes sur nos terres, notre eau et notre air. Puisque la capacité de l’environnement à fournir des matériaux et à absorber les déchets est limitée, des renseignements statistiques fiables sont essentiels pour comprendre les répercussions de nos activités sur l’environnement naturel et pour pouvoir prendre des mesures à cet égard.

Le Canada est riche en eau : nous possédons 20 % des réserves mondiales d’eau douce et 7 % des sources d’eau renouvelables. Chaque année, la population canadienne utilise environ 1 500 mètres cubes d’eau par habitant. Parmi les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques, seuls les États‑Unis en utilisent davantage, soit 1 870 mètres cubes.

À la fin des années 1990, on utilisait près de 65,7 milliards de mètres cubes d’eau douce par année au Canada. De cette quantité, 40,1 milliards de mètres cubes utilisés ont été évacués et 20,8 milliards ont été recyclés. Le reste a été consommé par les humains ou le bétail, a été incorporé dans des produits, s’est évaporé ou a été retiré autrement du cycle hydrologique local.

Où l’eau s’en va

Graphique : Utilisation de l'eau par habitant, certains pays, 1999Environ 94 % des prélèvements d’eau — y compris d’eau recyclée — ont été utilisés par l’industrie. Les municipalités ont employé les 6 % restants pour desservir les ménages, les écoles et les hôpitaux.

L’industrie de l’électricité et des services publics a utilisé 63 % du prélèvement total pour produire de l’électricité et refroidir les centrales, recyclant 40 % de l’eau prélevée. Les prélèvements de l’industrie manufacturière représentaient 14 %, mais il s’agissait d’une baisse par rapport aux années 1980 qui s’expliquait par une plus grande efficience et par l’adoption de pratiques de recyclage dans le secteur industriel.

L’agriculture était la plus grande consommatrice d’eau douce, utilisant 9 % du total des prélèvements d’eau douce, dont les trois quarts n’étaient pas retournés à leur source. La majeure partie servait à l’irrigation; les agriculteurs de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et de la Saskatchewan ont utilisé 92 % de l’eau d’irrigation, soit environ 3,8 milliards de mètres cubes.

Les rejets non traités compromettent la qualité de l’eau. À la fin des années 1990, 40 % des Canadiens résidant dans des municipalités de plus de 1 000 habitants vivaient dans des zones où les eaux usées recevaient le meilleur traitement disponible (traitement tertiaire). Une autre tranche de 56 % de Canadiens disposaient d’une forme quelconque de traitement des eaux usées, et 3 % étaient reliés à des réseaux d’égouts, mais n’avaient pas de traitement des eaux usées.

Le défi des gaz à effet de serre

Graphique : Émissions de gaz à effet de serre, certains secteursQuand les rayons du soleil frappent l’atmosphère, ils réchauffent la surface de la terre et la région la plus basse de l’atmosphère. Une portion de cette énergie ne peut pas retourner dans l’espace à cause de la présence de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère.

Sans les GES agissant comme couverture, la terre serait un endroit inhabitable. Les GES s’accumulent naturellement dans l’atmosphère et sont absorbés par des processus naturels, mais l’activité humaine contribue également à leur formation, ce qui suscite des inquiétudes concernant notre influence sur le changement du climat.

En 2000, le Canada a produit 18,3 tonnes de GES par habitant et n’a été dépassé que par l’Australie (27,6) et les États‑Unis (21,1). De 1981 à 2000, les ménages étaient responsables de presque 20 % des émissions de GES provenant de l’activité humaine.

De 1990 à 2003, l’économie canadienne a enregistré une croissance de près de 43 % (mesurée par le produit intérieur brut). Au cours de cette période, les GES ont augmenté de 24 %, passant de 596 millions à 740 millions de tonnes. Il s’agissait d’une augmentation nette d’environ 144 millions de tonnes, dont 86,5 millions étaient liées à l’énergie. Les émissions de GES croissent également plus rapidement que la population. De 1990 à 2003, les émissions par habitant ont augmenté de 9 %, passant de 21,5 à 23,4 tonnes.

En général, les émissions de GES par unité d'activité économique — que mesure le produit intérieur brut  — ont diminué de 13 % de 1990 à 2003. Cette amélioration découle en partie de gains en efficacité réalisés dans le secteur de l'énergie. La prédominance accrue du secteur des services, qui contribue de façon moins intensive aux émissions de GES, jouait également un rôle dans cette amélioration. Cependant, la croissance rapide de l'économie — aussi bien dans le secteur de la production de biens que dans celui de la production de services — a pour conséquence de faire grimper le total des émissions.

Par ailleurs, les Canadiens sont de plus en plus dépendants du transport routier. Environ 18,5 millions de véhicules ont circulé sur les routes du Canada en 2003. Ils ont parcouru 313 milliards de kilomètres et consommé plus de 42 milliards de litres d’essence ou de diesel.

De 1990 à 2003, le nombre de véhicules a augmenté 8 % plus rapidement que le nombre de personnes. On a également observé un virage quant aux types de véhicules utilisés pour le transport personnel; on est passé des automobiles aux fourgonnettes, aux véhicules utilitaires sport et aux camionnettes. Ces véhicules plus lourds émettent en moyenne 40 % plus de GES au kilomètre que ne le font les automobiles. La quantité totale d'émissions de GES provenant des camionnettes s'est accrue de 93 % de 1990 à 2003, tandis que celle des voitures a chuté de 8 %. Les camions lourds à moteur diesel ont également contribué à la hausse, leurs émissions ayant augmenté de 71 % de 1990 à 2003. Les émissions provenant de ces véhicules ont représenté près de 19 % des émissions totales du pays pendant l’année, contribuant ainsi davantage à la formation de GES dans l’atmosphère.

Sortir les poubelles

Graphique : Élimination de déchets, par provincePlus de 30 millions de tonnes de déchets solides non dangereux ont été produites en 2002, toutes sources confondues. Cela représentait 3,9 % de plus que le total enregistré en 2000 et équivalait à 971 kilogrammes en moyenne par personne.

Près de 7 millions de tonnes ont été préparées pour le recyclage. Une partie des 24 millions de tonnes restantes ont été incinérées ou transportées dans d’autres pays. La plupart de ces déchets ont abouti dans une installation de stockage de déchets du Canada.

Les substances toxiques qu’on trouve dans les sites d’enfouissement peuvent contaminer l’eau provenant des précipitations, qui s’infiltre à travers les couches de déchets. Cela crée des eaux de lessivage qui peuvent se frayer un chemin dans les nappes souterraines, les cours d’eau et les rivières, compromettant ainsi la qualité de l’eau.

La majorité des déchets solides sont évacués dans des installations à grande échelle. Les propriétaires et les exploitants de ces installations municipales ou privées utilisent des membranes naturelles ou artificielles d’étanchéité pour décharges contrôlées afin d’éviter que les eaux de lessivage ne pénètrent dans les nappes souterraines. En 2000, seulement 18 % des sites d’enfouissement actifs étaient dotés de membranes d’étanchéité et de systèmes de collecte des eaux de lessivage. Néanmoins, ces sites traitaient environ les trois quarts de l’ensemble des déchets.

En 2001, 41 sites d’enfouissement au Canada ont capté 342 000 tonnes de méthane produit par de la matière organique en décomposition. Moins de la moitié du méthane a été brûlé, alors qu’une proportion de 57 % a été utilisée comme source d’énergie dans huit sites afin de chauffer une aciérie, une serre, une usine de recyclage et une usine de fabrication. Huit autres sites d’enfouissement ont converti le méthane en électricité.