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Direction des études analytiques : documents de recherche

11F0019MIF

Mobilité internationale : données sur les taux de sortie et de retour des Canadiens,
1982 à 2003

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Mobilité internationale : données sur les taux de sortie et de retour des Canadiens, 1982 à 2003

par Ross Finnie

Sommaire exécutif

Durant la dernière partie des années 1990, nombreux sont ceux qui croyaient que les éléments les meilleurs et les plus brillants du Canada quittaient le pays en nombres sans précédent. En utilisant la Banque de données administratives longitudinales (DAL), qui est construite à partir des dossiers fiscaux des particuliers, la présente étude vise à jeter un nouvel éclairage sur l'importance et la nature des départs des Canadiens vers d'autres pays, et leurs profils de retour au Canada durant la période de 1982 à 2003. Selon le document, les nombres absolus de personnes qui partent demeurent faibles (0,1 %, quelle que soit l'année, c.-à-d. un dixième de 1 %). Toutefois, peu de personnes reviennent, à l'exception de celles ayant les niveaux de revenu les plus élevés.

La banque DAL représente un échantillon aléatoire de 20 % des déclarants canadiens, qui a été construit à partir des fichiers de données fiscales de l'Agence du revenu du Canada. Elle suit les personnes sur une base longitudinale et les apparie sur une base annuelle selon des unités familiales, en vue de produire des données sur l'impôt sur le revenu, les taxes et les caractéristiques démographiques de base au niveau de la personne et de la famille.

Le modèle de départ repose sur les ensembles suivants de variables : caractéristiques démographiques de base (âge, type de famille, province/région de résidence, langue et taille de la région de résidence); revenu (un indicateur du revenu tiré des prestations d'assurance-emploi est inclus); conditions économiques auxquelles fait face la personne (p. ex., taux de chômage provincial et taux de chômage aux États-Unis); une série de variables fictives d'années civiles (pour rendre compte des tendances dans le temps et des influences qui s'exercent au niveau national, comme les changements de politiques); et enfin, un ensemble permettant d'identifier les immigrants récents et le nombre d'années écoulées depuis leur immigration.

Dans le modèle des retours, la variable dépendante correspond à la probabilité de revenir au Canada une année civile donnée. Ce modèle diffère toutefois du modèle des départs par l'utilisation d'une approche fondée sur un modèle à risque, selon laquelle seules les personnes dont on a d'abord observé qu'elles ont quitté le pays sont incluses et sont suivies de façon précise d'une année à l'autre, à partir de l'année de leur départ. Les caractéristiques des personnes au moment du départ sont incluses comme variables explicatives, et permettent de déterminer le rapport entre le taux de retour et ces attributs.

Les données brutes montrent que les taux annuels de départ du Canada pour la période de 1982 à 2003 sont faibles, allant de 0,045 % à 0,133 %. Les taux de départ suivent le cycle économique dans une large mesure : lorsque l'économie est forte, les départs sont moins nombreux. Cela ne constitue toutefois d'aucune façon une corrélation parfaite. D'autres facteurs entrent aussi en jeu : l'économie des États-Unis, l'Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis et l'Accord de libre-échange nord-américain, ainsi que les tendances de l'immigration.

Seulement une minorité des personnes qui quittent le pays reviennent un jour. Au cours de la période visée, environ 2,5 % sont revenus après un an, et environ 15 %, dans une période de cinq ans. Le nombre de retours a connu a connu une augmentation marquée depuis 2000, toutefois, reflétant la tendance affichée par les taux de départ. Les taux de retour sont (comme les taux de départ) significativement plus élevés chez les personnes dont les niveaux de revenu sont plus élevés, ce qui donne à penser que ces personnes sont généralement plus mobiles.

Les principaux résultats du modèle des départs montrent que les taux de départ du pays sont relativement moyens pour les personnes les plus jeunes (âgées de 18 à 24 ans), puis augmentent (personnes âgées de 25 à 34 ans), et diminuent ensuite.

Les couples sans enfants ont de faibles taux de départ, un résultat qui contraste avec le cas de la mobilité interprovinciale, où le fait d'avoir des enfants et le fait d'être marié sont généralement liés à des taux de mobilité plus faibles. Par contre, les parents seuls, et plus particulièrement les mères seules, ont des taux de départ relativement élevés.

Les personnes habitant dans les provinces de l'Atlantique sont nettement moins susceptibles de quitter le pays, les habitants de la Colombie-Britannique (y compris les territoires) affichent les taux les plus élevés, tandis que les personnes habitant en Ontario et dans les provinces des Prairies (y compris l'Alberta) se classent au milieu.

Les francophones du Québec ont les taux les plus faibles de tous les Canadiens, mais les anglophones de cette province ont un taux beaucoup plus élevé de départ que tous les autres groupes. Les francophones habitant à l'extérieur du Québec affichent des taux de départ légèrement plus élevés que les anglophones de la province ou la région où ils vivent.

Les personnes qui habitent dans des grandes villes sont environ deux fois plus susceptibles de quitter le pays que les habitants des régions rurales, et considérablement plus susceptibles de partir que les habitants des villes plus petites.

Les hommes qui touchent des prestations d'assurance-emploi sont moins susceptibles de quitter le pays que les autres hommes, mais ceci ne s'applique pas aux femmes. Le taux de chômage provincial semble avoir un effet négatif important sur les départs, tandis que plus le taux est élevé relativement à celui aux États-Unis, plus la probabilité de départ est forte.

Plus le revenu de la personne est élevé, plus la probabilité de partir est grande, particulièrement dans les tranches supérieures de revenu (60 000 $ à 100 000 $ et 100 000 $ et plus). Dans la mesure où les niveaux de revenu saisissent « la mobilité des travailleurs hautement qualifiés », les taux de départ sont plus élevés dans le cas des travailleurs les plus talentueux. Ceci étant dit, ils sont peu nombreux, puisque relativement peu de personnes se situent dans ces tranches de revenu, et que la vaste majorité des personnes qui quittent le pays se situent dans les tranches de revenu inférieures.

Les effets du statut d'immigrant sont très marqués. La probabilité qu'un immigrant de sexe masculin quitte le pays l'année de son établissement est 10 fois plus élevée que pour un Canadien non immigrant ayant des caractéristiques semblables. Les taux augmentent au cours des premières années passées au pays, et commencent à baisser 6 ans après l'immigration, même si, une année donnée, le taux de départ du pays des immigrants établis au Canada depuis 16 ans (ou plus) représente plus du double de celui des non-immigrants.

Les tendances corrigées montrent qu'une fois pris en compte les effets des autres facteurs, les taux n'ont pas varié aussi fortement au fil du temps que ne le donnent à penser les données brutes. Autrement dit, certaines des variations survenues au cours des années 1990 et depuis sont liées à des facteurs expliqués par les variables incluses dans les modèles.

Les personnes sont plus susceptibles de revenir après une absence de deux ans plutôt que d'un an seulement, puis le taux de retour diminue. Les taux atteignent un maximum de 4,4 % en l'année 2, pour passer ensuite à 3,7 %, 2,5 % et 2,0 % au cours des trois années suivantes. Après 5 ans, 15,1 % des personnes ayant quitté le pays y étaient revenues.

Les personnes de 65 ans et plus sont les moins susceptibles de revenir au pays, les deux groupes plus jeunes (ceux des 18 à 24 ans et des 25 à 34 ans) sont les plus susceptibles de revenir, et les autres groupes se situent entre les deux. Aucun profil clair ne se dégage selon la situation familiale, sauf que les parents seuls affichent les plus faibles taux de retour.

Les provinces où les taux de départ sont moins élevés affichent des taux de retour plus élevés. Les Québécois francophones sont les plus susceptibles, et les Québécois anglophones, les moins susceptibles de tous les groupes de revenir au pays. De même, les personnes habitant dans des régions rurales et dans des petites villes sont plus susceptibles de revenir au pays que celles habitant dans des grandes villes.

Le comportement des personnes qui touchaient des prestations d'assurance-emploi avant leur départ ne semble pas différer de celui des autres. Un taux de chômage provincial plus élevé signifie un plus faible taux de retour, mais l'effet n'est pas statistiquement significatif. Il en va de même pour le ratio de chômage relatif Canada–États-Unis.

Les taux de retour des personnes touchant un revenu élevé sont significativement plus élevés que ceux des personnes ayant des niveaux plus faibles de revenu. Ces personnes sont de toute évidence plus mobiles, autant dans le cas des retours que des départs.

Parmi les immigrants récents, ceux qui partent dans les premières années suivant leur arrivée au Canada sont la moitié moins susceptibles de revenir comme Canadiens non immigrants, et si le comportement des immigrants se rapproche graduellement de celui des non-immigrants avec le nombre d'années passées au Canada avant le départ, leurs plus faibles taux de retour persistent même après plus de 12 ans au Canada.

Lorsque les variables de l'année civile sont représentées sous forme graphique, on voit que les taux ont diminué tout au long de 1990, sont demeurés stables durant les années 1990, puis ont augmenté après 2000. Ainsi, alors que les taux de départ ont généralement augmenté durant la plus grande partie des années 1990, les taux de retour sont demeurés stables. Lorsque les taux de départ ont diminué de façon marquée après 2000, les taux de retour ont augmenté. Peu importe les facteurs qui ont attiré les Canadiens à l'étranger durant les années 1990, les taux de retour sont demeurés stables, tandis que les changements plus récents qui semblent s'opérer en direction opposée depuis 2000 se vérifient tant pour les départs que pour les retours.


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Date de modification : 2006-11-17 Avis importants