Direction des études analytiques : documents de recherche
Faible revenu chronique chez les immigrants au Canada et dans ses collectivités

Warning Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

par Garnett Picot et Yuqian Lu

Date de diffusion : le 29 septembre 2017

Résumé

Le présent article porte sur le taux de faible revenu chronique chez les immigrants au Canada âgés de 25 ans ou plus pendant les années 2000. Un faible revenu chronique désigne un revenu familial qui se situe en dessous d’un seuil de faible revenu pendant au moins cinq années consécutives. Une mesure de faible revenu ajustée selon la région est utilisée aux fins de l’analyse. Environ la moitié des immigrants qui avaient un faible revenu pendant une année donnée se sont trouvés en situation de faible revenu chronique. Les plus hauts taux de faible revenu chronique ont été observés chez les aînés immigrants ainsi que chez les immigrants qui étaient hors famille ou parents seuls. On a observé des différences importantes dans le taux de faible revenu chronique selon le lieu de naissance des immigrants, même après avoir pris en compte les différences dans les autres caractéristiques liées aux antécédents des immigrants. Le taux de faible revenu chronique était plus faible chez les immigrants de la catégorie de l’immigration économique que chez ceux des catégories du regroupement familial ou des réfugiés, mais l’écart s’est atténué après avoir pris en compte les caractéristiques liées aux antécédents. Le taux de faible revenu chronique chez les immigrants variait sensiblement au sein des 29 villes ou régions visées par l’étude, selon un facteur de 5 entre le taux le plus haut et le taux le plus bas. Cependant, le classement des collectivités n’était pas statique et a changé de façon notable entre le début et la fin des années 2000.

Mots clés : pauvreté, faible revenu, immigration, dynamique de la pauvreté

Sommaire

Le taux de faible revenu chez les immigrants demeure élevé par rapport à celui observé dans la population née au Canada. Les inquiétudes à l’égard du faible revenu sont étroitement liées à la durée de celui-ci. Si les périodes de faible revenu que vit un immigrant sont pour la plupart brèves, l’effet négatif sur les immigrants et la société sera moindre que si la majorité de ces périodes sont plus prolongées ou chroniques. Dans le présent article, un faible revenu chronique désigne un revenu familial en dessous du seuil de faible revenu pendant au moins cinq années consécutives. L’analyse porte essentiellement sur les revenus, au cours des années 2000, des immigrants âgés de 25 ans ou plus et ayant vécu au Canada pendant une période de 5 à 20 ans.

Les recherches antérieures portaient principalement sur les nouvelles périodes de faible revenu et cherchaient à déterminer le nombre de ces périodes qui se sont traduites par des situations de faible revenu chronique. De ce point de vue, la plupart des nouvelles périodes de faible revenu chez les immigrants ne sont pas chroniques, ce qui concorde avec les recherches précédentes. Cependant, le but premier du présent article est quelque peu différent. Il est axé sur la prévalence du faible revenu chronique pendant une année donnée, ses caractéristiques et sa variation entre 29 villes ou régions. Environ la moitié des immigrants qui étaient en situation de faible revenu pour une année donnée au cours des années 2000 étaient en situation de faible revenu chronique.

La proportion d’immigrants dans cette situation a diminué, passant de 16,3 % en 2004 à 12,3 % en 2012. Cependant, le taux de faible revenu chronique a diminué plus rapidement dans le groupe témoin, lequel était principalement constitué des personnes nées au Canada. Ainsi, en 2000, le taux de faible revenu chronique chez les immigrants était 2,6 fois plus élevé que chez les personnes nées au Canada, et en 2012, il était 3,3 fois plus élevé. En outre, ce ne sont pas que les immigrants arrivés au pays plus récemment qui étaient dans une situation de faible revenu chronique. Jusqu’en 2012, il n’y avait pas beaucoup de différence dans le taux de faible revenu chronique entre les immigrants qui étaient au Canada depuis 5 à 10 ans et ceux qui étaient au pays depuis 16 à 20 ans.

Les plus hauts taux de faible revenu chronique en 2012 ont été observés chez les immigrants de 65 ans ou plus. Ces taux relativement élevés, c’est-à-dire 30 % pour l’ensemble des aînés immigrantsNote 1 et plus de 50 % pour les aînés ayant immigré au pays plus récemmentNote 2, contrastaient fortement avec le taux observé chez les aînés nés au Canada (environ 2 %). Les immigrants hors famille ou parents seuls présentaient aussi des taux de faible revenu chronique supérieurs à la moyenne. Le pays d’origine était également important, même après avoir pris en compte les taux relatifs aux différences dans les caractéristiques comme la langue officielle, le niveau de scolarité au moment de l’établissement, le nombre d’années écoulées depuis l’immigration, la catégorie d’immigrant, l’âge et le type de famille.

Jusqu’en 2012, les différences dans le taux de faible revenu chronique chez les immigrants ayant atteint des niveaux de scolarité différents étaient relativement minces, en partie parce que le taux avait augmenté chez les titulaires d’un diplôme d’études supérieures et avait diminué chez ceux ayant un niveau d’études secondaires ou un niveau inférieur entre 2000 et 2012. Le taux de faible revenu chronique était inférieur chez les immigrants de la catégorie de l’immigration économique par rapport à celui observé chez les immigrants des catégories du regroupement familial ou des réfugiés; il était 1,4 fois plus élevé dans ces deux dernières catégories. On constate peu de différences entre les immigrants et les immigrantes, particulièrement après avoir pris en compte le taux relatif aux différences dans les caractéristiques liées aux antécédents.

Le taux de faible revenu chez les immigrants variait sensiblement dans les 29 villes ou régions visées par l’étude, selon un facteur de variation de presque 5 entre la ville ou la région ayant le taux le plus haut et celle ayant le taux le plus bas. Environ 40 % de cette variation était attribuable à des différences dans les caractéristiques liées aux antécédents au sein des collectivités. L’ordre de classement des collectivités a été déterminé en fonction du taux de faible revenu chronique de leurs immigrants. Cet ordre de classement a sensiblement changé entre 2000 et 2012. En 2000, le quart des villes ou des régions présentant les taux de faible revenu chronique les plus bas chez les immigrants étaient principalement situées en Ontario, mais dès 2012, elles étaient presque toutes dans les provinces des Prairies. Cependant, les trois plus grandes villes du Canada figuraient parmi le quart des collectivités ayant les taux de faible revenu chronique les plus élevés en 2000 et en 2012.

Le taux de faible revenu chronique au sein de la population née au Canada dans n’importe quelle ville ou région sert de facteur de contrôle des effets économiques et des effets des politiques publiques stratégiques qui influent sur les taux de faible revenu chronique chez les immigrants. Cependant, le taux de faible revenu chronique chez les personnes nées au Canada dans une ville ou une région donnée ne constitue pas un bon prédicteur du taux de faible revenu chronique chez les immigrants de cette même collectivité. La présente analyse laisse entendre que les facteurs non observés autres que la conjoncture économique, les effets des politiques publiques stratégiques et les caractéristiques liées aux antécédents des immigrants contribuent aux différences entre les taux de faible revenu chronique des immigrants au sein d’une ville ou d’une région.

1. Introduction

Les taux de faible revenu chez les immigrants sont préoccupants au Canada depuis les années 1990, période où ils ont atteint des niveaux historiquement élevés. Parmi les immigrants récents, soit ceux qui sont au Canada depuis cinq ans ou moins, le taux de faible revenu a augmenté, passant de 25 %Note 3 en 1980 à 36 % en 2000 pour ensuite diminuer d’environ 8 points de pourcentage en 2010. Parmi les immigrants vivant au Canada depuis 11 à 15 ans, le taux a connu une hausse, passant de 15 % en 1980 à 23 % en 2000, puis il a diminué de quelques points de pourcentage en 2010 (Picot et Hou, 2014).

Le taux de faible revenu des immigrants est quelque peu différent de celui des personnes nées au Canada. Pendant les années 1990, le taux de faible revenu a augmenté chez les immigrants, mais a diminué chez les personnes nées au Canada. Ainsi, le taux de faible revenu des immigrants récents était 1,4 fois plus élevé que celui des personnes nées au Canada en 1980, puis il a augmenté, de sorte qu’il était 2,5 fois plus élevé en 2000 et 2,7 fois plus élevé en 2010.

Les inquiétudes à l’égard du faible revenu sont étroitement liées à la durée de celui-ci. Si la plupart des périodes de faible revenu sont brèves, il est possible que les familles ne connaissent pas les effets négatifs avec la même intensité que si ces périodes étaient plus longues. Il est donc important de savoir quelle part du taux de faible revenu au cours d’une année donnée est constituée de faibles revenus chroniques ou transitoires.

Peu de recherches ont été réalisées au Canada sur le faible revenu persistant chez les immigrants, surtout depuis 2000, année où le taux de faible revenu a commencé à diminuer. Hatfield (2004) a produit une analyse du faible revenu persistant, laquelle portait principalement sur les groupes vulnérables. Il a conclu que les immigrants « récents » constituaient l’un des cinq groupes de la société canadienne les plus à risque de connaître une situation de faible revenu persistant au cours des années 1990. En effet, ils étaient 7,5 fois plus susceptibles de se trouver en situation de faible revenu persistant que les Canadiens qui ne s’inscrivaient dans aucun de ces cinq groupes à risque élevé. Picot, Hou et Coulombe (2008) ont également examiné la situation des immigrants récents; toutefois, ils ont étudié la dynamique globale du faible revenu (début, fin, durée) chez les immigrants qui s’établissent au Canada. Ils ont constaté que les deux tiers environ des immigrants au Canada connaissent au moins une année de faible revenu pendant leurs 10 premières années de vie au pays. Au sein des cohortes d’immigrants qui sont arrivés au Canada au milieu des années 1990, environ le quart des périodes de faible revenu ont duré au moins cinq ans, ce qui indique que la plupart des « nouvelles » périodes étaient plus brèves. Cependant, l’analyse ne tenait pas compte des périodes multiples de faible revenu, n’étant axée que sur la première période. En outre, elle n’examinait pas la mesure dans laquelle le faible revenu, au cours d’une année donnée, était persistant ou transitoire.

Il existe de nombreuses façons d’aborder l’étude du faible revenu persistant. La section 2 du présent article décrit les grandes lignes de la démarche utilisée pour mesurer le faible revenu annuel et le faible revenu chronique. L’objectif consiste à produire des estimations fiables à l’échelle nationale ainsi qu’à l’échelle des villes et des régions. La section 3 présente les résultats.

2. Mesure du faible revenu chronique et sources de données

Le présent article s’appuie sur des données tirées de la Banque de données longitudinales sur les immigrants (BDIM) pour la période allant de 1993 à 2012. La BDIM est une banque de données longitudinales créée à l’aide des dossiers d’impôt T1 et des dossiers d’établissement de tous les immigrants qui se sont établis au Canada depuis 1980. Environ 95 % de la population active au Canada produit une déclaration de revenus. Étant donné que seuls les immigrants qui sont arrivés au Canada depuis 1980 peuvent être identifiés dans la BDIM et que la période de référence commence en 2000, l’analyse se limite aux immigrants qui sont au Canada depuis 20 ans ou moins. Les données de la banque de Données administratives longitudinales sont utilisées pour produire des résultats pour un groupe témoin qui inclut les personnes nées au Canada et les immigrants qui sont au pays depuis plus de 20 ans. La population d’immigrants ainsi que la population du groupe témoin se limitent aux personnes de 25 ans ou plus, en raison de plus faibles taux de couverture des dossiers d’impôt chez les jeunes.

La mesure de faible revenu est fondée sur la famille de recensement, laquelle comprend tous les membres de la famille immédiateNote 4. Dans la présente analyse, on a utilisé le revenu familial après impôtNote 5 et après transferts des familles de recensement. Le revenu familial est ajusté par équivalence « membres adultesNote 6». Cette technique est également utilisée pour corriger le revenu familial en fonction des différences dans la taille de la famille. Le revenu ajusté par équivalence « membres adultes » est un revenu par personne représentant les ressources dont peut disposer chaque membre de la famille, après avoir pris en compte les différences dans la taille de famille. Donc, l’unité d’analyse de l’étude est l’individu, et chaque individu a un revenu familial ajusté. Tous les membres d’une même famille ont le même revenu familial ajusté. Au cours d’une année donnée, une personne est considérée comme ayant un faible revenu, si son revenu familial ajusté par équivalence « membres adultes » est inférieur au seuil de faible revenu.

2.1 Une mesure du faible revenu ajustée selon la région

Il existe de nombreuses questions à considérer au moment de choisir la façon de mesurer le taux de faible revenu annuel. Ces questions sont résumées à l’annexe A. Pour ce qui est du présent article, l’une des questions les plus importantes est celle de savoir comment refléter, dans le seuil de faible revenu régional, la variation régionale du coût des biens de première nécessité. Par exemple, on peut utiliser comme seuil une mesure nationale de faible revenu (MFR) (la moitié du revenu médian des Canadiens) et l’appliquer aux revenus familiaux de toutes les collectivités. De cette façon, il n’est pas tenu compte des variations régionales dans le coût des biens de première nécessité. Dans ce cas, le taux de faible revenu sera surestimé dans les villes où les biens de première nécessité sont moins chers. Cela s’explique par le fait que la quantité d’aliments ou de logement, par exemple, qui peut être prise en charge lorsqu’on dispose d’un revenu qui se situe au niveau du seuil de faible revenu, sera plus élevée dans les villes où le coût de la vie est plus faible. Pour corriger ce problème, une nouvelle mesure est élaborée dans le présent article, à savoir une MFR ajustée selon la région ou simplement une « MFR ajustée ». Cette mesure s’appuie sur d’importantes propriétés de la mesure du panier de consommation (MPC).

La MPC a été mise au point au début des années 2000 (voir Statistique Canada, 2013). Dans une récente étude de la MPC, on a noté que cette dernière a été conçue pour « ...fournir une mesure du faible revenu plus intuitive et transparente fondée sur le coût d’un panier de biens et de services représentant un niveau de vie de base modeste... La MPC a également permis de mesurer, de façon plus précise que les SFR et la MPC, les différences régionales dans les coûts de la vie, en particulier pour le logement et le transport » [Traduction] (Hatfield, Pyper et Gustajtis, 2010, p. 1). La méthode de MPC permet de mesurer le coût d’un panier type de biens et de services offrant un niveau de vie « de base modeste » dans différentes villes. Selon cette mesure, il est possible de déterminer un seuil de faible revenu pour une famille de quatre. Le seuil varie selon la région, en fonction du coût des biens de première nécessité.

La mesure de faible revenu ajustée selon la région utilisée dans le présent article pour une ville ou une région donnée correspond simplement à la MFR nationale multipliée par un facteur de correction propre à la ville permettant de prendre en compte les différences dans le coût des biens de première nécessité. Dans le cadre de ce travail, la MFR nationale correspond à la moitié du revenu médian ajusté par équivalence « membres adultes » des Canadiens pour la période allant de 1993 à 2012Note 7. Le facteur de correction régional pour une ville ou une région donnée correspond simplement à la valeur de la MPC de 2012 pour cette ville ou cette région, divisée par la valeur moyenne de la MPC pour le Canada entierNote 8. Les villes et les régions où le coût des biens de première nécessité est élevé auront des facteurs de correction supérieurs à 1,0, alors que celles où le coût est moins élevé auront des valeurs inférieures à 1,0. La MFR ajustée est générée pour 29 villes et régions. La MFR ajustée est fixe pour toutes les années. Le revenu ajusté par équivalence « membres adultes » de chaque personne, pour une année donnée, est utilisé pour déterminer si cette personne se situe sous la MFR ajustée. Le revenu est en dollars constants (ajustés selon les changements dans l’Indice des prix à la consommation). Par conséquent, l’article s’appuie sur un seuil de faible revenu fixe qui est constant dans le temps pour n’importe quelle ville ou région.

Le graphique 1-1 à 1-4 montre, pour chaque ville ou région visée par l’analyse, la façon dont la MFR ajustée se compare aux autres seuils de faible revenu couramment utilisés, y compris la MPC, la MFR canadienne et une MFR locale. Selon cette dernière mesure, le seuil est estimé à la moitié (0,5) du revenu médianNote 9 de chaque ville ou région. Cette méthode est fondée sur l’hypothèse soulignant que les niveaux de revenu locaux reflètent les niveaux de vie locaux pour chaque ville ou région. Voici les observations essentielles :

2.2 Mesure de faible revenu chronique

2.2.1 L’accent doit-il porter sur les nouvelles périodes ou sur toutes les périodes au cours d’une année donnée?

Les taux de faible revenu annuel dans les collectivités sont obtenus à l’aide de la méthode mentionnée précédemment. Il est toutefois nécessaire de convertir ces taux en une mesure de faible revenu chronique. Il faut d’abord se demander s’il convient de se concentrer sur les « nouvelles » périodes de faible revenu ou sur « l’ensemble des périodes au cours d’une année donnée ». Les deux méthodes fournissent des réponses très différentes.

Deux faits élémentaires qui semblent à première vue contradictoires sont ressortis de la recherche sur la dynamique du faible revenu réalisée dans les années 1980. Un fort pourcentage de ceux qui se trouvent en situation de faible revenu à un moment donné vivent en situation de faible revenu pendant une période prolongée ou chronique. Cependant, les nouvelles périodes de faible revenu sont plutôt brèves, seul un faible pourcentage pouvant être considéré comme persistant ou chronique (Rodgers et Rodgers, 1993). Ces deux faits découlent de perspectives très différentes à l’égard de la mesure du faible revenu chronique. Cette dernière conclusion est fondée sur une analyse des nouvelles périodes de faible revenu, ce qui permet d’évaluer la durée de ces nouvelles périodes. Cette recherche révèle que la plupart des nouvelles périodes dans la population en général ont tendance à être brèves, malgré un très petit nombre de périodes prolongées (Bane et Ellwood, 1986; Ruggles et Williams, 1989). La deuxième méthode est axée sur un moment dans le temps et soulève la question de savoir combien, parmi les cas de faible revenu au cours de cette année, correspondaient à des cas de faible revenu suffisamment prolongés pour être considérés comme un cas de faible revenu chronique. Selon cette recherche, une part importante des personnes qui se trouvent en situation de faible revenu à un moment donné vivent en situation de faible revenu chronique. Par exemple, Finnie et Sweetman (2003) ont conclu que, au Canada, les personnes « toujours pauvres » (pauvres pendant une période d’au moins cinq ans) représentaient environ 40 % de la population à faible revenu pour une année donnée au cours des années 1990.

Le présent article génère des estimations de la mesure dans laquelle les périodes de faible revenu sont chroniques, tant pour les périodes de faible revenu qui sont nouvelles que pour celles qui existent déjà au cours d’une année donnée. Une période de faible revenu est considérée comme chronique si elle dure au moins cinq années consécutives. Pourquoi cinq années consécutives de faible revenu? En partie, parce que c’est le chiffre couramment utilisé au Canada (Finnie et Sweetman, 2003) et qu’il figure dans les articles publiés par le Chronic Poverty Research Centre (CPRC) de la Grande-Bretagne. Après avoir étudié différentes méthodes et divers cadres d’analyse, le CPRC a conclu que cinq années consécutives de pauvreté correspondaient à une définition adéquate de la pauvreté chronique. Cinq années peuvent être perçues comme une longue période dans la vie d’une personne, donc cinq ans de pauvreté peuvent avoir une incidence considérable sur d’autres résultats. En outre, le CPRC a indiqué que les personnes qui vivaient dans la pauvreté pendant au moins cinq années consécutives étaient bien plus susceptibles de demeurer dans une telle situation pendant une période prolongée (Hulme, Moore et Shepherd, 2001).

3. Résultats : Le faible revenu chronique chez les immigrants dans les années 2000

3.1 Les périodes de faible revenu chez les immigrants sont-elles chroniques ou transitoires?

Le présent document porte d’abord sur les « nouvelles périodes » de faible revenu. Ces nouvelles périodes peuvent débuter tout juste après l’arrivée de l’immigrant au Canada ou après plusieurs années de vie au pays.

Entre le tiers et les deux cinquièmes des périodes de faible revenu des immigrantsNote 10 qui se trouvaient en situation de faible revenu au cours de leur première année complète au Canada étaient chroniques. Autrement dit, leurs périodes de faible revenu se sont poursuivies pendant leurs cinq premières années de vie au Canada ou plus longtemps encore. Environ la moitié de ces immigrants ont connu des périodes de faible revenu plus transitoires, c’est-à-dire qu’ils se sont trouvés en situation de faible revenu pendant trois ans ou moins au cours de leurs cinq premières années de vie au Canada.

Les immigrants qui sont au Canada depuis de nombreuses années peuvent également connaître de nouvelles périodes de faible revenu. Une période de faible revenu est considérée comme nouvelle si les immigrants n’étaient pas en situation de faible revenu au cours des quatre dernières années consécutives précédant le début de la période de faible revenu, c’est-à-dire au moment où le revenu familial est descendu sous le seuil de faible revenu. Chez les immigrantsNote 11 établis au Canada depuis 5 à 20 ans, environ 20 % des nouvelles périodes de faible revenu étaient chroniques, leur durée étant d’au moins cinq années consécutivesNote 12. Environ les deux tiers des nouvelles périodes étaient transitoires; ces immigrants ont été en situation de faible revenu pendant trois ans ou moins au cours des cinq années qui ont suivi le début de leur nouvelle période de faible revenu.

Selon la deuxième méthode de mesure du faible revenu chronique, l’accent porte sur le nombre d’immigrants qui se trouvaient en période de faible revenu chronique parmi ceux qui étaient en situation de faible revenu, en 2012 par exemple (c.-à-d. ceux se trouvant dans cette situation pendant au moins cinq années consécutives jusqu’à l’année d’intérêt, inclusivement; en l’occurrence de 2008 à 2012 inclusivement). À partir d’ici, l’article est axé sur cette méthode. Si l’on s’intéresse, par exemple, à la réduction du taux de faible revenu pour une année donnée, les politiques et les programmes examinés varieront, selon que le faible revenu est à prédominance chronique ou transitoire, d’où l’accent sur le faible revenu chronique au cours d’une année donnée.

En 2012, 51 % des immigrants en situation de faible revenu vivaient une période de faible revenu chroniqueNote 13. Autrement dit, la moitié de tous les immigrants qui se trouvaient en dessous du seuil de faible revenu en 2012 l’ont été pendant au moins cinq années consécutives et bon nombre d’entre eux l’étaient depuis plus longtemps (colonne de droite du tableau 2). Ce pourcentage a été relativement stable au cours des années 2000. En outre, la part des immigrants ayant un faible revenu et étant en période de faible revenu chronique variait peu en fonction de la durée de vie au Canada; cette part représentait environ la moitié tant chez les immigrants de longue date (au Canada depuis 16 à 20 ans) que chez les immigrants plus récents (au Canada depuis 5 à 10 ans).

La composante chronique du faible revenu était plus élevée chez les immigrants que chez les personnes nées au Canada. En 2012, environ 43 % des membres du groupe témoin se trouvant en situation de faible revenu vivaient une période de faible revenu chronique par rapport à la moitié de l’ensemble des immigrantsNote 14.

Toutefois, au cours d’une année donnée, il existe deux types de périodes chroniques : celles qui sont déjà chroniques (c.-à-d. lorsque l’immigrant est en situation de faible revenu depuis au moins cinq ans jusqu’à l’année de référence inclusivement) et celles qui deviendront chroniques. Jusqu’ici, l’analyse portait principalement sur les périodes déjà chroniques. Mais les immigrants peuvent se trouver dans une période de faible revenu qui dure moins de cinq ans, mais qui finira par durer au moins cinq ans (c.-à-d. que les périodes ont été tronquées à droite). Essentiellement, ces immigrants sont en situation de faible revenu chronique, mais ne le savent pas encore. Lorsque de telles périodes sont également considérées comme chroniques, la part des immigrants ayant un faible revenu qui sont en situation de faible revenu chronique au cours d’une année donnée augmente de moitié jusqu’à environ deux tiersNote 15. Le faible revenu chronique représente une grande part du taux de faible revenu au cours d’une année donnée, que l’accent porte sur des périodes qui sont déjà chroniques ou des périodes qui le deviendront.

3.2 La prévalence du faible revenu chronique

Comme il a été souligné précédemment, une personne est en situation de faible revenu chronique au cours d’une année donnée si elle a eu un faible revenuNote 16 pendant au moins cinq années consécutives jusqu’à l’année d’intérêt inclusivement. Le « taux » de faible revenu chronique correspond à la proportion de toutes les personnes dans un groupe donné qui sont en situation de faible revenu chroniqueNote 17. Voici les principaux points relatifs au faible revenu chronique chez les immigrantsNote 18:

3.3 Au sein de quels groupes le faible revenu chronique est-il le plus élevé?

Les observations ci-dessous sont fondées sur des données brutes, non ajustées, et représentent la variation réelle entre les groupes. Cependant, une part de cette différence peut découler de différences dans les caractéristiques liées aux antécédents. Par conséquent, une régression logistique est utilisée pour estimer la probabilité d’être en situation de faible revenu chronique, une fois les différences dans ces caractéristiques prises en compte. Ces taux sont désignés comme étant des taux de faible revenu chronique ajustés. Les caractéristiques utilisées dans le cadre de l’analyse sont le sexe, le nombre d’années écoulées depuis l’immigration, la catégorie d’immigrant, l’âge, le type de famille, le niveau de scolarité au moment de l’établissement, le lieu de naissance, la langue officielle au moment de l’établissement et l’emplacement géographique au Canada. Les points essentiels sont présentés ci-dessous.

3.4 Le faible revenu chronique chez les immigrants, par collectivité

De nombreux facteurs peuvent être à l’origine des différences dans les taux de faible revenu chronique chez les immigrants de différentes villes et régions. La conjoncture économique varie d’une ville et d’une région à l’autre et a une incidence sur les gains et le faible revenu. L’intégration économique peut s’avérer difficile dans les villes qui attirent de très grands nombres d’immigrants, comme Montréal, Toronto et Vancouver, et ce, malgré une forte économie. En outre, les effets de composition peuvent jouer un rôle, étant donné que les immigrants nés dans des endroits précis ont tendance à être attirés vers des collectivités particulières et que les taux de faible revenu varient selon le lieu de naissance. La répartition des immigrants par catégorie (immigration économique, regroupement familial, réfugiés) peut également varier d’une collectivité à l’autre, ce qui influe par conséquent sur les taux de faible revenu chronique.

Pour les besoins de la présente analyse, le Canada est divisé en 29 villes et régions. Les régions sont choisies de manière à ce que l’échantillon d’immigrants de chaque région soit suffisant pour produire des estimations robustes du faible revenu chronique.

Les taux de faible revenu chronique varient beaucoup d’une collectivité à l’autre. En 2012, les taux de faible revenu chez les immigrants variaient d’un peu plus de 3 % dans les régions rurales de l’Alberta (c’est-à-dire la province de l’Alberta à l’exception de Calgary et Edmonton) et du Manitoba (c’est-à-dire la province du Manitoba à l’exception de Winnipeg) à 16 % à Windsor et 15 % à Vancouver, ces derniers taux étant 5,3 fois supérieurs au taux le plus bas (tableau 6-1). Les différences  de caractéristiques des immigrants  entre les villes ou les régions représentaient 40 % de la différence dans les taux de faible revenu chronique. Les taux de faible revenu chronique supérieur et inférieur ajustés en fonction des villes ou des régions variaient selon un facteur de 2,8, alors que les taux non ajustés donnaient une différence de 4,6 (tableau 8). Le classement des villes et des régions en fonction de leur taux de faible revenu chronique n’était pas statique. En 2000, le taux de faible revenu chronique chez les immigrants était le plus bas dans l’Est et non dans l’Ouest, se situant à 5,3 % à Guelph et à 20,6 % à Vancouver (tableau 6-1).

Une autre méthode consiste à regrouper les villes et les régions en quartiles (tableau 9). En 2000 et en 2012, le quart des collectivités ayant le plus haut taux de faible revenu chronique chez les immigrants incluait les trois plus grandes villes accueillant des immigrants : Montréal, Toronto et Vancouver. Autrement, aucune tendance stable n’a été observée au fil des années dans le classement des collectivités.

La tendance en 2012 était claire : les taux de faible revenu chronique les plus bas chez les immigrants ont été observés dans les Prairies. Le quart des collectivités ayant les plus bas taux de faible revenu chronique chez les immigrants étaient composés des villes ou des régions suivantes : Winnipeg; le reste du Manitoba; Regina; le reste de la Saskatchewan à l’exception de Saskatoon; Calgary; Edmonton; le reste de l’Alberta. Toutes les collectivités des Prairies présentaient des taux inférieurs à 5,7 %, soit la moitié ou moins de la moyenne canadienne qui est de 12,3 %. Les taux inférieurs observés dans les Prairies peuvent être liés à des situations économiques relativement meilleures en 2012, à un recours accru au Programme des candidats des provinces et à l’offre de travailleurs immigrants historiquement plus faible dans ces collectivités. Il convient toutefois de souligner que ces classements n’étaient pas statiques. En 2000, le quart des collectivités ayant les taux les plus faibles se trouvaient majoritairement en Ontario; Winnipeg et Regina étaient les seules collectivités des Prairies dans cette liste.

3.5 Les différences intrinsèques entre les collectivités expliquent-elles les différences dans le faible revenu chez les immigrants?

La conjoncture économique varie d’une ville ou d’une région à l’autre. En outre, les différences sur le plan de l’aide sociale et les autres différences de nature politique entre les provinces peuvent avoir une incidence sur les taux de faible revenu dans les collectivités de différentes provinces. Afin de « contrôler » ces différences, l’étude se tourne vers le groupe témoin (constitué principalement des personnes nées au Canada). Le taux de faible revenu chronique du groupe témoin sert de facteur de contrôle des différences économiques et politiques entre les villes ou les régions qui influencent les taux de faible revenu chronique.

Dans presque toutes les collectivités, les taux de faible revenu chronique du groupe témoin étaient inférieurs aux taux observés chez les immigrants en 2012, et une variation semblable a été observée entre les villes. Les taux du groupe témoin variaient de 1,3 % à Edmonton à 6,0 % au Nouveau-Brunswick, un taux 4,6 fois plus élevé que le taux le plus bas (tableau 7). Cependant, les collectivités ayant les plus hauts taux de faible revenu chronique chez les immigrants n’étaient pas nécessairement celles qui présentaient des taux plus élevés dans l’ensemble (au sein du groupe témoin), ce que l’on peut constater en comparant les tableaux 7 et 9.

Pour 2012, le coefficient de corrélation (valeur  R  au carré) entre les taux des immigrants et du groupe témoin au niveau de la collectivité n’était que de 0,06. C’est donc dire que seulement 6 % de la variation dans les taux de faible revenu chronique chez les immigrants peuvent s’expliquer par les différences entre les collectivités dans les taux du groupe témoin.

Certaines différences dans les taux de faible revenu chronique chez les immigrants observées entre les collectivités étaient attribuables à des différences dans les caractéristiques liées aux antécédents des immigrants, comme la langue, le nombre d’années écoulées depuis l’immigration et la catégorie d’immigrant, comme il a été souligné précédemment. Afin de prendre en compte cette possibilité, l’étude utilise les taux de faible revenu chronique ajustés (prédits)  chez les immigrants, dans le tableau 8, et les compare avec les taux du groupe témoin. La valeur R au carré augmente, comme on peut s’y attendre, mais seulement à 0,14. Les collectivités ayant des taux de faible revenu chronique généraux bas (ou élevés) n’étaient pas, pour la plupart, celles présentant des taux de faible revenu chronique bas (ou élevés) chez les immigrants. D’autres facteurs inconnus ont une incidence sur les taux de faible revenu chronique chez les immigrants des collectivités.

On peut le constater dans l’écart observé entre les taux de faible revenu chronique chez les immigrants et ceux du groupe témoin. Si le taux chez les immigrants reflétait le taux du groupe témoin dans la plupart des collectivités, il n’y aurait que très peu de variation dans l’écart entre les immigrants et les groupes témoins; la plupart des collectivités auraient à peu près la même valeur. Ce n’est cependant pas le cas (tableaux 10-1 et 10-2).

3.6 Tendances dans les collectivités, de 2000 à 2012

Au cours de la période allant de 2000 à 2012, le taux de faible revenu chronique chez les immigrants au Canada a atteint un sommet en 2004, s’élevant à 16,3 %; en 2012, il avait diminué pour s’établir à 12,3 %. La plupart des collectivités ont suivi cette tendance nationale. Seuls les taux de Guelph et de Windsor ont augmenté, mais les hausses observées dans ces villes étaient peu élevées (tableau 6-1). Ce qui distingue les collectivités entre elles, c’est l’ampleur de la baisse. Parmi le quart des collectivités qui affichaient les plus fortes baisses des taux de faible revenu chronique figuraient Québec (où le taux de 2012 ne représentait que 37 % du taux à son sommet), le Manitoba à l’exception de Winnipeg (27 %), les régions rurales de la Saskatchewan (48 %), Calgary (43 %), Edmonton (42 %) et les régions rurales de l’Alberta (38 %). Il n’est pas étonnant que, à l’exception de Québec, les provinces des Prairies aient connu les hausses les plus importantes. Encore une fois, cela est probablement lié à l’augmentation de la demande de main-d’œuvre et au recours au Programme des candidats des provinces, entre autres facteurs.

Les collectivités qui n’ont vu que peu d’améliorations dans les taux de faible revenu chronique chez les immigrants entre 2000 et 2012 étaient essentiellement toutes situées en Ontario, y compris Oshawa, Toronto, Hamilton, St. Catharines–Niagara, Kitchener, Guelph, London et Windsor (tableau 6-1). Au cours de la même période, la part des nouveaux immigrants qui sont déménagés à Toronto et dans les régions avoisinantes a sensiblement diminué, alors que la part des immigrants s’étant établis dans les Prairies a augmenté (Bonikowska, Hou et Picot, 2017).

4. Conclusion

La présente étude révèle qu’entre 2000 et 2012, les « nouvelles » périodes de faible revenu chez les immigrants étaient plus susceptibles d’être transitoires que chroniques. Seulement le cinquième environ de ces périodes ont duré cinq ans ou plus. Cette observation concorde avec les recherches antérieures sur la dynamique du faible revenu. Toutefois, en ce qui concerne les immigrants qui étaient en situation de faible revenu au cours d’une année donnée, environ la moitié d’entre eux étaient en situation de faible revenu chronique, alors qu’environ le tiers d’entre eux étaient en situation de faible revenu transitoire. Si l’on inclut les périodes de faible revenu qui sont devenues chroniques au cours des années subséquentes, la part des immigrants en situation de faible revenu chronique au cours d’une année donnée augmente pour s’élever à environ deux tiers. Donc, à tout moment dans le temps, le faible revenu chronique représente une importante composante du faible revenu global chez les immigrants.

Le taux de faible revenu chronique chez les immigrants a diminué pendant la majeure partie de la période allant de 2000 à 2012. Cette baisse s’est manifestée dans le contexte d’une diminution générale des taux de faible revenu au Canada. Cependant, les taux ont diminué plus rapidement chez les personnes nées au Canada. Par conséquent, les taux de faible revenu chronique chez les immigrants par rapport aux Canadiens de naissance ont augmenté au cours de la période, mais pas dans la même mesure pour l’ensemble des groupes d’immigrants. Plus particulièrement, les taux ont augmenté chez les immigrants qui sont au Canada depuis 16 à 20 ans, et à partir de 2012, on n’observait qu’une mince différence dans les taux de faible revenu chronique entre les immigrants récents et les immigrants de longue date.

En 2012, les plus hauts taux de faible revenu chronique ont été observés chez les immigrants de 65 ans ou plus. Ces taux élevés, soit 30 % parmi l’ensemble des aînés immigrantsNote 23 et plus de 50 % parmi les aînés immigrants s’étant établis au pays plus récemment, contrastaient fortement avec le taux observé chez les aînés du groupe témoin (en grande partie nés au Canada) pour qui le taux était de loin inférieur (environ 2 %). Des taux de faible revenu chronique élevés ont également été observés chez les immigrants hors famille et les parents seuls. En outre, des différences importantes dans les taux de faible revenu chronique selon le lieu de naissance des immigrants ont été décelées, même après avoir tenu compte des différences dans les autres caractéristiques, comme la langue officielle et le niveau de scolarité au moment de l’établissement, le nombre d’années écoulées depuis l’immigration, la catégorie d’immigrant, l’âge et le type de famille. Le lieu de naissance revêt une importance qui va au-delà de l’incidence de ces caractéristiques.

Après avoir pris en compte les différences dans les autres caractéristiques liées aux antécédents, une bonne part de l’effet de la langue au moment de l’établissement avait disparu. Les différences dans les taux de faible revenu chronique au sein des groupes de scolarité étaient relativement minces en 2012, en partie parce que le faible revenu chronique avait augmenté de 2000 à 2012 chez les personnes diplômées, alors qu’il avait diminué chez les personnes dont le niveau de scolarité était inférieur. Comme l’on s’y attendait, le taux de faible revenu chronique chez les immigrants de la catégorie de l’immigration économique était inférieur à celui des immigrants de la catégorie du regroupement familial ou de la catégorie des réfugiés, mais la différence n’était pas grande. Il y avait une mince différence dans les taux de faible revenu chronique entre les immigrants et les immigrantes, surtout après la prise en compte des différences dans les caractéristiques liées aux antécédents.

On a observé une variation importante des taux de faible revenu chronique entre les 29 villes et régions examinées dans le cadre de l’analyse. Les taux les plus élevés et les plus bas variaient selon un facteur de presque 5. Environ 40 % de cette différence découlait de différences dans les caractéristiques liées aux antécédents. Le classement des collectivités n’était pas statique; il a plutôt changé considérablement entre 2000 et 2012. Néanmoins, les trois plus grandes villes au Canada figuraient parmi le quart des collectivités ayant les taux de faible revenu chronique les plus élevés en 2000 et en 2012. En 2000, le quart des collectivités ayant les taux les plus bas de faible revenu chronique, chez les immigrants, étaient en grande partie situées en Ontario, mais en 2012, elles étaient toutes dans les Prairies. Les taux de faible revenu chronique au sein de la population née au Canada (le groupe témoin) dans une collectivité servent de facteur de contrôle des effets économiques et stratégiques qui ont une incidence sur les taux de faible revenu chronique de la collectivité chez les immigrants. Toutefois, les taux du groupe témoin n’étaient pas de bons prédicteurs des taux de faible revenu chronique chez les immigrants au niveau des villes ou des régions. L’analyse laisse entendre qu’il existe d’autres facteurs non observés, en plus de la conjoncture économique, des effets stratégiques et des caractéristiques liées aux antécédents des immigrants qui ont contribué aux différences entre les taux de faible revenu chronique chez les immigrants au sein des différentes collectivités.

5. Graphiques et tableaux

Graphique 1-1 Quatre seuils de faible revenu substituts, par province, région ou ville, de Terre-Neuve-et-Labrador à St. John's

Tableau de données du graphique 1-1
Tableau de données du graphique 1-1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1-1. Les données sont présentées selon Statistique Canada, banque de Données administratives longitudinales et tableaux CANSIM 051-0001 et 051-0056. (titres de rangée) et MPC, 2012, MFR locale, 1993 à 2012, MFR à l'échelle canadienne et MFR ajustée, calculées selon seuils de faible revenu (en dollars) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Province, région ou ville MPC, 2012 MFR locale, 1993 à 2012 MFR à l'échelle canadienne MFR ajustée
seuils de faible revenu (en dollars)
T.-N.-L., autre 19 354 13 349 17 304 18 441
Î.-P.-É. 18 727 15 367 17 304 17 843
N.-É. 18 534 14 271 17 304 17 660
N.-B. 19 016 14 523 17 304 18 119
Qc, autre 16 762 14 700 17 304 15 972
Ont., autre 17 156 17 403 17 304 16 347
Man., autre 17 221 14 352 17 304 16 409
Sask., autre 17 806 15 162 17 304 16 966
Alb., autre 18 918 18 596 17 304 18 025
C.-B., autre 18 723 17 030 17 304 17 840
St. John's 18 362 17 181 17 304 17 496

Graphique 1-2 Quatre seuils de faible revenu substituts, par province, région ou ville, d'Halifax à Peterborough

Tableau de données du graphique 1-2
Tableau de données du graphique 1-2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1-2. Les données sont présentées selon Région ou ville (titres de rangée) et MPC 2012, MFR locale, 1993 à 2012, MFR à l'échelle canadienne et MFR ajustée, calculées selon seuils de faible revenu (en dollars) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Région ou ville MPC 2012 MFR locale, 1993 à 2012 MFR à l'échelle canadienne MFR ajustée
seuils de faible revenu (en dollars)
Halifax 18 573 17 973 17 304 17 697
Moncton 17 687 16 661 17 304 16 853
Saint John 17 671 16 573 17 304 16 838
Saguenay Chicoutimi–Jonquière 16 414 16 166 17 304 15 639
Québec 16 558 17 378 17 304 15 777
Sherbrooke 16 414 15 367 17 304 15 639
Trois-Rivières 16 414 15 090 17 304 15 639
Montréal 17 124 16 201 17 304 16 316
Ottawa–Gatineau 18 970 21 026 17 304 18 075
Kingston 17 298 18 838 17 304 16 482
Peterborough 17 298 17 458 17 304 16 482

Graphique 1-3 Quatre seuils de faible revenu substituts, par province, région ou ville, d'Oshawa à Grand Sudbury

Tableau de données du graphique 1-3
Tableau de données du graphique 1-3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1-3. Les données sont présentées selon Région ou ville (titres de rangée) et MPC 2012, MFR locale, 1993 à 2012, MFR à l'échelle canadienne et MFR ajustée, calculées selon seuils de faible revenu (en dollars) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Région ou ville MPC 2012 MFR locale, 1993 à 2012 MFR à l'échelle canadienne MFR ajustée
seuils de faible revenu (en dollars)
Oshawa 17 298 20 774 17 304 16 482
Toronto 19 627 18 258 17 304 18 701
Hamilton 17 347 19 511 17 304 16 529
St. Catharines–Niagara 17 298 17 800 17 304 16 482
Kitchener 17 298 19 608 17 304 16 482
Brantford 17 298 17 541 17 304 16 482
Guelph 17 298 20 393 17 304 16 482
London 17 298 18 657 17 304 16 482
Windsor 17 298 19 468 17 304 16 482
Barrie 17 298 18 932 17 304 16 482
Grand Sudbury 17 298 18 818 17 304 16 482

Graphique 1-4 Quatre seuils de faible revenu substituts, par province, région ou ville, de Thunder Bay à Victoria

Tableau de données du graphique 1-4
Tableau de données du graphique 1-4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1-4. Les données sont présentées selon Ville (titres de rangée) et MPC 2012, MFR locale, 1993 à 2012, MFR à l'échelle canadienne et MFR ajustée, calculées selon seuils de faible revenu (en dollars) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Ville MPC  2012 MFR locale, 1993 à 2012 MFR à l'échelle canadienne MFR ajustée
seuils de faible revenu (en dollars)
Thunder Bay 17 298 19 045 17 304 16 482
Winnipeg 17 321 17 446 17 304 16 504
Regina 17 459 19 432 17 304 16 635
Saskatoon 18 154 18 219 17 304 17 297
Calgary 19 142 21 128 17 304 18 239
Edmonton 18 118 20 286 17 304 17 263
Kelowna 19 088 17 253 17 304 18 187
Abbotsford 19 088 16 351 17 304 18 187
Vancouver 19 262 17 530 17 304 18 354
Victoria 19 088 19 274 17 304 18 187
Tableau 1
Taux de faible revenu chroniqueTableau 1 Note 1 au sein des immigrantsTableau 1 Note 2 et du groupe témoinTableau 1 Note 3, selon le nombre d'années écoulées depuis l'immigration, 2000 à 2012
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de faible revenu chroniqueau sein des immigrants et du groupe témoin Nombre d'années écoulées depuis l’immigration, 5 à 10 ans, 11 à 15 ans, 16 à 20 ans, Tous, de 5 à 20 ans et Groupe témoin, calculées selon taux unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Nombre d'années écoulées depuis l’immigration
5 à 10 ans 11 à 15 ans 16 à 20 ans Tous, de 5 à 20 ans Groupe témoin
taux
Ensemble
2000 19,5 12,9 10,4 15,8 6,1
2001 19,8 12,8 10,8 16,0 5,7
2002 19,6 13,2 11,2 16,0 5,5
2003 19,3 14,6 12,0 16,2 5,4
2004 19,0 15,6 12,2 16,3 5,4
2005 17,6 15,2 11,5 15,3 5,1
2006 17,0 15,0 11,0 14,8 4,8
2007 16,0 14,2 10,7 13,9 4,5
2008 14,9 13,6 10,9 13,3 4,3
2009 14,3 13,0 11,0 12,9 4,1
2010 14,0 13,0 11,6 12,9 4,0
2011 13,7 12,6 11,8 12,8 4,0
2012 13,3 12,0 11,5 12,3 3,7
Hommes
2000 16,9 10,5 7,4 13,1 4,9
2001 17,2 10,6 7,7 13,4 4,5
2002 17,1 10,9 8,3 13,4 4,4
2003 16,7 12,0 9,0 13,5 4,3
2004 16,5 13,3 9,7 13,9 4,3
2005 14,6 12,0 8,3 12,2 4,1
2006 14,3 11,8 8,1 11,8 3,8
2007 13,4 11,1 7,9 11,0 3,7
2008 12,4 10,6 8,2 10,5 3,5
2009 11,9 10,2 8,3 10,2 3,4
2010 12,3 11,1 9,5 11,0 3,5
2011 12,0 10,8 9,6 10,9 3,4
2012 11,6 10,4 9,5 10,6 3,3
Femmes
2000 21,8 15,1 13,2 18,2 7,2
2001 21,9 14,9 13,4 18,3 6,7
2002 21,7 15,2 13,7 18,2 6,5
2003 21,4 16,9 14,5 18,5 6,4
2004 21,0 17,6 14,5 18,4 6,3
2005 20,1 17,9 14,2 18,0 6,0
2006 19,4 17,6 13,6 17,3 5,6
2007 18,3 16,6 13,2 16,3 5,3
2008 17,1 15,9 13,3 15,6 5,0
2009 16,3 15,3 13,3 15,1 4,6
2010 15,4 14,7 13,4 14,5 4,5
2011 15,2 14,1 13,6 14,3 4,4
2012 14,7 13,4 13,1 13,8 4,0
Tableau 2
Taux de faible revenu chronique et transitoire chez les immigrantsTableau 2 Note 1 et le groupe témoinTableau 2 Note 2, 2000 à 2012
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de faible revenu chronique et transitoire chez les immigrants et le groupe témoin Colonne 1, Colonne 2, Colonne 3, Colonne 4, Colonne 5, Colonne 6, Colonne 7, Taux de faible revenu total, Taux de faible revenu chronique, Taux de faible revenu moins chronique, Taux transitoire, Ne sait pas, Colonne 2, en pourcentage de la colonne 1 et Colonne 2 en pourcentage des colonnes
2 à 4, calculées selon taux et pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Colonne 1 Colonne 2 Colonne 3 Colonne 4 Colonne 5 Colonne 6 Colonne 7
Taux de faible revenu total Taux de faible revenu chronique Taux de faible revenu moins chronique Taux transitoire Ne sait pas Colonne 2, en pourcentage de la colonne 1 Colonne 2 en pourcentage des colonnes
2 à 4
taux pourcentage
Reçus depuis 1 à 4 ans
2000 41,7 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
2003 42,7 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
2006 37,9 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
2009 34,3 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
2012 31,7 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
Reçus depuis 5 à 10 ans
2000 37,5 17,8 5,7 8,5 5,4 47,4 55,5
2003 37,5 17,9 5,4 10,0 4,2 47,7 53,7
2006 32,6 15,7 4,7 7,9 4,3 48,2 55,5
2009 29,5 13,2 4,3 8,2 3,8 44,9 51,4
2012 27,5 12,2 4,2 7,8 3,3 44,4 50,4
Reçus depuis 11 à 15 ans
2000 28,7 11,7 4,4 7,5 5,1 40,8 49,6
2003 30,2 13,4 4,5 8,2 4,2 44,2 51,4
2006 29,3 13,7 4,3 7,0 4,3 46,9 54,9
2009 27,2 12,0 4,0 7,5 3,7 44,2 51,1
2012 24,5 11,0 3,7 6,8 2,9 45,1 51,2
Reçus depuis 16 à 20 ans
2000 24,3 9,5 3,6 7,2 3,9 39,3 46,7
2003 25,8 11,0 3,8 7,6 3,5 42,6 49,2
2006 23,0 10,0 3,2 6,0 3,9 43,5 52,3
2009 23,8 10,1 3,2 6,9 3,5 42,5 50,0
2012 23,4 10,6 3,3 6,7 2,8 45,2 51,3
Reçus depuis 5 à 20 ans
2000 32,3 14,4 4,9 8,0 5,0 44,6 52,8
2003 32,7 14,9 4,8 8,9 4,1 45,7 52,3
2006 29,0 13,6 4,2 7,1 4,2 46,8 54,6
2009 26,9 11,8 3,9 7,6 3,7 44,0 50,9
2012 25,3 11,3 3,8 7,2 3,0 44,9 50,9
Groupe témoin
2000 15,0 5,7 2,0 4,9 2,4 37,8 45,0
2003 13,4 5,0 1,7 4,3 2,3 37,4 45,2
2006 11,7 4,4 1,5 3,5 2,3 37,3 46,4
2009 10,7 3,7 1,3 3,2 2,5 34,2 44,8
2012 10,6 3,3 1,2 3,0 3,1 30,7 43,7
Tableau 3-1
Taux de faible revenu chroniqueTableau 3-1 Note 1, selon les caractéristiques des immigrants au Canada depuis 5 à 20 ansTableau 3-1 Note 2, années sélectionnées
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de faible revenu chronique 2000, 2006 et 2012, calculées selon taux unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2000 2006 2012
taux
Ensemble 15,8 14,8 12,3
Sexe
Hommes 13,1 11,8 10,6
Femmes 18,2 17,3 13,8
Groupe d'âge
25 à 34 ans 12,0 9,8 8,0
35 à 44 ans 12,9 12,6 9,8
45 à 54 ans 12,8 12,7 11,2
55 à 64 ans 21,4 17,5 14,7
65 ans ou plus 36,2 35,6 30,5
Type de famille
Personne hors famille 28,4 28,3 25,1
Famille, sans enfant 15,8 14,5 12,3
Famille, avec un ou plusieurs enfants 11,2 10,8 9,0
Parent seul 27,3 24,7 19,8
Langue officielle au moment de l’établissement
Anglais 12,4 12,3 10,8
Français 18,4 13,6 10,0
Les deux 11,7 9,3 7,3
Aucune 20,0 18,6 15,7
Niveau de scolarité au moment de l’établissement
Études secondaires ou niveau inférieur 18,7 17,4 14,6
Métier, quelques études postsecondaires 12,0 12,2 10,7
Université 11,5 11,8 10,2
Université, deuxième cycle 8,2 10,6 10,8
Catégorie d’immigrant
Programme des candidats des provinces Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 4,2 5,9
Autre catégorie de l'immigration économique 12,3 12,3 10,2
Regroupement familial 18,5 17,3 14,6
Réfugiés 16,4 16,1 14,5
Autre catégorie 17,6 14,8 12,9
Lieu de naissance
Europe du Nord-Ouest 5,2 5,7 4,2
Europe du Sud-Est 10,0 9,0 8,3
Afrique 19,3 17,2 12,7
Asie de l'Est 22,7 21,9 17,6
Asie du Sud 22,3 21,1 18,5
Asie du Sud-Est 14,6 14,1 11,8
Asie, autre 27,5 23,0 19,8
Chine 25,1 21,5 17,1
Inde 15,8 12,6 10,4
Philippines 7,8 6,0 4,3
OcéanieTableau 3-1 Note 3 3,7 4,8 4,1
Caraïbes, Amérique centrale, Amérique du Sud 15,0 11,4 9,1
Océanie, autre 13,4 10,4 7,6
États-Unis 5,9 7,0 4,8
Tableau 3-2
Taux de faible revenu chroniqueTableau 3-2 Note 1, selon les caractéristiques des immigrants au Canada depuis 5 à 10 ansTableau 3-2 Note 2, années sélectionnées
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de faible revenu chronique 2000, 2006 et 2012, calculées selon taux unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2000 2006 2012
taux
Ensemble 19,5 17,0 13,3
Sexe
Hommes 16,9 14,3 11,6
Femmes 21,8 19,4 14,7
Groupe d'âge
25 à 34 ans 13,8 11,2 8,6
35 à 44 ans 15,3 13,1 9,3
45 à 54 ans 17,8 16,6 12,0
55 à 64 ans 29,7 25,7 19,2
65 ans ou plus 51,3 58,4 56,3
Type de famille
Personne hors famille 30,6 30,1 24,9
Famille, sans enfant 22,1 19,5 17,6
Famille, avec un ou plusieurs enfants 14,7 13,3 9,4
Parent seul 31,3 26,7 20,3
Langue officielle au moment de l’établissement
Anglais 15,3 14,0 10,9
Français 20,3 14,4 10,2
Les deux 14,3 8,6 6,8
Aucune 25,6 22,9 20,3
Niveau de scolarité au moment de l’établissement
Études secondaires ou niveau inférieur 23,9 23,1 18,3
Métier, quelques études postsecondaires 14,7 14,7 11,2
Université 14,0 12,9 10,5
Université, deuxième cycle 10,3 11,6 10,9
Catégorie d’immigrant
Programme des candidats des provinces Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 4,2 6,1
Autre catégorie de l'immigration économique 15,9 14,3 10,3
Regroupement familial 22,0 20,3 17,3
Réfugiés 22,3 20,8 16,0
Autre catégorie 19,1 20,1 19,5
Lieu de naissance
Europe du Nord-Ouest 6,9 6,1 3,4
Europe du Sud-Est 11,7 11,3 10,5
Afrique 24,1 17,3 11,4
Asie de l'Est 27,6 30,8 20,7
Asie du Sud 24,3 24,2 20,7
Asie du Sud-Est 19,3 15,6 11,7
Asie, autre 33,5 28,1 22,9
Chine 28,6 20,8 19,0
Inde 17,3 11,8 12,0
Philippines 8,4 5,9 4,2
OcéanieTableau 3-2 Note 3 3,5 2,9 2,5
Caraïbes, Amérique centrale, Amérique du Sud 15,6 11,0 8,5
Océanie, autre 15,4 11,4 7,7
États-Unis 6,1 4,8 3,7
Tableau 3-3
Taux de faible revenu chroniqueTableau 3-3 Note 1, selon les caractéristiques des immigrants au Canada depuis 11 à 15 ansTableau 3-3 Note 2, années sélectionnées
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de faible revenu chronique 2000, 2006 et 2012, calculées selon taux unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2000 2006 2012
taux
Ensemble 12,9 15,0 12,0
Sexe
Hommes 10,5 11,8 10,4
Femmes 15,1 17,6 13,4
Groupe d'âge
25 à 34 ans 10,8 10,2 8,6
35 à 44 ans 11,2 13,1 10,4
45 à 54 ans 10,0 12,6 11,3
55 à 64 ans 16,9 17,9 14,4
65 ans ou plus 26,8 30,4 24,2
Type de famille
Personne hors famille 25,2 28,6 23,7
Famille, sans enfant 10,8 13,8 10,3
Famille, avec un ou plusieurs enfants 8,7 10,7 9,6
Parent seul 25,5 25,7 19,8
Langue officielle au moment de l’établissement
Anglais 9,8 12,4 11,0
Français 16,5 13,7 9,9
Les deux 9,8 10,4 7,6
Aucune 16,3 18,9 14,0
Niveau de scolarité au moment de l’établissement
Études secondaires ou niveau inférieur 15,3 17,3 13,9
Métier, quelques études postsecondaires 9,7 12,0 10,8
Université 8,7 11,2 10,2
Université, deuxième cycle 6,3 9,6 10,9
Catégorie d’immigrant
Programme des candidats des provinces Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 4,0
Autre catégorie de l'immigration économique 9,7 12,4 10,6
Regroupement familial 15,3 16,6 13,5
Réfugiés 14,2 16,6 14,0
Autre catégorie 13,6 15,4 15,0
Lieu de naissance
Europe du Nord-Ouest 5,2 6,3 4,8
Europe du Sud-Est 8,4 8,3 7,7
Afrique 13,9 19,7 13,3
Asie de l'Est 14,4 21,3 18,7
Asie du Sud 17,4 18,7 19,0
Asie du Sud-Est 14,8 15,1 11,1
Asie, autre 21,7 23,2 18,6
Chine 20,2 23,9 14,0
Inde 14,6 13,6 9,5
Philippines 6,1 6,0 3,5
OcéanieTableau 3-3 Note 3 4,3 5,9 4,4
Caraïbes, Amérique centrale, Amérique du Sud 14,0 11,7 8,9
Océanie, autre 11,3 10,2 6,8
États-Unis 6,3 8,0 4,8
Tableau 3-4
Taux de faible revenu chroniqueTableau 3-4 Note 1, selon les caractéristiques des immigrants au Canada depuis 16 à 20 ansTableau 3-4 Note 2, années sélectionnées
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de faible revenu chronique 2000, 2006 et 2012, calculées selon taux unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2000 2006 2012
taux
Ensemble 10,4 11,0 11,5
Sexe
Hommes 7,4 8,1 9,5
Femmes 13,2 13,6 13,1
Groupe d'âge
25 à 34 ans 6,5 5,9 6,4
35 à 44 ans 8,9 10,7 10,2
45 à 54 ans 6,9 8,7 10,4
55 à 64 ans 10,0 10,2 12,5
65 ans ou plus 24,0 25,5 20,6
Type de famille
Personne hors famille 27,0 25,7 26,3
Famille, sans enfant 6,6 7,9 8,0
Famille, avec un ou plusieurs enfants 5,4 6,7 7,8
Parent seul 21,3 21,3 19,3
Langue officielle au moment de l’établissement
Anglais 7,3 9,1 10,4
Français 16,6 12,1 9,8
Les deux 6,8 9,1 8,5
Aucune 12,8 13,0 13,2
Niveau de scolarité au moment de l’établissement
Études secondaires ou niveau inférieur 12,2 12,5 12,5
Métier, quelques études postsecondaires 7,4 8,7 10,1
Université 5,1 8,1 9,4
Université, deuxième cycle 3,5 6,8 9,8
Catégorie d’immigrant
Programme des candidats des provinces Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1,1
Autre catégorie de l'immigration économique 6,6 8,2 9,7
Regroupement familial 13,9 14,1 12,7
Réfugiés 10,1 11,0 12,4
Autre catégorie 8,3 11,5 12,5
Lieu de naissance
Europe du Nord-Ouest 4,0 4,7 4,8
Europe du Sud-Est 8,2 6,9 6,8
Afrique 9,5 12,9 14,7
Asie de l'Est 11,2 12,0 15,9
Asie du Sud 13,7 15,6 15,0
Asie du Sud-Est 10,9 12,7 12,1
Asie, autre 13,0 15,4 16,8
Chine 16,8 18,8 18,0
Inde 13,6 12,8 9,0
Philippines 7,9 6,0 4,7
OcéanieTableau 3-4 Note 3 3,7 6,1 6,3
Caraïbes, Amérique centrale, Amérique du Sud 15,1 11,2 9,7
Océanie, autre 10,8 9,9 7,9
États-Unis 5,4 8,2 6,6
Tableau 4
Taux de faible revenu chroniqueTableau 4 Note 1, groupe témoinTableau 4 Note 2, années sélectionnées
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de faible revenu chronique 2000, 2006 et 2012, calculées selon taux unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2000 2006 2012
taux
Ensemble 6,1 4,8 3,7
Sexe
Hommes 4,9 3,8 3,3
Femmes 7,2 5,6 4,0
Groupe d'âge
25 à 34 ans 6,6 4,6 3,8
35 à 44 ans 6,3 5,1 4,0
45 à 54 ans 5,5 4,6 4,3
55 à 64 ans 7,4 5,8 5,1
65 ans ou plus 5,1 4,0 1,9
Type de famille
Personne hors famille 13,7 11,4 9,0
Famille, sans enfant 2,1 1,8 1,3
Famille, avec un ou plusieurs enfants 3,2 2,0 1,5
Parent seul 16,8 13,2 10,0
Tableau 5
Taux de faible revenu chronique ajustéTableau 5 Note 1 chez les immigrants, selon les caractéristiques des immigrantsTableau 5 Note 2 et le nombre d’années écoulées depuis l’immigration, 2012
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de faible revenu chronique ajusté chez les immigrants Taille de l’échantillon, Répartition et Taux prédit, calculées selon en milliers, en pourcentage et taux unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Taille de l’échantillon Répartition Taux prédit
en milliers en pourcentage taux
Ensemble 2 085 100,0 12,3
Sexe
Hommes 951 45,6 11,4
Femmes 1 134 54,4 13,1
Groupe d'âge
25 à 34 ans 393 18,8 6,9
35 à 44 ans 666 31,9 10,5
45 à 54 ans 578 27,7 12,6
55 à 64 ans 262 12,6 15,4
65 ans ou plus 186 8,9 24,9
Type de famille
Personne hors famille 258 12,4 21,9
Famille, sans enfant 404 19,4 10,0
Famille, avec un ou plusieurs enfants 1 286 61,7 10,0
Parent seul 138 6,6 21,5
Langue officielle au moment de l’établissement
Anglais 1 097 52,6 11,7
Français 98 4,7 11,4
Les deux 131 6,3 9,4
Aucune 758 36,4 13,6
Niveau de scolarité au moment de l’établissement
Études secondaires ou niveau inférieur 940 45,1 13,2
Métier, quelques études postsecondaires 443 21,3 11,6
Université 505 24,2 11,5
Université, deuxième cycle 196 9,4 11,8
Catégorie d’immigrant
Programme des candidats des provinces 29 1,4 10,0
Autre catégorie de l'immigration économique 985 47,2 11,5
Regroupement familial 713 34,2 13,6
Réfugiés 293 14,0 12,4
Autre catégorie 65 3,1 11,4
Lieu de naissance
Europe du Nord-Ouest 89 4,3 6,1
Europe du Sud-Est 280 13,4 8,7
Afrique 184 8,8 14,3
Asie de l'Est 174 8,3 18,5
Asie du Sud 186 8,9 18,9
Asie du Sud-Est 63 3,0 10,3
Asie, autre 161 7,7 19,6
Chine 278 13,3 14,5
Inde 253 12,1 10,0
Philippines 159 7,6 4,6
OcéanieTableau 5 Note 3 6 0,3 6,0
Caraïbes, Amérique centrale, Amérique du Sud 210 10,1 8,3
Océanie, autre 11 0,5 8,0
États-Unis 30 1,5 5,9
Années depuis l’immigration
5 à 10 ans 807 38,7 15,8
11 à 15 ans 603 28,9 12,0
16 à 20 ans 675 32,4 9,5
Tableau 6-1
Taux de faible revenu chroniqueTableau 6-1 Note 1 chez les immigrants, par province, région ou ville sélectionnée, tous les immigrants au Canada depuis 5 à 20 ansTableau 6-1 Note 2, 2000 à 2012
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de faible revenu chronique chez les immigrants 2000, 2002, 2004, 2006, 2008, 2010 et 2012, calculées selon taux unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012
taux
Terre-Neuve-et-Labrador 9,7 11,8 14,5 13,1 10,0 10,2 9,0
Île-du-Prince-Édouard 13,4 11,9 13,0 9,4 10,2 8,8 9,4
Nouvelle-Écosse 16,6 17,7 18,9 17,5 16,4 15,7 14,5
Nouveau-Brunswick 11,5 10,2 12,3 10,9 9,7 8,9 9,1
Ville de Québec 15,4 13,3 13,3 10,6 8,7 7,3 5,8
Sherbrooke 15,9 14,7 13,4 12,0 10,0 10,8 10,3
Montréal 19,9 18,3 18,0 15,2 13,4 12,6 10,4
Québec, autre 10,8 10,4 11,3 9,2 7,4 7,4 6,4
Ottawa–Gatineau 18,0 16,7 16,8 15,8 14,3 13,4 12,3
Oshawa 7,0 7,2 8,8 8,2 6,5 7,1 6,9
Toronto 16,0 15,7 16,1 15,1 14,7 14,9 14,9
Hamilton 9,6 10,3 11,0 10,4 9,8 9,7 9,3
St. Catharines–Niagara 8,2 8,6 10,0 9,4 8,9 8,9 9,6
Kitchener 7,2 7,3 8,2 7,0 6,7 6,9 7,2
Guelph 5,3 5,0 5,8 5,5 5,3 5,9 6,2
London 13,6 13,3 14,3 12,5 11,6 11,6 12,0
Windsor 12,3 13,2 15,4 15,2 15,5 16,3 16,2
Ontario, autre 7,4 7,8 9,1 7,8 6,7 6,9 6,5
Winnipeg 8,4 8,1 8,5 7,7 6,5 6,1 5,1
Manitoba, autre 10,8 10,8 10,8 8,3 5,5 4,5 3,1
Regina 8,9 10,2 9,7 8,3 8,0 6,6 5,5
Saskatoon 12,0 12,0 13,4 10,6 9,4 7,8 6,5
Saskatchewan, autre 13,2 13,1 15,4 12,0 8,2 6,6 4,6
Calgary 11,8 11,0 10,9 7,8 6,4 5,9 5,6
Edmonton 11,4 10,2 9,5 7,0 5,4 5,1 4,9
Alberta, autre 9,6 8,9 9,2 6,7 4,8 4,1 3,7
Vancouver 20,6 22,9 23,1 21,4 17,1 16,0 15,2
Victoria 11,3 12,2 13,5 12,2 8,9 8,7 8,4
Colombie-Britannique, autre 12,2 12,7 13,3 11,8 8,5 7,9 7,1
Tableau 6-2
Taux de faible revenu chroniqueTableau 6-2 Note 1 chez les immigrants, par province, région ou ville sélectionnée, tous les immigrants au Canada depuis 5 à 10 ansTableau 6-2 Note 2, 2000 à 2012
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de faible revenu chronique chez les immigrants 2000, 2002, 2004, 2006, 2008, 2010 et 2012, calculées selon taux unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012
taux
Terre-Neuve-et-Labrador 10,3 15,3 16,7 11,5 11,2 10,8 9,8
Île-du-Prince-Édouard 16,9 15,6 12,7 6,3 10,0 8,1 9,3
Nouvelle-Écosse 24,5 26,5 24,3 19,6 17,4 14,9 13,5
Nouveau-Brunswick 12,7 11,0 11,0 10,1 9,3 9,1 9,0
Ville de Québec 17,4 14,3 14,0 11,0 8,9 6,7 4,7
Sherbrooke 17,7 16,1 14,1 15,1 11,9 12,5 11,6
Montréal 23,1 20,9 19,3 16,3 13,6 12,2 10,4
Québec, autre 12,1 11,9 10,7 8,7 7,5 7,1 6,0
Ottawa–Gatineau 22,3 20,1 17,5 17,3 16,5 15,2 13,9
Oshawa 11,4 11,9 11,8 11,8 8,8 9,5 8,8
Toronto 19,4 18,9 18,5 17,5 17,0 16,9 17,4
Hamilton 12,2 13,7 14,2 14,5 13,0 13,0 12,3
St. Catharines–Niagara 10,7 11,6 12,9 13,2 13,1 12,2 11,5
Kitchener 9,5 9,8 9,7 9,0 9,0 9,1 10,1
Guelph 7,2 5,9 7,1 8,4 7,0 7,0 8,2
London 19,2 21,0 20,4 17,7 16,5 15,1 14,5
Windsor 16,4 17,6 18,4 18,3 19,8 21,0 20,4
Ontario, autre 10,1 11,0 11,6 10,0 8,4 7,7 7,6
Winnipeg 10,8 10,7 10,5 9,0 7,6 6,3 5,2
Manitoba, autre 15,3 14,8 14,4 9,2 5,2 3,9 3,0
Regina 11,9 13,7 9,1 8,0 9,0 8,3 6,4
Saskatoon 14,0 13,9 15,5 11,2 10,5 8,7 6,8
Saskatchewan, autre 17,6 15,8 14,6 12,5 8,6 6,3 4,0
Calgary 15,5 13,8 12,7 9,3 7,2 6,4 6,1
Edmonton 16,0 14,2 12,3 8,8 6,5 5,6 5,4
Alberta, autre 12,6 11,2 10,3 7,1 5,0 3,7 3,5
Vancouver 23,9 26,8 26,5 24,1 18,9 17,0 16,1
Victoria 13,8 15,1 15,0 14,3 9,7 9,3 7,9
Colombie-Britannique, autre 13,7 13,6 13,7 11,3 9,0 7,4 6,6
Tableau 6-3
Taux de faible revenu chroniqueTableau 6-3 Note 1 chez les immigrants, par province, région ou ville sélectionnée, tous les immigrants au Canada depuis 11 à 15 ansTableau 6-3 Note 2, 2000 à 2012

Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de faible revenu chronique chez les immigrants 2000, 2002, 2004, 2006, 2008, 2010 et 2012, calculées selon taux unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012
taux
Terre-Neuve-et-Labrador 9,6 10,3 14,6 14,6 9,8 10,9 9,2
Île-du-Prince-Édouard 14,2 10,9 15,9 14,3 11,1 8,6 7,7
Nouvelle-Écosse 11,7 11,9 17,9 19,7 18,5 18,7 15,8
Nouveau-Brunswick 11,6 9,3 15,5 12,4 10,5 9,3 10,0
Ville de Québec 14,3 12,2 12,9 10,4 8,7 8,0 7,4
Sherbrooke 12,2 12,9 12,6 8,1 8,0 9,5 10,7
Montréal 17,9 17,1 18,4 15,5 13,8 12,8 10,8
Québec, autre 10,0 9,8 12,6 10,1 7,2 7,3 6,6
Ottawa–Gatineau 15,2 15,4 18,1 16,4 13,3 11,8 11,4
Oshawa 4,5 5,0 8,4 8,0 6,6 6,5 6,6
Toronto 12,6 12,9 15,4 15,0 14,4 14,3 13,9
Hamilton 8,8 8,0 9,9 9,6 9,7 8,9 8,7
St. Catharines–Niagara 7,6 6,8 9,2 7,8 7,9 9,3 9,7
Kitchener 5,8 5,8 8,0 6,7 5,9 5,8 6,2
Guelph 3,7 4,2 5,6 4,7 5,5 6,2 5,9
London 10,2 10,0 13,0 12,3 11,5 11,9 12,5
Windsor 7,8 9,7 14,8 15,5 14,2 15,6 15,8
Ontario, autre 6,8 6,5 8,9 8,2 7,3 7,6 6,5
Winnipeg 7,6 6,2 7,7 7,9 6,5 6,5 5,4
Manitoba, autre 9,3 8,0 9,6 10,0 6,7 5,1 2,7
Regina 6,9 7,9 11,1 8,8 7,5 5,7 3,9
Saskatoon 13,1 11,1 11,7 11,3 9,6 7,0 6,6
Saskatchewan, autre 12,7 13,1 18,7 13,1 7,7 7,2 4,3
Calgary 10,2 8,8 10,0 7,4 6,2 5,8 5,4
Edmonton 9,5 8,0 9,0 7,2 5,2 5,0 4,7
Alberta, autre 8,6 8,3 9,2 7,2 4,8 4,4 4,0
Vancouver 17,1 18,3 21,1 21,6 18,0 16,6 14,8
Victoria 10,5 10,5 13,0 12,2 9,9 9,7 8,3
Colombie-Britannique, autre 12,3 12,1 13,1 13,0 9,0 8,8 7,5
Tableau 6-4
Taux de faible revenu chroniqueTableau 6-4 Note 1 chez les immigrants, par province, région ou ville sélectionnée, tous les immigrants au Canada depuis 16 à 20 ansTableau 6-4 Note 2, 2000 à 2012
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de faible revenu chronique chez les immigrants 2000, 2002, 2004, 2006, 2008, 2010 et 2012, calculées selon taux unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012
taux
Terre-Neuve-et-Labrador 8,8 7,5 11,1 13,9 8,5 8,6 7,1
Île-du-Prince-Édouard 8,9 9,3 10,2 8,6 9,8 10,1 11,7
Nouvelle-Écosse 8,6 8,0 10,6 11,5 12,4 14,0 14,8
Nouveau-Brunswick 10,3 10,1 10,2 10,6 9,6 8,2 8,1
Ville de Québec 12,1 12,5 12,1 10,1 8,3 8,2 6,4
Sherbrooke 14,5 12,0 12,2 9,1 8,7 8,2 7,0
Montréal 15,1 14,6 15,1 13,3 12,7 13,0 10,1
Québec, autre 9,7 8,5 10,8 9,3 7,5 8,2 7,2
Ottawa–Gatineau 10,2 10,4 12,7 12,5 12,8 12,8 11,5
Oshawa 3,8 4,0 6,0 5,2 4,6 5,4 5,5
Toronto 10,9 11,6 12,4 11,4 12,0 13,0 13,2
Hamilton 5,1 6,8 7,6 6,2 6,5 7,1 6,7
St. Catharines–Niagara 4,8 5,8 6,9 6,4 5,7 5,2 7,0
Kitchener 4,0 4,8 5,9 4,9 4,8 5,1 4,8
Guelph 2,5 4,5 4,1 2,8 3,3 4,5 4,2
London 5,9 6,5 9,0 7,9 7,7 8,0 8,3
Windsor 6,0 6,3 9,0 8,6 11,1 11,8 12,6
Ontario, autre 4,9 5,6 6,8 5,5 4,7 5,5 5,3
Winnipeg 6,2 7,2 7,6 6,3 5,5 5,7 4,7
Manitoba, autre 8,1 8,7 6,3 4,4 4,9 5,5 3,9
Regina 6,3 7,8 8,4 8,2 7,1 4,5 5,4
Saskatoon 8,8 9,3 11,8 8,4 7,1 6,8 5,5
Saskatchewan, autre 8,8 8,8 12,4 9,9 8,2 6,6 6,6
Calgary 7,2 8,0 8,8 5,8 5,2 5,1 5,1
Edmonton 6,4 6,4 6,4 4,8 4,4 4,4 4,3
Alberta, autre 6,8 5,7 7,4 5,6 4,5 4,4 3,6
Vancouver 13,9 16,1 17,1 15,8 13,5 14,4 14,6
Victoria 8,4 9,3 11,8 9,7 7,1 7,4 9,0
Colombie-Britannique, autre 9,8 11,6 12,8 10,9 7,4 7,7 7,5
Tableau 7
Taux de faible revenu chroniqueTableau 7 Note 1, par province, région ou ville sélectionnée, groupe témoinTableau 7 Note 2, 2000 à 2012
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de faible revenu chronique 2000, 2002, 2004, 2006, 2008, 2010 et 2012, calculées selon taux unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012
taux
Terre-Neuve-et-Labrador 15,2 13,3 12,1 10,4 8,4 6,5 5,7
Île-du-Prince-Édouard 8,2 7,0 6,4 5,6 5,1 4,4 4,1
Nouvelle-Écosse 10,0 8,9 8,2 7,3 6,8 6,2 5,8
Nouveau-Brunswick 10,8 10,1 9,3 8,2 7,1 6,4 6,0
Ville de Québec 5,4 4,8 4,3 3,8 3,4 3,0 2,3
Sherbrooke 6,8 6,1 5,5 4,7 4,5 4,3 3,8
Montréal 6,2 5,3 5,1 4,6 4,4 4,5 3,6
Québec, autre 7,0 6,2 5,7 5,1 4,8 4,4 3,6
Ottawa–Gatineau 5,0 4,4 4,4 4,0 3,7 3,5 3,0
Oshawa 2,8 2,8 2,8 2,4 2,3 2,3 2,1
Toronto 4,9 4,6 4,9 4,8 4,6 4,7 4,8
Hamilton 3,1 3,1 3,2 3,0 2,8 2,8 2,6
St. Catharines–Niagara 3,3 3,2 3,3 3,3 3,0 3,0 3,0
Kitchener 2,3 2,2 2,5 2,3 2,1 2,1 2,1
Guelph 2,2 2,3 2,5 2,2 2,1 2,2 2,2
London 3,8 3,7 3,9 3,7 3,4 3,1 3,0
Windsor 2,9 3,0 3,3 3,3 3,3 3,5 3,6
Ontario, autre 4,2 4,0 4,0 3,7 3,3 3,1 3,0
Winnipeg 5,5 5,0 5,1 4,5 4,0 3,7 3,5
Manitoba, autre 11,4 10,0 9,5 9,3 8,4 8,0 7,8
Regina 5,5 5,2 5,0 4,3 3,6 2,6 2,3
Saskatoon 6,6 6,2 6,0 5,1 3,8 2,6 2,3
Saskatchewan, autre 10,4 9,4 9,1 8,2 6,7 5,1 4,7
Calgary 3,4 2,9 2,9 2,1 1,7 1,8 1,5
Edmonton 4,2 3,6 3,2 2,5 2,0 1,8 1,3
Alberta, autre 6,5 5,4 4,9 3,6 3,1 2,8 2,3
Vancouver 6,1 6,2 6,1 5,6 4,7 4,6 4,7
Victoria 5,7 5,6 5,4 4,8 3,9 3,6 3,5
Colombie-Britannique, autre 7,4 7,3 7,0 6,0 4,8 4,5 4,5
Tableau 8
Taux de faible revenu chronique ajustéTableau 8 Note 1 chez les immigrantsTableau 8 Note 2, par province, région ou ville sélectionnée, 2012
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de faible revenu chronique ajusté chez les immigrants Taille de l’échantillon, Répartition et Taux prédit, calculées selon en milliers, en pourcentage et taux unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Taille de l’échantillon Répartition Taux prédit
en milliers en pourcentage taux
Ensemble 2 085 100,0 12,3
Terre-Neuve-et-Labrador 2 0,1 10,7
Île-du-Prince-Édouard 1 0,0 11,6
Nouvelle-Écosse 10 0,5 16,2
Nouveau-Brunswick 5 0,2 11,7
Ville de Québec 11 0,5 8,4
Sherbrooke 4 0,2 13,1
Montréal 252 12,1 11,7
Québec, autre 13 0,6 9,7
Ottawa–Gatineau 69 3,3 12,1
Oshawa 12 0,6 8,2
Toronto 890 42,7 14,1
Hamilton 38 1,8 10,1
St. Catharines–Niagara 11 0,5 11,0
Kitchener 31 1,5 8,2
Guelph 8 0,4 6,9
London 19 0,9 12,3
Windsor 21 1,0 15,0
Ontario, autre 37 1,8 8,6
Winnipeg 32 1,6 7,0
Manitoba, autre 7 0,3 5,3
Regina 5 0,3 5,8
Saskatoon 8 0,4 6,6
Saskatchewan, autre 4 0,2 5,9
Calgary 110 5,3 6,0
Edmonton 67 3,2 5,4
Alberta, autre 23 1,1 5,0
Vancouver 344 16,5 13,9
Victoria 11 0,5 9,2
Colombie-Britannique, autre 41 2,0 8,7
Tableau 9-1
Taux de faible revenu chronique ajustéTableau 9-1 Note 1 chez les immigrantsTableau 9-1 Note 2, par province, région ou ville sélectionnée, par quartile, 2000
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de faible revenu chronique ajusté chez les immigrants 2000, calculées selon taux unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2000
taux
Premier quartile
Vancouver 20,6
Montréal 19,9
Ottawa–Gatineau 18,0
Nouvelle-Écosse 16,6
Toronto 16,0
Sherbrooke 15,9
Ville de Québec 15,4
Deuxième quartile
London 13,6
Île-du-Prince-Édouard 13,4
Saskatchewan, autre 13,2
Windsor 12,3
Colombie-Britannique, autre 12,2
Saskatoon 12,0
Calgary 11,8
Troisième quartile
Nouveau-Brunswick 11,5
Edmonton 11,4
Victoria 11,3
Manitoba, autre 10,8
Québec, autre 10,8
Terre-Neuve-et-Labrador 9,7
Hamilton 9,6
Alberta, autre 9,6
Quatrième quartile
Regina 8,9
Winnipeg 8,4
St. Catharines–Niagara 8,2
Ontario, autre 7,4
Kitchener 7,2
Oshawa 7,0
Guelph 5,3
Tableau 9-2
Taux de faible revenu chronique ajustéTableau 9-2 Note 1 chez les immigrantsTableau 9-2 Note 2, par province, région ou ville sélectionnée, par quartile, 2012
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux de faible revenu chronique ajusté chez les immigrants 2012, calculées selon taux unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2012
taux
Premier quartile
Windsor 16,2
Vancouver 15,2
Toronto 14,9
Nouvelle-Écosse 14,5
Ottawa–Gatineau 12,3
London 12,0
Montréal 10,4
Deuxième quartile
Sherbrooke 10,3
St. Catharines–Niagara 9,6
Île-du-Prince-Édouard 9,4
Hamilton 9,3
Nouveau-Brunswick 9,1
Terre-Neuve-et-Labrador 9,0
Victoria 8,4
Troisième quartile
Kitchener 7,2
Colombie-Britannique, autre 7,1
Oshawa 6,9
Ontario, autre 6,5
Saskatoon 6,5
Québec, autre 6,4
Guelph 6,2
Ville de Québec 5,8
Quatrième quartile
Calgary 5,6
Regina 5,5
Winnipeg 5,1
Edmonton 4,9
Saskatchewan, autre 4,6
Alberta, autre 3,7
Manitoba, autre 3,1
Tableau 10-1
Rapport entre les taux de faible revenu chronique Tableau 10-1 Note 1 chez les immigrantsTableau 10-1 Note 2 et ceux du groupe témoinTableau 10-1 Note 3, 2000
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Rapport entre les taux de faible revenu chronique chez les immigrants et ceux du groupe témoin 2000, calculées selon taux unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2000
taux
Premier quartile
Windsor 4,2
Ottawa–Gatineau 3,6
London 3,6
Calgary 3,5
Vancouver 3,4
Toronto 3,2
Montréal 3,2
Deuxième quartile
Hamilton 3,1
Kitchener 3,0
Ville de Québec 2,9
Edmonton 2,7
Oshawa 2,5
St. Catharines–Niagara 2,5
Guelph 2,4
Troisième quartile
Sherbrooke 2,3
Victoria 2,0
Saskatoon 1,8
Ontario, autre 1,7
Nouvelle-Écosse 1,7
Colombie-Britannique, autre 1,6
Île-du-Prince-Édouard 1,6
Regina 1,6
Quatrième quartile
Winnipeg 1,5
Québec, autre 1,5
Alberta, autre 1,5
Saskatchewan, autre 1,3
Nouveau-Brunswick 1,1
Manitoba, autre 0,9
Terre-Neuve-et-Labrador 0,6
Tableau 10-2
Rapport entre les taux de faible revenu chronique Tableau 10-2 Note 1 chez les immigrantsTableau 10-2 Note 2 et ceux du groupe témoinTableau 10-2 Note 3, 2012
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Rapport entre les taux de faible revenu chronique chez les immigrants et ceux du groupe témoin 2012, calculées selon taux unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2012
taux
Premier quartile
Windsor 4,5
Ottawa–Gatineau 4,1
London 3,9
Calgary 3,8
Edmonton 3,7
Hamilton 3,5
Kitchener 3,4
Deuxième quartile
Oshawa 3,3
Vancouver 3,3
St. Catharines–Niagara 3,2
Toronto 3,1
Montréal 2,9
Guelph 2,9
Saskatoon 2,8
Troisième quartile
Sherbrooke 2,7
Ville de Québec 2,5
Nouvelle-Écosse 2,5
Regina 2,5
Victoria 2,4
Île-du-Prince-Édouard 2,3
Ontario, autre 2,2
Québec, autre 1,8
Quatrième quartile
Colombie-Britannique, autre 1,6
Alberta, autre 1,6
Terre-Neuve-et-Labrador 1,6
Nouveau-Brunswick 1,5
Winnipeg 1,4
Saskatchewan, autre 1,0
Manitoba, autre 0,4
Tableau 11-1
Coefficients de la régression logistique des taux de faible revenu chroniqueTableau 11-1 Note 1, selon les caractéristiques des immigrantsTableau 11-1 Note 2, 2012
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Coefficients de la régression logistique des taux de faible revenu chronique Résultats de la régression et Observations, calculées selon coefficient, erreur-type et nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Résultats de la régression Observations
coefficient erreur-type nombreTableau 11-1 Note 3
Nombre d'années écoulées depuis l’immigration
5 à 10 ans (groupe témoin) Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 806 500
11 à 15 ans -0,362 0 006 603 400
16 à 20 ans -0,643 0 006 674 800
Groupe d'âge
25 à 34 ans -0,488 0,008 392 700
35 à 44 ans (groupe témoin) Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 665 900
45 à 54 ans 0,223 0,006 578 300
55 à 64 ans 0,479 0,008 262 000
65 ans ou plus 1,144 0,008 185 700
Sexe
Hommes (groupe témoin) Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 950 900
Femmes 0,180 0,005 1 133 900
Type de famille
Personne hors famille 1,012 0,006 257 700
Famille, sans enfant -0,002 0,007 403 600
Famille, avec un ou plusieurs enfants (groupe témoin) Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1 285 700
Parent seul 0,981 0,008 137 700
Langue officielle au moment de l’établissement
Anglais (groupe témoin) Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1 097 200
Français -0,030 0,014 98 500
Les deux -0,270 0,013 131 200
Aucune 0,185 0,005 757 900
Niveau de scolarité au moment de l’établissement
Études secondaires ou niveau inférieur (groupe témoin) Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 940 100
Métier, quelques études postsecondaires -0,161 0,006 443 100
Université -0,170 0,007 505 500
Université, deuxième cycle -0,143 0,009 196 000
Catégorie d’immigrant
Programme des candidats des provinces -0,174 0,027 28 800
Autre catégorie de l'immigration économique (groupe témoin) Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 985 000
Regroupement familial 0,213 0,006 712 900
Réfugiés 0,104 0,007 292 800
Autre catégorie -0,011 0,013 65 200
Lieu de naissance
Europe du Nord-Ouest -0,406 0,019 89 100
Europe du Sud-Est (groupe témoin) Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 280 100
Afrique 0,610 0,011 184 100
Asie de l'Est 0,949 0,010 173 700
Asie du Sud 0,977 0,010 186 100
Asie du Sud-Est 0,196 0,015 62 700
Asie, autre 1,032 0,010 161 100
Chine 0,623 0,009 278 000
Inde 0,171 0,010 253 000
Philippines -0,726 0,015 159 500
OcéanieTableau 11-1 Note 4 -0,422 0,069 5 600
Caraïbes, Amérique centrale, Amérique du Sud -0,057 0,011 210 100
Océanie, autre -0,091 0,038 11 300
États-Unis -0,439 0,029 30 300
Tableau 11-2
Coefficients de la régression logistique des taux de faible revenu chroniqueTableau 11-2 Note 1, par province, région ou ville, immigrantsTableau 11-2 Note 2, 2012
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Coefficients de la régression logistique des taux de faible revenu chronique Résultats de la régression et Observations, calculées selon coefficient, erreur-type et nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Résultats de la régression Observations
coefficient erreur-type nombreTableau 11-2 Note 3
Province, région ou ville de résidence
Terre-Neuve-et-Labrador -0,348 0,083 1 900
Île-du-Prince-Édouard -0,242 0,111 1 000
Nouvelle-Écosse 0,187 0,030 10 000
Nouveau-Brunswick -0,233 0,053 4 700
Ville de Québec -0,639 0,043 10 600
Sherbrooke -0,090 0,056 3 700
Montréal -0,239 0,009 251 500
Québec, autre -0,459 0,037 13 000
Ottawa–Gatineau -0,188 0,013 69 500
Oshawa -0,667 0,037 12 300
Toronto (groupe témoin) Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 889 500
Hamilton -0,420 0,019 38 400
St. Catharines–Niagara -0,308 0,034 10 800
Kitchener -0,666 0,023 30 800
Guelph -0,868 0,049 7 800
London -0,170 0,024 19 100
Windsor 0,083 0,020 20 800
Ontario, autre -0,613 0,022 36 500
Winnipeg -0,843 0,027 32 500
Manitoba, autre -1,166 0,073 6 700
Regina -1,063 0,061 5 300
Saskatoon -0,913 0,048 7 600
Saskatchewan, autre -1,035 0,082 3 600
Calgary -1,031 0,014 109 900
Edmonton -1,154 0,019 67 400
Alberta, autre -1,230 0,036 23 000
Vancouver -0,017 0,006 343 900
Victoria -0,527 0,035 11 400
Colombie-Britannique, autre -0,597 0,020 41 300
Constante -2,526 0,012 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer

Annexe A : Problèmes liés au choix de la façon de mesurer le faible revenu

Il existe de nombreuses questions à considérer au moment de choisir la façon de mesurer le taux de faible revenu annuel. En voici quelques-unes :

Au Canada, la plupart des définitions opérationnelles du faible revenu sont fondées sur une certaine forme de revenu familial annuel disponible. La seule exception majeure concerne l’examen des ressources réalisé par les programmes d’aide sociale, qui consiste généralement en une combinaison de biens et de revenus. Toutefois, les mesures de faible revenu sont généralement fondées sur le revenu familial; les seuils de faible revenu sont établis et les personnes qui se trouvent sous le seuil qui les concerne sont considérées comme étant en situation de faible revenu. Les seuils les plus connus comprennent le seuil de faible revenu (SFR) de Statistique Canada et une version de la mesure de faible revenu (MFR), laquelle est essentiellement établie à la moitié du revenu médian des Canadiens (voir Murphy, Zhang et Dionne, 2012 pour un examen des seuils de faible revenu canadiens). Toutefois, dans l’analyse des variations régionales des taux de faible revenu, ces mesures ne permettent pas de prendre adéquatement en compte les différences régionales dans le coût de la vie. Par exemple, si une MFR nationale (la moitié du revenu médian des Canadiens) est utilisée comme seuil et appliquée aux revenus familiaux dans toutes les villes, le taux de faible revenu sera surestimé dans les villes où les biens de première nécessité sont moins coûteux. Cela s’explique par le fait que le coût des aliments ou du logement, par exemple, qui peut être pris en charge lorsqu’on dispose d’un revenu qui se situe au niveau du SFR sera plus élevé dans les villes où le coût de la vie est plus élevé.

Différentes études ont démontré que les inégalités et les mesures de faible revenu sont influencées par les variations régionales des prix et que le classement de certaines régions change lorsque les différences dans le coût de la vie sont prises en compte (Pendakur, 2002; Muller, 2005; Jolliffe, 2006; Zhang, Mihorean et Michaud, 2010).

Dans la présente étude, une MFR ajustée selon la région est utilisée comme mesure de faible revenu (voir le corps du rapport). La MFR nationale (0,5 fois le revenu médian) est ajustée au moyen de la mesure fondée sur un panier de consommation (MPC). Les indices de prix régionaux autres que le MPC pourraient éventuellement être utilisés dans la recherche sur le faible revenu, mais ceux-ci comportent des lacunes (Zhang, Milhorean et Michaud, 2010). Statistique Canada génère des indices comparatifs des prix entre les villes, mais ceux-ci ne portent que sur 11 villes et, donc, ne peuvent pas être utilisés à l’échelle nationale. Pendakur (2002) a généré un indice de prix régional qui a été utilisé dans la recherche sur la pauvreté et l’inégalité des revenus, mais il était fondé sur des données relativement anciennes et excluait les collectivités de moins de 30 000 habitants. En outre, ces indices et d’autres semblables sont fondés sur le niveau général des prix. La MPC est conçue pour mesurer la pauvreté, et le panier de biens et de services comprend les biens de première nécessité convenant à la recherche sur les taux de faible revenu. Pour ces raisons, la présente étude utilise la MPC pour mesurer les différences dans le coût des biens de première nécessité dans les villes et les régions.

Annexe B : L’effet de l’étalement du revenu sur cinq ans

Une autre question de mesure concerne le fait de considérer le faible revenu comme un état distinct : soit une personne est en situation de faible revenu au cours d’une année, soit elle ne l’est pas. Une telle démarche ne permet pas de tenir compte de la « profondeur » du faible revenu (Rodgers et Rodgers, 1993; Hulme, Moore et Shepherd, 2001). Donc, une personne dont la famille se situe bien en dessous du seuil de faible revenu (SFR) pendant quatre années consécutives ne sera pas considérée comme étant en situation de faible revenu chronique si sa famille passe légèrement au-dessus du SFR au cours de la cinquième année. Inversement, un membre d’une famille qui se situe juste en dessous du SFR pour chacune des cinq années sera considéré comme étant en situation de faible revenu chronique. La méthode qui est axée sur cinq années consécutives suppose implicitement que le revenu ne peut pas être transféré d’une année à l’autre et que la consommation n’est pas égalisée au fil du temps par des économies réalisées au cours de certaines années et par des dépenses effectuées au cours d’autres années. Pour résoudre ce problème, une autre définition s’appuie sur la méthode du « revenu permanent ». Le revenu familial moyenNote 24 au cours des cinq années consécutives précédant et incluant l’année d’intérêt, par exemple 2010, est calculé. Dans cet exemple, si le revenu annuel moyen pour l’ensemble de la période allant de 2006 à 2010 est inférieur au SFR, tous les membres de cette famille sont considérés comme étant en situation de faible revenu chronique en 2010. Cette méthode tient compte de la profondeur du faible revenu pour l’ensemble des années.

Le faible revenu chronique est plus fréquent lorsque cette méthode est utilisée. Par exemple, en 2012, le taux de faible revenu chronique, c’est-à-dire la proportion d’immigrantsNote 25 qui étaient en situation de faible revenu chronique, était de 12,3 % selon la méthode du « faible revenu pour l’ensemble des cinq annéesNote 26», mais il était de 23,9 % selon la mesure du « revenu familial moyen au cours des cinq années ». Cette dernière définition génère un taux beaucoup plus élevé parce qu’une ou deux années de très faible revenu (bien en dessous du SFR) peuvent entraîner un faible revenu chronique pour l’ensemble de la période de cinq ans, même si la famille se situe lègèrement au-dessus du SFR pendant un ou deux ans.

Bien sûr, toutes les mesures de faible revenu sont arbitraires jusqu’à un certain point. Par contre, cela ne signifie pas qu’elles ne sont pas utiles. Les comparaisons avec des valeurs de référence sont souvent plus significatives que la valeur absolue du taux lui-même. Le taux a-t-il augmenté ou diminué depuis l’année de référence? Comment le taux de faible revenu chronique chez les immigrants se compare-t-il à celui des Canadiens de naissance? De ce point de vue, les deux méthodes génèrent des résultats semblables. Selon la méthode du « faible revenu pour l’ensemble des cinq années », le taux de faible revenu chronique chez les immigrants en 2012 était 3,3 fois supérieur à celui du groupe témoin (principalement des Canadiens de naissance), alors que la méthode du « revenu familial moyen au cours des cinq années » générait un taux 3,1 fois plus élevé. Les deux méthodes ont montré une diminution de 22 % du taux de faible revenu chronique de 2000 à 2012. Dans le présent document, la définition du faible revenu chronique en fonction du « faible revenu pour l’ensemble des cinq années » est utilisée pour les raisons indiquées dans le corps du rapport.

Bibliographie

Bane, M.J. et D. Ellwood. 1986. « Slipping into and out of Poverty: The Dynamics of Spells ». Journal of Political Economy 21 (1) : 1 à 23.

Bonikowska, A., F. Hou et G. Picot. 2017. « New Immigrants Seeking New Places: The Role of Policy Changes in the Regional Distribution of New Immigrants to Canada ». Growth and Change 48 (1) : 174 à 190.

Finnie, R. et A. Sweetman. 2003. « La dynamique de la pauvreté : résultats empiriques pour le Canada ». Revue canadienne d’économique 36 (2) : 291 à 325.

Hatfield, M. 2004. « Groupes à risque de persistance d’un faible revenu ». Horizons 7 (2) : 19 à 26.

Hatfield, M., W. Pyper et B. Gustajtis. 2010. Premier examen complet de la mesure du faible revenu fondée sur un panier de consommation : Rapport final. Catalogue SP-953-06-10F. Gatineau : Ressources humaines et Développement des compétences Canada.

Hou, F. et G. Picot. 2016. Évolution des caractéristiques des immigrants et de leurs revenus initiaux. Série de documents de recherche de la Direction des études analytiques, no 374. Produit no 11F0019M au catalogue de Statistique Canada. Ottawa : Statistique Canada.

Hulme, D., K. Moore et A. Shepherd. 2001. Chronic Poverty: Meanings and Analytical Frameworks. CPRC Working Paper no 2. Manchester: Chronic Poverty Research Centre, University of Manchester.

Jolliffe, D. 2006. « Poverty, Prices and Place: How Sensitive is the Spatial Distribution of Poverty to Cost of Living Adjustments ». Economic Policy 44 (2) : 296 à 310.

Muller, C. 2005. « Poverty and Inequality Under Income and Price Dispersions ». Revue canadienne d’économique 38 (3) : 979 à 998.

Murphy, B., X. Zhang et C. Dionne. 2012. Le faible revenu au Canada : une perspective multilignes et multi-indices. Série de documents de recherche sur le revenu, no 001. Produit no 75F0002M au catalogue de Statistique Canada. Ottawa : Statistique Canada.

Pandey, M. et J. Townsend. 2013. « Provincial Nominee Programs: An Evaluation of Earnings and Settlement Rates of Nominees ». Canadian Public Policy 39 (4) : 603 à 618.

Pendakur, K. 2002. « Taking Prices Seriously in the Measurement of Inequality ». Journal of Public Economics 86 (1) : 47 à 69.

Picot, G. et F. Hou. 2014. Immigration, faible revenu et inégalité des revenus au Canada : Quoi de neuf durant les années 2000? Série de documents de recherche de la Direction des études analytiques, no 364. Produit no 11F0019M au catalogue de Statistique Canada. Ottawa : Statistique Canada.

Picot, G., F. Hou et S. Coulombe. 2008. « Poverty Dynamics Among Recent Immigrants to Canada ». International Migration Review 42 (2) : 393 à 424.

Rodgers, J.R. et J.L. Rodgers. 1993. « Chronic Poverty in the U.S ». Journal of Human Resources 28(1) : 25 à 54.

Ruggles, P. et R. Williams. 1989. « Longitudinal Measures of Poverty: Accounting for Income and Assets over Time ». Review of Income and Wealth 35 (3) : 225 à 243.

Statistique Canada. 2013. « Mesure du panier de consommation (base de 2011) ». Dans Les lignes de faible revenu, 2011-2012, p. 9 à 12. Série de documents de recherche sur le revenu – Document de recherche, no 2. Produit no 75F0002M au catalogue de Statistique Canada. Disponible au lien suivant : http://www.statcan.gc.ca/pub/75f0002m/75f0002m2013002-fra.pdf (consulté le 20 avril 2017).

Wagle, U. 2002. « Rethinking Poverty: Definition and Measurement ». International Social Science Journal 54 (171) : 155 à 165.

Zhang, X., K. Mihorean et S. Michaud. Measuring Canadian Low Income Across Regions: Local Thresholds or Spatial Price Index Adjustments. Communication présentée à la 31e conférence générale de l’Association internationale de recherches sur le revenu et la fortune qui s’est tenue à Saint-Gall, en Suisse, en 2010.


Signaler un problème sur cette page

Quelque chose ne fonctionne pas? L'information n'est plus à jour? Vous ne trouvez pas ce que vous cherchez?

S'il vous plaît contactez-nous et nous informer comment nous pouvons vous aider.

Avis de confidentialité

Date de modification :