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en-tête principal pour « L'emploi et le revenu en perspective »
sous-titre « L'édition en ligne »

Janvier 2003     Vol. 4, no. 1

2002 - Année prospère pour le marché du travail

Geoff Bowlby

L'année 2002 a été une autre année qui a défié toutes les attentes pour le marché du travail. Peu de personnes avaient prédit son amélioration, mais il s'est amélioré - et de façon remarquable.

Dans ses perspectives économiques de 2002, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) annonçait une croissance de l'emploi de l'ordre de 1,3 %, une prévision révisée par la suite à 1,6 % (OCDE 2001; OCDE 2002). Mais l'augmentation réelle s'est avérée encore plus élevée - sur une base de moyenne annuelle, l'emploi a augmenté de 2,2 % en 2002. En comparant les données de décembre et de décembre (point central de cet article), l'augmentation a été encore plus prononcée.

Taux d'emploi record

À la fin de 2002, l'emploi avait bondi de 560 000 (3,7 %) par rapport au nombre auquel il avait débuté l'année (graphique A). En décembre, la proportion de la population en âge de travailler et occupant un emploi s'est chiffrée à 62,4 %, le plus haut taux jamais enregistré.

Par conséquent, le taux de chômage a chuté d'un demi point pour s'établir à 7,5 %. N'eut été d'une hausse importante du nombre de personnes ayant intégré le marché du travail, le taux aurait chuté encore davantage (graphique B). À la fin de l'année, le taux d'activité a atteint 67,5 %, en hausse d'un point complet pour l'année, égalant le sommet atteint en janvier 1990.

L'amélioration équilibrée du marché du travail découlait d'une économie vigoureuse. Entre le troisième trimestre de 2001 au cours duquel l'économie avait atteint son plus bas niveau de l'année, et le troisième trimestre de 2002, le produit intérieur brut a augmenté de 4,0 %. Les dépenses gouvernementales et des consommateurs ont suivi la cadence soutenue de 2001 tandis que les dépenses des entreprises sont demeurées lentes. En 2002 par contre, les mises en chantier résidentielles et les exportations ont repris considérablement.

La majorité des secteurs ont embauché, particulièrement celui de la fabrication

Les entreprises de la plupart des secteurs embauchaient en 2002, mais le gain le plus marqué provenait du secteur de la fabrication où le nombre de personnes occupant un emploi a bondi de 125 000 (5,6 %), un net contraste par rapport à la baisse de 112 000 (-4,8 %) observée en 2001 (tableau 1). Étant donné que l'emploi dans les usines est très sensible aux conditions économiques en général, le secteur de la fabrication a été la principale cause de la faiblesse de 2001 et de la force de 2002 (graphique C).

Dans le secteur de la fabrication, les gains étaient répartis, mais les plus fortes augmentations de l'année provenaient des secteurs de la fabrication d'aliments et de la fabrication de machines.

Comparativement aux chiffres de décembre 2001, l'emploi dans le secteur de la transformation des aliments a augmenté de 23 000 (9,8 %), les hausses ayant été réparties à travers les diverses branches du secteur de la fabrication d'aliments. L'Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures affichait les plus fortes hausses d'emplois dans les usines de production de produits laitiers, de fruits de mer, de produits de la viande et de boulangerie. Les usines de fabrication d'aliments ont été le deuxième plus grand employeur manufacturier en 2002, précédées par celles de la fabrication de véhicules automobiles et de pièces.

L'emploi dans le secteur de la fabrication de machines a augmenté de 19 000 (16,6 %) en 2002. Ce secteur, qui approvisionne largement d'autres manufacturiers de même que le secteur de la construction, a rebondi depuis 2001, alors que l'emploi avait chuté de 6,6 % et que la production industrielle avait considérablement baissé au Canada et aux États-Unis.

Même s'il a terminé l'année sur une note négative, le secteur de la fabrication de véhicules automobiles et de pièces a contribué à la tendance ascendante dans le secteur de la fabrication pour la majeure partie de 2002. Au cours de la période s'échelonnant de janvier à octobre, les livraisons de véhicules automobiles au Canada ont été de 7,6 % plus élevées qu'à la même période l'année précédente. Les États-Unis ont aussi connu une forte augmentation des livraisons de véhicules automobiles - en hausse de 9,9 % au cours des 10 premiers mois de l'année. Par conséquent, les usines canadiennes de pièces de véhicules automobiles ont connu une expansion de leur production afin de répondre à la production accrue des usines d'assemblage nord-américaines, en bondissant de 10,1 % au cours d'une période de 10 mois.

En début d'année, la production supplémentaire a eu un effet appréciable sur l'emploi. En août, l'emploi dans le secteur de la fabrication de véhicules automobiles et de pièces était de plus de 15 % supérieur qu'un an plus tôt. Par contre, tandis qu'au dernier trimestre de l'année les ventes ralentissaient aux États-Unis, les inventaires d'automobiles ont commencé à augmenter, causant le besoin de ralentir ou d'arrêter l'assemblage dans nombre d'usines.

En décembre, les mises à pied ont considérablement augmenté dans le secteur de la fabrication de véhicules automobiles et de pièces alors que Ford a temporairement fermé son usine de fourgonnettes située à Oakville de même que ses installations de St-Thomas, une fermeture qui croit-on, pourrait s'étendre jusqu'en janvier. En décembre, General Motors a aussi commencé à faire des mises à pied dans ses établissements d'Ingersoll en Ontario. De plus, DaimlerChrysler a annoncé en décembre la fermeture de ses trois usines d'opérations d'assemblage pour une partie du mois de janvier 2003. La fermeture temporaire de ces trois établissements d'envergure a vraisemblablement eu des conséquences significatives sur l'emploi chez les fournisseurs de pièces. Au total, l'emploi dans le secteur de la fabrication de véhicules automobiles et de pièces a chuté de 21 000 en décembre seulement, éliminant du même coup tous les gains de ce secteur acquis plus tôt dans l'année.

Le boom des mises en chantier résidentielles et les gains dans le secteur de la fabrication ont fait augmenter le nombre d'emplois chez les hommes adultes

Tel que mentionné, l'investissement résidentiel a décollé en 2002. Selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement, les nouvelles mises en chantier résidentielles ont connu une augmentation remarquable en novembre, soit de 27,0 % par rapport au même mois en 2001 (graphique D). Par conséquent, l'emploi dans la construction a bondi de 62 000 ou 7,4 % au cours de l'année 2002. Le boom des mises en chantier résidentielles a aussi entraîné des hausses significatives de l'emploi dans les secteurs de la fabrication et de la vente de meubles, des marchands de matériaux de construction, des bureaux d'agents et de courtiers immobiliers de même que dans les services bancaires.

Les hausses d'emplois dans les secteurs de la fabrication et de la construction ont eu des répercussions importantes sur l'emploi chez les hommes adultes. En 2002, l'ensemble de l'emploi a augmenté de 211 000 (3,1 %), avec 47 % de cette augmentation provenant des secteurs de la fabrication ou de la construction. Ceci a entraîné une baisse de 0,6 point du taux de chômage des hommes adultes, terminant l'année à 6,7 % (tableau 2).

Les femmes adultes ont bénéficié des dépenses effectuées dans la santé et l'enseignement

L'emploi chez les femmes adultes a bondi de 244 000 (4,2 %) en 2002. Tandis que 20 % de cette augmentation est attribuable au secteur de la fabrication, des gains plus significatifs ont été obtenus dans le secteur de la santé et de l'assistance sociale, de même que dans celui des services d'enseignement. À la fin de l'année, le taux de chômage des femmes adultes était de 6,1 %, en baisse de 0,3 point.

Les dépenses civiles gouvernementales étaient en hausse de 2,8 % entre les troisièmes trimestres de 2001 et de 2002. Les données sur l'emploi suggèrent qu'une grande partie de ces dépenses ait servi à embaucher du personnel pour les hôpitaux, les écoles et le gouvernement fédéral, entraînant une augmentation des employés du secteur public de l'ordre de 120 000 (4,2 %), à un niveau jamais atteint depuis 1993.

Les prévisions annuelles sur les soins de santé de l'Institut canadien d'information sur la santé prévoyaient une augmentation des dépenses de 6,3 %, se situant à 112,2 milliards de dollars. Dans les faits, l'emploi dans les soins de santé et l'assistance sociale a augmenté de 90 000 (5,7 %), la plus forte hausse depuis 1989. Depuis 1997, les dépenses dans le domaine des soins de santé ont augmenté de 30 %, comparativement à des gains de seulement 6 % pour la période de 1992 à 1996. Entre temps, l'emploi dans ce secteur a bondi de 19 % au cours des cinq dernières années, une hausse considérable par rapport à celle de 5 % enregistrée entre 1992 et 1996.

En 2002, des gains importants ont été effectués dans toutes les branches du secteur des soins de santé et de l'assistance sociale. Les groupes d'assistance sociale, les hôpitaux, les centres d'hébergement et les établissements de soins ambulatoires ont tous accéléré leur rythme d'embauche. À la fin de 2002, le nombre d'infirmières avait augmenté de 21 000, une hausse de près de 10 %.

Un nombre important de femmes adultes ont aussi été embauchées comme enseignantes (21 000 ou 5,8 %). En 2002, l'emploi dans les services de l'enseignement a augmenté de 79 000 (8,2 %), un changement significatif par rapport aux coupures d'emplois en 2000 et à la tendance constante de 2001. Les plus fortes hausses ont été enregistrées en Ontario et au Québec où on s'attendait à une augmentation des dépenses dans le domaine des services d'enseignement de l'ordre de 2,3 % et de 5,7 % respectivement pour la période de 2002-2003.

L'emploi dans le secteur des administrations publiques est demeuré pratiquement inchangé en 2002 (-0,8 %), mais seulement parce que des gains importants au niveau fédéral ont été contrebalancés par des pertes survenues dans l'administration publique locale. Entre décembre 2001 et décembre 2002, l'emploi au sein du gouvernement fédéral a augmenté de 19 000 (7,0 %) tandis que le nombre d'emplois dans l'administration publique locale a chuté d'un nombre similaire. Les femmes adultes ont obtenu la part du lion de la hausse d'emploi au sein du gouvernement fédéral (17 000). Ensemble, les secteurs des soins de santé, de la fabrication, des services d'enseignement et des administrations publiques ont été responsables de 52 % des gains d'emplois chez les femmes adultes.

Plus d'emplois à temps partiel pour les jeunes

L'amélioration globale du marché du travail s'est étendue aux jeunes en 2002. L'emploi chez les jeunes a augmenté de 104 000 (4,5 %) entre décembre 2001 et décembre 2002. Tandis que l'emploi dans le secteur du commerce de gros et de détail a peu changé pour l'année, la forte augmentation de l'emploi chez les jeunes observée dans ce secteur a été contrebalancée par les pertes survenues chez les adultes. L'emploi chez les jeunes dans les restaurants et les bars a aussi pris de l'ampleur en 2002. À la fin de l'année, leur taux de chômage était de 13,3 %, en baisse de 0,7 point de pourcentage.

L'emploi chez les jeunes s'est accru en 2002, en partie à cause de la plus grande disponibilité des emplois à temps partiel (graphique E).

Dans l'ensemble, l'emploi à temps partiel a connu une augmentation considérable de 223 000 (8,1 %), avec un tiers de ce gain attribuable au secteur du commerce de gros et de détail ou à celui de l'hébergement et des services de restauration. Une proportion plus faible mais tout de même remarquable de l'augmentation du nombre d'emplois à temps partiel provenait des services d'enseignement et des soins de santé.

Le travail à temps partiel a connu une forte croissance, mais la hausse de l'emploi à temps plein a aussi été saine. Toute l'augmentation attribuable aux secteurs de la fabrication et de la construction s'est établie sous forme d'emplois à temps plein, contribuant à augmenter ce dernier de 336 000 ou 2,7 %. L'année précédente, en 2001, l'emploi à temps plein a chuté de 26 000 (-0,2 %) note 1 .

Hausse des heures travaillées et de la productivité

Après avoir coupé dans les heures de travail au cours de l'année précédente, les employeurs étaient plus susceptibles de payer le temps supplémentaire en 2002. En décembre 2002, 2,9 millions d'employés ont fait du temps supplémentaire, une hausse de plus d'un demi million par rapport au même mois de l'année précédente. Ceci, combiné à la forte croissance de l'emploi, a aidé le nombre d'heures totales travaillées au Canada à atteindre 523 millions en décembre, soit une augmentation de 3,3 % par rapport à décembre 2001.

Tandis que les employeurs embauchaient et faisaient une plus grande utilisation du temps supplémentaire, les employés du secteur privé étaient aussi plus productifs. Du troisième trimestre de 2001 au troisième trimestre de 2002, la productivité au travail a augmenté de 2,6 %, un taux comparable aux taux de croissance annuels au-dessus de la moyenne enregistrés en 1999 et 2000. Même si le salaire horaire médian a augmenté de 2,4 % en 2002, la productivité accrue signifiait que le coût par employé pour les employeurs - coût unitaire de la main d'ouvre - est demeuré pratiquement inchangé pour l'année.

Les coûts de la main d'ouvre inchangés ont certainement aidé le résultat net des sociétés canadiennes dont les bénéfices ont augmenté de façon drastique en 2002. Les bénéfices ont augmenté de 9,2 % au premier trimestre, suivi d'une hausse subite de 13,0 % au deuxième trimestre et d'un modeste 2,6 % au troisième.

Les gains de productivité au Canada se sont avéré positifs, mais n'ont pas été aussi importants que les changements observés aux États-Unis. Les É.-U. ont fait face à une croissance économique de 3,2 % entre les troisièmes trimestres de 2001 et de 2002, mais la croissance de l'emploi a été anémique. Par conséquent, la production par heure travaillée aux États-Unis a augmenté de 5,6 %, ce qui est plus élevé que les gains observés au Canada.

Le marché du travail canadien en meilleure forme

La croissance supérieure de la productivité au travail aux É.-U. était peut-être le seul point de comparaison négatif entre les marchés du travail canadien et américain. Tandis que l'emploi augmentait en cours d'année au Canada mais ne progressait que légèrement aux États-Unis, les écarts persistants dans les taux d'emploi et d'activité ont disparu. En novembre, un plus grand nombre de Canadiens que d'Américains occupaient un emploi (graphique F). Le taux de chômage canadien était plus élevé que celui des É.-U. au cours de l'année 2002, mais seulement parce que les Canadiens étaient plus enclins à chercher du travail que les Américains note 2 .

Gains sur plusieurs fronts au chapitre de l'emploi

Presque toutes les provinces ont connu des hausses de l'emploi en 2002, mais l'Ontario et le Québec se sont accaparé près des deux tiers des gains (légèrement plus élevés que leur part de la population). Pendant le premier semestre de l'année au Québec, l'emploi a augmenté de 128 000 ou 3,7 % entre janvier et juin. Au cours des six mois suivants, l'Ontario menait la tendance nationale avec ses 129 000 (2,1 %) nouveaux emplois.

À la fin de l'année, l'emploi était considérablement à la hausse dans les deux provinces. L'Ontario a cumulé des gains de 3,3 % (196 000) pour l'année, contrastant avec 2001 alors que la hausse n'avait été que de 0,2 %. Même si en 2002 l'emploi s'est amélioré de façon importante en Ontario, le taux de chômage a terminé l'année à 7,0 %, une légère hausse comparativement à celui observé en début janvier.

Au Québec, le taux d'emploi a clôturé l'année en hausse de 168 000 (4,8 %), sa meilleure performance jamais enregistrée. Les hausses d'emplois importantes ont poussé le taux de chômage à 8,4 %, ce qui constitue une baisse comparativement au taux de 9,7 % observé en début d'année. En décembre, la proportion de la population québécoise occupant un emploi, soit 60,3 %, était la plus élevée connue depuis au moins 1976. note 3 

Montréal a monopolisé près des deux tiers des gains d'emplois du Québec, augmentant de 108 000 (6,4 %). Ceci a permis au taux de chômage de descendre de 1,4 point pour atteindre 8,4 % et au taux d'emploi de bondir de 3 points pour se situer à 63,0 %.

Même si l'emploi s'est accru de façon plus marquée à Montréal qu'à Toronto, le marché du travail à Toronto a tout de même été très fort en 2002. Par contre, tandis que l'emploi dans la plus grosse ville canadienne augmentait de 75 000 (2,9 %) en 2002, le taux de chômage est demeuré à 7,0 %. Étant donné que la hausse d'emplois a été légèrement plus significative à Toronto que la forte augmentation démographique, le taux d'emploi s'est accru de façon marginale (0,1 point) pour atteindre 65,1 % à la fin de l'année.

L'Ontario et le Québec ont conservé des gains d'emplois dans les quatre même secteurs : la fabrication, la construction, les services d'enseignement et les soins de santé et l'assistance sociale. Alors que les livraisons manufacturières étaient en hausse de 5,1 % au Québec et de 10,9 % en Ontario, l'emploi dans les manufactures s'est accru de plus de 5 % dans chaque province. Les mises en chantier résidentielles ont connu des augmentations importantes dans les deux provinces, mais spécialement au Québec où elles étaient 55 % plus élevées en novembre qu'un an auparavant. L'activité accrue dans le secteur de la construction signifiait que 20 000 (14,2 %) travailleurs de la construction supplémentaires ont été embauchés au Québec avant la fin de 2002, avec un autre 23 000 (6,6 %) de plus en Ontario.

La croissance de l'emploi a aussi été forte en Colombie-Britannique (81 000 ou 4,2 %) entre décembre 2001 et décembre 2002. Le taux de chômage de la Colombie-Britannique a été de 8,3 % à la fin de 2002, en baisse de 1,4 point pour l'année. Puisque l'augmentation connue en 2002 s'avérait être une reprise suite aux baisses importantes de l'année précédente, le niveau de l'emploi dans cette province en décembre n'était que légèrement supérieur (20 000 ou 1,0 %) à son niveau d'il y a deux ans.

Comme plusieurs autres provinces, la Colombie-Britannique a bénéficié du boom de la construction et de la relance dans le secteur de la fabrication. En novembre, les mises en chantier résidentielles ont augmenté de 51 % par rapport au même mois l'année précédente, permettant des gains d'emplois de 16 000 (15,3 %) dans le secteur de la construction. De plus, l'emploi dans le secteur manufacturier a progressé de 22 000 (12,1 %) alors que les manufacturiers de la province augmentaient leur production de 8,6 % entre les mois d'octobre 2001 et 2002. La croissance de l'activité dans les secteurs de la construction et de la fabrication peut avoir eu un effet d'entraînement sur l'emploi de deux secteurs apparentés : celui des finances, des assurances et des services immobiliers (20 000 ou 18,7 %); et celui du transport (15 000 ou 15,1 %).

La majeure partie de l'augmentation de l'emploi en Colombie-Britannique est survenue dans la région des basses terres. À Vancouver, 63 000 personnes de plus occupaient un emploi à la fin de l'année, une augmentation de 6,1 %, assez important pour permettre au taux de chômage de cette ville d'atteindre 7,8 % (-1,3 point) en décembre. À l'opposé, l'emploi à Victoria, endroit qui a subit des coupures dans la fonction publique en 2002, a baissé de 1,5 %, entraînant une hausse du taux de chômage de 0,7 point pour s'établir à 6,8% en décembre.

En Alberta, les conditions du marché du travail ont poursuivi leur amélioration continue en 2002. L'emploi a connu une hausse de 63 000 (3,9 %). En raison d'une activité accrue du marché du travail, le taux de chômage de cette province est demeuré inchangé pour l'année, soit à 5,1 %. Plus de la moitié des gains de 2002 sont survenus à Edmonton.

En fin d'année, la proportion d'Albertains en âge de travailler et occupant un emploi était de 69,8 %, un taux beaucoup plus élevé que pour toute autre province. En fait, le taux d'emploi de l'Alberta se positionne très haut parmi toutes les juridictions nord-américaines. En novembre, seuls le Minnesota, le Nebraska, le Wisconsin, l'Iowa et le Dakota du sud aux États-Unis avaient des taux d'emploi plus élevés que celui de l'Alberta.

Même si l'emploi dans le secteur de l'extraction de pétrole et de gaz a augmenté de façon marquée en Alberta au dernier trimestre de 2002, ce dernier a terminé l'année en baisse de 16 000 (-14,4 %). Il y a habituellement un délai entre les changements des prix du pétrole et l'emploi dans les champs de pétrole; la hausse des prix du pétrole amorcée en début d'année a fait en sorte que des gains d'emplois ont été observés en fin d'année. Les gains des secteurs de l'agriculture, de la fabrication et de la construction ont plus que suffit à contrebalancer les pertes dans le secteur de l'extraction de pétrole et de gaz, laissant le secteur des biens de la province en hausse de 3,7 % ( 17 000). Le secteur des services de l'Alberta a crû à un taux similaire (3,9 %).

En Saskatchewan, l'emploi a connu une reprise significative suite aux déclins observés en 2001. Dans cette province, l'emploi a bondi de 26 000 ou 5,5 %, soit le taux de croissance le plus rapide parmi toutes les provinces. Tandis que le marché du travail de Saskatoon s'est considérablement amélioré en 2002, il n'a pas été de même pour Régina. À Saskatoon, le taux de chômage a chuté d'un demi point pour atteindre 6,4 % en décembre et le taux d'emploi a atteint 67,0 % en fin d'année, en hausse de 3,9 points. À Régina, le taux de chômage est demeuré pratiquement inchangé, soit 5,4 % mais le taux d'emploi a baissé de 0,2 point pour s'établir à 68,4 %.

La seule autre province où l'emploi a augmenté plus rapidement que le taux de croissance national a été le Nouveau-Brunswick. Dans cette province, 13 000 (3,9 %) personnes de plus occupaient un emploi en décembre, abaissant le taux de chômage de 1,2 point pour atteindre 10,2 % et amenant le taux d'emploi à s'établir à 57,5 % (1,9 point).

Notes

  1. Pour plus de détails, voir l'article de M. Tabi et S. Langlois à paraître dans L'emploi et le revenu en perspective sur la qualité de la croissance de l'emploi en 2002.
  2. Pour de plus amples renseignements, voir l'article intitulé : « Le marché du travail : hausse au nord, baisse au sud » écrit par G. Bowlby et J. Usalcas dans la version en ligne de L'emploi et le revenu en perspective de décembre 2002.
  3. L'Enquête sur la population active a débuté en 1946 mais a changé sa façon de mesurer l'emploi et le chômage. Les données courantes sont seulement comparables avec celles recueillies depuis 1976.

Auteur

Geoff Bowlby est au service de la Division de la statistique du travail. On peut le rejoindre au (613) 951-3325 ou à perspective@statcan.gc.ca.


Situation vis-à-vis de l’activité de la population canadienne en âge de travailler.
Figure
En 2002, le taux d’emploi des travailleurs plus âgés a connu la plus forte augmentation.
Graphique
Le taux de chômage a diminué pour tous les groupes d'âges en 2002.
Graphique
En pourcentage, la croissance de l’emploi a devancé la croissance démographique pour tous les groupes d'âges en 2002.
Tableau
La croissance de l'activité du marché du travail a contribué à diminuer les baisses des taux de chômage.
Tableau
Les taux d'emploi de 2002 se sont plus que rétablis par rapport à 2001.
Graphique
La progression de l’emploi global en 2002 a été divisée entre l'emploi à temps plein et l'emploi à temps partiel.
Graphique et tableau
Le travail autonome a connu une forte croissance.
Graphique et tableau
Au cours des quatre dernières années, on a observé une plus forte croissance de l’emploi dans la construction, de même que dans le domaie de la gestion, des services administratifs et des autres services de soutien.
Graphique
La plupart des secteurs ont connu des hausses d'emploi en 2002.
Graphique Tableau
Depuis 1998, les professions liées aux sciences naturelles et appliquées ont enregistré la hausse la plus élevée en pourcentage. Ce groupe comprend les programmeurs, les analystes de systèmes et les ingénieurs en informatique.
Graphique
Le secteur des métiers, du transport et de la machinerie a connu la plus importante progression. Celui des affaires, de la finance et des opérations n'a presque pas connu de hausse.
Graphique Tableau
Calgary a été la ville qui a connu la forte croissance de l'emploi au cours des quatre dernières années.
Graphique
En pourcentage, la Saskatchewan a affiché la croissance de l’emploi la plus vigoureuse en 2002.
Graphique
L'Ontario et le Québec ont enregistré le plus grand nombre de personnes nouvellement occupées en 2002, mais seul le Québec a connu une baisse de ses chômeurs.
Tableau
En 2002, les taux de chômage ont diminué dans la plupart des provinces.
Graphique
Montréal et Edmonton ont affiché la hausse la plus élevée du niveau moyen de l'emploi parmi les six plus grandes villes canadiennes.
Graphique Tableau
Ce sont les travailleurs reliés au secteur primaire et aux professions qui y sont propres qui ont eu l’horaire de travail le plus long en 2002.
Tableau
Alors que les travailleurs ayant effectué des heures supplémentaires dans le secteur des biens étaient plus susceptibles d’être rémunérés pour leurs efforts additionnels, la plupart de ceux ayant fait de même dans le secteur des services ne l’étaient pas.
Tableau
En 2002, le pourcentage de personnes qui travaillaient à temps partiel involontairement a augmenté légèrement, mais a diminué pour celui ayant trait aux personnes qui travaillaient peu d'heures parc qu'elles allaient à l'école.
Graphique Tableau
En 2002, les employées gagnaient 82 cents pour chaque dollar de rémunération des hommes, un taux pratiquement inchangé par rapport à l'année précédente.
Tableau
Selon le secteur, ce sont les employés des services publics qui ont touché le plus. Parmi tous les principaux groupes de professions, les gestionnaires demeuraient les mieux rémunérés.
Tableau
La baisse la plus marquée du ratio des employés syndiqués par rapport à l’ensemble des employés se situait dans le secteur des services publics.
Tableau
Au cours des années 90, le nombre de travailleurs occupant plus d’un emploi a augmenté; cependant, leur part de l’emploi total est demeurée à environ 5 %.
Graphique
Quelque 13 % de l’ensemble des employés avaient un travail temporaire. Chez les jeunes, cette proportion était plus de deux fois plus élevée.
Graphique
En 2001 et 2002, l'emploi a augmenté au Canada mais diminué aux États-Unis.
Graphique
L'écart entre le taux de chômage harmonizé a considérablement rétréci en 2002.
Graphique
Mesures supplémentaires du chômage et variation en points de pourcentage de 1997 à 2001
Tableau

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