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en-tête principal pour « L'emploi et le revenu en perspective »
sous-titre « L'édition en ligne »

Juillet 2003     Vol. 4, no. 7

Travailleurs des technologies de l'information

Roman Habtu

Les courriels, Internet et la navigation sur le Web sont devenus aussi courants dans nos vies que le téléphone. Toutefois, ces technologies étaient à peu près inexistantes il y a une décennie. La croissance rapide du secteur de l'information, de la communication et de la technologie dans les années 90 a entraîné une hausse marquée de la demande de personnes qualifiées en informatique. La demande a augmenté, tout comme l'offre. Les professions du secteur des technologies de l'information (TI) sont devenues attrayantes pour les personnes planifiant ou ayant l'intention de changer de carrière. Dans le cadre du Recensement de 2001, on a recueilli les premières données au sujet de ces nouvelles professions, grâce à la Classification nationale des professions pour statistiques 2001 (voir Source de données et définitions). Même si certaines de ces professions existaient déjà avant le Recensement de 1996, le nombre d'emplois dans chacune n'était pas suffisant pour justifier un code distinct.

Sauf pour quelques données non scientifiques, on sait peu de choses sur les personnes qui conçoivent, produisent et exploitent les technologies que nous utilisons quotidiennement. Qui occupe ces professions? Quel est le niveau de scolarité de ces personnes? Combien de femmes en font partie? Combien d'immigrants? Les travailleurs de ces professions préfèrent-ils travailler de façon autonome? Ont-ils des heures de travail plus longues, et combien gagnent-ils? Dans quelles branches d'activité, provinces et centres urbains sont-ils concentrés?

Près de 3 % de l'emploi total en TI

Plus de 387 000 personnes travaillaient dans les technologies de l'information en 2001 (tableau 1). Ce chiffre représentait près de 3 % de tous les Canadiens occupés en 2001, et 40 % de ceux qui travaillaient dans des professions des sciences naturelles et appliquées et des professions apparentées.

Les trois quarts de ces travailleurs occupaient quatre des neuf professions examinées : analystes et consultants en informatique; programmeurs; agents de soutien aux utilisateurs; et opérateurs en informatique, opérateurs réseau et techniciens Web. Les ingénieurs informatique et en logiciels représentaient la moitié du reste.

Près de 90 % des travailleurs des TI étaient employés en 2001, tout comme les travailleurs de l'ensemble des professions (88 %). Toutefois, ce pourcentage masque les différences entre certaines professions des TI. Par exemple, plus d'un concepteur Web sur quatre travaillait de façon autonome.

La recherche d'emploi semble présenter peu de problèmes. À 4,7 %, le taux de chômage des travailleurs des TI était beaucoup plus faible que le taux global (7,4 %); il était aussi inférieur au taux pour les professions autres que celles en sciences naturelles et appliquées (5,7 %) note 1 . Cela rend compte de la situation favorable sur le marché du travail dont jouissaient la plupart des travailleurs du secteur des technologies de pointe au cours de cette période.

Les TI attirent les jeunes et les personnes scolarisées

Les jeunes arrivant sur le marché du travail ont été attirés par les nouvelles professions en TI. En 2001, l'âge moyen des travailleurs de ces professions était de 36 ans, comparativement à 39 ans pour l'ensemble des professions et 38 ans pour les sciences naturelles et appliquées et les professions apparentées (tableau 2). Certaines professions spécifiques comportaient même des profils d'âge plus jeunes. Par exemple, près de sept concepteurs Web sur dix étaient âgés de moins de 34 ans, l'âge moyen étant de 32 ans.

Une plus grande proportion de spécialistes en TI (44 %) étaient titulaires d'au moins un baccalauréat, comparativement à ceux des professions des sciences naturelles et appliquées et des professions apparentées (41 %). Il s'agit de plus du double de la proportion pour l'ensemble de la population occupée (20 %). La majorité était spécialisée dans des domaines d'études liés aux sciences appliquées, au génie et aux mathématiques (72 %) — ce qui s'apparente à l'ensemble du groupe des professions des sciences naturelles et appliquées, où les trois quarts de tous les travailleurs étaient spécialisés dans ces domaines.

Heures et gains

En 2001, seulement un travailleur occupé sur sept gagnait 60 000 $ ou plus. Par contre, plus d'un spécialiste en TI sur quatre avait ce niveau de rémunération, tout comme ceux des professions des sciences naturelles et appliquées. Par ailleurs, plus d'un travailleur occupé sur trois gagnait moins de 20 000 $, tandis que la proportion était de seulement un spécialiste en TI sur six. La rémunération médiane se situait aussi au-dessus de la moyenne nationale, ce qui laisse supposer un rendement élevé pour ce groupe très scolarisé.

Le travail à temps partiel était moins répandu parmi les spécialistes en TI — 6 % par rapport à 18 % dans l'ensemble. Il en allait de même pour les travailleurs des sciences naturelles et appliquées et des professions apparentées.

Les longues heures de travail sont liées à une rémunération plus élevée et elles sont beaucoup plus fréquentes chez les personnes plus scolarisées (Morissette, Myles et Picot, 1993). En 2001, plus d'un travailleur occupé sur cinq au Canada effectuait 50 heures ou plus par semaine. Compte tenu de leur niveau de scolarité, on pourrait s'attendre à ce qu'une proportion encore plus grande de spécialistes en TI ait d'aussi longues heures. Toutefois, seulement un sur sept effectuait 50 heures ou plus, une proportion qui est aussi inférieure à celle des professions des sciences naturelles et appliquées. Ces proportions rendent compte en partie de la baisse de la demande de travailleurs en TI au cours de cette période note 2 . La seule exception a trait aux concepteurs Web, dont 20 % effectuaient de longues heures. Le nombre moyen d'heures travaillées différait très peu parmi toutes les personnes occupées, celles travaillant en sciences naturelles et appliquées, et celles travaillant dans le secteur des technologies de l'information.

Les spécialistes en TI concentrés en Ontario et dans quatre secteurs

Sept spécialistes en TI sur dix travaillaient dans quatre branches d'activité seulement — dont un sur quatre dans les services professionnels, scientifiques et techniques seulement. L'industrie de l'information et l'industrie culturelle, une autre branche des technologies de pointe, comptait 12 % des travailleurs note 3 ; la fabrication, 10 %; et les administrations publiques, 9 %. Ces deux dernières branches produisent et utilisent probablement des technologies de pointe. Par contre, seulement un travailleur sur trois travaillait dans ces quatre branches.

En 2001, l'Ontario employait un spécialiste en TI sur deux au Canada, ce qui est considérablement supérieur à la proportion de tous les travailleurs occupés (graphique A). Le Québec venait au deuxième rang (22 %), suivi par la Colombie-Britannique (11 %) et l'Alberta (9 %). Les provinces et les territoires qui restent employaient moins d'un spécialiste en TI sur dix au Canada.

Les spécialistes en TI étaient plus concentrés dans les centres urbains (93 %) que l'ensemble des travailleurs (81 %). Les deux tiers travaillaient dans cinq régions métropolitaines : Toronto, Montréal, Ottawa-Gatineau, Vancouver et Calgary (graphique B). La proportion des spécialistes en TI faisant partie de ce groupe de cinq principaux centres urbains était près de trois fois supérieure à celle de tous les autres centres urbains combinés. Ottawa-Gatineau avait la plus forte concentration, soit près de 8 % de tous les travailleurs. La plus faible incidence retrouvée à Toronto et Montréal reflète leur population active beaucoup plus forte.

Percée chez les femmes

Les professions dans les technologies de l'information étaient dominées par les hommes (73 %). Même si cette proportion était supérieure à celle de l'ensemble des professions (53 %), c'était tout de même beaucoup moins que pour l'ensemble des sciences naturelles et appliquées (79 %) (tableau 3). En 2001, plus du quart des spécialistes en TI étaient des femmes. Les trois professions qui comptaient la représentation la plus forte de femmes étaient les analystes de bases de données et les administrateurs de données (42 %), les évaluateurs de systèmes informatiques (41 %) et les concepteurs et développeurs Web (33 %) (graphique C).

Les femmes occupant des professions en TI avaient des niveaux de scolarité supérieurs à la moyenne. Deux sur cinq étaient titulaires d'un baccalauréat ou d'un diplôme de niveau supérieur, comparativement à une femme occupée sur cinq. Plus de la moitié était spécialisée en sciences appliquées, en génie et en mathématiques, comparativement à moins d'une femme occupée sur dix, ce qui laisse supposer que les femmes ont progressé dans les domaines d'études non traditionnels.

Même si les femmes ont effectué des percées dans les professions des TI, elles touchaient une rémunération médiane plus faible, et ce, même si plus de neuf sur dix travaillaient à temps plein en 2001, comparativement à seulement les trois quarts des femmes occupées dans l'ensemble (tableau 4). Par exemple, les femmes travaillant comme analystes de bases de données avaient une rémunération médiane de 38 900 $ en 2000, comparativement à 50 100 $ pour les hommes note 4 . La différence de rémunération est peut-être liée à la proportion légèrement plus faible de femmes travaillant à temps plein et au rendement moindre des études postsecondaires inférieures au baccalauréat. Comme dans les autres spécialités des TI, une proportion élevée de femmes travaillant comme analystes de bases de données le faisaient à temps plein (90 %); toutefois, cette proportion était plus faible que chez les hommes (96 %). En outre, un moins grand nombre de femmes (43 %) que d'hommes (52 %) dans cette profession avaient un baccalauréat ou un diplôme de niveau supérieur.

Par contre, la rémunération médiane des femmes travaillant comme évaluatrices de logiciels et de systèmes informatiques (40 000 $) et comme conceptrices Web (29 100 $) était supérieure à celle des hommes. Cela est peut-être dû en partie aux niveaux plus élevés de scolarité des femmes dans ces deux professions, ainsi qu'à la proportion importante de travailleuses à temps plein (particulièrement dans le cas des évaluatrices de systèmes informatiques). Toutefois, la rémunération des femmes dans ces deux professions était plus faible que la rémunération médiane des femmes de toutes les spécialités en TI (41 100 $). Les conceptrices Web avaient aussi la rémunération médiane la plus faible parmi tous les spécialistes en TI et elles connaissaient le taux de chômage le plus élevé.

Contribution des immigrants

En 2001, un nombre proportionnellement plus élevé d'immigrants travaillaient dans des professions en TI (32 %) que dans l'ensemble des professions (20 %) (graphique D) et même plus que dans les professions des sciences naturelles et appliquées et les professions apparentées (27 %). Les immigrants représentaient près de la moitié des ingénieurs en logiciels, 40 % des ingénieurs informaticiens et plus d'un tiers des programmeurs (graphique E). Par ailleurs, leur représentation dans chaque profession en TI était supérieure à leur moyenne globale (20 %).

Près de la moitié des immigrants occupant des postes en TI sont arrivés dans les années 90 (49 %) — 31 % sont arrivés au cours de la deuxième moitié de la décennie, une période ayant coïncidé avec l'essor des technologies de pointe (graphique F). Par exemple, plus de six immigrants sur dix travaillant comme ingénieurs en logiciels sont arrivés au Canada entre 1996 et 2001. Ces chiffres laissent supposer que la politique adoptée au Canada en 1997, qui avait pour but de faciliter l'entrée dans ce domaine aux travailleurs immigrants, a eu les résultats souhaités note 5 .

Les ingénieurs en logiciels avaient la rémunération médiane la plus élevée (59 900 $) de tous les travailleurs en TI, et plus du tiers gagnait au moins 75 000 $ en 2000.

Les femmes immigrantes représentaient plus de 8 % des travailleurs en TI. Même si elles constituaient le groupe le moins représenté, leur proportion dans les professions des TI était comparable à celle de l'ensemble des professions (9 %).

Leur présence dans les professions des TI était similaire à celle des femmes dans l'ensemble de la population. Près d'un immigrant sur deux travaillant comme évaluateur de logiciels et de systèmes informatiques en 2001 était une femme, tout comme deux analystes de bases de données sur cinq et un concepteur Web sur trois.

Résumé

En 2001, les professions des technologies de l'information représentaient près de 3 % de l'emploi total au Canada. Les travailleurs de ce domaine sont relativement jeunes et très scolarisés. En 2001, les spécialistes en TI avaient en moyenne un revenu d'emploi plus élevé et de moins longues heures; un moins grand nombre d'entre eux travaillaient de façon autonome.

Les femmes représentaient plus du quart des spécialistes en TI en 2001 — soit quatre analystes de bases de données sur dix et le tiers des concepteurs Web. Il s'agissait toutefois de professions relativement peu rémunérées. Les concepteurs et développeurs Web, par exemple, effectuaient des heures relativement plus longues et avaient une rémunération médiane plus faible que les autres professions des TI.

Les immigrants récents étaient fortement représentés dans les professions des TI. Près de la moitié des ingénieurs en logiciels étaient des immigrants, dont la majorité sont arrivés au cours de la deuxième moitié des années 90.

 

Source de données et définitions

Dans le cadre du Recensement de 2001, les professions ont été classées pour la première fois selon la Classification nationale des professions pour statistiques.

La classification comprenait neuf nouvelles professions, liées aux technologies de l'information, dans le grand groupe « Sciences liées aux technologies de l'information naturelles et appliquées et professions apparentées ».

C Sciences naturelles et appliquées et professions apparentées

     C0 Personnel professionnel des sciences naturelles et appliquées et personnel            assimilé
           C04 Autres professionnels en génie
               C047 Ingénieurs informaticiens (sauf ingénieurs en logiciels)

           C07 Professionnels en informatique
               C071 Analystes et consultants en informatique
               C072 Analystes de bases de données et administrateurs de données
               C073 Ingénieurs en logiciels
               C074 Programmeurs et développeurs en médias interactifs
               C075 Concepteurs et développeurs Web

      C1 Personnel technique relié aux sciences naturelles et appliquées
          C18 Personnel technique en informatique
               C181 Opérateurs en informatique, opéra- teurs réseau et techniciens                           Web
               C182 Agents de soutien aux utilisateurs
               C183 Évaluateurs de logiciels et de systèmes informatiques

L'activité sur le marché du travail est définie de la façon suivante dans le recensement :

Population active : personnes occupées et chômeurs

Personnes occupées : personnes qui travaillaient au cours de la semaine de référence (semaine précédant le jour du recensement) ou qui étaient absentes de leur travail pour diverses raisons

Chômeurs : personnes qui étaient à la recherche d'un emploi au cours de la semaine de référence, avaient été mises à pied de façon temporaire ou devaient commencer un nouvel emploi dans les quatre semaines suivantes

Population active expérimentée : personnes occupées ou en chômage qui avaient travaillé en 2000 ou 2001

Population active inexpérimentée : personnes qui avaient travaillé pour la dernière fois avant 2000 ou qui n'avaient jamais travaillé

Notes

  1. Le taux est le même pour toutes les professions (population active expérimentée) et diffère du taux plus élevé pour la population active (7,4 %), parce qu'il exclut les personnes à la recherche de leur premier emploi, ainsi que celles qui ne faisaient pas partie de la population active en 2000 et 2001 (population active inexpérimentée).
  2. Une étude récente a démontré que les heures travaillées ont chuté (-8,6 %) davantage que le nombre d'emplois (-5,4 %) dans le domaine de l'information et les télécommunications (IT) entre les derniers trimestres de 2000 et 2001 (Bowlby et Langlois, 2002). À l'opposé, les travailleurs des établissements du savoir effectuaient de plus longues heures que la moyenne à la fin des années 90 (Drolet et Morissette, 2002).
  3. Pour un examen plus détaillé du secteur des technologies de pointe, voir Bowlby et Langlois, 2002.
  4. Les données sur le revenu recueillies dans le Recensement de 2001 étaient fondées sur l'année de référence 2000.
  5. Pour répondre aux pénuries de compétences dans le secteur du logiciel, le gouvernement fédéral a adopté un projet pilote, en 1997, afin de faciliter l'entrée des immigrants ayant des connaissances en développement de logiciels. Ce programme désigné sous le nom de Projet pilote des travailleurs dans le domaine du développement de logiciels visait à combler des postes pour lesquels aucun citoyen canadien ou résident permanent n'était qualifié. Les sept professions visées par le programme étaient les suivantes : monteur principal d'effets et d'animations, concepteur de logiciels pour systèmes intégrés, concepteur de logiciels pour SIG, concepteur de logiciels multimédia, développeur de logiciels-services, développeur de produits logiciels, concepteur de logiciels de télécommunication. De plus amples renseignements sur ce programme sont disponibles sur le site Web de Citoyenneté et immigration Canada à l'adresse : www.cic.gc.ca/francais/nouvelles/98/9869-f.html (en date du 17 juillet 2003).

Documents consultés

  • BOWLBY, J. et S. LANGLOIS. « Prospérité et débâcle de la technologie de pointe », L'emploi et le revenu en perspective, no 75-001-XIF au catalogue de Statistique Canada, volume 3, no 4, parution en ligne d'avril 2002.
  • DROLET, M. et R. MORISSETTE. « De meilleurs emplois dans la nouvelle économie? », L'emploi et le revenu en perspective, no 75-001-XIF au catalogue de Statistique Canada, volume 3, no 7, parution en ligne de juillet 2002.
  • MORISSETTE, R., J. MYLES et G. PICOT. L'inégalité des gains au Canada : le point sur la situation, Division des études analytiques, série de documents de recherche no 60, no 11F0019 au catalogue de Statistique Canada, 1993.

Remerciements

L'auteur aimerait remercier Ted Wannell, Wayne Silver et Katherine Marshall pour leur contribution à cet article.

Auteure

Roman Habtu, anciennement de la Division de l'analyse des enquêtes auprès des ménages et sur le travail, est maintenant au service de Développement des ressources humaines Canada. On peut la rejoindre au (819) 997-5091 ou à perspective@statcan.gc.ca.

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