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Juin 2007
Vol. 8, no 6

L'emploi et le revenu en perspective


Le point sur le travail à domicile
Ernest B. Akyeampong

Diverses enquêtes de Statistique Canada indiquent que le nombre et la proportion d’employés effectuant une partie ou la totalité de leur journée de travail normale à leur domicile avaient augmenté de façon phénoménale durant les années 19901. Le nombre estimatif (et l’incidence) des télétravailleurs sont passés d’un peu plus de 600 000 (6 %) en 1991 à 1 million (9 %) en 1995 et à 1,4 million (10 %) en 2000. Avec l’augmentation continue du nombre d’emplois, l’utilisation croissante de l’ordinateur à domicile et au bureau, les progrès des technologies de l’information et des télécommunications ainsi que les pressions exercées par les groupes de défense des droits des télétravailleurs, on aurait pu s’attendre à ce que cette tendance perdure dans les années 20002. Au contraire, on a observé une quasi-absence d’accroissement. Dans le présent article, on utilise l’Enquête sociale générale de 2000 et 2005 (voir Source des données) pour examiner les changements survenus dans le télétravail selon le sexe, l’âge, la scolarité, la profession, le secteur d’activité et l’état matrimonial. L’accent est mis sur les employés parce que les travailleurs autonomes ont relativement plus de liberté quant au choix de leur lieu de travail. Cependant, la décision d’autoriser une entente de télétravail repose sur des négociations entre employés et employeurs (voir Principale raison du travail à domicile).

Fléchissement du télétravail

Le nombre de personnes qui font du télétravail ainsi que l’incidence de celui-ci semblent s’être stabilisés ces dernières années et ont même enregistré une baisse, passant de 1 426 000 (10,2 %) en 2000 à 1 322 000 (9,8 %) en 2005 (Tableau). Ce ralentissement est surprenant étant donné les tendances antérieures (voir Obstacles possibles à la croissance du télétravail).

À quelques exceptions près, la baisse de la popularité du télétravail entre 2000 et 2005 a été généralisée. Ce constat est vrai autant pour les hommes que pour les femmes, indépendamment de leur état matrimonial. Cependant, les employés âgés de 55 ans et plus ont enregistré une hausse de l’incidence du télétravail au cours de cette période, de même que ceux ne détenant pas de diplôme d’études secondaires ou qui ont poursuivi des études collégiales ou universitaires mais qui ne possèdent pas de diplôme ou de grade.

Dans la plupart des grandes industries, l’incidence du télétravail demeure pour ainsi dire inchangée ou en légère baisse. Des reculs importants ont été observés dans la gestion, les services administratifs et les services de soutien ainsi que dans l’administration publique3. En 2000 et 2005, les employés des services professionnels, scientifiques et techniques ainsi que des services éducatifs ont enregistré l’incidence de télétravail la plus élevée, soit à peu près un quart. Le secteur de la fabrication a connu l’incidence la plus faible (environ 6 % en 2005).

La plupart des principaux groupes professionnels n’ont connu presque aucun changement, sinon une légère baisse. Tout comme en 2000, les sciences sociales et l’enseignement ont enregistré l’incidence la plus forte en 2005 (29 %), mais le personnel de la vente et des services a enregistré une incidence faible (6 %).

Peu d’heures consacrées au télétravail à domicile

La plupart des télétravailleurs consacrent chaque semaine quelques heures de travail (10 ou moins) à leur domicile, mais la proportion était plus importante en 2005 qu’en 2000 (71 % contre 65 %). Durant ces deux années, seulement 3 % des télétravailleurs ont effectué plus de 40 heures. La moyenne était de 17 heures en 2005.

Résumé

Contrairement aux attentes, la croissance phénoménale du télétravail observée durant les années 1990 ne s’est pas poursuivie au cours des années 2000. En effet, le nombre d’employés effectuant une partie ou la totalité de leurs heures normales de travail à domicile a stagné entre 1,3 et 1,4 million de personnes. L’incidence globale a stagné à environ 10 % et les raisons n’en sont pas très claires. Il se peut qu’elle soit attribuable en partie au fait que les employés et les employeurs aient réévalué les avantages, les inconvénients et l’efficacité de ce type de conditions de travail. En outre, le développement continuel des technologies de l’information et des télécommunications permet maintenant à bon nombre d’employés de travailler efficacement dans de nombreux endroits autres que leur domicile.

Source des données

Les données figurant dans cette mise à jour proviennent de l’Enquête sociale générale de 2000 et 2005. En 2000, un échantillon représentatif de 25 000 répondants hors-établissement âgés de 15 ans et plus dans toutes les provinces a été sondé sur l’utilisation des ordinateurs et d’Internet. Les données ont été recueillies durant 12 mois, soit de janvier à décembre 2000. En 2005, 20 000 personnes ont été sondées sur le temps qu’elles consacraient aux diverses activités en utilisant un journal des activités au cours de 24 heures.

Principale raison du travail à domicile

En 2005, lorsqu’on a demandé aux employés la principale raison motivant leur choix de travailler à la maison, environ un quart d’entre eux ont dit qu’il s’agissait d’une exigence de leur poste, un cinquième des personnes interrogées ont dit que les conditions de travail étaient meilleures à la maison, un sixième des employés ont dit que cet arrangement les aidait à économiser de l’argent, et un douzième d’entre eux ont dit que cela leur permettait de s’occuper des enfants et d’autres membres de la famille en plus de remplir leurs obligations personnelles.

Obstacles possibles à la croissance du télétravail

Diverses raisons peuvent expliquer le ralentissement de la croissance du télétravail. Une possibilité évidente est que la réévaluation continue des avantages et des inconvénients du télétravail peut avoir atténué son attractivité auprès des employés et des employeurs (voir Avantages et inconvénients du travail à domicile). Par exemple, la croissance des services de garderie financés par l’employeur (y compris les garderies sur place) et les réseaux de transport améliorés ont peut-être aidé à réduire le besoin de travailler à la maison. Aussi, le besoin croissant en matière de sécurité de l’information, en particulier depuis le 11 septembre 2001, ainsi que le besoin de communications plus étroites entre travailleurs, ont peut-être fait en sorte que le télétravail apparaisse comme une solution moins souhaitable pour les employeurs. Les progrès des technologies de l’information représentent peut-être une autre raison. L’utilisation des ordinateurs portatifs, des appareils BlackBerry et des téléphones portatifs ainsi que la prolifération des centres de communication peuvent faciliter le travail de n’importe où : voitures, aéroports, gares ferroviaires et d’autobus, et bureaux satellites.

Avantages et inconvénients du travail à domicile

Le travail à domicile présente des avantages et des inconvénients. En ce qui concerne l’employé, cette entente offre plus de souplesse pour répartir les activités, facilite l’équilibre entre le travail et les obligations personnelles ou familiales, réduit les dépenses de transport, de vêtements et de nourriture ainsi que le temps de déplacement. Pour ce qui est des inconvénients, le travail à domicile peut restreindre le cercle social du télétravailleur, bloquer son avancement professionnel, voire accroître sa charge de travail.

En ce qui concerne l’employeur, une entente de travail à domicile peut augmenter la productivité des employés, réduire les dépenses liées à l’espace de travail, améliorer le recrutement et le maintien en poste des employés en plus de faire baisser l’absentéisme. Les problèmes de coordination et de communication, d’absence de contrôle de la qualité du travail et les problèmes associés à la sécurité de l’information sont parmi les inconvénients les plus couramment invoqués.

Notes

  1. Les premières estimations du nombre de personnes travaillant à domicile ont été effectuées lors du recensement de 1971. Depuis lors, les données ont été recueillies dans le cadre de l’Enquête sur les horaires et les conditions de travail, l’Enquête sur la dynamique du travail et du revenu, l’Enquête sur le milieu de travail et les employés ainsi que l’Enquête sociale générale (ESG). Cependant, ces enquêtes sont différentes de par la formulation de leurs questions, les périodes de référence et le plan d’échantillonnage. En effet, certaines enquêtes, telles que le recensement, ne posent pas les mêmes questions d’une année à l’autre. De ce fait, il n’existe aucune série chronologique cohérente et il est donc impossible de fournir des tendances précises sur les trente dernières années. Néanmoins, l’Enquête sur les horaires et les conditions de travail de 1991 et 1995 et l’Enquête sociale générale de 2000 et 2005 sont relativement comparables (voir Akyeampong et Nadwodny, 2001, pour les questions et estimations des diverses enquêtes).

  2. Parmi les groupes de défense des droits des télétravailleurs les plus connus, citons l’Association canadienne du télétravail, un organisme à but non lucratif qui fait la promotion du télétravail, et Innovations Canada, un organisme d’experts-conseils sur le télétravail et les conditions de travail souples.

  3. La baisse du télétravail dans l’administration publique est particulièrement étonnante, d’autant plus que le Conseil du Trésor soutenait activement ce type d’entente de travail dans un énoncé de politique du 6 décembre 1999.

Document consulté

Article intégral en format PDF

Auteur
Ernest B. Akyeampong est retraité de la Division de l’analyse des enquêtes sur le travail et les ménages. Pour plus de renseignements, on peut communiquer avec Henry Pold au 613-951-4608 ou à perspective@statcan.gc.ca.


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Date de modification : 2014-05-14 Avis importants