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Syndicalisation

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Les taux de syndicalisation durant les premiers semestres de 2007 et 2008

Le nombre moyen d'employés rémunérés au cours du premier semestre de 2008 s'est établi à 14,4 millions, une hausse de 317 000 par rapport à la même période un an plus tôt (Tableau 1 - Effectifs syndicaux et assujettissement selon certaines caractéristiques). Les effectifs syndicaux durant la même période ont progressé de seulement 53 000 pour s'établir à 4,2 millions. Les effectifs syndicaux ayant crû moins rapidement que l'emploi, le taux de syndicalisation a légèrement reculé, passant de 29,7 % à 29,4 %.

Le taux de syndicalisation est resté inchangé chez les femmes et a diminué légèrement chez les hommes. Le taux de syndicalisation des femmes, se situant à 30,0 % en 2008, a continué de surpasser celui des hommes (28,7 %).

Le taux de syndicalisation a légèrement diminué tant dans le secteur public que dans le secteur privé, passant à 71,0 % et à 16,3 % respectivement.

La syndicalisation s'est accrue dans cinq provinces : Terre-Neuve-et-Labrador, l'Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick, la Saskatchewan et l'Alberta. Les cinq autres provinces ont enregistré des diminutions (Graphique A - Terre-Neuve-et-Labrador, la province la plus syndicalisée et l'Alberta, la moins syndicalisée).

Le taux de syndicalisation est passé de 31,2 % à 30,9 % chez les travailleurs à temps plein et de 22,9 % à 22,7 % chez les travailleurs à temps partiel.

Le taux de syndicalisation a diminué chez les employés permanents, passant à 29,7 %, mais a augmenté chez les employés non permanents, pour passer à 26,8 %. Ce taux a diminué dans les établissements de travail de moins de 20 employés et dans ceux de 100 à 500 employés. Par contre, il a augmenté dans les établissements de plus de 500 employés et dans ceux de 20 à 99 employés.

La syndicalisation a augmenté dans 5 des 16 grands groupes d'industries : extraction minière, de pétrole et de gaz; services publics; services aux entreprises, aux bâtiments et autres; services d'enseignement et administration publique. Elle est demeurée stable pour l'agriculture et a reculé dans le reste des groupes d'industries (Graphique B - Les taux de syndicalisation les plus élevés ont été enregistrés dans le secteur public).

Parmi les 10 principaux groupes de professions, la syndicalisation a augmenté dans quatre d'entre eux, à savoir les arts, la culture, les sports et loisirs; les professions propres au secteur primaire; ceux propres à la transformation, à la fabrication et aux services publics, ainsi que les ventes et services. Elle est demeurée stable pour la gestion et a chuté dans les autres groupes de professions (Graphique C - Le taux de syndicalisation des professions de services communautaires est beaucoup plus élevé).

Le nombre d'employés non syndiqués mais assujettis à une convention collective était de 301 000 en moyenne au premier semestre de 2008, légèrement en baisse par rapport aux 308 000 enregistrés au cours de la période précédente en 2007 (données non présentées, voir Akyeampong, 2000, pour une description de ce groupe).

Moyennes annuelles de 2007

Près de 4,2 millions d'employés, soit 29,3 % (Tableau 2 - Effectifs syndicaux, 2007), étaient membres d'un syndicat en 2007 et quelque 316 000 autres, soit 2,2 %, étaient assujettis à une convention collective.

Les employés du secteur public, à savoir ceux des administrations publiques, des sociétés d'État ainsi que des établissements d'enseignement et des hôpitaux publics, étaient plus de quatre fois plus susceptibles d'appartenir à un syndicat que leurs homologues du secteur privé, soit 71,0 % contre 16,8 %.

Près du tiers des employés à temps plein étaient syndiqués, contre environ un quart des travailleurs à temps partiel. En outre, près du tiers des employés permanents appartenaient à un syndicat, contre un quart des travailleurs non permanents.

Des taux de syndicalisation élevés ont été enregistrés chez les travailleurs de 45 à 54 ans (38,2 %), chez les titulaires d'un grade universitaire (33,6 %) ou d'un certificat ou diplôme d'études postsecondaires (33,5 %), chez les travailleurs de Terre-Neuve-et-Labrador (36,0 %) et du Québec (35,9 %), ainsi que chez ceux des services d'enseignement (66,9 %), des administrations publiques (67,5 %), des services publics (65,7 %) et chez les membres de professions liées à la santé (61,9 %). De faibles taux de syndicalisation ont été relevés chez les travailleurs âgés de 15 à 24 ans (13,2 %), chez les travailleurs de l'Alberta (21,8 %), chez les travailleurs du secteur agricole (4,0 %) et des services professionnels, scientifiques et techniques (4,3 %) ainsi que chez les titulaires de postes de gestion (8,3 %).

Les différences entre hommes et femmes

En 2007, le taux de syndicalisation des femmes (29,8 %) a, pour la quatrième année consécutive, surpassé celui des hommes (28,8 %).

Ce taux a été beaucoup plus bas chez les hommes travaillant à temps partiel que chez leurs homologues travaillant à temps plein (18,0 % contre 30,1 % respectivement) tandis que l'écart était moins important chez les femmes (24,8 % contre 31,5 %) (données non présentées). Dans le secteur public, le taux de syndicalisation des femmes (72,8 %) a été supérieur à celui des hommes (68,2 %). Cette différence s'explique par la présence des femmes dans les administrations publiques ainsi que dans les secteurs de l'enseignement et de la santé. Toutefois, dans le secteur privé, seulement 12,5 % des femmes étaient syndiquées, contre 20,5 % des hommes. Ce taux plus faible reflète la prédominance des femmes dans les professions liées à la vente et à plusieurs catégories de services.

Un taux de syndicalisation supérieur à la moyenne a été enregistré chez les hommes titulaires d'un certificat ou d'un diplôme d'études postsecondaires (33,9 %). Dans le cas des femmes, le taux le plus élevé a été observé chez les titulaires de diplômes universitaires (40,0 %), ce qui correspond au niveau de syndicalisation des professions de la santé et de l'enseignement, par exemple.

Parmi les travailleurs permanents, les hommes (29,6 %) affichaient un taux de syndicalisation similaire à celui des femmes (30,2 %). Chez les employés non permanents, les femmes étaient plus syndiquées que les hommes (27,2 % contre 23,2 % respectivement).

Rémunération et heures habituelles moyennes

Les postes d'emploi syndiqués sont généralement mieux rémunérés que les postes non syndiqués (Tableau 3 - Rémunération et heures habituelles moyennes selon le statut syndical et la situation d'emploi, 2007). Cependant, des facteurs autres que les dispositions de la négociation collective jouent également un rôle. Parmi ces facteurs, citons les divergences de répartition des employés syndiqués par âge, sexe, durée d'emploi, branche d'activité, profession, taille de l'entreprise et lieu de travail.

L'effet de ces facteurs n'est pas abordé ici, mais il est clair qu'il existe certaines caractéristiques liées aux travailleurs syndiqués et à leurs emplois que l'on associe à des salaires plus élevés. Par exemple, le taux de syndicalisation est plus élevé chez les travailleurs plus âgés, les personnes au niveau de scolarité élevé, les travailleurs ayant longtemps occupé leur emploi et chez ceux travaillant dans de grands établissements. L'on ne peut attribuer tous les écarts en matière de salaires et d'avantages sociaux à la situation syndicale uniquement (Akyeampong, 2002), l'avantage salarial des emplois syndiqués a été estimé à 7,7 %, après rectification en fonction des caractéristiques de l'employé et du lieu de travail (Fang et Verma, 2002).

En 2007, la rémunération horaire moyenne des travailleurs syndiqués était plus élevée que celle des travailleurs non syndiqués, tant chez les travailleurs à temps plein (24,15 $ contre 20,55 $) que chez les travailleurs à temps partiel (19,99 $ contre 12,56 $).

En plus d'avoir touché une rémunération horaire plus élevée, les travailleurs à temps partiel syndiqués ont généralement travaillé plus d'heures par semaine que les travailleurs à temps partiel non syndiqués (19,3 contre 16,9). De ce fait, la rémunération hebdomadaire moyenne des premiers était largement supérieure à celle des seconds (391,14 $ contre 216,43 $) (données non présentées).

En moyenne, la rémunération horaire des travailleuses à temps plein syndiquées représentait à peu près 94 % de celle de leurs collègues masculins. Par contre, les travailleuses syndiquées à temps partiel ont touché 14 % plus que leurs homologues masculins.

Ententes salariales, inflation et conflits de travail

En 2007, les gains salariaux (3,3 %) ont dépassé de façon significative le taux d'inflation (1,9 %) (Tableau 4 - Principaux accords salariaux, inflation et conflits de travail). Il s'agit d'une troisième année consécutive où les gains salariaux sont supérieurs au taux d'inflation, bien que les différences des deux années précédentes étaient peu importantes. La tendance amorcée en 2007 s'est poursuivie au cours des quatre premiers mois de 2008 alors que la moyenne des gains salariaux était de 3,4 %, alors que l'inflation s'élevait à 1,8 %.

En 2007, les gains salariaux dans le secteur public (3,4 %) ont dépassé ceux du secteur privé (3,1 %), mais ils ont été légèrement à la traîne au cours des quatre premiers mois de 2008. Les gains dans les deux secteurs étaient de 3,2 % et 4,0 % respectivement.

Plusieurs facteurs influent sur les statistiques annuelles sur les grèves, les lock-out et les jours-personnes perdus, à savoir les calendriers de négociations collectives, la taille des syndicats concernés, la durée des grèves ou des lock-out et la conjoncture économique. Le nombre de conventions collectives devant être renouvelées au cours d'une année donnée détermine les possibilités de conflits de travail. La taille des syndicats et la durée des grèves ou des lock-out influent sur le nombre de jours-personnes perdus, alors que la conjoncture économique influe sur la probabilité de conflits de travail, lorsque ceux-ci sont légalement possibles. Le nombre estimé de jours-personnes perdus en raison de grèves et de lock-out a chuté, à moins d'un cinquième, passant de 4,1 millions en 2005 à 791 000 en 2006. En 2007, toutefois, ce nombre a fortement augmenté, atteignant 1,8 million.

Sources des données

Les données sur les effectifs syndicaux ainsi que les taux de syndicalisation et d'assujettissement selon diverses caractéristiques sociodémographiques, y compris les salaires, sont tirées de l'Enquête sur la population active. On peut obtenir des renseignements plus détaillés auprès de Marc Lévesque, Division de la statistique du travail, Statistique Canada, au 613-951-4090.

Les données sur les grèves, les lock-out et les jours de travail perdus ainsi que celles concernant les principales ententes salariales ont été fournies par Ressources humaines et Développement Social Canada (RHDSC). On peut obtenir plus de renseignements au sujet de ces statistiques auprès des services à la clientèle, Direction de l'information sur les milieux de travail, RHDSC, au 1 800 567-6866.

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