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Profil des directeurs d'écoles primaires et secondaires au Canada : Premiers résultats de l'Enquête auprès des directeurs d'école de 2004-2005Patric Blouin Caractéristiques des directeurs d'école Les systèmes scolaires des dix provinces et trois territoires du Canada sont vastes et complexes. Pendant l'année scolaire 2004-2005, on dénombrait environ 15 200 écoles primaires et secondaires au Canada, chacune dirigée par un directeur ou une directrice. Les directeurs sont chargés d'une gamme très variée de tâches, notamment assurer un rôle de leadership auprès du personnel enseignant, participer à la mise en œuvre des changements aux programmes d'études, participer à des activités de perfectionnement professionnel, conseiller et discipliner les élèves, et tenir des entretiens avec les parents. Les directeurs ont également des tâches administratives, par exemple embaucher des enseignants, gérer le budget de l'école, et donner suite aux initiatives du conseil scolaire.Le présent article s'inspire de l'Enquête auprès des directeurs d'école (EDE) qui a été menée par Statistique Canada pendant l'année scolaire 2004 2005. Il donne un aperçu des caractéristiques des directeurs d'école au Canada, de leurs perceptions de la correspondance entre le niveau actuel et le niveau idéal de responsabilité qu'ils assument pour diverses tâches, de leur niveau de satisfaction au travail, et de leurs perceptions de la mesure dans laquelle des problèmes qui surviennent à l'école nuisent à la bonne marche de leur école. L'EDE fait partie d'un projet de recherche parrainé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH). Elle a été élaborée en partenariat avec une équipe de chercheurs appartenant aux facultés d'éducation de l'Université de Montréal, de l'Université de Toronto, de l'Université Simon Fraser et de l'Université de Sherbrooke.Caractéristiques des directeurs d'écoleAu cours de l'année scolaire 2004-2005, environ 8 000 hommes et7 000 femmes étaient directeurs d'une école primaire ou secondaire au Canada. Les hommes comptaient pour un pourcentage sensiblement plus élevé des directeurs dans les territoires (81 %) comparativement au reste du Canada. Les femmes représentaient près de la moitié (47 %) de tous les directeurs, mais on relevait des différences marquées selon le niveau scolaire. Au niveau primaire, les femmes comptaient pour 53 % des directeurs; toutefois, la majorité des directeurs d'écoles secondaires étaient des hommes (68 %). Normalement, les directeurs commencent leur carrière comme enseignants, puis ils deviennent directeurs après avoir acquis de l'expérience en salle de classe et suivi d'autres cours. Par conséquent, ils ont tendance à être plus âgés que la moyenne pour la population active dans son ensemble. En fait, 57 % des directeurs étaient âgés de 50 ans ou plus en 2004-2005, comparativement à 32 % des gestionnaires dans la population active dans son ensemble; de même, 12 % des directeurs étaient âgés de 20 à 39 ans, comparativement à 33 % des gestionnaires dans la population active.Les directeurs d'école sont bien scolarisés. Près de six directeurs sur dix détenaient une maîtrise ou un doctorat. De nouveau, les différences sont apparentes selon le niveau scolaire; 66 % des directeurs d'écoles secondaires étant titulaires d'une maîtrise ou d'un doctorat, comparativement à 57 % des directeurs d'écoles primaires. Fait peu étonnant, la vaste majorité des directeurs avaient suivi des programmes en éducation ou en administration scolaire/de l'enseignement lorsqu'ils étaient aux études. Comme il a été mentionné, les directeurs d'école assument régulièrement diverses tâches, et pour un grand nombre ces tâches comprennent enseigner. C'était tout particulièrement le cas des directeurs plus jeunes (20 à 39 ans), dont près de la moitié ont déclaré avoir des responsabilités en matière d'enseignement. Ce chiffre se compare à 29 % des directeurs âgés de 50 à 59 ans. Près de 60 % des directeurs de petites écoles (moins de 200 élèves) enseignaient dans le cadre de leurs tâches régulières; c'était le cas pour seulement 11 % des directeurs de grandes écoles (400 élèves ou plus). La proportion de directeurs ayant des responsabilités en matière d'enseignement était la plus élevée dans les provinces des Prairies (42 %).Perceptions qu'ont les directeurs d'école de la correspondance entre le niveau actuel et le niveau idéal de responsabilité pour certaines tâchesDans l'Enquête auprès des directeurs d'école, on énumérait un certain nombre de tâches dont les directeurs pouvaient être responsables, en leur demandant d'indiquer quel était leur niveau de responsabilité pour chaque tâche, et quel serait, à leur avis, le niveau de responsabilité idéal. On a mesuré la correspondance entre le niveau actuel et le niveau idéal de responsabilité en soustrayant le score obtenu sur l'échelle "idéalement" du score obtenu sur l'échelle "actuellement". On a demandé aux directeurs d'école d'indiquer leur niveau de responsabilité actuel pour diverses tâches, et s'ils souhaiteraient avoir un niveau de responsabilité plus élevé ou plus faible pour ces tâches, selon les quatre catégories suivantes :
Les tâches pour lesquelles la grande majorité des directeurs d'école ont déclaré une bonne correspondance entre le niveau actuel et le niveau idéal de responsabilité comprennent l'élaboration des règlements de l'école (92 %), la répartition des élèves dans les classes ou dans les filières de formation à l'école (90 %), et l'élaboration de la mission de l'école, de son projet éducatif ou plan de développement ou plan de réussite (88 %). Dans l'ensemble, des pourcentages relativement élevés de directeurs d'école ont déclaré qu'ils souhaiteraient assumer davantage de responsabilités pour la sélection et le recrutement du personnel. C'était le cas pour le recrutement du personnel professionnel (56 %), du personnel technique (48 %) et des enseignants (42 %) (Tableau 1). Par contraste, environ le tiers des directeurs souhaitaient avoir moins de responsabilités pour ce qui est de la cueillette de fonds privés. Environ un directeur sur quatre souhaitait avoir moins de responsabilités pour diverses autres tâches, comme la collecte, le traitement et l'analyse des données et des statistiques scolaires, la gestion des ressources matérielles de l'école, la reddition de comptes auprès des instances concernées, la résolution des conflits de valeurs écoles/familles, et la formation pédagogique et administrative des parents membres de l'instance de gouvernance de l'école.Satisfaction au travailOn a demandé aux directeurs d'école d'indiquer leur niveau de satisfaction face à divers aspects de leur travail. Près de 90 % d'entre eux ont déclaré qu'ils étaient soit plutôt satisfaits soit entièrement satisfaits de leur développement professionnel (graphique 1). Des pourcentages relativement élevés étaient aussi soit plutôt satisfaits soit entièrement satisfaits de l'appui de leurs supérieurs (84 %), de leur imputabilité (82 %) et de leur autonomie professionnelle (81 %).Même si les directeurs étaient généralement satisfaits de nombreux aspects de leur travail, des problèmes liés à la charge de travail sont apparents. Dans l'ensemble, seulement 37 % des directeurs étaient plutôt satisfaits ou entièrement satisfaits de l'incidence de leur emploi sur leur vie familiale, et un peu moins de la moitié (47 %) étaient plutôt satisfaits ou entièrement satisfaits de leur charge de travail. Le niveau de satisfaction des directeurs d'école face à divers aspects de leur travail variait d'une région à l'autre. Par exemple, comparativement à la moyenne nationale, une proportion plus élevée de directeurs en Colombie-Britannique étaient satisfaits de leur rémunération, de la reconnaissance de leur fonction et de leur imputabilité. Le niveau de satisfaction face à leur rémunération était aussi élevé parmi les directeurs dans les territoires, alors que le niveau de satisfaction face à leur charge de travail était le plus élevé parmi les directeurs dans les provinces des Prairies et les territoires. Le tableau 2 fournit plus de détails sur les variations régionales dans la satisfaction au travail des directeurs d'école.Graphique 1 : Pourcentage des directeurs rapportant être satisfait/entièrement satisfait avec différents aspects de leur emploi, Canada et régions, 2004-2005![]() Source : Tableau 2. Perceptions qu'ont les directeurs des problèmes qui surviennent à l'écoleUn environnement sûr et harmonieux est essentiel à la conduite d'activités efficaces d'enseignement et d'apprentissage dans les écoles. Dans un tel environnement, les enseignants et les élèves sont mieux en mesure de se concentrer sur les activités d'apprentissage. Dans l'EDE, on a demandé aux directeurs d'école d'indiquer dans quelle mesure, selon eux, divers problèmes nuisaient à la bonne marche de leur école (dans une large mesure, dans une certaine mesure, peu ou pas du tout).Dans d'autres enquêtes, on a demandé aux directeurs d'école d'indiquer leur perception de diverses composantes du climat scolaire. Le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de 2000 comportait plusieurs composantes. L'une d'entre elles était une évaluation directe des compétences des élèves au moyen de l'administration de tests. Les élèves ont aussi rempli un questionnaire portant sur les facteurs qui contribuent à la réussite scolaire, alors que les directeurs ont été priés de fournir des renseignements sur les caractéristiques des écoles participantes. Le PISA a révélé que lorsque les élèves avaient une compréhension plus solide de l'écrit, les directeurs d'école avaient tendance à déclarer des relations enseignants-élèves positives et de meilleurs comportements chez les élèves; en outre, les élèves avaient aussi tendance à déclarer des relations enseignants-élèves plus positives et des régimes disciplinaires en salle de classe plus positifs1.Dans le rapport du PISA, on fait toutefois observer que les variables représentant les perceptions qu'ont les directeurs et les élèves des caractéristiques de l'école ne constituent pas des mesures objectives de ces caractéristiques2. Par conséquent, les données relatives aux perceptions des caractéristiques de l'école devraient être interprétées avec prudence, car les infrastructures scolaires, les sensibilités personnelles et les niveaux de tolérance peuvent varier entre les pays ou les régions. Avec cette mise en garde à l'esprit, les résultats de l'EDE concernant les perceptions qu'ont les directeurs d'école de la mesure dans laquelle certains problèmes qui surviennent à leur école peuvent être résumés de la façon suivante.Près de la moitié de tous les directeurs d'école ont déclaré (soit dans une large mesure ou dans une certaine mesure) que la détérioration de la situation socio-économique des familles des élèves (48 %) et des conflits entre élèves (46 %) nuisaient à la bonne marche de leur école; des problèmes d'intimidation ont été mentionnés par 44 % des directeurs. Un peu plus du tiers des directeurs ont affirmé que la conduite insolente des élèves à l'endroit des enseignants et l'absentéisme des élèves causaient des problèmes dans les écoles. En outre, près du tiers des directeurs ont mentionné le chahut des élèves durant les cours, le retard des élèves et l'apathie des élèves.Des proportions beaucoup plus faibles de directeurs (environ 10 %) ont déclaré que le racisme/les conflits raciaux entre les élèves, le sexisme/harcèlement sexuel entre les élèves, ou le décrochage scolaire avaient des répercussions sur leur école. Les résultats de l'EDE font ressortir des différences régionales dans les perceptions qu'ont les directeurs des problèmes dans leurs écoles. Comparativement à la moyenne nationale, les directeurs d'école au Québec et dans les territoires étaient proportionnellement plus nombreux à déclarer des problèmes liés au décrochage scolaire, à une détérioration de la situation socio-économique des familles des élèves, à l'apathie des élèves et au roulement du corps enseignant (Tableau 3). En outre, une proportion plus forte des directeurs d'école au Québec ont mentionné des problèmes tenant à des conflits entre les élèves, à la conduite insolente des élèves à l'endroit des enseignants, à des agressions verbales ou physiques sur un membre du personnel par les élèves, à l'absentéisme des enseignants, et à des plaintes des parents et des élèves.Des proportions plus élevées de directeurs au Québec et en Ontario ont aussi déclaré des problèmes d'intimidation. Dans les territoires, les directeurs ont indiqué des problèmes liés à la consommation d'alcool ou de stupéfiants par les élèves, à l'absentéisme des élèves, au chahut des élèves durant les cours, et au retard des élèves. Par contraste, et comparativement à la moyenne nationale, des proportions plus faibles de directeurs en Colombie-Britannique et dans les Prairies ont signalé des problèmes reliés à des conflits entre les élèves, à l'intimidation, et à la conduite insolente des élèves à l'endroit des enseignants. Les directeurs en Colombie-Britannique ont aussi déclaré moins de problèmes associés aux agressions verbales ou physiques sur un membre du personnel par les élèves, au chahut des élèves durant les cours, à l'apathie des élèves, au sexisme/harcèlement sexuel entre élèves, et à des plaintes des parents et des élèves. Le pourcentage de directeurs qui ont mentionné des problèmes tenant au décrochage scolaire était plus faible que la moyenne nationale dans la région de l'Atlantique, en Ontario et en Colombie-Britannique.Les résultats de l'EDE pour ce qui est des différences régionales dans les perceptions qu'ont les directeurs des problèmes reliés au décrochage scolaire concordent avec les résultats récemment rapportés par Bowlby (2005). Bowlby fait remarquer ce qui suit : "Compte tenu de l'importante chute des taux de décrochage dans le Canada atlantique, deux groupes de provinces semblent maintenant se former, soit, d'une part, le Canada atlantique, l'Ontario et la Colombie-Britannique, où l'on observe des taux relativement faibles de décrochage, et, d'autre part, le Québec et les provinces des Prairies, où les taux de décrochage ont atteint en moyenne plus de 10 % au cours des trois dernières années (même s'ils vont aussi en diminuant)"3. ConclusionL'Enquête auprès des directeurs d'école de 2004-2005 donne un aperçu des caractéristiques des directeurs d'école au Canada, de leurs perceptions de la correspondance entre le niveau actuel et le niveau idéal de responsabilité qu'ils assument pour diverses tâches, de leur niveau de satisfaction face à divers aspects de leur travail, et de leurs perceptions de la mesure dans laquelle des problèmes qui surviennent à l'école nuisent à la bonne marche de leur école.Les directeurs d'école ont une vaste gamme de responsabilités et de tâches. Ils assurent un leadership au personnel enseignant, ils sont les administrateurs en chef de l'école, ils sont responsables de la discipline des élèves, et ils sont en bout de ligne responsables de la nature des relations de l'école avec les parents et le reste de la collectivité. Parallèlement, s'acquitter de ces responsabilités a des répercussions sur la charge de travail et l'équilibre travail-famille. Même s'ils ont exprimé de la satisfaction face à de nombreux aspects de leur travail, seulement une minorité des directeurs d'école étaient satisfaits de l'incidence de leurs tâches et responsabilités sur leur vie familiale, et un peu moins de la moitié étaient satisfaits de leur charge de travail. Enfin, nous prenons note des préoccupations qu'ont exprimées certains directeurs d'école au sujet de divers aspects du climat scolaire. Il faudra procéder à d'autres recherches pour cerner les facteurs derrière les conditions dans une école qui créent un environnement positif, sain et sûr pour les élèves et le personnel et qui favorisent la réussite personnelle et scolaire.Notes
* Les chiffres portant ce signe sont associés à un coefficient de variation se situant entre 16,5 % et 25 % et sont moins fiables que les chiffres non marqués d'un astérisque. Source: Statistique Canada, Enquête auprès des directeurs d'école, 2004-2005
* Les chiffres portant ce signe sont associés à un coefficient de variation se situant entre 16,5 % et 25 % et sont moins fiables que les chiffres non marqués d'un astérisque. ** Les chiffres portant ce signe sont associés à un coefficient de variation se situant entre 25 % et 33,3 % et sont très peu fiables. F Chiffres trop peu fiables pour être publiés. Source: Statistique Canada, Enquête auprès des directeurs d'école, 2004-2005 |
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